Compagnie des Chemins de fer d'intérêt local du Territoire de Belfort

Carte postale ancienne montrant la gare de Belfort du Chemin de fer d'intérêt local, avec une motrice au départGare de Belfort du Chemin de fer d'intérêt local, avec une motrice au départ.

La Compagnie des Chemins de fer d'intérêt local du Territoire de Belfort est formée en 1913 pour construire et exploiter un réseau de chemins de fer à voie métrique dans le département du territoire de Belfort. La concession des lignes est attribuée à messieurs Baert et Vernet.

Historique

Après une déclaration d'utilité publique en novembre 1909, avec l'appui du Conseil général, le réseau est mis en service en 1913.

Le service sera cependant de courte durée puisque les lignes disparaissent progressivement dès 1932 (fermeture de la ligne de Réchésy). La ligne du nord (Étueffont, Rougemont, Lachapelle-sous-Rougemont) est fermée en 1936, sauf l'embranchement d'Étueffont-Haut. En 1938, la ligne de Sochaux disparaît à son tour. Seule subsiste alors la ligne Belfort - Étueffont-Haut, jusqu'au 4 juillet 1948.

Le réseau est construit essentiellement le long des routes, l'armée ayant refusé la création de nouveaux remblais, pour des raisons stratégiques.

Toutes les lignes sont électrifiées en courant monophasé à la tension de 6 600 volts 25 Hz.

L'électricité est produite par la centrale du Chanois des Houillères de Ronchamp puis distribuée par la sous-station de Belfort. Le matériel roulant est composé d'automotrices.

Après un projet d’extension abandonné en 1921, la traction électrique est abandonnée au profit de la vapeur en 1922, à la suite du non-renouvellement du contrat avec les houillères. Elle est ensuite rétablie dans les années 1920 puis disparaît en 1934. Le service est alors assuré par des autorails.

Infrastructure

Lignes

Une rame évoluant dans la gare de Belfort-Intérêt local. Intérieure de la gare. La gare de Réchésy, terminus de la Ligne du sud-est.

Gare centrale et dépôt

Le centre du réseau est situé à Belfort, où se trouve la gare d'intérêt local, appelée aussi gare du Nord. La gare est établie à un emplacement stratégique et judicieusement choisi : contre l'ancienne fortification, partiellement détruite, à la limite entre la vieille ville et des nouveaux quartiers créés le long de la Savoureuse depuis le Second Empire, et tout près du marché couvert, de l'autre côté des voies. C'est un bâtiment en grès rose, avec le nom du chemin de fer gravé sur la façade.

Le dépôt et les ateliers se trouvent près de l'étang des Forges, au nord de la ville.

Correspondances

Exploitation

Horaires

Horaires du réseau en mai 1914.

Matériel roulant

Automotrice et voiture à voyageurs en gare de Belfort.

Vestiges et matériels préservés

Certaines gares sont encore visibles :

Autres vestiges :

Les voies ayant été la plupart du temps posées le long des routes, leur emprise a depuis été intégrée à celles-ci.

Notes et références

  1. « Les Chemins de Fer Secondaires de France - 90 : Département du Territoire de Belfort », FACS, 2011 (consulté le 3 mars 2013).
  2. Daniel Maillot, « C.F.L. du Territoire de Belfort », Les Petits Trains de Dany..., 11 décembre 2010 (consulté le 3 mars 2013).
  3. Conseil général du Territoire de Belfort 2013, p. 30.
  4. Conseil général du Territoire de Belfort 2013, p. 31.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes