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Un exorciste est une personne chargée de chasser des démons.
Dans la religion catholique, il s'agit d'un prêtre à qui un évêque a confié cette charge spécifique. Dans chaque diocèse un prêtre a normalement reçu cette mission.
Dans les Évangiles, Jésus-Christ chasse les démons (Mt 8,16) : « Il leur commandait avec autorité de sortir des personnes qu’ils possédaient. Et ils lui obéissaient » (Mc 1,27), « il les menaçait » (Mc 1,25), « il leur parlait sévèrement et ils sortaient » (Mt 17,18).
Le Christ donne aussi à ses douze Apôtres et à ses disciples le pouvoir de commander les démons en son nom. Dans Mc 3,14-15 : « Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons ». Également dans Mt 10,1 : « Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité ». Ce pouvoir est donné aussi aux soixante-douze disciples dont il est question dans Lc 10,17-20 : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ! ». Paul de Tarse, qui n'est ni un apôtre, ni l'un des disciples de Jésus, est le premier converti qui accomplit plusieurs exorcismes dans les Actes des Apôtres[1].
L'existence du ministère d'exorciste est attestée dans les communautés chrétiennes des premiers siècles par une lettre du pape Corneille, dont le pontificat s'étend de mars 251 à juin 253. Ce pape, en tant qu'évêque de Rome, dit compter dans son diocèse « quarante-six prêtres, sept diacres, sept sous-diacres, quarante-deux acolytes, cinquante-deux exorcistes, lecteurs et portiers »[2],[3].
L'exorciste était un clerc et tout prêtre était exorciste. L'office d'exorciste a historiquement constitué le troisième degré des ordres mineurs. Depuis l'entrée en vigueur du motu proprio du pape Paul VI Ministeria quaedam du 15 août 1972, les fonctions précédemment libellées ministères[4],[5]
L'exorciste peut être l'évêque du lieu, en tant que successeur des Apôtres, ou un prêtre avec sa permission selon le canon 1172 du Code de droit canonique[6]. Le plus souvent ce ministère est confié à un exorciste diocésain[7], « un prêtre pieux, éclairé, prudent et de vie intègre »[8]. Le pape, en tant qu'évêque de Rome, peut prononcer des exorcismes[9].
Plus d'une centaine de prêtres exorcistes en France, un par diocèse ou plus, sont nommés pour faire face à une demande de plus en plus importante[10].
Il existe aussi de nombreux exorcistes qui opèrent indépendamment des Églises constituées : thépareutes, médiums, kabbalistes ou encore chamans qui proposent leurs services[18].
Yves Chiron, Exorcistes. Vingt siècles de lutte contre le diable, Mame, , 216 p. (ISBN 9782728933877, présentation en ligne)