Aujourd'hui, le thème de Chrétienté revêt une grande importance dans la société. Avec les progrès de la technologie et les changements constants dans le monde, Chrétienté est devenu un point d’intérêt pour de nombreuses personnes. Que Chrétienté soit un phénomène culturel, une découverte scientifique ou un personnage historique, son impact sur nos vies est indéniable. Dans cet article, nous explorerons différents aspects de Chrétienté et son influence dans différents domaines, offrant une vision large et enrichissante sur ce sujet qui continue de capter l'attention du public du monde entier.
La chrétienté, avec une minuscule, désigne le monde chrétien, notion regroupant, dans son acception culturelle, une assemblée de croyants, les chrétiens, adeptes du christianisme, rassemblés derrière des idéaux religieux et des doctrines spirituelles. Cette notion perdure jusqu'au IXe siècle pour désigner traditionnellement une condition et une communauté, avant de connaître un glissement sémantique vers un sens social et spatial.
La Chrétienté, avec une majuscule, correspond, elle, au passage de la « spatialisation » à la « territorialisation » de cette communauté de croyants, liée à l'apparition d'un pouvoir qui tient pour sa mission essentielle la défense des chrétiens. L'usage historiographie la rattache à une période historique du christianisme occidental, qui va de l'affirmation de l'empire carolingien au IXe siècle, à celle du début du Saint-Empire romain germanique, vers le XIIe siècle, au cours de laquelle l'Église quadrille le territoire européen,.
Historiquement, le terme christianitas au sens de l'« Occident chrétien », a précédé le terme « Europe ». Actuellement, les contours de la chrétienté, de même que ceux délimitant le territoire des autres religions, ne sont pas nettement délimitables. Il faut prendre en compte le rôle effectif de la religion chez les habitants, rôle qu'il n'est pas facile d'apprécier, ainsi que tenir compte du statut particulier de la religion au niveau national. Il renvoie généralement aux territoires des continents de l'Europe, de l'Amérique du Nord et Amérique du Sud.
À la mi-2015, le nombre de chrétiens dans le monde est estimé à 2,419 milliards soit 32,2 % de la population mondiale ; se répartissant en :
La première mention de la Chrétienté, comme ensemble territorial, apparaît chez Angilbert, un proche de Charlemagne. Ainsi, selon les auteurs du Dictionnaire de l'historien, « au fond, la Chrétienté majuscule et singulière survit peu au grand rêve unitaire de la papauté théocratique des années 1100 et 1200. C'en est déjà fait avec le Grand Schisme (1378-1417), qui marque le basculement de la Chrétienté dans une pluralité d'obédiences, laquelle impose une carte des appartenances religieuses référées aux appartenances politiques, avec la définition à terme d’Églises nationales suivant la logique concordataire inaugurée, en France, par la Pragmatique Sanction (1438) et le Concordat de Bologne (1516). »
La chrétienté et le christianisme se sont souvent développés en restant encadrés par deux pouvoirs distincts (mais non obligatoirement indépendants), se voulant tous deux au service des hommes et des peuples, à savoir le pouvoir temporel exercé par les rois et les chefs d'État et le pouvoir spirituel exercé par le pape (les protestantismes rompirent toutefois, dès le XVIe siècle, avec ce dernier pouvoir). Assez curieusement, cet encadrement a pu être quelquefois théorisé et justifié, par la « doctrine des deux glaives » (expression qui relève pourtant d'une conception parfaitement erronée du message des Évangiles). Dans la réalité historique, les dissensions entre ces deux pouvoirs ont été fréquentes et importantes, dès l'époque de la royauté et donc de la monarchie pourtant dite de droit divin, ce qui occasionna la recherche et la signature de différents concordats. Puis, dans l'histoire de la chrétienté au XIXe siècle, ces deux pouvoirs ont collaboré un certain temps, par le biais du Concordat de 1801 (conclu entre Napoléon Bonaparte, général républicain issu du jacobinisme révolutionnaire, et la papauté). L'objectif était de respecter la religion majoritaire des Français, asseoir (et contrôler) un nouveau pouvoir et d'assurer le bien commun. Dans les deux cas, on était en présence d'une religion d'État. Le christianisme présente aussi une (des) doctrine(s) politique(s), de nos jours dans une optique généralement démocratique. La doctrine sociale de l'Église s'est développée parallèlement (entre autres, Rerum Novarum en 1891, Quadragesimo Anno en 1931, Compendium de la doctrine sociale de l'Église en 2004, Caritas in Veritate en 2009).