Le sujet de François Hollande a fait l'objet d'intérêt et de débats ces dernières années. Avec une approche multidisciplinaire, cet article cherche à explorer les différents aspects et perspectives liés à François Hollande, couvrant les aspects historiques, sociaux, scientifiques et culturels. A travers une analyse détaillée, l'objectif est de proposer une vision complète et actualisée de François Hollande, dans le but d'offrir des connaissances et des réflexions qui enrichissent le débat public et contribuent au développement de nouvelles recherches.
Il fait son retour en politique en 2024 en étant élu député dans la première circonscription de la Corrèze, douze ans après avoir abandonné ce même siège lors de son accession à l’Élysée.
En 2010, François Hollande officialise sa relation avec la journaliste Valérie Trierweiler, sa compagne depuis le milieu des années 2000,,, ; cette relation était restée cachée pendant la campagne de Ségolène Royal, durant laquelle celle-ci avait réaffirmé la bonne entente au sein de son couple, jusqu'à évoquer l'éventualité d'un mariage.
Le , le magazineCloser évoque la possible relation de François Hollande avec l'actriceJulie Gayet, publiant des photos à l'appui de ses affirmations. Cette information est reprise par la presse internationale, mais aussi, fait inédit, par les médias français,. Le , François Hollande, s’exprimant à titre personnel, annonce « la fin de sa vie commune » avec Valérie Trierweiler,,.
Leur relation n'étant toutefois pas officialisée, Julie Gayet n'est donc pas considérée comme étant la compagne du président de façon formelle et n'apparaît pas à ses côtés en public de manière officielle. Ils effectuent, cependant, leur première apparition publique le , à l'occasion de la cérémonie d'hommage à Johnny Hallyday. François Hollande et Julie Gayet se marient dans l'intimité à Tulle le . Le mariage est célébré par Bernard Combes, successeur de François Hollande en 2008, en tant que maire de Tulle.
Le patrimoine de François Hollande est d’un million d'euros en 2017. Début 2019, il fait l'acquisition d'une maison sur les hauteurs de Tulle.
Formation
François Hollande a reçu une éducation religieuse catholique, qu'il considère comme « une bonne expérience », mais se définit lui-même comme « non-croyant » n'ayant « aucune pratique religieuse » et ayant sa « propre philosophie de la vie »,.
Il passe son enfance à Rouen, puis, à partir de 1958, à Bois-Guillaume, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, dans un quartier aisé. Il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen. Au premier trimestre 1968, son père, favorable à l’Algérie française et mal vu du fait de sa proximité avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et l’OAS, vend sans crier gare sa clinique, ses appartements du Clos du Hamel, la maison de Bois-Guillaume, et déménage avec sa famille en proche banlieue parisienne, à Neuilly-sur-Seine, où il se lance dans l’immobilier,.
Sorti huitième (voie administration générale) de l'ENA en 1980, il choisit la Cour des comptes. Il est également chargé de cours à l'IEP de Paris, où il donne des cours d'économie aux étudiants de troisième année jusqu'en 1991. En 1984, suivant les promotions automatiques applicables aux anciens élèves de l'ENA, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes.
Magistrat de la Cour des comptes, François Hollande dispose d'une équivalence au CAPA, obtenue en 1995, lui permettant d'exercer la profession d'avocat. Il travaille pendant quelques mois, à partir de 1997, dans le cabinet de son ami l’avocat Jean-Pierre Mignard, activité professionnelle qui n'est pas mentionnée dans sa biographie officielle.
Il reconnaît que sa présence intermittente pendant neuf ans à la Cour des comptes lui a laissé du temps pour militer, pour se consacrer presque entièrement à sa passion, la politique, ce qui lui permet de devenir « une des étoiles montantes du PS au milieu des années 1990 ».
À sa demande, un arrêté du Premier ministre, en date du , lui permet de faire valoir ses droits à la retraite en tant que conseiller référendaire à la Cour des comptes (de laquelle il a été détaché pendant 26 ans), à compter du 15 mai suivant.
À la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, en 1981, François Hollande devient chargé de mission pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (relance keynésienne) et de nationalisations. Jean-Luc Mélenchon dit de cette période que François Hollande était alors « déjà le plus à droite » au sein du cabinet de Mitterrand. Lors des élections législatives de juin 1981, François Hollande est désigné comme candidat socialiste contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze, après le refus de Jacques Delors. Durant la campagne, il se rend à un meeting de son concurrent, à Neuvic, et l'interpelle sur le fait qu'il n'a pas répondu à sa demande écrite de débat. Avec 26 % des voix, contre 23 % au candidat communisteChristian Audouin, il lui manque 350 voix pour mettre en ballottage Jacques Chirac, qui l'emporte dès le premier tour.
Responsabilités sous François Mitterrand
Du au , il est le directeur de cabinet des deux porte-parole successifs du troisième gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. Il participe alors à une manipulation politique : à l'instigation de François Mitterrand, Jacques Attali demande à l'éditeurFayard de publier un pamphlet contre la droite. La tâche est confiée au journalisteAndré Bercoff qui, sous le pseudonyme de « Caton », parfois présenté à tort comme un dirigeant de la droite, publie un livre intitulé De la reconquête. François Hollande apportera à André Bercoff des éléments chiffrés pour la rédaction du livre, et se verra confier, par le journaliste la promotion du livre : se faisant passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite, François Hollande accorde alors plusieurs entretiens téléphoniques et radiodiffusés. La même année, il échoue aux élections municipales, mais devient conseiller municipal d'Ussel (en Corrèze).
En 1985, il publie, aux côtés de Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Jean-Michel Gaillard et Jean-Pierre Mignard et sous le pseudonyme de Jean-François Trans (pour transcourants), un livre intitulé La Gauche bouge, qui appelle à la fondation d'un parti démocrate à l'américaine sur les bases d'un « consensus stratégique entre et les courants démocratiques du pays, au-delà du clivage gauche-droite »,. Les auteurs se présentent comme des « libéraux de gauche » et dénoncent les « rhumatismes de la vieille gauche ». En 1985-1986, il vante la « modernisation de nos marchés financiers » et juge incontestée la nécessité « de transférer une part des charges de l’entreprise sur les ménages, afin de favoriser l’investissement », et de davantage « de flexibilité ». Dans le même temps, il donne un cours d'économie à l'Institut d'études politiques de Paris en tandem avec Pierre Moscovici, enseignant d'après Ariane Chemin, « la désinflation compétitive, les vertus de l'ouverture des marchés et les bienfaits du réalisme économique ». En 1991, il souligne cependant que l'économie de l'offre a perdu « une large part de son lustre ».
Alors que Delors semble le candidat naturel du PS, le premier secrétaire Henri Emmanuelli l'intègre à la direction nationale du parti. Après la renonciation de Jacques Delors, dont il soutenait la candidature à l'élection présidentielle de 1995, il se rapproche de Lionel Jospin, qui fait de lui un des porte-parole de sa campagne présidentielle. Après sa défaite face à Jacques Chirac, Lionel Jospin nomme François Hollande, en , porte-parole du PS. Selon Serge Raffy, le premier secrétaire du PS cherche alors un homme qui « apaise, apporte sérénité et concorde » pour sortir des conflits suscités par la succession de François Mitterrand.
En 1996, François Hollande participe au programme Young Leaders organisé par la French-American Foundation, une fondation franco-américaine fondée en 1976 sous l'égide des présidents Valéry Giscard d'Estaing et Gerald Ford dans le but de « renforcer les liens entre les deux pays en encourageant la rencontre et l’échange entre futurs leaders français et américains ».
Il est conseiller régional du Limousin en mars 1992 et de mars 1998 à avril 2001. Il est tête de liste départementale pour la liste socialiste en Corrèze lors des scrutins de 1992 et 1998.
