Dans le monde d'aujourd'hui, Allemand a acquis une grande pertinence dans divers domaines. Son impact s'est étendu à des domaines aussi divers que la technologie, la politique, la culture et la société en général. L'intérêt pour Allemand a conduit à des études et des recherches plus approfondies sur son influence, à la fois localement et mondialement. Dans cet article, nous explorerons le rôle de Allemand dans le monde contemporain, en analysant ses implications et sa pertinence dans divers scénarios. De son impact sur l’économie à son influence sur les relations interpersonnelles, Allemand est devenu aujourd’hui un sujet de grand intérêt et de débat.
Cet article concerne la langue allemande. Pour les autres significations, voir Allemand (homonymie).
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Au XXIe siècle, ses locuteurs, appelés germanophones, se répartissent principalement, avec près de 100 millions de locuteurs, en Europe centrale, ce qui fait de leur langue la plus parlée au sein de l'Europe en tant que langue maternelle.
Le suisse allemand : les Suisses parlent de multiples dialectes germaniques, parfois assez différents entre eux. En revanche, les documents officiels, la presse, l'édition et l'enseignement utilisent principalement l'allemand standard suisse (comme c'est le cas pour le français et l'italien dans ce pays).
Avec la première mutation consonantique (erste germanische Lautverschiebung) aux environs du Ve siècle av. J.-C., naissait le germanique commun à partir d'un dialecte indo-européen. Cette transformation explique des différences entre les langues germaniques (plus l'arménien) et les autres langues indo-européennes. On peut, pour simplifier, présenter les faits ainsi :
On commence à parler de langue allemande (ou, en linguistique « haut allemand ») lorsque les dialectes parlés dans le sud-ouest de l'Allemagne subirent la seconde mutation consonantique (zweite germanische Lautverschiebung ou hochdeutsche Lautverschiebung, que l'on situe autour du VIe siècle), période au cours de laquelle la langue commença à se différencier des dialectes du nord (Niederdeutsch, bas allemand).
Les dialectes du nord qui n'ont pas ou peu subi cette seconde mutation phonétique sont qualifiés de bas allemand. Cette appellation est jugée abusive par certains linguistes, notamment néerlandais (qui ne sont pas « allemands », du moins depuis les traités de Westphalie). Mais le terme « allemand » n'est ici qu'un terme linguistique, un peu comme « roman », « slave » ou « scandinave ».
Moyen Âge
Entre le Xe siècle et le XVe siècle eut lieu une diphtongaison dans les parlers du Sud-Ouest concernant l'articulation en deux phonèmes de ei, eu et au. Cela explique à nouveau certaines différences entre l'allemand standard et, par exemple, le néerlandais (les lettres dans les parenthèses expliquent la prononciation en utilisant la langue française):
û (ou), → au (aou): hūs — Haus (maison) ; mūs — Maus (souris)
î, (î) → ei (aille) : wīse — Weise (manière) ; zīt — Zeit (temps)
iu (û) → eu (≈oï): liute — Leute (des gens) ; hiute — heute (aujourd'hui)
Contrairement aux États voisins, les contrées germaniques sont restées morcelées (Kleinstaaterei) au cours de l'ensemble du Moyen Âge, ce qui contribua au développement de dialectes très différents et parfois mutuellement inintelligibles. Un premier pas vers une langue interrégionale correspond au Mittelhochdeutschpoétique des poètes de cour vers le XIIIe siècle, bien que l'influence sur la langue vulgaire fût quasiment nulle, en raison de la faible alphabétisation. Aussi les régions germaniques restèrent-elles longtemps coupées en deux régions linguistiques :
Au sud se développait petit à petit, essentiellement à l'écrit et depuis le XIVe siècle, une « langue de compromis » entre les différents dialectes du haut allemand qui devint l'allemand standard (Standarddeutsch). Ce processus est assez différent de celui des États voisins qui adoptèrent la langue de leur capitale.
Influence de la Réforme
La période de « l'allemand moderne » « commence conventionnellement avec les écrits de Luther ».
Martin Luther traduisit la Bible en « allemand » à l'adresse de « tous les hommes », alle mannen (étymologie germano-latine du mot « allemand »), c'est-à-dire à l'adresse des « Allemands », afin que le peuple des chrétiens « laïcs » ait accès aux textes religieux, réservés jusque là aux clercs. Il peut être considéré en ce sens, historiquement celui de la Réforme, comme le créateur de la langue allemande moderne. L'allemand moderne est de ce fait une langue écrite, le Schriftdeutsch (« allemand écrit ») : ce sera « la langue de Goethe » — selon l'expression consacrée, dans laquelle écriront en particulier les poètes (Dichter), écrivains et philosophes du « temps de Goethe » (ainsi qu'on désigne habituellement la large période littéraire du romantisme allemand qui s'étend de la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècle). En Autriche et de sûd, le standard du "Gemeindeutsch" a été abandonné pour le standard de Luther en les 1770s.
