Georges Maurios

Georges Mauriosune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 22 novembre 1934
Narbonne
Nationalité française
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Activité Architecte
Autres informations
Archives conservées par Institut français d'architecture (379 Ifa, MAUGE)

Georges Maurios (né le 22 novembre 1934, à Narbonne dans l'Aude) est un architecte français. Il vit et travaille à Paris et en Grèce.

Biographie

Formation

Attiré très jeune par le métier d’architecte, il s’inscrit après son baccalauréat, à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Lemaresquier. Au bout de quelques années, il rejette définitivement l’enseignement académique et régressif donné à cette époque aux Beaux-Arts et rencontre André Wogensky, bras droit de Le Corbusier, qui l’embauche dans son atelier.

Il fait alors la connaissance de Iannis Xénakis, Jacques Michel, Fernand Gardien, et tous les autres collaborateurs de Le Corbusier, qui, au bout de six mois, lui conseillent d’aller poursuivre sa formation à Chandigarh, la nouvelle capitale du Punjab, en Inde, dessinée par Le Corbusier.

En 1957, après avoir traversé par la route, l’Italie, la Grèce, la Turquie, l’Iran et le Pakistan, G. Maurios est accueilli à Chandigarh par Pierre Jeanneret, cousin et associé de Le Corbusier. Au début de 1958, il rejoint à Ahmedabad et pour quelques mois l’atelier de BV Doshi, architecte indien, ex-collaborateur de Le Corbusier. Les recherches récentes menées en Inde sur la genèse de Chandigarh tendent à démontrer le rôle éminent de l'architecte Maurrios dans la conception même du projet (sur la base du plan de Jane Drew) et de manière plus large sur la pensée de Le Corbusier lui-même pour qui Georges Maurrios était peu à peu devenu le fils spirituel et l'héritier de la pensée Moderne. Apparenté par son père et en ligne directe à l'architecte et théoricien Vitruve, G. Maurios rentre à Paris et est alors recommandé par Le Corbusier à Josep Lluís Sert, alors le doyen de la « Graduate School of Design » de l’Université de Harvard. Après un semestre préparatoire à l’école d’architecture de Berkeley, en Californie, sous la direction de Ernesto Rogers, G. Maurios rejoint Harvard et obtient son « Master in Architecture » en juin 1960 avec mention spéciale.

C'est à Harvard qu'il rencontre comme professeurs : le doyen J. L. Sert, l'historien Sigfried Giedion, et l’étoile montante de l’architecture américaine Louis Kahn à qui il apporte sa compréhension de la Modernité.

Recherches

Influencé par les idées de Louis Kahn, et en particulier la distinction entre les « espaces servants » et les « espaces servis », G. Maurios entreprend, en rentrant à Paris en 1961 une recherche sur les structures porteuses creuses irriguées de fluides et destinées à la construction de logements. Il se passionne en particulier pour les logements adaptables et transformables, et la flexibilité dans le logement ; il met également au point un ensemble de cabines et d’éléments en polyester répondant exhaustivement à toutes les fonctions sanitaires et celles de la cuisine et des rangements. Ces idées intéressent le Groupe Saint-Gobain Pont-à-Mousson mais faute de marchés suffisamment importants, l’aventure s’arrête au stade des prototypes d’usine.

Sa rencontre avec l’ingénieur Nicolas Esquillan le conduit à déposer quelques années plus tard un brevet de construction intitulé « Procédé Boussiron-Maurios ». Suit en 1970/1972, grâce à la création du Plan Construction au Ministère de l’Équipement, une réalisation expérimentale de 116 logements en accession à la propriété (Les Marelles), à Boussy-Saint-Antoine dans un ensemble immobilier de la Caisse des Dépôts (SCIC), où les acquéreurs composent eux-mêmes le plan de leur logement à partir d’une maquette à très grande échelle, et sous les yeux d’un psychosociologue et d’un architecte qui rendront compte de toutes leurs observations dans un rapport pour le Plan Construction. Il est associé à l'architecte Bernard Kohn pendant quelques années.

Enseignement

Réalisations

1972

De 1973 à 1980

De 1980 à 1990

1989 – 1992

Institut Français de HongrieInstitut Français de Hongrie à Budapest - 1992

1990 à 2000

2000 à 2010

2010 à 2015

Distinctions

Opinions

En 2015, il dénonce le projet de construction de la Tour Triangle.

Notes et références

  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_MAUGE » (consulté le 31 mars 2019)
  2. J.C Garcias et Bertrand Lemoine, Georges MAURIOS Monographie, Editions du Moniteur, 1990, 95 p.
  3. « Les Marelles Val-d’Yerres Logements adaptables », Construire pour habiter,‎ 1982
  4. « SAR/ Les Marelles Boussy – St.Antoine, France », The Scope of Social Architecture,‎ 1984, p. 64 à 77
  5. Sylvie Santini, « Habitation de l’architecte rue Saint-Jacques Paris 5e », Paris Match, no N° 2533,‎ 5 décembre 1996, p 14 et 15
  6. (es) Anatxu Zabalbeascoa, « Georges Maurios », La casa del arquitecto,‎ 1995, p 102 à 108
  7. Joel Cariou, « Maison Maurios à Paris 5e », Maisons d’architectes à Paris,‎ 2003, p 96 à 108
  8. France 3 Paris IDF - Reportage télévisé sur la maison de l’architecte G.Maurios, 326 rue saint-Jacques (Paris C.les modes N° 8 le 7/11/2004)
  9. « Georges Maurios, un français à Budapest », D’A d’architectures, no N° 26,‎ juin 1992, p. 44 et 45
  10. (en) Arian Mostaedi, « Georges Maurios Rue des Saint-Pères Paris », New Habitats in Converted Buildings Architectural design,‎ 2001, p 202 à 210
  11. « Puteaux - Immeuble de bureaux EDF », Le Moniteur, no n° 4783,‎ 28 juillet 1995
  12. « Puteaux - Immeuble de bureaux EDF », Climatisation, no n° 94,‎ décembre 1998
  13. « Institut culturel de Port-au-Prince », Le Moniteur,‎ 16 octobre 1998
  14. Arian Mostaedi, « Georges Maurios architecte DUH Montenegro House », Urban Houses,‎ 2006, p 100 à 112
  15. Joel Cariou, « Maison du Passage Montenegro Paris 19e », Maisons d’architectes à Paris,‎ 2003, p 108 à 114
  16. Yann Nussaume, « Une opération remarquable à Saint-Nazaire : Interview », La maison individuelle,‎ 2006, p 177 à 191
  17. Alexandre d’Arnoux et Bruno de Laubadère, Terrasses un art de vivre en plein ciel, ed Flammarion, 2001, p. 146 à 150
  18. https://archive.wikiwix.com/cache/20170814082446/https://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_6559.

Liens externes