Élection comme maire de Tulle
En 2001, il est élu maire de Tulle par le nouveau conseil municipal, la liste qu'il conduisait l'ayant emporté avec 53,1 % des voix au premier tour des élections municipales. À ce poste, il lance notamment une politique municipale du sport qui a permis l'amélioration des équipements sportifs existants et la création d'équipements nouveaux : ainsi, la réhabilitation en 2002 d'infrastructures de la ville tels que le gymnase Victor-Hugo ou la plaine de jeux, l'ouverture d'un centre aquarécréatif et d'un boulodrome couvert en 2003, la création d'un skatepark en et la réhabilitation du Centre culturel et sportif l'année suivante illustrent la volonté de la nouvelle municipalité de promouvoir l'activité sportive.
La liste qu'il conduit l'emporte à l'élection municipale de 2008 à Tulle, avec 72,2 % des suffrages exprimés au premier tour. En application de la loi sur le non-cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de Tulle, l'un de ses proches, Bernard Combes, lui succédant en tant que maire, une fonction que Bernard Combes conservera par la suite.
Conseiller général de la Corrèze
Dans le même temps, il est élu conseiller général de la Corrèze dans le canton de Vigeois, le , avec 54,8 % des suffrages exprimés au premier tour, face au candidat UMP et maire de Vigeois, Albert Chassaing. Il succède, le 20 mars suivant, à Jean-Pierre Dupont à la présidence du conseil général de la Corrèze, détenue par la droite depuis 1970. À ce poste, il lance notamment l'opération « ordicollège » (financement d'ordinateurs portables pour tous les élèves et enseignants de la 5e à la 3e à partir de 2008 ; ce dispositif évolue en 2010, avec des IPad fournis aux élèves entrants en 6e). Sa gestion des finances du département, entre 2008 et 2012, est parfois critiquée par ses opposants,. En réponse à cette accusation, la porte-parole de campagne de François Hollande, Delphine Batho, souligne que la droite, qui était à la tête du département entre 2001 et 2008, aurait cumulé une dette de 300 millions d'euros,.
Premier secrétaire du Parti socialiste (1997-2008)
Victoire de la gauche aux élections législatives puis européennes
Réélection comme député et restructuration du parti
Après le retrait de Lionel Jospin de la vie politique à la suite de son échec à l'élection présidentielle le , François Hollande est réélu député le , avec 52,92 % des suffrages exprimés au second tour.
Philippe Marlière relève que lors du congrès de Dijon de 2003, « François Hollande théorisa la notion de « réformisme de gauche », une timide ouverture vers une « blairisation doctrinale » : dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit ». Réélu avec 61,5 % des voix, il est « assis sur une alliance avec les barons socialistes des « Bouches-du-Nord » (en jargon socialiste, la contraction de Bouches-du-Rhône et du Nord-Pas-de-Calais, les trois plus grosses fédérations qui ont longtemps représenté à elles seules un tiers des militants du PS) qui le rend indéboulonnable ».
Lors de la campagne des élections régionales et cantonales de 2004, il fait un tour de France des régions alors que, des personnalités socialistes de premier plan, seule Ségolène Royal s'est engagée dans la course pour une présidence de région (Poitou-Charentes). Le Parti socialiste remporte 24 des 26 régions françaises et les deux tiers des cantons renouvelables (51 des 100 départements ont ainsi un président de gauche), à un moment où la popularité du 2e gouvernement Raffarin est au plus bas. En juin suivant, le PS obtient 28,9 % des suffrages aux élections européennes, un record pour ce scrutin.
Toujours en 2004, il prend position pour le « oui » à la Constitution européenne et s'oppose ainsi au numéro deux du parti, Laurent Fabius. Contrairement à ce qu'il avait promis à ce dernier, il décide d'organiser un référendum interne au PS sur la question : le 1er décembre, les militants votent « oui » à 59 %. Il remplace alors plusieurs des partisans du « non » au secrétariat national par des promoteurs du « oui », dont un certain nombre de ministres de Lionel Jospin : Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, etc. Il sort finalement affaibli du référendum du 29 mai 2005, qu'il avait souhaité « pour rassembler le parti derrière lui et marginaliser ses rivaux directs (Laurent Fabius et Lionel Jospin) » ; en effet, une majorité de Français et de sympathisants socialistes votent « non ». Le PS est, dès lors, vu par les médias comme durablement divisé entre partisans du « oui » et partisans du « non », emmenés par Laurent Fabius, à qui François Hollande retire son poste de numéro deux du parti. Philippe Marlière estime qu'en « voulant créer le vide autour de lui par le biais d’un vote au parfum plébiscitaire » et en « bouscula volontairement les équilibres internes de ce parti qui, depuis Épinay, avaient reposé sur la synthèse des sensibilités diverses », il « renforça encore davantage la nature présidentialiste du PS ». La victoire du « non » compromet ainsi son ambition de se présenter à l'élection présidentielle de 2007.
Au congrès du Mans de 2005, la motion dont il est le premier signataire (aux côtés de Martine Aubry, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal, Julien Dray et Bertrand Delanoë) obtient 53,6 % des suffrages exprimés lors du vote des militants, une majorité moins confortable que celles obtenues précédemment (84 % en 1997, 73 % en 2000, 61 % en 2003). Voulant mettre fin à un an de discussions et de querelles, François Hollande choisit de proposer une synthèse aux courants minoritaires, qui l'acceptent. Le , seul candidat, il est réélu premier secrétaire du PS, avec 76,96 %. Il est alors considéré par ses détracteurs comme l'homme de la « synthèse molle », « fuyant l'affrontement pour au final ne rien décider »,.
En 2006, devant la montée des intentions de vote en faveur de sa compagne Ségolène Royal, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2007, pour laquelle il a contribué à l'élaboration du programme socialiste. Après avoir gagné la primaire organisée par le PS, Ségolène Royal est finalement battue par Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. L'annonce de leur rupture par Ségolène Royal, le soir du second tour des élections législatives de 2007, est, pour Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, une manière pour cette dernière d'afficher son indépendance et de se positionner pour prendre la tête du PS : « C'est donc à la fois l'histoire d'un conflit conjugal et d'une rupture et l'histoire d'une compétition politique dans laquelle Ségolène Royal cherche à sortir vainqueur ». Les deux journalistes indiquent que des « conflits graves » les ont opposés dès fin 2005, poussant leurs proches à « choisir politiquement leur camp ». Ces tensions expliquent en partie le soutien réservé du PS à Ségolène Royal durant la campagne et des déclarations de François Hollande mettant en difficulté sa compagne,.
Dans les mois qui suivent son départ de la direction du Parti socialiste, François Hollande lance les associations Répondre à gauche et Démocratie 2012. Il se déclare candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2011 le . Apparaissant comme un rival de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI et favori des sondages, il fait part de sa volonté de devenir un « président normal »,. Il modifie également son image, notamment en faisant un régime alimentaire pour perdre du poids. Après l'empêchement de Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle à New York, François Hollande devient le favori de la primaire. Après son entrée en campagne, Valérie Trierweiler s'est mise en retrait de son rôle de journaliste politique pour éviter les conflits d'intérêts et respecter la Jurisprudence Anne Sinclair.
Durant sa campagne marquée par des formules assassines et des petites phrases, il est notamment critiqué pour son bilan à la tête du Parti socialiste et son absence d'expérience ministérielle, alors que tous les présidents de la Cinquième République ont siégé au gouvernement avant d'être élus à ce poste. En pleine crise de la dette dans la zone euro, il se prononce en faveur du retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013 — après l'avoir dans un premier temps qualifié d'« illusion » — et propose une loi organique sur la réduction des déficits,,. Il appelle par ailleurs à « une réforme fiscale ample consistant à imposer le même barème à tous les revenus, ceux du travail comme ceux du capital ». Plusieurs de ses propositions font l'objet de critiques aussi bien à droite que de la part de sa principale concurrente, Martine Aubry (contrat de génération, abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et création de 60 000 postes dans l'Éducation nationale, etc.),,.