Luther traduisit le Nouveau Testament en 1521 et l'Ancien Testament en 1534. Bien qu'il ne fût pas pionnier dans l'établissement d'une langue interrégionale — en élaboration depuis le XIVe siècle — il n'en reste pas moins qu'avec la Réforme protestante, il contribua à implanter l'allemand standard dans les administrations et les écoles, y compris dans le nord de l'Allemagne, qui finit par l'adopter. En 1578, Johannes Clajus se fonda sur la traduction de Luther pour rédiger une grammaire allemande.
Jusqu'au début du XIXe siècle, le Hochdeutsch resta une langue souvent écrite, que beaucoup d'Allemands, en particulier dans le sud, apprenaient à l'école un peu comme « une langue étrangère », à côté des dialectes demeurés vivaces jusqu'à aujourd'hui (notamment en Suisse alémanique).
Au milieu du XVIIIe siècle, concernant la diction, les Allemands conviennent que c'est à Dresde et surtout à Leipzig que l’on parle le mieux allemand. À l'inverse, la Westphalie et la Basse-Saxe sont les deux régions dans lesquelles on parle « le plus mauvais allemand ».
Johann Christoph Adelung publia en 1781 le premier dictionnaire allemand exhaustif, initiative suivie par Jacob et Wilhelm Grimm en 1852. Le dictionnaire des frères Grimm, publié en seize tomes entre 1852 et 1860, reste le guide le plus complet du vocabulaire allemand. La normalisation progressive de l'orthographe fut achevée grâce au Dictionnaire orthographique de la langue allemande de Konrad Duden en 1880, qui fut, à des modifications mineures près, déclaré comme référence officielle dans la réforme de l'orthographe de 1901.
Aussi l'allemand présente-t-il une assez grande similitude lexicale avec l'anglais.
Bas-allemand
Le bas-allemand comprend trois branches principales situées dans les plaines côtières à l'ouest et au nord de la zone germanophone européenne et bordant le sud de la mer du Nord et de la mer Baltique :
moyen-francique (variétés : francique mosellan, luxembourgeois et francique ripuaire ; le luxembourgeois est une variété standardisée dans le Duché du Luxembourg du francique mosellan également utilisé en France et en Belgique, avec une influence romane plus forte que pour le francique ripuaire, cependant ces trois variétés forment un continuum)
L'allemand s'écrit avec les 26 lettres de l'alphabet latin, trois voyelles surmontées d'un Umlaut (sorte de tréma) ä, ö et ü, et un symbole graphique spécial ß, Eszett ou scharfes S (ligature de S long et de « s » ou « z »), utilisé en lieu et place de ss après une voyelle longue ou une diphtongue). La Suisse n'utilise plus le ß depuis les années 1930. Jusque dans les années 1940, l'allemand était imprimé en écriture gothique (Fraktur) et écrit en sütterlin, ces écritures étant différentes versions de l'alphabet latin.
L'orthographe allemande se déduit en général de la prononciation et d'un minimum de connaissances. Mais les fortes disparités régionales dans la prononciation peuvent rendre la tâche ardue. Les principales difficultés orthographiques de l'allemand résident dans :
les emprunts (mots d'origine étrangère) : ils sont souvent écrits conformément au mot d'origine (par ex. Milieu, Mayonnaise) mais la récente réforme de l'orthographe (voir plus loin) autorise la germanisation des termes importés comme l'écriture de Jointventure en un mot ;
les lettres ä et e (e ouvert ou fermé), dans certains cas homophones et dans d'autres de prononciations voisines (par ex aufwendig dérivé de Aufwand, où l'orthographe réformée permet d'aussi écrire aufwändig) ;
la distinction entre consonne simple et consonne double qui, dans un nombre limité de mots et contrairement à la règle habituelle, n'a pas d'influence sur la quantité vocalique (par ex. Platz mais plazieren) (voir plus loin : Prononciation) ;
la séparation entre les mots (par ex. radfahren « aller à vélo » à côté de Auto fahren « aller en voiture ») et la (non-)capitalisation de certaines expressions (par ex. im dunkeln lassen « laisser incertain » à côté de (jemanden) im Dunkeln lassen « laisser (quelqu'un) dans un endroit obscur »).
Afin de supprimer une partie des difficultés décrites ci-dessus, les représentants allemands, suisses et autrichiens convinrent d'une réforme de l'orthographe. Elle est entrée en vigueur en 1998 en Allemagne et est devenue obligatoire à partir de la mi-2005. La dernière réforme datait de 1901 et portait entre autres sur la suppression du h dans Thor et sur l'ajout du e pour les voyelles longues et accentuées dans la conjugaison des verbes, par exemple kritisirt ➜ kritisiert).
