Dans cet article, nous allons analyser Golem sous différentes perspectives, en approfondissant ses aspects les plus pertinents et en proposant de nouvelles idées pour mieux le comprendre. Golem est un sujet d'une grande importance aujourd'hui, car il a un impact significatif sur différents domaines de la société. À travers cet article, nous visons à explorer son importance dans divers contextes et à examiner son évolution au fil du temps. De plus, nous nous concentrerons sur des aspects spécifiques qui n'ont peut-être pas été entièrement explorés, dans le but d'offrir une vue plus complète et enrichissante sur Golem. De même, nous présenterons différentes opinions et approches qui nous permettront de comprendre sa complexité et son influence dans le monde d'aujourd'hui.
Nom hébreu | גולם |
---|---|
Groupe |
Créature de religions (judaïsme) |
Sous-groupe | Créature artificielle |
Proches | Homoncule |
Région | Proche-Orient |
---|---|
Première mention | Talmud |
Un golem (hébreu : גולם, « embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur.
Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (אמת, « vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (מת, « mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière.
Négligeant la spécificité de cette créature, quelques auteurs affirment que les légendes du golem auraient pu inspirer bon nombre de figures de l’imaginaire moderne dont le monstre de Frankenstein (dans sa version filmée) ou Superman[1].
La première occurrence du terme golem apparaît en Psaumes 139:16 : « Galmi (i.e. mon golem) tes yeux ont vu » — le psalmiste loue ainsi Dieu qui le connaît avant même que sa chair n’ait pris forme. Commentant ce verset, Rabbi Yonathan interprète le golem comme un embryon dont les membres n’ont pas encore été formés[2] et la Mishna désigne figurativement comme golem la personne dont les dons intellectuels et sociaux sont demeurés à l’état brut.
Se basant sur le même verset, le Talmud enseigne que Dieu, créant Adam, le fit d’abord golem, l’élevant du sol au firmament avant de lui insuffler son âme[3]. Par ailleurs, comme « ce sont vos fautes qui ont creusé un abîme entre vous et votre Dieu » (Isaïe 59:2), Rava, commentateur babylonien du IVe siècle[4], affirme que les justes qui se sont préservés des fautes pourraient, s’ils en avaient envie, créer un monde. Il crée donc un homme qu’il envoie aider Rabbi Zeira mais celui-ci, s’apercevant que « l’homme » ne lui répond pas, comprend sa nature et lui ordonne de retourner à la poussière. De même, Rav Hanina et Rav Ochaya façonnent un veau en consacrant toutes les veilles de chabbat à étudier le Sefer Yetsira[5].
Il n’est pas certain qu’il s’agisse là du Sefer Yetsira connu comme le plus ancien traité de mystique juive (certains exégètes penchent plutôt pour un surnom au Livre de la Genèse) mais cette hypothèse est retenue par la croyance populaire, prompte à reconnaître la puissance créatrice des lettres hébraïques. Le Sefer Yetsira est étudié au Moyen Âge afin de créer et animer un golem, à la suite d'une expérience extatique induite par l’usage rituel de diverses lettres de l’alphabet hébraïque formant l’un des noms de Dieu[6],[7].
Selon d’autres sources, le rabbin qui l’a conçu au XVIe siècle, était le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib[8] ou Loew ben Bezabel[9].
Son but était de défendre la communauté des pogroms.
Il lui a donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hachem (Le Nom) pour ne pas le prononcer.
Pour l'arrêter, il fallait effacer la première lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le golem étant devenu trop grand pour que le rabbin pût effacer l'aleph, rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu’il fit. La créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.
Une légende veut que le golem inactif soit entreposé dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov[9], qui serait d'ailleurs toujours scellée et gardée.
La légende du golem a inspiré de nombreux auteurs au fil des années, et la créature a été utilisée dans de nombreuses œuvres fantastiques avec plus ou moins de fidélité à la légende originelle.
Si certaines œuvres font clairement référence à la créature juive, la plupart des œuvres médiévales-fantastiques utilisent le mot golem pour désigner n’importe quelle créature humanoïde créée à partir de matière inerte par un magicien. Le plus souvent, il n’est plus question de tradition juive, de mots placés dans la bouche ou la tête de la créature, et celle-ci n’est plus forcément faite d’argile.
Le mot golem n’est d’ailleurs plus toujours utilisé pour décrire ces créatures. Il est souvent question d’« élémentaux » (créature faite d’un élément) ou tout simplement de noms inventés par l’auteur. Néanmoins, on reconnaît toujours la notion de serviteur créé par l’homme, qui renvoie à la légende originelle.
Le golem inspira directement le folklore yiddish : de nombreuses troupes de théâtre juives d’Europe de l’Est jouaient des adaptations de la légende du golem. Le golem et ses variations sont présents dans la majorité des médias (séries télévisées, dessins animés, bande dessinées, romans, films, jeux vidéo, etc.).
Plus récemment, le terme « golem » a été repris par l'extrême-droite, originellement sur le forum anglophone 4chan[10], puis sur le forum 18-25 de jeuxvideo.com[11], pour désigner une personne dépourvue de libre-arbitre et obéissante. Selon les journalistes Maxime Macé et Pierre Plottu de Libération, ce sens renvoie en particulier à un imaginaire antisémite ou complotiste[10].
Le Golem inspira aussi le cinéma allemand du début du XXe siècle.