Le , François Hollande arrive en tête de la primaire avec 39,2 % des voix. Entre les deux tours, les quatre candidats éliminés au premier tour, Manuel Valls, Jean-Michel Baylet, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg, lui apportent leur soutien. Le , il l'emporte avec 56,6 % des suffrages, devenant ainsi le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle de 2012. Lors du discours consécutif à sa désignation, il déclare : « C'est le rêve français que je veux réenchanter, celui qui a permis à des générations, durant toute la République, de croire à l'égalité et au progrès ».
Sa campagne présidentielle est organisée par Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll. Ses débuts sont marqués par les difficultés entourant l'élaboration de l'accord programmatique et électoral entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, notamment en ce qui concerne une éventuelle sortie du nucléaire,. Il est en outre accusé de manquer d'autorité et de cultiver l'ambiguïté de son programme,.
Thèmes et programme
Le , il présente ses 60 engagements de campagne, qui prévoient notamment la séparation des activités de crédit et d'investissement des banques, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, le plafonnement des niches fiscales, la construction de 500 000 logements par an (dont 150 000 sociaux), le recrutement de 60 000 professeurs supplémentaires, la mise en place d'un contrat de génération (qui permettrait à un salarié expérimenté d'être le tuteur d'un jeune embauché en contrepartie d'exonérations de cotisations sociales), la création de 150 000 emplois aidés, le lancement d'une banque publique d'investissement, la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2025 et le retrait des troupes françaises d'Afghanistan avant la fin de l'année 2012. En tablant sur une croissance de 2,5 % pendant le quinquennat, il évalue le coût total de ses promesses à 20 milliards d'euros et les hausses d'impôts nécessaires à 29 milliards d'euros,. Par la suite, dans un contexte d'augmentation des intentions de vote en faveur du candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, il promet d'instaurer un taux d'imposition de 75 % pour la part des revenus des ménages dépassant un million d'euros par an,.
Victoire face à Nicolas Sarkozy
Lors du premier tour de scrutin, avec 28,6 % des voix, François Hollande arrive devant le président de la République sortant, Nicolas Sarkozy (27,2 %). Entre les deux tours, il bénéficie du ralliement de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly ; le centriste François Bayrou surprend en annonçant qu'il votera pour François Hollande « à titre personnel »,,. La CGT et le Syndicat de la magistrature appellent également à voter en sa faveur. Après un débat télévisé marqué par son anaphore « Moi président de la République », François Hollande est élu au second tour avec 51,64 % des suffrages exprimés. Alors que les sondages donnaient François Hollande victorieux avec une avance de cinq à sept points sur son adversaire, il s'agit de la deuxième élection présidentielle la plus serrée de l'histoire de la Cinquième République, après celle de 1974.
François Hollande nomme alors Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre. Le lendemain, celui-ci constitue un gouvernement de trente-quatre ministres (dix-sept hommes et dix-sept femmes). C'est le premier gouvernement dans l'histoire de France à respecter une stricte parité. Lors du premier conseil des ministres, le 17 mai 2012, François Hollande, Jean-Marc Ayrault ainsi que l'ensemble des ministres, baissent leurs salaires de 30 %, en réponse aux promesses faites durant la campagne présidentielle. De même, ils signent une « charte de déontologie », qui leur interdit le cumul des mandats. Ils promettent également de « se garder de tout conflit d'intérêts ».
Afin de mettre en œuvre sa politique, il bénéficie du soutien de la gauche, qui est majoritaire à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les régions, dans les conseils généraux et dans la plupart des communes.
Politique économique et sociale
Baisse du pouvoir d’achat
La politique fiscale de François Hollande conduit à une baisse de pouvoir d'achat et à un « ras-le-bol fiscal » au sein de la population française,,,,,. En dépit des promesses de campagne de François Hollande, les classes moyennes sont fortement touchées par l'augmentation de la fiscalité,. Ainsi, 840 000 foyers deviennent imposables en 2013 dans le cadre de l'impôt sur le revenu. La TVA intermédiaire augmente de 7 à 10 %. Avec le mouvement des Bonnets rouges, qui a lieu en 2013 dans des régions traditionnellement socialistes, l'écotaxe est abandonnée.
Problématiques liées au chômage
En , il promet d'« inverser la courbe du chômage » d'ici à la fin 2013,. Mais le nombre de chômeurs (catégories A, B, C) augmente de 1 095 000 sur quatre ans,,,. En fin de mandat, le chômage baisse légèrement (- 68 000 chômeurs de catégorie A sur l'année 2016).
Échec à taxer les grandes fortunes
Fin 2012, sa promesse de taxer à 75 % les revenus dépassant un million d'euros par personne est censurée par le Conseil constitutionnel pour motif de non-respect du principe du quotient familial (« méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques »),. La taxe est au cœur de vastes débats médiatiques, avivés par l'expatriation fiscale de personnalités comme Gérard Depardieu ou Bernard Arnault,. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, invite alors Paris à s'interroger sur sa politique fiscale. Le gouvernement annonce finalement la suppression au de cette taxe, qui aurait au total rapporté 420 millions d’euros et réduit l'attractivité économique de la France,.
Débats sur sa politique économique
Le début de l'année 2014 est analysé par la majorité des commentateurs et politiques comme un réel « virage social-libéral » dans la politique économique de François Hollande. Après avoir fait voter la hausse du taux normal de TVA de 19,6 % à 20 % — contrairement à ses engagements de campagne —, François Hollande se prononce pour un allègement des cotisations patronales en échange de créations d'emplois. Cette proposition surprend au sein de la majorité et suscite les critiques des syndicats de salariés et de la gauche radicale, qui dénoncent une mesure en faveur du patronat. Cette orientation libérale est corroborée par la nomination d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie, en août 2014. Les orientations libérales durant le mandat et la déclaration du ministre Michel Sapin, voyant dans la finance une « amie », sont perçues comme une « volte-face » de l'exécutif,,.
En 2016, François Hollande se présente à la fois comme un socialiste et un social-démocrate non libéral, et dit admettre une politique de l'offre« dans certaines circonstances »,. Selon Laurent de Boissieu, « le social-libéralisme ne constitue pas une rupture doctrinale chez lui, mais plutôt un retour aux sources. Même s'il les avait mises entre parenthèses lorsqu'il était premier secrétaire du PS (de 1997 à 2008) puis durant la campagne présidentielle de 2012, il s'agit en effet les convictions profondes de cet ancien proche de Jacques Delors ».
« mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, et pourtant, il gouverne c'est le monde de la finance »
Cette « philippique » contre l'argent fut souvent comparée à celle de François Mitterrand au congrès d'Épinay,,. A posteriori, le documentariste Jean-Michel Djian estime que « cette phrase sera son boulet ».
Particulièrement soutenue par Manuel Valls et Emmanuel Macron, la ministre du Travail Myriam El Khomri porte en 2016 la « loi travail », qui vise à réformer le code du travail. Ce projet bénéficie du soutien des syndicats d'employeurs, mais suscite des manifestations importantes durant le printemps 2016. Face à la contestation d'une partie de la gauche, de certaines organisations étudiantes et de l'ensemble des syndicats de salariés, François Hollande revient sur une partie des propositions envisagées,. Il confie alors aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme qu'il défend l'inversion de la hiérarchie des normes depuis 2011, mais sans être « précis pour ne pas heurter ». La réforme est adoptée en août 2016.