Les principaux changements concernent :
l'homogénéisation de la graphie des mots de même famille (aufwändig de Aufwand, mais toujours aufwenden) ;
l'utilisation du ß uniquement après les voyelles longues et les diphtongues (on aura alors toujours der Fuß, die Geiß, mais der Fluss, ce qui est analogue aux règles pour les autres consonnes) ;
dans les mots composés (voir crase/mot composé), aucune lettre ne sera plus supprimée (Geschirr + Rückgabe > Geschirrrückgabe ; Schiff + Fahrt = Schifffahrt, etc.) ;
la généralisation plus exhaustive de l'écriture en plusieurs mots des expressions figées (auseinander reißen), ce qui est la chose la plus critiquée et qui a aussi créé des nouveaux problèmes : « Furcht erregend » (intimidant, traditionnellement « furchterregend ») mais toujours « noch furchterregender » (encore plus intimidant)
la systématisation de la capitalisation des substantifs (der Dritte) ;
la simplification de la césure et de l'emploi de la virgule ;
la simplification (phonétisation) de termes issus du grec et l'abandon optionnel du ph (Fotografie à côté de Photographie).
Cette réforme rencontre une forte critique en Allemagne. Le Land de Schleswig-Holstein a voté le retour à l'orthographe traditionnelle en 1998 (décision annulée pourtant par le parlement régional)? et certains journaux et éditeurs ont depuis décidé de revenir à la graphie conventionnelle.
Contrairement à des langues telles que l'anglais, l'allemand standard (Hochdeutsch) se prononce de manière assez conforme au texte écrit et contient très peu d'exceptions (les sons se prononcent souvent de la même façon), hormis pour les mots d'emprunt. Presque toutes les voyelles se prononcent clairement, voire longuement, même sans être suivies de lettre muette servant à insister sur la lettre précédente.
Toutefois, les francophones qui apprennent l'allemand rencontrent généralement quelques difficultés, listées ci-dessous.
Tous les sons n'y figurant pas se prononcent toujours de la même manière qu'en français (a, b, d, f, i, k, l, m, n, o, p, ph, q, r, t, x).
E - e : Il correspond au , ou au (é, e ou è français), marque un « temps mort » ou sert à allonger le i :
suivi au minimum de deux consonnes (ou si la seule lettre le suivant est une consonne), il est prononcé è : er- (Erwachsene, ertragen, erreichen, erlauben, ertrinken, ernst), es, essen, elf, Ente, Ende, express, nennen, Stern, rennen, brennen, Pfeffer, Feld, gelb, Fest, des... Cette règle n'est cependant qu'une généralité. Par exemple, le e des mots der, er, Pferd, Erde et Schwert se prononce é.
suivi d'une seule consonne (ce qui sous-entend qu'après cette consonne il y ait à nouveau une voyelle), il est prononcé é : eben, edel, egal, Regal, ehe, eher, Ekel, Elefant, Esel, Etikett, ewig, Nebel
en fin de mots, dans les dernières syllabes -en et -er et dans les premières syllabes ge- et be-, il est prononcé (le fameux « temps mort »), comme dans le en français mais en plus court : -e : eine, Woche, Nase -en : eisen, machen, werden, Blumen -er : Pfeffer, Briefträger, Wetter -el : Edel, Esel, Ekel ge- : Geschäft, Gesehen, gegangen, gesucht be- : besuchen, bearbeiten, betrachten, beobachten
eh : suivi d'un h, le e donne le son é étiré, à l'instar du son : Ehe, mehr, Kehl, weh
ee : doublé, le e donne le son (comme le é français) étiré, à l'instar du son eh : Klee, See, Meer
ie : précédé par i, le e muet étire le son i : Krieg, kriegen, Biene, Biest, Fliege, viel, nie, Wiese, Riese, Liebe
G - g : Il correspond au de gâteau et guitare : le son j de genou et jambon n'existe que pour les mots d'emprunt en allemand (job, Journalist)
Derrière i et en fin de mot, il se prononce chuinté ou chléger : zwanzig, lustig, fertig, wahnsinnig, großartig, Honig, Leipzig, Ludwig, schwierig, eilig, traurig Cependant, il est prononcé k ou g(de gâteau) dans certaines régions ou certains cas.
Précédé par a, ä, e, o, ö, u et ü, il ne se prononce pas, mais allonge la voyelle précédente : fahren, Fahrer, mahlen, Zahn, Zählen, Zähne, ähnlich, Mehl, mehr, Fehler, Lehrer, lehren, stehen, wohnen, Wohnung, ohne, Ohr, Sohn, wohl, Möhre, kühl, Mühle, Kehl
Lorsqu'il suit le e, il donne le son é étiré
J - j : (soit le y français) : ja, Jagd, jemand, jetzt, Jahr, Jäger, Maja, Jesus, jammern, Maracuja, Jerusalem, Januar, Juni, Juli, Johann, jung, « juhu! », jubeln, hormis le J des mots étrangers (joker, jockey, James, job, Journalist)
S - s :
En début de mot, s’il est suivi des consonnes p ou t, il se prononce comme le ch français ou le sh anglais : Sport, Spiel, Sprechen, spannen, Spanien, Stern, Stuhl, still, Stein, Stunde, Stab, Stadt, stoßen, Stube, Stufe, Stehen, Straße, Straßburg, spülen, Strümpfe
En début de mot, s’il est suivi d’une voyelle, il se prononce comme le z français : Sonne, suchen, so, sehen, Silber, Salbe, sein, suppe, sammeln, selbst
Après une voyelle et entre la première et la dernière lettre du mot, il correspond au z français : Eisen, Hose, Nase, Mäuse
À la fin d'un mot indivisible, il se prononce (s dur) : Maus, Samstag, Geburtstag (attention donc aux mots composés)
Se prononce également (s dur) le S de MaryS Hund (le chien de Mary), SamstagS Mittag (le midi du samedi ~ samedi midi)
ẞ - ß (L'introduction récente de la majuscule reste controversée et non réglementaire, la transcription en « SS » est plus courante) : Il correspond au son (s dur) : Groß, Weiß, naß
W - w : : Wetter, Wasser, Weg, Wagen, willkommen, wohnen, wo, wenn, wann, was, wie, etwa, Wache, Westen, Woche
exceptions (mots d'emprunt) : Far-West
Y - y : (u français) : Gymnasium, Labyrinth, Hygiene
s'il est précédé par un A ou un E, il suit exactement la règle du "ai" et du "ei" : Mayer, Bayern, Meyer, Speyer...
exceptions : mots d'emprunt : yahoo, yepee
Z z : Il correspond au son (dans certaines régions, on entendra plutôt ) : Zeit, Zeitung, Zirkus, Satz, Salz, März, Marzipan, Zimmer, schwarz, Katze, Zoo, Zunge, Grenze, Zählen, Zelt, Zoll, Zell, Zacht
Digrammes et trigrammes
‘ch’ = ou , ‘sch’ = ,
ch se prononce de trois façons : soit ch dur comme en breton, soit ch léger (entre h aspiré et ch), soit k :
Après a, o et u, il se prononce , soit r dur et net comme dans carte, creuser (son approchant du jespagnol dans Juan, cependant atténué) : Bach, machen, Nacht, Woche, Mittwoch, Wache, Tochter, Buch, Tuch, brauchen, suchen, achtung, Sprache, « ach! », acht, Koch, Loch, doch, noch, hoch
Après i, e, ä, ö, ü ou une consonne, il se prononce (à mi-chemin entre ch et h, une sorte de ch léger), comme en grec moderne dans όχι : ich, echt, Bücher, Küche, Licht, Wächter, Löcher, Märchen, Mädchen, München, Mönch, nicht, Kirche, welch...
Précédant s, il se prononce , ce qui donne, avec le s, le son (x) : Fuchs (à rapprocher de l'anglais fox), Wachs, Lachs, wachsen, Erwachsene, Dachs, sechs, Ochs (à rapprocher de l'anglais ox), wechseln, verwechseln, Nächste, Büchse, höchste
exception (k) : Christus
ck correspond au k (en français, c ou q) : Glück, Glocke
sch correspond au son dur (ch en français, sh en anglais et x en portugais) : Schuhe, Schule, Schlüssel, Schwert, schreiben, englisch, französisch, deutsch, Schere, Schlumpf, Schublade. Attention au suffixe -chen : Mäus|chen, biss|chen (anciennement bißchen), Radis|chen
ng correspond au son anglais : Englisch, « Dring! », Zunge, Lösung, Gang, Angst, Sprung, Frühling, Hunger, Wikinger
nk se prononce [ŋk]ng-k, tout comme en anglais (drink) : Dank, danke, Bank, Frank, Franken, Frankreich, Enkel, trinken, Inka (il n'y a bien sûr aucune liaison dans l'expression In Karlsruhe)
au est constitué de a et de u (ou en français) ; il faut bien le prononcer comme un seul son, de même façon que le son français oi, constitué de ou et de a ; cependant le "a" est plus accentué que le "u" : Maus, August, Strauß, genau, Stau, auch, Frau, kaum, kauen, rauchen, « aua! », blau, Verdauung
Dans le mot Verdauung, le premier u appartient au son au et le second u appartient au son ung.
