Alekseï Abrikossov

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Alekseï Abrikossov
Alekseï Abrikossov en 2006.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Palo AltoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Алексей Алексеевич АбрикосовVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
américaine (à partir de )
russeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Faculté de physique de l'université d'État de Moscou (en)
Académie des sciences de RussieVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
A. I. Abrikosov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Svetlana Bunkova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Chaires
Membre de l'Académie des sciences de l'URSS (d), membre titulaire de l'Académie des sciences de Russie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Maître
Directeur de thèse
Distinctions
Œuvres principales

Alekseï Abrikossov, né le à Moscou (RSFSR) et mort le [1] à Palo Alto (Californie), est un physicien soviétique puis russe naturalisé américain[2].

Il est colauréat avec Vitaly Ginzburg et Anthony Leggett du prix Nobel de physique de 2003[3].

Il descend de la fameuse famille Abrikossov.

Biographie

Généalogie

Alekseï Alekxeïevitch Abrikossov naît le à Moscou (RSFSR)[4] Il est issu d'une célèbre famille russe, les Abrikossov[4]. Son arrière-grand-père, Alexeï Abrikossov, fonde la société de confiserie Alexeï Ivanovitch Abrikossov et Fils qui devient en 1899 fournisseur officiel de la cour du Tsar Nicolas II[4]. Son père, Aleksei Ivanovich Abrikosov (en), est un pathologiste particulièrement reconnu[4]. Il est vice-président de l'académie des sciences médicales de l'URSS (en) et est notamment le médecin légiste de Lénine[4]. Sa mère, Fani Davidovna Wulf, juive, est anatomiste en chef de l'hôpital du Kremlin[5].

Dans son entourage immédiat, on peut citer son oncle, Dmitry Ivanovich Abrikosov, diplomate exilé au Japon, qui œuvra, étant resté fidèle à l'Empire, à aider de nombreux réfugiés à démarer une nouvelle vie en dehors de l'URSS[6]. Sa tante, Anna Ivanovna Abrikosova, est une religieuse convertie au catholicisme et qui sera exilée en Sibérie[6]. Alekseï intercède d'ailleurs, en 1993, auprès du pape Jean-Paul II, en lui écrivant une lettre pour décrire le sort de sa tante[6]. Cette dernière est qualifée par le Saint-Siège de « servante de Dieu » et est sur la voie de la béatification[6].

Études

Alekseï est diplômé à 15 ans, en 1943, d'un lycée à Kazan, une ville à l'est de Moscou où sa famille a fui l'invasion nazie[6]. Il entame alors des études à l'institut de génie énergétique de Moscou mais est rapidement transféré à l'Université d'État de Moscou d'où il obtient, à l'âge de 20 ans, une maîtrise en sciences, avec mention, de la Faculté de physique[7],[6]. Il se dirige alors vers la physique théorique et démare une thèse sous la tutelle de Lev Landau, futur prix Nobel de physique[8]. Devenir étudiant de Landau est loin d'être évident, cela demande de passer des examens spécifiques, que Alekseï Abrikossov réussit en 1947[8]. Il intègre alors la « Landau School », qui est l'un des clubs de physique théorique les plus célèbres au monde[8]. La thèse d'Alekseï Abrikossov porte sur l'étude de la diffusion thermique dans les plasmas et est en lien direct avec les recherches soviétiques sur la bombe nucléaire[8]. Il la défend avec succès en 1951[8].

Si le fait que sa mère est juive pose au départ problème[a], le KGB finit par accepter, en 1952, la proposition de Landau pour qu'Alekseï Abrikossov rejoigne l'institut Kapitza pour les problèmes physiques, qui deviendra plus tard l’institut Landau de physique théorique[5].

Carrière à l'institut Kapitza

Recherche sur la théorie quantique des champs

Entre 1953 et 1955, Alekseï Abrikossov apporte des résultats importants sur la théorie quantique des champs en collaboration avec Lev Landau et Isaak Khalatnikov[5]. Ces études révèlent l'échec de la théorique quantique des champs de l'époque, et la question se pose de changer la description de l'interaction des particules[5]. Ces résultats mènent au principe de renormalisation, notamment décrit par Nikolaï Bogolioubov et Dmitry Shirkov (en), ce dernier étant un étudiant contemporain d'Alekseï Abrikossov[9].