Résultats
La fin du quinquennat est marquée par une détérioration des résultats économiques du pays. Le déficit commercial dépasse en 2016 les 48 milliards d'euros alors que l'Allemagne connaît la même année un excédent record de 252,6 milliards d'euros, le total des déficits cumulés du commerce extérieur durant ces cinq ans atteignant 281 milliards d'euros,,. Dans le même temps, les dépenses publiques continuent de progresser, en particulier du fait de la hausse de la masse salariale dans la fonction publique. En , la Cour des comptes publie un audit jugé sévère pour la présidence François Hollande. La Cour chiffre à 3,2 % du PIB le déficit prévu pour 2017 alors que le gouvernement Cazeneuve avait prévu 2,8 %. Selon la juridiction financière, l'exécutif a volontairement publié des « prévisions insincères » en surestimant des recettes et en sous-budgétisant des dépenses pour un gain total de neuf milliards d'euros.
Sujets de société
Réformes sociales
Le début de son mandat est notamment marqué par la prolongation de la trêve hivernale pour l'hébergement des sans-abri, la revalorisation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire pour la rentrée2012 et par un retour partiel à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans. Le gouvernement doit faire face à un dégel des prix de gaz et accuse l'ancienne majorité d'avoir repoussé l'annonce de plusieurs plans sociaux à l'après-campagne présidentielle.
Le , après les élections législatives, à l'issue desquelles le Parti socialiste obtient seul une majorité absolue, Jean-Marc Ayrault lui remet, selon la tradition, la démission de son gouvernement ; François Hollande le charge alors de former un deuxième gouvernement. Quelques portefeuilles à la marge sont redistribués pour ménager les sensibilités, et deux ministères supplémentaires apparaissent.
Mariage homosexuel
Le , le Parlement est saisi d'un projet de loi visant à légaliser le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, en vertu de l'« engagement 31 » des promesses de campagne de François Hollande, qui s'estime convaincu qu'il s'agit d'un « progrès pour l'égalité ». Il s'écoule un peu plus de six mois entre la présentation du projet en Conseil des ministres et la publication au Journal officiel, faisant de ce texte de loi l'un des plus longuement débattus au Parlement, avec cent dix heures de débat. L'adoption de ce texte fait de la France le 14e pays à autoriser le mariage homosexuel et constitue, selon l'agence de presse Reuters, l'une des réformes sociales les plus importantes depuis l'abolition de la peine de mort en 1981,.
Cette loi, qui connaît une opposition plus forte et plus longue que dans d'autres pays européens et qui fait encore l'objet d'une contestation dans les mois qui suivent son adoption, est définitivement adoptée le , puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le . Pendant ce débat, des personnalités de droite hostiles au texte accusent François Hollande de diviser le pays et de ne pas rechercher la concertation, tandis qu'une partie de la gauche s'étonne de ses propos sur la « liberté de conscience » des maires qui refuseraient de célébrer des mariages entre personnes du même sexe, expression sur laquelle il revient finalement,,. Le , le Conseil constitutionnel répond négativement à une question prioritaire de constitutionnalité demandant l'usage de la liberté de conscience pour les officiers d'état civil concernant le mariage.
Politique intérieure
Devoir de mémoire
Fin 2012, la majorité de gauche au Parlement adopte une proposition de loi très controversée consacrant le , jour du cessez-le-feu en Algérie, comme journée nationale du souvenir « des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie ». Fait unique pour un chef de l'État français, François Hollande prévoit de participer aux commémorations du . Cette date est contestée par de nombreux historiens et anciens combattants ; François Mitterrand lui-même avait indiqué qui il fallait « choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars ». Les associations de pieds-noirs et harkis plaidaient pour le , journée instaurée par Jacques Chirac en hommage aux morts pour la France, relevant le fait que les sept mois qui ont suivi le cessez-le-feu ont vu plus de morts (principalement pieds-noirs et harkis) que les six années précédentes ; pour Thierry Rolando, président national du Cercle algérianiste, François Hollande ne reconnaît « qu'une seule souffrance, celle des Algériens », et « jette un voile d'ombre sur les drames des harkis et des Français d'Algérie », notamment sur le massacre d'Oran, le plus sanglant du conflit.
Entre 2015 et 2017, la France connaît une vague d'attentats inédite et particulièrement meurtrière.
À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo survenu le , François Hollande décrète une journée de deuil national,. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 ayant fait 130 morts, il convoque le Congrès. Le 16 novembre, il y annonce une révision de la Constitution en vue d'instituer un état intermédiaire permettant « la prise de mesures exceptionnelles pour une certaine durée sans recourir à l’état d’urgence et sans compromettre l’exercice des libertés publiques » et des moyens supplémentaires pour la police et la Justice justifiant que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » budgétaire européen.
Après les attentats de novembre 2015, il propose d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France condamnés pour terrorisme. Des études d'opinion indiquent que cette proposition est massivement approuvée par l'opinion publique, en particulier à l'extrême droite et à droite. Mais elle soulève les interrogations d'une grande partie de la classe politique, qui estime qu'il s'agit d'une mesure inutile et visant à faire diversion. Elle suscite en particulier l'opposition de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui quitte le gouvernement le 27 janvier 2016. De nombreux élus socialistes et écologistes s'opposent également à cette réforme constitutionnelle, de laquelle est finalement retirée la référence aux binationaux, ce qui provoque les critiques de la droite. Faute de majorité en raison de l'opposition d'une partie des parlementaires de la majorité mais également au sein de la droite, et en particulier de François Fillon et de ses proches, il renonce à son idée de convoquer le Congrès pour faire adopter le projet de révision constitutionnelle,. Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme écrivent à ce propos : « François Hollande s'est clairement piégé lui-même avec la déchéance de nationalité, un bug qu’il faut attribuer à l’attentat du Bataclan, en partie, qui l'a profondément heurté. Il nous a dit ensuite qu’il pensait que la France était sur le point de basculer, et qu’il devait donner des gages à la droite ».
Lors de son allocution du , François Hollande, jugeant suffisante la loi anti-terroriste du 3 juin 2016, annonce la levée de l'état d'urgence pour le 26 juillet, estimant que celui-ci « ne peut être prolongé éternellement ». L'état d'urgence avait précédemment été reconduit deux fois, contre l'avis d'une partie de la gauche. Mais dès le lendemain, après l'attentat de Nice, il annonce la prolongation pour plusieurs mois de l’état d’urgence. Le consensus national s'effrite alors, la gestion par l'exécutif de la sécurité en France faisant l'objet de critiques grandissantes.
Politique étrangère
Le jour de son investiture, il effectue sa première visite à l'étranger en se rendant à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. Le 18 mai, il se rend à Washington pour un entretien bilatéral avec Barack Obama, le président des États-Unis. Les sujets évoqués sont notamment la situation économique de la zone euro et le retrait des forces combattantes françaises d'Afghanistan. François Hollande participe le lendemain au sommet du G8 à Camp David, puis il se rend au 25e sommet de l'OTAN à Chicago. Sa promesse de campagne sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan se limite aux « troupes combattantes », soit 2 000 soldats.
Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, il poursuit la « dérive atlantiste » de la politique étrangère française,. Celle-ci est même décrite comme « plus atlantiste » que celle menée par la Maison-Blanche durant le mandat de Barack Obama se rapprochant paradoxalement de la politique interventionniste menée durant l’ère Bush.
Union européenne
Sur le plan européen, il se prononce pour la ratification du pacte budgétaire européen signé par Nicolas Sarkozy et renonce à transmettre à ses partenaires européens un mémorandum détaillé proposant un pacte de croissance dans le but de compléter le traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance. Il obtient néanmoins la mise en place de quelques mesures de croissance en Europe, même si celles-ci sont considérées comme assez faibles.