äu correspond au son , ou oille(langue d'oïl, Bolchoï, « oyez! », et non de Moïse ; similaire au son allemand eu) : Mäuse, Bäume, gebäude, Häuser, Träume...
ei correspond au son (de ail et non de maïs), similaire au i anglais : Ei, Eimer, einige, einmal, nein, Stein, heiß, Wein, Weihnachten, Reise, sein
eu correspond au son ɔʏ̯, ou oil (de la langue d'oïl, Bolchoï et « oyez! », et non de Moïse ; similaire au son allemand äu) : neu, Heu, Feuer, Leute, Europa, neun, heute, Deutsch...
Il faut bien veiller à ne prononcer qu'un son et pas deux sons distincts pour les combinaisons de deux voyelles : par exemple, pour la combinaison ei, il faudra prononcer ail (ou le i du mot anglais knife) et non le aï de naïf. Le son français oi en est l'exemple même : il ne se prononce pas directement oua.
-tion se prononce : Aktion, Revolution
les lettres a, o et e doublées marquent simplement l'allongement du son, comme le h suivant une voyelle (dans ce cas, le e se prononce é) : Haar, Paar, Leer, Meer, Schnee, Klee, nee, Moor, Boot...
Le coup de glotte ("Knacklaut") au début des mots (et de certaines syllabes) commençant par une voyelle marque une séparation nette entre les mots. Le français, en revanche, a tendance à lier les mots entre eux.
L'accent tonique est assez souvent placé sur l'avant-dernière syllabe (ex. : dans Dino-saurier, au est l'avant-dernière syllabe du mot-valise, mais la première du mot Saurier), contrairement à la prononciation française standard qui accentue la dernière syllabe. Il revêt une importance capitale. Deux mots apparemment identiques (par exemple übersetzen) auront des significations entièrement différentes selon que la préposition (über) ou le verbe (setzen) sera accentué. - übersetzen = traduire (participe passé : übersetzt) - übersetzen = traverser un fleuve, aller sur l'autre rive (p.p. : übergesetzt)
L'accentuation est aussi indispensable dans la grande majorité des prénoms : Anna, Maria, Maria, Sabine, Sandra, Lena, Anton, Antonia, Simone, Felix, Susanna, Julia, Isabella, Phillip, Mickaël(a), Aurelia, Peter, Stephan, Thomas, Markus, Andrea(s), Rainer, Georg, Delphine, Christine, Alexander (Axel), Claudia, Tobias, Kassandra, Ludwig, Johann(es/a), Brigitte, Barbara, Heinrich, Henrick, Bambi, Faline, Cinderella, Niklas, Sebastian… En revanche, Wolfgang ne comporte aucune voyelle à accentuer hormis l'habituelle accentuation de Gang.
Le -r et l'ensemble -er dans les terminaisons d'un mot ont de nos jours tendance à s'approcher du son a, à rapprocher de l'anglais : - Bauer, Maler, super, Käfer, Kaiser, Mutter, hier, Messer, immer, meister, Dorf, Wort, Bayern - Aber bitte, mein Vater, sagen Sie mir mehr als nur ein Wort ! - Ainsi, on peut entendre wir waren (nous étions) prononcé presque comme via vaan !
En dehors des terminaisons, toutes les voyelles sont nettement prononcées, même si elles ont différentes prononciations (cf : le e), si bien qu'il est fréquent qu'il n'y ait pas de différence de prononciation entre, par exemple, les graphies ah et a, eh et e, oh et o, uh et u : Mahl et Mal, Ehe et Ewald, hohl et holen, Stuhl etStube...
La longueur des voyelles doit être scrupuleusement respectée. Alors qu'en français certains ne font aucune différence entre les voyelles longues et les voyelles brèves (pâtes et pattes, âne et Anne), l'allemand exige de distinguer les deux ("der Apfel muss gegessen werden" : bref / "der ApfelmuB" : long ; "Schall" : bref / "Schal" : long, etc.), au risque, par ailleurs, de malentendus funestes : - Du bist ein As = Tu es un as ! - Du bist ein Aas = Tu es un salaud ! (littéralement « une charogne »)
Le principe de la conjugaison allemande est assez proche du principe de la conjugaison française. Les différences notables sont :
l'emploi du subjonctif, bien moins fréquent qu'en français et essentiellement destiné à relater les propos d'autrui pour le subjonctif I, et à exprimer l'hypothèse, le souhait, ou une situation rêvée pour le subjonctif II ;
la différence entre passif-action (Das Haus wird gebaut, la maison est construite) et passif-état (Das Haus ist gebaut, la maison est construite ).