Quelques années plus tard, Alekseï Abrikossov écrit, en collaboration avec Lev Gor’kov (en) et Igor Dzyaloshinskii (en), le livre Methods of quantum field theory in statistical physics (théorie quantique des champs en physique statistique). Cet ouvrage, publié en anglais en 1963 et dans une version en revisitée en 1975, est considéré comme l'un des livres de référence dans le domaine[9].

Recherche sur la supraconductivité

En 1957, Alekseï Abrikossov publie l'article The magnetic properties of superconducting alloys, qui est à la bas de la physique et de la supraconductivité moderne[10]. Sur base des travaux des Lev Landau et Vitaly Ginzburg et de la théorie phénoménologique dite de Ginzburg-Landau, il montre l'existence de deux catégories de supraconducteurs (types I et II). Cet article, particulièrement cité, est à la base de son prix Nobel obtenu en 2003 avec Ginzburg[b],[10]. Les résultats sont basés sur des expériences menées entre 1951 et 1952 avec un collègue, Nikolay Zavaritskii. Abrikossov, qui n'était pas convaincu, n'aurait été convaincu qu'après avoir lu un article de Richard Feynman sur les troubillons quantiques dans l'hélium superfluide[11].

Avec Lev Gor’kov (en) et Isaak Khalatnikov, Abrikossov continue ses recherches et sur peu de temps publient de nombreux papiers sur la supraconductivité et notamment les impuretés magnétiques[12]. Abrikosov et Gor'kov sont les premiers à constater que les impuretés magnétiques et les impuretés non magnétiques agissent différemment dans les supraconducteurs[12].

Recherche sur les métaux, semimétaux et semiconducteurs

À partir de années 1960, toujours avec Gor'kov, Abrikossov sa recherche porte plus vers la théorie des métaux normaux, des semimétaux et des semi-conducteurs[12]. Il s'intéresse à l'effet Kondo (diffusion des électrons dans les métaux normaux par des impuretés magnétiques) et son travail mène à la découverte d'une résonance, désormais connue sous le nom de résonance d'Abrikosov-Suhl[12]. Avec différents collaborateurs, ils publient des articles sur les semimateaux et ses travaux sont toujours pertinents, notamment dans le domaine de la nanoélectronique[12].

Il travaille ensuite dans plusieurs organismes scientifiques soviétiques, d’abord à l’institut Landau de physique théorique, et aussi à l’Institut de l’acier et des alliages de Moscou (1976-1991). Pour ses recherches, Abrikossov reçoit en 1966 le prix Lénine.

Il est colauréat avec Vitaly Ginzburg et Anthony Leggett du prix Nobel de physique en 2003 « pour des contributions pionnières à la théorie des supraconducteurs et des superfluides[3] ».

Il est membre de l’Académie des sciences de Russie, membre de la National Academy of Sciences et membre étranger de la Royal Society of London.

Bibliographie

Articles scientifiques

Livres de référence

  • A. A. Abrikosov, L. P. Gorkov et I. E. Dzyaloshinski, Methods Of Quantum Field Theory In Statistical Physics, (lire en ligne)

Notes et références

Notes

  1. L'URSS mène à l'époque une campagne anti-sémite mais la carrière professionnelle de Fani Davidovna Wulf joue en la faveur de son fils[5].
  2. Landau est mort en 1967 et le prix Nobel n'est pas attribué de manière posthume.

Références

  1. Kenneth Chang, « Alexei Abrikosov, Nobel Laureate in Physics, Dies at 88 », The New York Times, (consulté le )
  2. Il indique lui-même : « In 1999 I became a naturalized US citizen », dans la biographie qu'il a rédigée sur le site du prix Nobel
  3. a et b (en) « for pioneering contributions to the theory of superconductors and superfluids » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 2003 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 30 juin 2010
  4. a b c d et e Varlamov et Littlewood 2024, p. 11.
  5. a b c d et e Varlamov et Littlewood 2024, p. 14.
  6. a b c d e et f Varlamov et Littlewood 2024, p. 12.
  7. (en) « Alexei A. Abrikosov - Biographical » (consulté le )
  8. a b c d et e Varlamov et Littlewood 2024, p. 13.
  9. a et b Varlamov et Littlewood 2024, p. 15.
  10. a et b Varlamov et Littlewood 2024, p. 16.
  11. Varlamov et Littlewood 2024, p. 17.
  12. a b c d et e Varlamov et Littlewood 2024, p. 18.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Andrey Varlamov et Peter Littlewood, « Alexei Alekseevich Abrikosov. 25 June 1928—29 March 2017 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 76,‎ , p. 9–26 (DOI 10.1098/rsbm.2023.0030, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

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