Ses relations avec Angela Merkel sont si tendues que, dès octobre 2012, le Spiegel s'interroge sur la pérennité de l'alliance franco-allemande ; il note également que si son prédécesseur Nicolas Sarkozy pouvait également avoir des divergences avec la chancelière, ils parvenaient à se mettre d'accord sur une position commune avant un sommet européen, alors que les relations sont devenues bien plus conflictuelles avec François Hollande. Angela Merkel s’inquiète aussi que le PS français puisse soutenir le SPD allemand lors des élections allemandes de 2013 après qu'elle a pour sa part pris position pour Nicolas Sarkozy lors des élections françaises de 2012. La coopération franco-allemande s'améliore ensuite, avec la décision d'un plan commun pour l'emploi des jeunes officialisé après le sommet franco-allemand de mai 2013. François Hollande et Angela Merkel s'accordent sur un mécanisme de taxe sur les transactions financières, qu'ils cherchent à imposer aux autres pays européens avant les élections européennes de 2014.
Au cours de l'année 2015, il est fortement impliqué en soutien au gouvernement grec d'Aléxis Tsípras dans les négociations autour de crise de la dette publique grecque afin de maintenir ce pays dans la zone euro. Ce soutien renforce les dissensions au sein du couple franco-allemand. En octobre 2015, lors d'une visite officielle en Grèce, il est accueilli par Aléxis Tsípras — qui souligne l'importance de son rôle dans l'accord du 13 juillet —, et fait l'objet d'une ovation debout du Parlement grec ; il plaide pour une réflexion européenne sur le service de la dette grecque avec un rééchelonnement des intérêts.
Dans le cadre de la campagne sur le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, il lance plusieurs avertissements au Royaume-Uni en cas de vote favorable à la sortie du pays de l'UE, notamment sur l'augmentation du nombre de migrants en provenance de Calais. Après le choix du Brexit, François Hollande change d'avis sur les délais de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et ne parvient pas, avec Angela Merkel, à définir un nouveau projet pour l'Union,.
Dans le cadre de la guerre civile syrienne, François Hollande demande le départ de Bachar el-Assad et la constitution d'un gouvernement de transition, ainsi qu'une intervention du Conseil de sécurité de l'ONU (au sein duquel la Russie et la Chine bloquent toute opération). Dans ce cadre, il n'exclut pas une intervention armée,. Fin 2012, la France commence à fournir des armes et de l'équipement à des groupes de l'Armée syrienne libre,,. Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, François Hollande poursuit la collaboration controversée avec le Qatar, soutien des Frères musulmans dans les pays touchés par le Printemps arabe,, tout en relançant les relations avec l'Arabie saoudite,.
Fin , après l'attaque chimique de la Ghouta, François Hollande se déclare prêt à lancer des frappes aériennes punitives contre le régime de Bachar el-Assad aux côtés des Américains et des Britanniques. Mais cette option n'est plus privilégiée après le vote négatif du Parlement britannique et la décision du président américain, Barack Obama, de finalement solliciter le Congrès sur la question,. François Hollande est alors critiqué pour son côté « va-t-en-guerre », les titres de presse le présentant comme « piégé » sur la scène internationale et « seul » sur le front interne, au vu de l'opposition des Français à toute intervention militaire,,.
En réponse aux pires attentats terroristes que la France ait connu depuis des décennies, François Hollande annonce l'intensification des frappes de l'Armée de l'air française menées contre l'État islamique, notamment à Raqqa (le Charles de Gaulle est par ailleurs dépêché vers le Moyen-Orient pour renforcer la puissance de frappe française dans cette zone). Est également décidée une « collaboration plus étroite » avec les forces armées russes, qui bombardent également l'organisation terroriste. La diplomatie française fait parallèlement adopter à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies une résolution appelant à user de « toutes les mesures nécessaires » pour vaincre l'État Islamique, organisation reconnue comme « menace mondiale et sans précédent contre la paix et la sécurité internationales ». Ces prises de position de François Hollande marquent une nette évolution par rapport à ses déclarations passées, notamment concernant son refus de toute action conjointe avec la Russie et sa volonté, exprimée en 2013, d'une intervention militaire en Syrie dans le seul but de renverser Bachar el-Assad.
Le , après un appel à l'aide du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et en invoquant un accord avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, il annonce une intervention militaire en soutien aux Forces armées et de sécurité du Mali qui luttent sur leur territoire contre des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda : c'est le lancement de l'opération Serval. Cette décision est saluée par une grande partie de la classe politique française. François Hollande est également soutenu dans cette démarche par les pays d'Afrique de l'Ouest, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne et la Russie. Le , l'opération Barkhane succède à l'opération Serval.
Début , il lance l'opération Sangaris en République centrafricaine, dont le but est de mettre un terme à la « faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'État de droit et les tensions interconfessionnelles » selon le mandat de l'ONU.
Visites à l’étranger
À la fin de février 2016, Le Figaro dresse un bilan des 176 visites internationales de François Hollande, effectuées dans 71 pays différents, dont 26 visites d'État. Le quotidien relève que « le rythme de ces voyages s'est accéléré un peu plus chaque année » (28 en 2012, 41 en 2013, 42 en 2014, 57 en 2015). L'Allemagne est le pays le plus visité par François Hollande (12 déplacements), devant les États-Unis (8), l'Italie (7), le Royaume-Uni (7), la Pologne (5) et la Russie (5). Sous son mandat, l'Australie et les Philippines ont accueilli la toute première visite d'État d'un président français.
Les 27 et 28 janvier 2014, il entreprend une visite officielle en Turquie, vingt-deux ans après la dernière visite d'État d'un président français, celle de François Mitterrand en 1992, avec la volonté de relancer les relations franco-turques et la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à laquelle son prédécesseur Nicolas Sarkozy était hostile,. À cette occasion, il s'engage à ce que l'adhésion de la Turquie soit soumise à un référendum en France et appelle Ankara à « faire son travail de mémoire » sur le génocide arménien, dont il s'est engagé à pénaliser la négation en France.
Il est le seul président de la Ve République à ne pas avoir été convié à rencontrer Élisabeth II, reine du Royaume-Uni, pays où il est peu apprécié.
Coprince d'Andorre
Durant son mandat de président de la République française, François Hollande est ex officio l'un des deux chefs d'État de la principauté d'Andorre, micro-État indépendant voisin de la France. Ce rôle est essentiellement symbolique, mais lui permet en principe d'« arbitrer les institutions, participer aux orientations économiques du pays et agir comme représentant sur la scène internationale ». Après son élection en 2012, il reçoit ainsi Antoni Martí Petit, chef du gouvernement, et Vicenç Mateu Zamora, président de l'assemblée législative, avec qui il évoque notamment la politique fiscale et les échanges commerciaux entre l'Andorre et la France,. Il encourage d'importantes réformes fiscales visant à faire abandonner à la principauté son statut de « paradis fiscal ». En 2013, le gouvernement andorran annonce l'introduction d'un « impôt sur le revenu généralisé ».
François Hollande visite à nouveau l'Andorre en juin 2014, et y inaugure les nouveaux locaux du Parlement. S'exprimant devant celui-ci, puis devant la population sur la place du Peuple à Andorre-la-Vieille, il loue les réformes fiscales entreprises par le gouvernement de la principauté.
Relations avec les États-Unis
Du 10 au 12 février 2014, il est en visite d'État aux États-Unis, 18 ans après celle de Jacques Chirac en 1996.