En ce qui concerne la morphologie, les trois principaux types de verbes sont :
les verbes faibles, qui conservent leur radical et ont un participe passé en -t (ou -et euphoniquement) ; ces verbes sont parfaitement réguliers au présent de l'indicatif ;
les verbes forts, qui modifient leur radical au prétérit, souvent au participe passé et parfois au présent ; ils ont une terminaison de participe passé en -en. Ils sont dits assez abusivement irréguliers, le changement de radical étant automatiquement le même au sein de chacune des sept familles de verbes forts ;
les verbes mixtes, parfois appelés verbes faibles irréguliers, qui se comportent aux temps du passé comme des verbes faibles par leur terminaison et comme des verbes forts par leur altération de radical.
Les six auxiliaires de mode (können, pouvoir ; dürfen, avoir le droit , etc.), qui sont employés dans un nombre important de contextes différents, et le verbe wissen (« savoir ») sont des verbes à conjugaison spéciale (irrégulière au singulier : ich kann, régulière au pluriel : wir können), mais ils se comportent aux temps du passé pratiquement comme des verbes faibles : konnte, gekonnt.
L'allemand a pour particularité syntaxique principale de placer des éléments importants, soit en première position dans la phrase, soit en dernière position. L'inversion du verbe et du sujet a lieu quand un complément vient en tête de phrase ;
« heute geht es ihm gut = aujourd'hui il va bien » ; le rejet est le renvoi du verbe en fin de subordonnée « …, wenn er Wein trinkt = lorsqu'il boit du vin »
Autre exemple :
Er nahm gestern trotz aller Schwierigkeiten diese Maschine in Betrieb.
Il a mis cette machine en service hier malgré toutes les difficultés.
Sont mis en valeur :
le sujet er (il) ;
l'action in Betrieb ( en service) placée en fin de phrase ;
l'objet diese Maschine (cette machine).
Avant l'action et l'objet sont énumérées les circonstances. L'ordre de la phrase peut être modifié pour insister sur un des éléments, que l'on place alors en tête de phrase :
Gestern nahm er trotz aller Schwierigkeiten diese Maschine in Betrieb.
(C'est) hier (qu')il a mis cette machine en service malgré toutes les difficultés.
Trotz aller Schwierigkeiten nahm er gestern diese Maschine in Betrieb.
Malgré toutes les difficultés, il a mis cette machine en service hier.
Diese Maschine nahm er gestern trotz aller Schwierigkeiten in Betrieb.
C'est cette machine qu'il a mise en service hier malgré toutes les difficultés.
Surcomposition
La langue allemande peut se passer d'article au génitif en juxtaposant deux éléments (déterminants + déterminé) — ou même beaucoup plus. L'allemand est même connu pour sa capacité à former des surcomposés de grande longueur que les Allemands eux-mêmes appellent par dérision Bandwürmer « vers solitaires »…
Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetzesgegnerstammtischaschenbecher : le cendrier de la table d'habitués des opposants à la loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine ;
Donaudampfschifffahrtsgesellschaftsraddampferkapitänskajütentürsicherheitsschlüssel : la clé de sûreté du quartier du capitaine du bateau à aubes de la compagnie de navigation à vapeur sur le Danube ;
Oberlokomotivfahrerswitwe = veuve de conducteur principal de locomotive (vu sur une tombe en Autriche) ;
Mittelgebirgsschwelle = la région de moyenne montagne allemande ;
Pflanzenbehandlungsmitteleinsatz : application de produits phytosanitaires.
Certains des exemples ci-dessus sont fictifs (ils sont morphologiquement corrects, mais n'ont pas été employés de façon réelle). D'autre part, quand un surcomposé est très long ou peu courant, on peut le diviser par un trait d'union : Mehrjahres-Programmvereinbarungen, « conventions-programmes pluriannuelles ».
La composition à multiples éléments ne se limite pas au couple objet possédé-possesseur (du type Kapitänsmütze « casquette de capitaine ») mais aussi à toutes sortes de relations :
origine : Kalbsschnitzel « escalope de veau » ;
but : Kinderschnitzel « escalope pour enfant" (petite portion) ;
temps : Sommerurlaub « vacances d'été » ;
type : Milchzähne « dents de lait » ; Vollmilchschokolade « chocolat au lait ».
