Dans le monde d'aujourd'hui, Gabriel de Saint-Aubin est devenu un sujet de débat et de réflexion constants. Sa pertinence couvre différents domaines de la société, de la politique à la culture et à la technologie. Au fil du temps, Gabriel de Saint-Aubin a démontré son influence et sa capacité à générer des changements significatifs dans divers domaines. Les opinions sur cette question sont variées et souvent polarisées, ce qui démontre l’importance d’aborder cette question de manière objective et avec une approche multidisciplinaire. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de Gabriel de Saint-Aubin et son impact aujourd'hui, en analysant son évolution dans le temps et sa projection dans le futur.
Une vision d'artiste de la bataille du Cap Ecnome, réalisée par Gabriel de Saint-Aubin, pour illustrer un ouvrage sur l'histoire de Rome, ouvrage jamais publié.
Un caractère distinctif de l’art de Saint-Aubin est son penchant immodéré pour l’observation de la société dans les rues de la capitale, dont il croquait les scènes ou les amusements au gré de ses errances. À ce titre, ses gravures à l’eau-forte et ses grandes aquarelles constituent une trace précieuse de la vie artistique parisienne au XVIIIe siècle, en particulier ses catalogues illustrés des Salons et des ventes[2].
Sur un exceptionnel carnet réunissant plus d'une centaine de pages, il avait griffonné son quotidien. Le 20 novembre 1941, le Louvre en fait l'acquisition. L'ensemble du carnet reproduit à l'échelle réelle est aujourd'hui édité sous le titre Livre de croquis de Gabriel de Saint-Aubin. Il réunit 108 pages dont 103 illustrées et annotées entre 1759 et 1778. L'artiste nous y invite à parcourir les rues de Paris, à découvrir certains de ses monuments, à partager avec lui quelques événements marquants ou bien encore à vivre le quotidien de son petit monde peuplé de si nombreuses jeunes femmes toutes occupées à la lecture, à la musique ou aux travaux d'aiguille[3]. On peut y trouver entre autres, en marge, un croquis de Marie-Jeanne Boucher, l'épouse de Boucher.
Peinture
L'Académie de dessin, huile sur toile, 59,9 × 48,4 cm.'La Parade du Boulevard de Saint-Aubin, National Gallery, 1760
Une Fête au Colisée, 1772, craie noire et aquarelle, 17 × 23 cm, Wallace Collection, Londres[4]
Allégorie au médaillon, Rouen, Musée des beaux-arts
Artiste bossu, Rouen, Musée des beaux-arts
Cabinet de l’amateur, Rouen, Musée des beaux-arts
Laban cherchant ses idoles, Paris, Musée du Louvre département des Peintures
Ouvroir de fileuses à deux mains, pierre noire, plume, encre noire, lavis brun et d'encre de Chine et aquarelle sur papier brun, H. 0,232 ; L. 0,375 m[5]. Cette feuille n'est pas réalisée "d'après nature" comme la majorité des productions de Saint-Aubin. Ici, elle illustre l'invention de Claude de Bernières de Saint-Martin, contrôleur général des Ponts et Chaussées. Loin d'être un rapide croquis, elle est particulièrement soignée, visant à promouvoir cette innovation. Il s'échappe tout de même des contraintes du sujet en animant son dessin par la conversation des fileuses et la silhouette d'un homme traversant l'allée centrale[6].
Vitellius est conduit au Supplice, plume, lavis de sépia et lavis gris avec rehauts de gouache blanche, 20.4 x 15.5 cm[7]. Peu familier avec la Rome antique, il propose ici une composition théâtrale inspirée par la Vie des douze Césars de Suétone (chapitre VI)[8].
Dans d'autres musées
Louise-Marie-Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822), avec son fils Louis-Antoine-Henri de Bourbon-Condé duc d’Enghien (1772-1804) nouveau-né, 1773, Chantilly, Musée Condé
L’Apothéose de Romulus, Lyon, Musée des arts décoratifs
La Galerie Randon de Boisset, Lyon, Musée des arts décoratifs
Deux Amours découvrant le cadavre d’un amour mort, Paris, Musée du Louvre département des Arts graphiques
Notes et références
↑(en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures : A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 400 p. (ISBN0-906290-38-4), p. 394
↑Casimir Stryienski, Le Salon de 1761, d’après le catalogue illustré par Gabriel de Saint-Aubin, Gazette des Beaux-arts, 1er semestre 1903, pp279-298.
↑Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.118-119, Cat. 35
↑Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage : dons de l'association Le Cabinet des amateurs de dessins de l'École des beaux-arts, 2005-2010, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 117 p. (ISBN978-2-84056-347-1), p. 93
Annexes
Bibliographie
Émile Dacier, (introduction et notices par), Catalogues de ventes et de livrets de salons illustrés par Gabriel de Saint-Aubin, Paris, Publications de la Société de reproduction des dessins de maîtres.
Émile Dacier, Gabriel de Saint-Aubin, peintre, dessinateur et graveur, 1724-1780, Paris, G. van Oest, 1929, 1931
Laurent Turcot, Le Promeneur à Paris au XVIIIe siècle. Paris, Gallimard, Coll. Le Promeneur, 2007. (voir le chap. 5 sur Saint-Aubin)
Catalogue de l'exposition Gabriel de Saint-Aubin, 1724-1780, New York Frick Collection, 30 octobre 2007 - 27 janvier 2008, Paris, musée du Louvre, 21 février - 26 mai 2008, commissaires de l'exposition : Colin B. Bailey, Kim de Beaumont, Pierre Rosenberg, Christophe Leribault. Notices du catalogue de Colin B. Bailey, Kim de Beaumont, Suzanne Folds McCullags, Christophe Leribault, Pierre Rosenberg, Marie-Catherine Sahut et Perrin Stein. (ISBN978-2-35031-139-5).
Xavier Salmon, Livre de croquis de Gabriel de Saint-Aubin, coéd. Musée du Louvre/Officina Libraria, 2017, (ISBN978-88-99765-38-5)
Reproduction à l'échelle du carnet ayant appartenu au collectionneur Camille Groult qui fit don de son album au Musée du Louvre (voir Alexandre Lafore, « En feuilletant Saint-Aubin, chroniqueur bohème du Paris des Lumières », in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, juin/juillet/août 2017, n° 40.