Il fait connaître son soutien à Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle américaine de 2016. Il affirme sa conviction, le 15 octobre 2016, qu'elle sera la prochaine présidente des États-Unis,. Le mois suivant, il félicite le candidat victorieux, Donald Trump, ajoutant que l'élection de celui-ci « ouvre une période d'incertitudes » au cours de laquelle certaines positions prises par Trump au cours de sa campagne, notamment en ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, devront être « confrontées » aux « valeurs communes » des États-Unis et de la France. Donald Trump ne le convie pas à Washington, contrairement à d'autres chefs d'État.
Évolution de sa popularité
Absence inédite d'état de grâce
Dès sa prise de fonctions, la cote de popularité de François Hollande est à un niveau beaucoup plus faible que celle de ses prédécesseurs (53 % selon le baromètre Ipsos-Le Point), malgré le soutien dans l'opinion aux premières mesures qu'il met en place. Les médias indiquent que c'est la première fois qu'un président de la Ve République ne bénéficie pas d'un « état de grâce ». Le fait qu'il ait été élu avant tout en raison du rejet de Nicolas Sarkozy est souligné.
Sa popularité connaît un premier fléchissement dès la fin de l'été 2012, alors que les plans sociaux dans les grandes entreprises se succèdent et que les tensions culminent sur le site industriel Arcelor Mittal de Florange en Lorraine, dont il avait promis de sauver les hauts fourneaux. Sa popularité continue par la suite à décroître avec des mesures fiscales comme la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires et la hausse des prélèvements obligatoires. Le gouvernement doit renoncer à plusieurs mesures contestées (hausse des prélèvements sur les produits d'épargne, écotaxe, taxe sur les transactions financières, modulation des taux de TVA, baisse du plafond du quotient familial, taxe sur l'EBE),,. L'opposition de droite dénonce son manque de réactivité et l'absence de réformes structurelles en période de crise.
Dans le même temps, son action et son style (qualifié par lui-même de « normal ») suscitent des critiques, y compris au sein de la gauche. En mai 2013, L'Express expose, à partir des résultats de plusieurs sondages, cinq raisons à l'impopularité croissante du président de la République : absence de gouvernance, absence d'autorité, absence de ligne directrice, opposition d'une partie de la population au mariage homosexuel, promesses économiques non tenues.
Plusieurs affaires impactent négativement sa popularité, notamment l’affaire Cahuzac et l'affaire Leonarda,,,,. À la suite des élections municipales et européennes de 2014, qui sont un échec pour la gauche, les sympathisants socialistes ne lui accordent plus majoritairement leur confiance. La publication de l'ouvrage de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, dans lequel François Hollande est dépeint comme un homme cynique et méprisant envers les pauvres, conforte cette baisse de popularité,,. Cette impopularité record sous la Ve République lors d’un premier mandat présidentiel est confirmée fin 2014 par tous les instituts de sondage, avec des taux d'opinions favorables allant de 13 à 19 %.
Cependant, selon un livre-enquête de Jean-Baptiste Rivoire (L'Élysée et les oligarques contre l'info, 2022), Valérie Trierweiler a permis au président de la République de s'intéresser aux patrons de médias, dont l'un l'employait, et d'« approcher Vincent Bolloré et ensuite Martin Bouygues, avec lequel a signé un armistice qui lui a été clairement bénéfique »,.
Remontée lors des attentats de 2015
Mais les attentats islamistes des 7 à 9 janvier 2015 sont à l'origine d'un mouvement d'union nationale qui voit son niveau de bonnes opinions doubler, en particulier à la suite de la marche qui rassemble de nombreux chefs d'État étrangers,. Sa popularité repart cependant à la baisse dès le mois suivant. Dans le même contexte, à la suite des attentats du 13 novembre 2015, la cote de popularité de François Hollande augmente pour atteindre de 32 % à 50 % d'opinions favorables (selon les instituts de sondage et selon les questions posées), une large majorité de Français jugeant son action « à la hauteur »,.
Rechute et records d'impopularité
Début 2016, sa popularité redescend à nouveau, en particulier lors des grèves et manifestations en France du printemps 2016,,. Il ne bénéficie pas d'un regain de popularité après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, contrairement aux précédents attentats, et voit sa gestion des événements critiquée,. En septembre 2016, seuls 6 % des sondés par l'institut Ipsos et par CEVIPOF se déclarent satisfaits de son action. Le mois suivant, à la suite de la publication de ses confidences dans l'essai Un président ne devrait pas dire ça…, sa cote de confiance atteint son plus bas niveau historique dans le baromètre Kantar TNS, avec seulement 11 % d'avis favorables, et selon Ipsos, avec seulement 4 % d'opinions favorables,,,.
François Hollande défend son bilan lors de l’émission Dialogues citoyens, diffusée sur France 2 le 14 avril 2016, considérant que « ça va mieux » en France, une déclaration largement reprise dans les médias et qui renforce son image d'homme déconnecté du réel,. En novembre 2016, paraît dans Le Journal du dimanche une tribune signée par des personnalités qui dénoncent un «Hollande bashing » et qui vantent le bilan de François Hollande. En avril 2017, François Hollande déclare que son impopularité n'est pas tant le résultat d'une réelle détestation que du fait d'avoir été « incompris » et estime qu'il laisse le pays dans un meilleur état qu'il n'était à son arrivée, ce qui suscite le scepticisme de la classe politique et de nombreux analystes,.
Décision de ne pas briguer un second mandat
Dès 2013, au vu de l'impopularité grandissante de François Hollande, l'hypothèse que Manuel Valls soit le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2017 est évoquée,. Les sondages donnent en effet François Hollande éliminé de la compétition présidentielle dès le premier tour,. En 2016, les enquêtes d'opinion lui accordent entre 7 % et 14 % d'intentions de vote, ce qui le place en quatrième ou cinquième position du premier tour de l'élection présidentielle, une première pour un président sortant sous la Cinquième République. Jean-Luc Mélenchon est ainsi régulièrement placé par les sondages devant lui : pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, « c’est inédit dans l’histoire de la Ve République qu’un candidat non socialiste menace un candidat du PS ». Il est également donné battu par Arnaud Montebourg à la primaire de 2017 dans la plupart des sondages,.
Dans un livre d'entretiens publié en octobre 2016, Un président ne devrait pas dire ça..., François Hollande épingle la « lâcheté » des magistrats français, le « problème » posé par l'islam dans le pays ou encore le « manque d'éducation » des footballeurs. Il y révèle également qu'il a ordonné au moins quatre homicides ciblés de terroristes, une pratique illégale selon les accords internationaux ratifiés par la France. Face aux nombreuses indignations provoquées par cet ouvrage, François Hollande est contraint de regretter publiquement certains propos. Une partie des parlementaires de l'opposition, constituée de 79 députés Les Républicains, dépose une proposition de résolution visant à le traduire en Haute Cour, pour lancer sa destitution, mais celle-ci est rejetée à son premier examen.
Alors qu'il s'était dit « prêt à l’inventaire » sur ses 60 engagements de campagne de 2012,, il perd le soutien de nombreux parlementaires et des tensions apparaissent avec le Premier ministre, Manuel Valls, qui lui reproche sa manière d'« incarner l'autorité de l'État et d'exercer le pouvoir ». Celui-ci se refuse ainsi à considérer le président sortant comme le candidat naturel du Parti socialiste et envisage la possibilité d'un affrontement avec le président, ce qui laisse augurer une crise institutionnelle,. Dans ce contexte, François Hollande semble de plus en plus difficilement en mesure de briguer un second mandat,. Le New York Times le décrit alors comme un « mort vivant ». Malgré la dégradation de son image, il cherche à imposer sa candidature, considérant qu'il n'existe pas de « plan B », et fait travailler certains de ses conseillers sur un éventuel programme.