En français, la possession marquée par « de » a plusieurs sens qui se rendent en allemand de trois manières distinctes :
formule possessive 1 (génitif) : das Kind der Wölfe (l'enfant des loups : ici, l'enfant appartient aux loups ou vient des loups ; l'enfant est souvent humain ici ; dans ce cas, c'est le mot Wolf qui est l'élément important) ; au singulier, la formule devient das Kind des Wolfes. En anglais, cette formule est of the, c'est-à-dire de la (du) et de les (des) ;
formule possessive 2 : Mutters Kind (l'enfant de mère). En anglais, cette formule est mother's child (noter l'apostrophe en plus pour l'anglais, contrairement à l'allemand). Généralement, si l'on veut mettre le prénom dans l'expression, on utilise cette formulation ; cependant, il y existe des cas comme certains titres de film : Die fabelhafte Welt der Amélie, reprise allemande du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Die Verlorene Ehre der Katharina Blum, Die Ehe der Maria Braun. Il existe des expressions dans lesquelles Mutters Kind devient Das Kind Mutters ;
mot composé : das Wolfkind (l'enfant des loups : l'enfant-loup ou le louveteau ; dans ce cas, le mot important de l'expression composée est Kind — il s'agit du dernier mot) :
est plus louveteau das Wolfkind que das Kind des Wolfes, bien que la traduction exacte de « louveteau » soit Wolfswelpe,
Das Wolfkind n'indique pas le nombre des loups dont l'enfant est le sujet, contrairement à Das Kind des Wolfes / Das Kind der Wölfe.
Il faut savoir avant tout qu'en allemand le premier mot dans un composé est, comme l'adjectif qui précède le sujet, moins mis en avant que s'il est placé après le sujet.
Prenons le titre du 3e tome de la bande dessinée Broussaille, La Nuit du chat. Dans le titre (et dans l'histoire), l'élément (et le sujet) important est le chat, connu et recherché. C'est la nuit du chat, qui « appartient » au chat.
On va donc préférer la traduction Die Nacht der Katze (La nuit du chat) à Die Katzennacht (La nuit à chats). Dans cette dernière formulation, c'est l'élément nuit (Nacht) qui est visé.
Autre exemple plus rapproché de la syntaxe française : Dans « Nuits dans les jardins d'Espagne », la traduction correcte est Nächte in den Gärten von Spanien et non Nächte in den spanischen Gärten. La traduction de Nächte in den spanischen Gärten est « Nuits dans les jardins espagnols ».
Lexique
Noms de la langue allemande
La langue allemande (ainsi que le peuple) a la particularité d'avoir des appellations très différentes d'une langue à l'autre (par exemple German, Deutsch, alemán, német, etc.). En effet, six racines différentes entrent en jeu :
le vieux slave pour « muet » (à l’origine ce mot désignait quelqu’un qui parle une langue jugée incompréhensible, tout comme cela était également le sens premier de « barbare ») :
le nom de la tribu germanique des Alamans, vraisemblablement issu du vieux haut allemand ala manni, « tous les hommes » (cf. alle et Mann en allemand), via le bas latin Alamanus ou Alemanus pour les langues romanes :
En hébreu classique, les pays allemands sont connus sous l’appellation de ashkenaz (אשכנז), par généalogie populaire d'après Gen. 10:3. Pour l’hébreu moderne, voir plus haut.
Guten Tag/Guten Morgen, ich heiße X. Und Sie/Du → Bonjour, je m'appelle X. Et vous/toi (Guten Tag pour l'après-midi, Guten Morgen pour le matin)
Ich bin's → C'est moi
Das Wetter ist schön → Il fait beau
Ich liebe dich → Je t'aime
Ich hasse dich → Je te hais
Ich bin die Mutter → Je suis la mère
Ich spreche Deutsch → Je parle allemand
Vivacité de la langue
L'allemand a toujours la possibilité sémantique de former de nouveaux mots par les procédés de composition et de dérivation.
Tout comme le français a créé le verbe se pacser à partir d'un sigle administratif de l'état civil (PACS), l'allemand peut adapter dans le langage courant des termes nouveaux adaptés à l'actualité. Ainsi, le mot apprenti s'est dit pendant des siècles Lehrling, du verbe lehren « enseigner » signifiant donc « celui à qui l'on enseigne quelque chose », suivi du diminutif -ling. Son maître était le Meister.
La réforme administrative au début des années 1970 a remplacé le terme Meister par deux termes précisant que l'un enseigne effectivement (der Ausbildende, gérondif de ausbilden « former ») et que l'autre a le droit et la responsabilité de la formation (der Ausbilder « le formateur »). L'apprenti devint logiquement der Auszubildende (c'est-à-dire celui qui doit être formé), en abrégé l'acronyme AZUBI. La forme féminine se réalise avec la terminaison habituelle -in, Azubin.
Prononciation : certaines lettres se prononcent différemment en Autriche, mais de façon analogue à la Bavière. Le « R » a tendance à être roulé comme en Bavière, les Autrichiens étant de la même tribu germanique que les Bavarois (sauf les habitants du Vorarlberg, qui sont des Alamans). Les deux premiers mois de l'année diffèrent (Januar/Jänner, Februar/Fäber), mais il n'y a pas de lexique spécifique à l'Autriche, contrairement au cas de la Suisse.
