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Christelle Taraud est une féministe et historienne française née en 1969 à Paris. Elle est spécialiste de l’histoire contemporaine du Maghreb[1] de l'histoire des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial.
Biographie
Dans les années 1990, elle milite au sein du collectif les Marie Pas Claire[2].
En 2002, Christelle Taraud soutient la thèse Prostitution et colonisation : Algérie, Tunisie, Maroc, 1830-1960, dirigée par Daniel Rivet à l'université Panthéon-Sorbonne. Cette thèse est publiée en 2003[3] et rééditée en 2009[4]. Il s'agit d'une enquête sur l’histoire de l’organisation de la prostitution au Maghreb sous l’ordre colonial français, depuis des années 1830 à 1960. Christelle Taraud s'est basée sur les archives françaises civiles et militaires de l’outre-mer conservées à Aix-en-Provence, à Nantes, à Paris et à Vincennes. Elle s'est également appuyée sur l’analyse de fonds iconographiques ainsi que des sources publiées[4].
Dès 1831 et jusqu'en 1960, les bordels militaires de campagne (BMC) sont organisés par la hiérarchie militaire française pour les soldats européens. En Afrique du Nord, les prostituées des BMC sont d’origine indigène. Après la Seconde Guerre mondiale, l'armée ouvre des BMC en Europe continentale. Les prostituées sont des femmes issues des colonies. Les BMC ne sont pas concernés par la loi Marthe Richard du 13avril1946, qui ferme les maisons closes en France. Les BMC continuent de fonctionner en Algérie jusqu'en 1962[4].
Elle dirige avec Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch et Dominic Thomas Sexe, race et colonies, publié en 2018. Cet ouvrage montre à travers plus de mille documents iconographiques les crimes sexuels commis dans les colonies. Il montre aussi comment cette domination sexuelle et visuelle s’exerce encore aujourd’hui[5].
En septembre 2022, Christelle Taraud publie Féminicides. Une histoire mondiale, ouvrage qu'elle a dirigé[6]. Cette publication se propose à travers de multiples contributions de montrer la suprématie du masculin sur le féminin depuis le Néolithique et sur les cinq continents[6]. Il s'agit de la plus vaste étude sur les violences faites aux femmes[7].
Amour interdit. Prostitution, marginalité et colonialisme. Maghreb 1830-1962, Paris, Payot, collection « Petite Bibliothèque Payot », 2012[12].
La Colonisation, Paris, Le Cavalier Bleu, Collection « Les Idées Reçues », 2008.
Mauresques. Femmes orientales dans la photographie coloniale (1860-1910), Paris, Albin Michel, 2003[13].
La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962), Paris, Payot, 2003 et 2009[14].
Idées reçues sur la colonisation. La France et le monde : XVIe – XXIe siècles, Paris, Le Cavalier bleu, 2018.
Direction d’ouvrages
Avec Amaury Lorin, Nouvelle histoire des colonisations européennes, XIXe et XXe siècles, préface de Catherine Coquery-Vidrovitch, Paris, PUF, collection « Le Nœud gordien », 2013.
↑ a et b« Christelle Taraud : « Les hommes qui tuent leur compagne ont grandi dans un système patriarcal qui les privilégie » », Le Monde , (lire en ligne, consulté le )
↑« Une histoire mondiale des féminicides : " Ce livre est un acte de résistance et une arme de combat " », L'Obs, (lire en ligne)
↑Catherine Vaudour, « Christelle Taraud, La prostitution coloniale – Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) », Cahiers de littérature orale, no 65, , p. 155–157 (ISSN0396-891X, lire en ligne, consulté le )