Le , il annonce ne pas être candidat à sa succession, affirmant être conscient des « risques » que sa candidature « ne rassemble pas largement » autour d'elle. Ce renoncement est un fait inédit dans l'histoire de la Cinquième République, et satisfait la quasi-totalité de la classe politique, qui critique son bilan à la tête du pays et son problème d'incarnation de la fonction présidentielle depuis 2012,.
Cependant, le journaliste Jean-Marie Colombani regrette cette décision et trouve « qu'il eût été plus digne et plus courageux de la part du chef de l’État de se confronter lui-même au jugement des Français, que son bilan « était plus que présentable » et qu'il aurait dû être défendu, mais que si l'aveu d'échec évoqué par François Fillon est juste, le président mérite tout de même d'être réhabilité ». De même, en février 2017, la romancière Christine Angot publie dans le Journal du Dimanche une lettre ouverte pour demander à François Hollande de revenir sur sa décision et de se présenter à l'élection présidentielle. Cependant, en dépit de rumeurs relayées par Le Parisien selon lesquelles François Hollande envisagerait de se représenter et aurait réuni les parrainages nécessaires pour cela, François Hollande maintient sa décision de ne pas briguer un second mandat, affirmant être « à la fin de vie ».
Campagne présidentielle de 2017 et fin de mandat
Pendant la campagne présidentielle de 2017, François Hollande échange plusieurs fois avec le candidat du Parti socialiste, désigné à l'issue de la primaire, Benoît Hamon, mais ne lui apporte pas de soutien public. Cette réticence du chef de l'État s'explique notamment par l'appartenance de Benoît Hamon aux frondeurs du quinquennat. Les médias se font régulièrement l'écho des mauvaises relations entre Benoît Hamon et François Hollande, qui soutiendrait officieusement Emmanuel Macron,.
Une semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande critique Jean-Luc Mélenchon, qui, d'après lui, « ne représente pas la gauche » et promet « des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme ».
Entre les deux tours, il apporte officiellement son soutien à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen,. Selon son proche conseiller Bernard Poignant, il a voté en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour. Emmanuel Macron remporte le second tour. La passation de pouvoirs a lieu le au palais de l'Élysée. Il se rend dans la foulée rue de Solférino, au siège du Parti socialiste (comme François Mitterrand l'avait fait en 1995), où il prononce un discours retraçant les grandes lignes de son mandat.
Au fil des mois, il exprime des réserves de plus en plus fortes sur l'action d'Emmanuel Macron. En août 2017, évoquant le projet de réforme du code du travail, il conseille au président de la République de ne pas « demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles » et de ne « pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce qu' déjà fait, au risque de créer des ruptures ». En mars 2018, il appelle à la défense des Kurdes face à la Turquie, ce qui fait réagir le chef de l'État contre « certaines personnes qui donnent des leçons »,. Le mois suivant, François Hollande qualifie Emmanuel Macron de « président des très riches »,.
Le 6 mars 2024, il est reçu au palais de l'Élysée dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En effet, après avoir tenu des propos controversés sur l'envoi potentiel de troupes occidentales sur le front ukrainien, Emmanuel Macron sollicite les conseils de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. À la presse, François Hollande se démarque clairement de son successeur et déclare qu'en matière militaire « moins on en dit, mieux on agit »,.
Fondation en faveur de l'innovation sociale
Le , il est élu président de La France s'engage, une fondation créée en 2016 afin d'œuvrer en faveur de l'innovation sociale.
Rôle au sein du Parti socialiste
Entre juin 2017 et mai 2018, l'institut Kantar TNS estime sa popularité à un niveau compris entre 12 % et 16 %, loin des quelque 60 % dont il était crédité en 2012. Dans ce contexte, son retour au premier plan de la vie politique est jugé compromis. En mars 2018, il vote pour l'élection du premier secrétaire du PS en vue du congrès d'Aubervilliers sans se prononcer sur les candidats. L'année suivante, il appelle à voter pour la liste PS-Place publique conduite par Raphaël Glucksmann aux élections européennes en France, et déclare avoir toujours été socialiste.
Conférences et influence nationale
Le , François Hollande crée une société destinée à facturer ses conférences, alors qu'il critiquait sur ce point son prédécesseur Nicolas Sarkozy et qu'il avait promis de réaliser ces exercices à titre bénévole après son départ du palais de l'Élysée.
François Hollande déclare en qu'il travaille sur un « projet présidentiel » en vue de l'élection présidentielle de 2022. Il précise qu'il ne s'agit pas d’une annonce de candidature à l'Élysée, mais de « savoir ce que l'on propose aux Français », et plaide pour que ses idées soient portées par une personnalité politique issue du PS. Les instituts de sondage le créditent de 2 % à 7 % des voix s’il venait à se présenter à l’élection présidentielle,. Il déclare dans le même temps que son « plus grand regret » est de ne pas s'être « représenté en 2017 ». En novembre 2021, il envisage finalement de se présenter à l'élection présidentielle avec notamment l'aide de Julien Dray, avant de renoncer en février 2022 afin de ne pas entraver la campagne d'Anne Hidalgo et du Parti socialiste.
Le 14 avril 2022, à l'approche du second tour de l’élection présidentielle, il appelle à voter pour le président sortant Emmanuel Macron face à la candidate du RN, Marine Le Pen.
Le 28 avril 2022, après le second tour de la présidentielle, il affirme que l'accord entre le Parti socialiste et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale serait « inacceptable » s'il était signé. À la suite de la signature de l'accord, il considère qu'« avoir 70 candidats sur 577 circonscriptions, une faute ». En mai suivant, François Hollande annonce qu’il ne sera pas candidat aux élections législatives en Corrèze, déclarant qu’il aurait été tenté de se présenter si le Parti socialiste avait pris la décision de « se refonder » et non de « fondre dans un accord déséquilibré », avec La France insoumise. L’ancien président déclare également que « 2027 se prépare dès 2022 », ayant pour ambition à court et moyen terme de participer à la reconstruction de sa famille politique. Dans le cadre du congrès socialiste de janvier 2023, il apporte, avant le second tour du scrutin, son soutien à Nicolas Mayer-Rossignol, critique de l'accord de la NUPES et opposé au premier secrétaire sortant Olivier Faure.
François Hollande estime que ces élections législatives signent la fin du « macronisme ». Il appelle également Jean-Luc Mélenchon à être plus discret car il pense que les Français ont une image hostile de sa personne. Le candidat socialiste investi dans la première circonscription de la Corrèze par le Nouveau Front populaire, le maire de Tulle, s’est retiré en sa faveur. Qualifié pour le second tour au premier rang, il y affronte en triangulaire le RN et LR indépendant, dont le député sortant, Francis Dubois, arrivé troisième, avait plutôt joué de son opposition au cœur de la campagne et ne souhaite pas se retirer en sa faveur. Il parvient à retrouver ce siège à la majorité relative, avec 43,10 % des suffrages exprimés, lors de cette triangulaire.
Médaille du Président, décernée, en 2014, par l'Assemblée nationale du Québec.
Dans les arts et la culture populaire
Cinéma
En 2014, dans Edge of Tomorrow, il apparaît comme le président de la République française.
En 2018, François Hollande apparaît dans le film de Clint EastwoodLe 15 h 17 pour Paris, qui relate l’attentat du train Thalys du à destination de Paris. Dans le film, l’ancien président décore de la Légion d'honneur les trois Américains ayant déjoué l'attentat. Entre images d’archives et fiction, c’est Patrick Braoudé qui incarne le président. Les critiques sont relativement négatives quant au film et à l'apparition de François Hollande,,.
Dans Les Guignols de l'info, François Hollande possède sa marionnette depuis qu'il a été tête de liste pour les élections européennes de 1999. Il est présenté comme assez naïf et termine chacune de ses interventions par un rire simplet. C'est l'imitateur Nicolas Canteloup qui lui prête sa voix jusqu'en 2011, date à laquelle il est remplacé par Thierry Garcia, ceci s'accompagnant également d'un changement de marionnette.
