Colette Zytnicki

Colette Zytnickiune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 1954
Nationalité française
Formation Université Sorbonne-Nouvelle (diplôme d'études approfondies) (1980)
Université Toulouse-Jean-Jaurès (doctorat) (jusqu'en 1996)
Activités Historienne, professeure des universités
Autres informations
A travaillé pour Université Toulouse-Jean-Jaurès
Outre-Mers. Revue d'histoire
Directeur de thèse Jean Estèbe (d)

Colette Zytnicki, née en 1954, est une historienne française, professeur émérite de l'université Toulouse-Jean-Jaurès.

Biographie

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Travaux de recherche

Professeur d'histoire contemporaine à l'université Toulouse-Jean-Jaurès, elle travaille sur l'histoire coloniale du Maghreb. Ses premiers travaux ont porté sur l’histoire des Juifs du Maghreb avant et pendant la colonisation : Les Juifs à Toulouse, entre 1945 à 1970 : une communauté toujours recommencée, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1998 où elle analyse le rôle des structures communautaires dans l’insertion de l’immigration en provenance du Maghreb au début des années 1960, reconfigurant la place et la définition du groupe dans l’espace public.

Elle codirige avec Jean-Marc Chouraqui et Gilles Dorival Les usages du passé juif, Aix-en-Provence, Éditions de la MMSH, 2006 et un ouvrage collectif sur les migrations des Juifs au XXe siècle : Terre d’exil, terre d’asile : migrations juives en France aux XIXe et XXe siècles, Paris, Éditions de l’Éclat, 2010.

Ensuite, Colette Zytnicki entame un travail qu’elle poursuit encore sur les aspects culturels de la colonisation. Sud-Nord, de l’Emprise aux confluences. Cultures coloniales en France (XIXe-XXe siècles, Chantal Bordes-Benayoun et Colette Zytnicki (sous la dir.), Toulouse, Privat, 2004, se penche sur les bouleversements culturels induits par la colonisation avant et après celle-ci, en France et au Maghreb. Dans Décoloniser l’histoire ? Sophie Dulucq et Colette Zytnicki (sous la dir.), Paris, Publication de la SFHOM, 2003, elle s’interroge sur l’écriture de l’histoire coloniale en questionnant tout d’abord l’expression, pour ensuite évoquer ses producteurs et son contenu. De cette réflexion portant sur l'ensemble de la production historiographique est née la réflexion plus spécifique sur la construction de l'histoire des Juifs du Maghreb pendant la période coloniale.  Dans l'histoire des Juifs du Maghreb : naissance d'une historiographie coloniale, Paris, 2011. Colette Zytnicki analyse tant la production historiographique que ses acteurs et sa réception. 

Ses recherches sur le monde colonial l’ont conduite à s’intéresser à un champ alors peu exploré, celui du tourisme en situation coloniale. Il a d’abord pris la forme d'un tourisme élitiste, aristocratique et bourgeois qui, bien que minoritaire, a suscité l’apparition d’un secteur économique ad hoc, transformé certaines villes et hanté l’imaginaire collectif. Il a été soutenu par les milieux politiques et économiques coloniaux qui lui ont fourni les infrastructures nécessaires. C'est ce que met en évidence le programme de recherche sur l'histoire du tourisme dans le Maghreb colonial coordonné avec Habib Kazdaghli, professeur à la Faculté des lettres et des humanités de l'université de la Manouba. Ce programme a donné lieu à un ouvrage collectif (Le tourisme dans l’Empire français : politiques, pratiques et imaginaires, Paris, Publication de la SFHOM, 2009) et à de nombreuses rencontres internationales. Colette Zytnicki a également analysé le développement du tourisme dans l'Algérie coloniale, révélant l'action des acteurs politiques (comme l'administration coloniale, l'armée) et économiques (les compagnies de transport (Algérie terre de tourisme : histoire d’un loisir colonial, Paris, Vendémiaire, 2016).

Ses travaux portent actuellement sur les villages de colonisation en Algérie, créés dès les années 1840. Draria, un village à l’heure coloniale, 1830-1962, Paris, Belin, 2019,.

Son dernier livre, qui se présente sous forme de synthèse des travaux parus sur la question, porte sur les débuts de la colonisation en Algérie. La Conquête. Comment les Français ont pris possession de l'Algérie (1830-1848), Paris, Tallandier, 2022,.

Par ailleurs, elle publie Toulouse, 1962. Fin de guerre et arrivée des Pieds-noirs, Toulouse, Editions midi-pyrénéennes, 2019.

Elle est co-rédactrice en chef de la revue Outre-mers : revue d'histoire.

Publications

Notes et références

  1. Émilie Charrel, « Toulouse il y a 50 ans : "Il faut faire vite, très vite" », L'Express,‎ 10 juillet 2003 (lire en ligne)Entretien avec Colette Zytnicki.
  2. Régine Azria, « Zytnicki (Colette). Les Juifs à Toulouse entre 1945 et 1970. Une communauté toujours recommencée », Archives des sciences sociales des religions, vol. 108, no 1,‎ 1999, p. 125-127 (lire en ligne)
  3. SFHOM : Société française d'histoire des outre-mers
  4. Ewa Maczka, « Une histoire des Juifs d'Afrique du nord », in La vie des idées, 23 avril 2012 (consulté le 5 mai 2013)
  5. Nathalie Funes, « Quand l'Algérie était une « terre de tourisme » à la mode », Bibliobs,‎ 4 septembre 2016 (lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)
  6. André Loez, « Les colonisés dans le non-dit des archives », Le Monde,‎ 16 mai 2019 (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2022)
  7. Mabrouck Rachedi, « « Un village à l'heure coloniale », plongée dans le quotidien de l'Algérie française », Jeune Afrique,‎ 21 août 2019 (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2022)
  8. Paul-François Paoli, « Algérie : aux racines du conflit », Le Figaro,‎ 3 mars 2022 (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2022)
  9. Florent Georgesco, « Etapes d'une conquête », Le Monde,‎ 18 mars 2022 (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2022)
  10. « Revue Outre-Mers - Société française d'histoire des outre-mers », sur www.sfhom.com (consulté le 8 janvier 2017)

Liens externes