Al-Arabiya

Al-ArabiyaCaractéristiques
Création 3 mars 2003
Propriétaire Middle East Broadcasting Center
Slogan أن تعرف أكثر
Langue Arabe (TV, site web)
Anglais, Persan, Ourdou (site web)
Pays Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Siège social Dubaï
Site web www.alarabiya.net
Diffusion
Satellite Arabsat Badr 4
Nilesat 101
HotBird 2
PAS 9
Dish Network
Sky Italia : canal 562
Câble Numéricable : 656
naxoo : 280
Ziggo : 780
Fukushima TV : 50

Al-Arabiya (en arabe العربية) est une chaîne d'information saoudienne, en arabe, lancée le 3 mars 2003 par un émir de la famille royale saoudienne, Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, ancien ambassadeur du Royaume Saoudien aux Etats-Unis. La chaîne appartient au groupe MBC et son siège est basé à Dubaï aux Émirats arabes unis. Al Arabiya diffuse des informations en continu sur l’économie, des talk-shows et des programmes sociaux et éducatifs. Dans le monde arabe, la chaîne se classe comme l'une des chaînes les plus regardées après Al Jazeera. Elle emploie quatre cents salariés dont cent-vingt journalistes.

Historique

Créée en 2002, Al-Arabiya est une chaîne d’informations en continu détenue par le diffuseur saoudien Middle East Broadcasting Center (MBC). Lancée le 3 mars 2003, la chaîne poursuit notamment l’objectif de contrer la ligne critique d’Al Jazeera à l’encontre du royaume saoudien et de sa gouvernance. En 2008, l’ancien directeur d’Al-Arabiya, Abdulrahman al Rashed, déclare que la chaîne travaille à « contrer les tendances violentes et les politiques radicales » avec Al Jazeera dans son viseur.

Le service d’informations en ligne d'Al-Arabiya (alarabiya.net) est lancé en 2004 en arabe. Le site anglophone est lancé en 2007, puis les sites persans et ourdous en 2008. En avril 2004, Abdulrahman Al Rashed prend la direction de la chaine, jusqu’au 22 novembre 2014 où il est remplacé par Adel Al Toraifi.

Le 26 janvier 2009, Obama donne sa première interview en tant que président américain à Al-Arabiya.

En mars 2012, Al-Arabiya lance une nouvelle chaîne de télévision, Al Hadath, centrée sur les informations politiques, leur traitement et leur analyse. La même année, Al-Arabiya diffuse des e-mails provenant du président syrien Bachar el-Assad ayant été piratés par l’opposition syrienne.

Le 22 novembre 2014, le directeur de la chaîne Abdulrahman al Rashed est remplacé par Adel Al Toraifi.

En février 2018, la chaine rend sa licence de diffusion au Royaume-Uni à l’Ofcom. Elle perd ainsi le droit de diffuser au Royaume-Uni et en Europe. Cette décision intervient peu de temps après une amende de 120 000 livres imposée à Al-Arabiya pour non-respect du code de déontologie de l'Ofcom.

Activités

Organisation

Al-Arabiya est principalement détenue par la Middle East Broadcasting Center depuis sa création. Faisal J. Abbas est rédacteur en chef d’Al-Arabiya English de 2012 à 2016. Le premier directeur général de la chaîne est l'ancien premier ministre jordanien Salah Qallab. Abdul Rahman al-Rashed occupe le poste de directeur général de 2004 à 2014, avant de démissionner et de siéger à son conseil d’administration. Son adjoint Adel Al Turaifi le remplace à la direction générale. Le président d’Al-Arabiya est Walid bin Ibrahim al Ibrahim, également fondateur de MBC. Grâce aux parts importantes de MBC dans la chaîne saoudienne, Abdulaziz bin Fahd et son oncle maternel Walid bin Ibrahim al Ibrahim ont un pouvoir de décision important au sein d’Al-Arabiya.

Programmation

Al-Arabiya diffuse en clair des journaux télévisés, des talk-shows et des documentaires. Ses programmes couvrent les nouvelles du monde des affaires, de l’économie, des marchés financiers, et du sport. La chaîne est classée première des médias télévisés panarabes par Middle East audiences.

Programmes :

Diffusion

Al-Arabiya est diffusée dans tous les pays du Conseil de coopération du Golfe, du Moyen-Orient, de l’Asie Pacifique, de Asie du Sud-Est et d’Afrique du Nord. Elle diffuse ses programmes en continu et en langue arabe moderne. Ses journalistes sont principalement libanais, le plus souvent de confession chrétienne ou bien saoudiens et affiliés au régime de Riyad. Al-Arabiya est fondée dans le but de concurrencer directement la chaîne qatarie Al Jazeera opposée au royaume saoudien. Cette concurrence témoigne aussi de la coexistence de deux visions arabes dans la région moyen-orientale,.

Positions éditoriales

En novembre 2004, Al-Arabiya est interdite de reportage en Irak par le gouvernement intérimaire du pays après avoir diffusé une bande sonore prétendument faite par le président irakien déchu Saddam Hussein. En décembre 2006, trois reporters d'Al-Arabiya sont enlevés et tués alors qu'ils couvraient l'attentat à la bombe d'une mosquée à Samarra en Irak.