Dans le roman Soumission (2015) de Michel Houellebecq, François Hollande est réélu lors de l'élection présidentielle de 2017. Sa conservation du pouvoir jusqu'en 2022 entraîne la montée du Front national, qui est finalement battu au second tour de l’élection présidentielle par le candidat de la Fraternité musulmane, soutenu par les partis modérés.
Musique
En 2016, le groupe de rock français Mickey 3D lui consacre une chanson sur l'album Sebolavy, François sous la pluie, qui évoque un personnage décevant mais attachant, désabusé, confronté à une adversité persistante.
Statuaire
En 2020 sont inaugurées à Treignac (Corrèze) deux statues des anciens présidents de la République Jacques Chirac et François Hollande, réalisées par le sculpteur argentin Augusto Daniel Gallo. Elles doivent rester en place pendant quelques mois.
Gregor Mathias (préf. Jean-Louis Triaud), Les guerres africaines de François Hollande, La Tour-d'Aigues, éditions de l'Aube, coll. « L'urgence de comprendre », , 251 p. (ISBN978-2-8159-1045-3).
↑À la fin du printemps 2006, François Hollande met au point le calendrier d'élaboration du programme du Parti socialiste en vue des élections nationales de 2007. Le texte est soumis aux membres du PS et approuvé le . Le projet finalisé est approuvé par le conseil national du Parti le 1er juillet suivant.
↑L'utilisation de ce mot par François Hollande d'une manière équivoque se situe à la fin de l'année 2010. En déplacement à Alger le 9 décembre 2010, il répond à un journaliste le questionnant sur son manque de combativité politique et tient les propos suivants sur le parvis de la basilique Notre-Dame-d'Afrique: « Est-ce que je suis normal ? Oui, je pense que le temps d'un président normal est venu ». Selon les journalistes Antonin André et Karim Rissouli, le futur candidat, par cette petite phrase, « vient de théoriser la stratégie de « l'homme normal », anti-portrait de Nicolas Sarkozy et de Dominique Strauss-Kahn ». cf. L'Homme qui ne devait pas être Président, Albin Michel, , p. 13.
↑Le chiffrage du programme est contesté par ses opposants et par l'Institut Montaigne, de tendance libérale, d'autant plus qu'au programme initial s'ajoutent plusieurs mesures, annoncées début mars 2012 (sur l'enseignement supérieur, le droit des femmes, le pouvoir d'achat), pour un coût supplémentaire évalué entre 2,8 et 5,2 milliards par an selon le laboratoire d'idées patronal l'Institut de l'entreprise. Cf. « Combien de milliards engagés par François Hollande en une semaine ? », BFM Business, 16 mars 2012.
↑L'UMP diffuse alors une vidéo de janvier 2011 dans laquelle François Hollande affirme qu'« un taux confiscatoire sur une toute petite fraction des contribuables n'aura aucun effet », entraînerait des délocalisations et « ne produira aucune recette ». En réponse, François Hollande affirme ne s'être « jamais contredit » mais avoir réagi à « une situation nouvelle » de « rémunérations scandaleuses ». Cf. Astrid de Villaines, « Taux « confiscatoires » : Hollande répond à l'UMP mais… », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
↑D'après L'Opinion, il se montre favorable dès 2009 à la mise en place d'une politique de l'offre. Cf. Nathalie Segaunes, « Comment François Hollande convertit ses ministres à la politique de l’offre », sur lopinion.fr, (consulté le ). Par deux fois, dont une quelques mois avant de lancer sa campagne présidentielle, François Hollande a indiqué aux Gracques qu'il privilégierait la politique de l'offre, « le redressement des comptes publics » et « la compétitivité des entreprises » ; Marie-France Etchegoin relève qu'« évidemment, il se garde bien de le dire en public ». Cf. Marie-France Etchegoin, « Conseils d'amis », Vanity Fair, no 25, juillet 2015, pages 112-117 et 149-153.
↑Le 13 juin 1971, il déclare « Le véritable ennemi, j'allai dire le seul, parce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi - si l'on est bien sur le terrain de la rupture initiale des structures économiques - c'est celui qui tient les clefs… c'est celui qui est installé sur ce terrain là, c'est celui qu'il faut déloger… c'est le Monopole ! Terme extensif… pour signifier toutes les puissances de l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes ! » (« Le Mur de l'Argent », sur Le Monde Diplomatique, ).
↑François Hollande, le mal-aimé, documentaire diffusé sur France 3 en mars 2017. Djian contextualise en déclarant que la vox populi ne veut retenir que « cette trouvaille digne de Jaurès », alors que Hollande, au meeting de Bercy du 29 avril, avait prévenu ses partisans des difficultés économiques et des plans sociaux à venir. Reprit dans « Un président qui résiste même au temps… », sur Médiapart,
↑Le vote de cette loi malgré une considérable opposition publique est qualifiée de « victoire significative » pour François Hollande, par le New York Times (« the passage of the law over considerable public opposition was a significant victory »). Cfr. Hollande Signs French Gay Marriage Law, New York Times, 18 mai 2013.
↑Le Point note qu’avec cette dernière affaire, lors de laquelle il est apparu hésitant, son impopularité n’est plus seulement due aux facteurs économiques et sociaux mais aussi à sa personnalité. Cf. « Sondage BVA : l'affaire Leonarda fait plonger Hollande et décoller Valls », L'Express, 28 octobre 2013 (lire en ligne)
↑(en-US) Alissa J. Rubin et Maïa de la Baume, « After President’s Breakup, French Wonder if Role of First Lady Is Passé », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Peter Baker, « French Breakup Makes a Dinner Harder to Do », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑François Hollande et Pierre Moscovici, L’Heure des choix – Pour une économie politique, Paris, Odile Jacob, coll. « Économie », , 390 p. (ISBN978-2-7381-0146-4), p. 37.
↑Le Monde analyse que la situation de la Corrèze qui a la plus forte dette par habitant du pays avant l'arrivée de François Hollande « est très largement due à ses prédécesseurs », Hollande stabilisant la dette mais n'entreprenant pas une vraie politique de désendettement. Cf. Le mauvais exemple corrézien de l'UMP, Le Monde, 22/2/2012.
↑ abc et dPhilippe Marlière, « De Lionel Jospin à Ségolène Royal : l’introuvable troisième voie du socialisme français », Mouvements, vol. 2, no 50, (lire en ligne, consulté le ).
↑Samuel Laurent, « Ecotaxe : comment la "droitosphère" a récupéré le mouvement breton », Le Monde, (lire en ligne).
↑Tanguy de l'Espinay et Pauline Théveniaud, « Inverser la courbe du chômage : histoire d'une promesse phare », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
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↑Nicolas Raffin avec AFP, « L'inversion de la courbe du chômage promise par François Hollande a-t-elle vraiment eu lieu? », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
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↑« Attentat de Nice : Hollande prolonge l’état d’urgence et veut « renforcer » les « actions » militaires « en Syrie et en Irak » », Le Monde, (lire en ligne).
↑Journal de BFM TV du 12 janvier 2013, 0 h 45, sur l'intervention du 11 janvier 2013 de la France au Mali et le discours du président de la République française François Hollande du 11 janvier 2013 concernant cette intervention.
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↑Pascal Jalabert, « Politique Sortie ce matin du livre de l’ex-Première dame sur sa relation et sa rupture avec le président - Valérie T : une vengeance qui fait des dégâts », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne).
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↑« Présidentielle, J-7 : pour Hollande, Mélenchon « a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme » », Le Monde, (lire en ligne).
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