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Spécificités de la République démocratique allemande (RDA)
D'une manière générale, dans la République démocratique allemande la langue s'était enrichie de termes officiels, spécifiques au régime politique tout comme sous le régime national-socialiste. Dans le langage courant, de nombreux termes tournaient ces derniers en dérision. Par exemple, l'abréviation VEB (pour Volkseigener Betrieb, usine propriété du peuple) devenait Vaters ehemaliger Betrieb (l'ancienne usine de Papa)...
De très nombreuses abréviations tirées de l'idéologie communiste avaient cours, les étudiants devant tous suivre des cours de ML (marxisme-léninisme), parfois en compagnie de camarades venus de VRP (Volksrepublik Polen), voire de VRM (Volksrepublik Mongolei).
On retrouve des néologismes ou de nouvelles expressions dans un nombre important de domaines, notamment :
Industrie et techniques : dans le langage technique la matière plastique (der Kunststoff ou das Plastik à l'Ouest, die Plaste à l'Est) ; grande influence du russe (Kombinat, etc.).
Gastronomie : des néologismes émaillaient le quotidien de créations « savoureuses », par exemple, un poulet rôti se disait Broiler (de l'anglais to broil, griller), un Broika était alors un lapin (Broi + Ka, de Kaninchen, lapin). Le plat appelé « Harengs à la Bismarck » fut rebaptisé Delihering (Deli, abr. de « délicatesse » et Hering, hareng) du fait du rôle contestable (aux yeux des dirigeants communistes) de l'ancien chancelier de l'empereur Guillaume II. La soupe russe « Solianka » fait désormais partie du patrimoine gastronomique de l'Est, qui découvrait avec quarante ans de décalage la cuisine méditerranéenne bien implantée à l'Ouest. Le vrai Coca-Cola (boisson de l'ennemi capitaliste) n'ayant pas droit de cité, un ersatz lui ressemblant vaguement fut créé, baptisé Club Cola. Un « blue jean » (appelé eine Jeans à l'ouest) devint un « pantalon à rivets » (Nietenhose).
Armée : Dans les langages des différentes armes, par exemple celui de l'aéronautique (qui en Allemagne de l'Ouest est truffé de termes anglo-américains), les Allemands de l'Est, placés sous la tutelle de Moscou, étaient au contraire influencés par le russe ou continuaient d'utiliser les termes techniques allemands, ce qui provoqua quelques difficultés de compréhension lors de l'intégration dans la Luftwaffe des éléments de l'Armée de l'air de la NVA.
↑C’est le même radical qui donne Dutch en anglais (pour néerlandais), teuton en français. Le bas latin thiosticus vient du vieux haut-allemanddiutisc.
↑Une autre étymologie rapproche cette racine du nom du fleuve Niémen, au-delà duquel les tribus germaniques vivaient avant l’Ostsiedlung. Par ailleurs, il existait aussi une tribu germanique appelée les Némètes, dont le nom serait d'origine celtique.
↑SIL Ethnologue (2013). 78 millions d'allemand standard ; 105 millions les dialects du haut et moyen allemand inclus ; 120 millions le bas saxon et le yiddish inclus.
↑Clyne. Michael. Die Deutsche Sprache in der EU. Cambridge University Press.
↑(de) Bastian Sick, Der Dativ ist dem Genitiv sein Tod, Spiegel Online, 2004. (Deutsch als Amtsprache der USA p. 131).
↑Voir aussi Fausto Cercignani, The Consonants of German: Synchrony and Diachrony, Milano, Cisalpino, 1979.
↑Le Robert. Dictionnaire historique de la langue française, sous la dir. d'Alain Rey, Encadré « La langue allemande » par M.-J. Brochard, tome I, 2000, p. 87-88-89.
↑« Le mot « allemand », d'abord aleman (1080), puis allemant (XXe s.) est emprunté au latinAlamanus, Alemanus (aussi Alla-, Alle-) désignant au pluriel une confédération de peuples germaniques occidentaux, le pays étant nommé Alamannia, d'où Allemagne. Le mot latin est d'origine germanique, l'ancien haut allemand Alaman venant probablement de ala- « tous, tout » (cf. anglais all)) et man « homme » (→ mannequin) ». Comme « adjectif et comme nom, il s'applique aux habitants de l'Allemagne » (Le Robert. Dictionnaire historique de la langue française, entrée: « allemand, ande », p. 86).
Franziska Raynaud, Histoire de la langue allemande, Paris, Que sais-je?, no 1952, 1982.
Le Robert. Dictionnaire historique de la langue française, sous la dir. d'Alain Rey, Entrée : « allemand, ande » et encadré « La langue allemande » par M.-J. Brochard, tome I, Paris, Le Robert, 2000, p. 86-89 (ISBN2-85036-563-7)
Ernest Tonnelat, Histoire de la langue allemande, Paris, Colin, 1927 ; Histoire de la langue allemande, Paris, Armand Colin, section de langues et littératures, no 92, 1962 (6e éd.).