En septembre 2008, l'Iran expulse le chef du bureau de Téhéran d'Al-Arabiya, Hassan Fahs, qui déclare avoir reçu des menaces directes d'arrestation et de meurtre de la part de hauts responsables iraniens. En juin 2009, le gouvernement iranien ordonne la fermeture pendant une semaine du bureau d'Al-Arabiya à Téhéran pour "reportage injuste" de l'élection présidentielle iranienne. Sept jours plus tard, le bureau du réseau est fermé indéfiniment par le gouvernement.

En 2010, un attentat à la voiture piégée vise les locaux d’Al-Arabiya à Bagdad. En 2012, le correspondant en Asie d'Al-Arabiya, Bakir Atyani, est enlevé aux Philippines par une milice armée. Il est libéré après dix-huit mois de rétention. La même année, les journalistes correspondants au Yémen d’Al-Arabiya se voient confisquer leur matériel d’émission par les autorités yéménites.

La chaîne Al-Arabiya présente en 2020 « l’accord du siècle » dévoilé par Donald Trump et Benjamin Nétanyahou comme un « plan de paix ».

Notes et références

  1. Adrien Lelievre, « Le pouvoir saoudien tente de renforcer son contrôle sur les médias », Les Échos,‎ 26 janvier 2018 (lire en ligne).
  2. AFP, « Démission du DG de la chaîne Al-Arabiya », Le Figaro,‎ 15 septembre 2010 (lire en ligne).
  3. (en) Robrt F. Worth, « A voice of moderation helps transform Arab media », The New York Times,‎ 4 janvier 2008 (lire en ligne).
  4. (en) « Princess Rym: Arabs must fight discrimination », Al Arabiya,‎ 1er décembre 2013 (lire en ligne).
  5. (en) « Al-Rashed quits Al Arabiya; Altoraifi new GM », Arab News,‎ 24 novembre 2014 (lire en ligne, consulté le 21 février 2018).
  6. « Le président Obama accorde sa première interview télévisée à al-Arabiya », sur www.20minutes.fr (consulté le 21 février 2018).
  7. (en) « Al Arabiya launches Al Hadath channel », sur www.alarabiya.net (consulté le 29 décembre 2017).
  8. (en) Malik Al-Abdeh, « The Media War in Syria », Majalla,‎ 4 octobre 2012 (lire en ligne).
  9. (en) « https://english.alarabiya.net/en/media/television-and-radio/2014/11/22/Dr-Adel-al-Toraifi-appointed-new-GM-at-Al-Arabiya-News-Channel.html », Al Arabiya,‎ 22 novembre 2014 (lire en ligne).
  10. « Les déboires d'Al-Arabiya au Royaume-Uni », sur lemuslimpost.com (consulté le 21 février 2018).
  11. (en) « Decision - Al-Arabiya News », sur Ofcom (consulté le 21 février 2018).
  12. (en) « Faisal J. Abbas Named Editor-In-Chief Of Al-Arabiya’s English Website », Huffington Post,‎ 2 juillet 2012 (lire en ligne).
  13. (en) « Al Arabiya TV chief joins board », Emirates 24/7 News,‎ 23 novembre 2014 (lire en ligne).
  14. (en) Samantha M. Shapiro, « The War Inside the Arab Newsroom », The New York Times,‎ 2 janvier 2005 (lire en ligne).
  15. (en) « His Royal Highness Prince Abdul Aziz bin Fahd was the favoured son of the late King Fahd of Saudi Arabia », House of Saud,‎ 2016 (lire en ligne).
  16. (en) Peter Feuilherade, « Profile: Al-Arabiya TV », BBC News,‎ 25 novembre 2003 (lire en ligne).
  17. (en) « Al-Arabiya TV popular programs », sur Allied-media.com.
  18. Matthieu Mégevand, « Al-Jazeera et Al-Arabiya se disputent le monde arabe », Le Monde des Religions,‎ 4 mars 2011 (lire en ligne).
  19. Romain Gubert, « Al Jazeera et Al-Arabiya, la guerre des médias », Le Point,‎ 31 mai 2015 (lire en ligne).
  20. (en) « Three media workers killed », Ifex,‎ 1er mars 2006 (lire en ligne).
  21. (en) « IRAN: Al-Arabiya reporter banned from working », Menassat,‎ 3 septembre 2008 (lire en ligne).
  22. (en) Courtney Radsch, « Al-Arabiya's Tehran bureau closed indefinitely », Al Arabiya,‎ 21 juin 2009 (lire en ligne).
  23. (en) « Four dead in bomb attack on al-Arabiya TV in Baghdad », BBC,‎ 26 juillet 2010 (lire en ligne).
  24. (en) Ben Flanaghan, « Baker Atyani describes ‘mental torture’ of kidnap », Al-Arabiya,‎ 11 décembre 2013 (lire en ligne).
  25. (en) « Yemen blocks live reports by Al-Jazeera, Al-Arabiya », CPJ,‎ 12 mars 2010 (lire en ligne).
  26. Sarra Grira, « Peut-on parler des juifs du monde arabe sans normaliser les relations avec Israël ? - La série « Oum Haroun » », sur Orient XXI, 13 mai 2020.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes