Groupe des vingt (G20) | |
Logotype du Groupe des vingt. | |
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Situation | |
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Création | 1998* |
Type | Conférence diplomatique |
Organisation | |
Membres | |
Président | Luiz Inácio Lula da Silva |
Site web | (en) www.g20.org |
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Le Groupe des vingt (G20) est un forum intergouvernemental composé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées, de l'Union européenne et de l'Union africaine, dont les chefs d'État, chefs de gouvernement, ministres des finances et chefs des banques centrales se réunissent annuellement. Il est créé en 1999, après une succession de crises financières dans les années 1990. Il vise à favoriser la concertation internationale, en intégrant le principe d'un dialogue élargi tenant compte du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays. En 2021, le G20 représente 75 % du commerce mondial, près des deux tiers de la population mondiale et plus de 80 % du produit mondial brut (somme des PIB de tous les pays du monde). Le 15 novembre 2008, pour la première fois de son histoire, les chefs d'État et de gouvernement se réunissent à Washington. Le G20 se décline sous trois formes : les G20 regroupant des chefs d'État et de gouvernement, les G20 finance regroupant les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales et depuis avril 2010 les G20 sociaux réunissent les ministres de l'emploi.
Lors du sommet du G20 de 2023, le Premier ministre indien, Narendra Modi, annonce que l'Union africaine a rejoint l'organisation, en faisant son 21e membre.
Pays membres du G20 (bleu) et membres invités (rose).Le G20 est créé en marge du G7 du 25 septembre 1999 de Washington, à l'initiative du ministre des Finances du Canada, Paul Martin, lors d'une réunion des ministres des Finances du groupe. Le but de ce nouveau groupe est alors de favoriser la stabilité financière internationale et de créer des possibilités de dialogues entre pays industrialisés et pays émergents, ce que les réunions des ministres des finances du G7 ne permettaient pas.
L'autre facteur d'extension du G8 (G7 + la Russie) est la baisse relative du poids économique dans le monde de ses membres. En effet, leur importance dans le PIB mondial est passé de 69 % en 1989 à 55 % en 2009, puis à 45 % en 2019. Cela est notamment dû à la poussée économique de plusieurs pays dits émergents tels que la Chine, l'Inde ou encore le Brésil au cours des 20 dernières années.
Le 15 novembre 2008, pour la première fois de son histoire et à l'initiative de Nicolas Sarkozy et de Gordon Brown, le G20 réunit ses chefs d'État et de gouvernement.
Fareed Zakaria avance plusieurs raisons pour expliquer que, selon lui, « la gouvernance mondiale ne pourra évoluer qu'à travers le G20 » : d'une part, le Conseil de sécurité des Nations unies est paralysé par le droit de veto et ses missions pourraient être mieux remplies par le G20 assez représentatif des rapports de force mondiaux; d'autre part, si les États-Unis n'ont plus la force d'imposer seuls leurs vues, ils peuvent malgré tout par le biais de cette instance jouer un rôle positif de catalyseur.
En 2023, le G20 compte 21 membres : dix-neuf pays, ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine. L'Union européenne est représentée par le président du Conseil européen et celui de la Commission européenne, ce qui explique que le G20 rassemble 21 personnes.
Le G20 accueille également les institutions de Bretton Woods : le directeur général du FMI, le président de la Banque mondiale, celui du comité monétaire et financier international et celui du comité de développement du FMI et de la Banque mondiale.
Le G20 regroupe les membres G7, dix pays à économies émergentes plus l'Australie et la Corée du Sud. L'Espagne, et à un degré moindre les Pays-Bas, la Pologne, la Belgique, la Suède et la Suisse, bien que leurs PIB soient parmi les vingt premiers mondiaux, n'ont pas été retenus (mais les cinq premiers participent indirectement via l'Union européenne). Parmi les principaux pays émergents non retenus, on trouve l'Iran, la Thaïlande, la Malaisie, le Chili, le Nigeria, etc. L'Espagne, en tant que 13e économie mondiale, est « invité permanent » du G20. Si l'on se fonde sur les données de la Banque mondiale, on peut calculer que, en 2017, le G20 représente 85 % du PIB mondial pour 63 % de la population mondiale.
Si on regarde la situation en fonction de critères géographiques, le G20 compte les trois États de l'ALENA, deux États du MERCOSUR, trois États de l'Union européenne (ainsi que l'Union qui siège également en sa propre qualité, le Royaume-Uni ayant quitté l’Union) et trois États membres de l'OCI. Le continent asiatique est relativement bien représenté avec quatre États membres de l'ASEAN plus trois : la Chine, la Corée du Sud, l'Indonésie et le Japon ; mais aussi avec l'Inde, la Turquie et l'Arabie saoudite ; l'Afrique du Sud est la seule représentante du continent africain au G20.
Le 9 novembre 2020, Human Rights Watch déclare que les pays membres du G20 doivent presser l'Arabie saoudite de libérer toutes les personnes détenues illégalement et de rendre des comptes pour les abus passés avant le sommet virtuel des dirigeants du G20 le 21 novembre 2020. De plus, les pays du G20 attribuent à l'Arabie saoudite la présidence du G20 pour 2020, malgré l'attaque incessante du gouvernement saoudien contre les libertés fondamentales, notamment l'emprisonnement et le harcèlement de dissidents publics et de militants des droits de l'homme, les attaques illégales contre des civils au Yémen et le non-respect des appels internationaux à la responsabilité du meurtre par des agents de l'État du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Si l'on considère les membres en fonction du régime politique, il est possible de compter : deux unions de type supranational (UE et UA), quatorze républiques (dont sept républiques fédérales et une république populaire) et cinq monarchies.
Un tableau qui recense les pays membres classés par groupe est présenté ci-dessous :
Groupe01. | Groupe02. | Groupe03. | Groupe04. | Groupe05. | |
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Australie | Russie | Argentine | Allemagne | République populaire de Chine.: | |
Royaume-Uni | Turquie | Arabie saoudite | France | Indonésie.: | |
États-Unis | Canada | Mexique | Italie | Japon.: | |
Inde | Afrique du Sud | Brésil | Espagne | Corée du Sud.: |
.:
Année | Ville | Pays | Date |
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1999 | Berlin | Allemagne | |
2000 | Québec | Canada | |
2001 | Ottawa | Canada | |
2002 | New Delhi | Inde | |
2003 | Morelia | Mexique | |
2004 | Berlin | Allemagne | |
2005 | Pékin | Chine | |
2006 | Melbourne | Australie | |
2007 | Le Cap | Afrique du Sud | |
2008 | São Paulo | Brésil | |
2008 | Washington | États-Unis | 14 et 15 novembre |
2009 | Londres | Royaume-Uni | 2 avril |
2009 | Pittsburgh | États-Unis | 24 et 25 septembre |
2010 | Toronto | Canada | 26 et 27 juin |
2010 | Séoul | Corée du Sud | 11 et 12 novembre |
2011 | Cannes | France | 3 et 4 novembre |
2012 | Los Cabos | Mexique | 18 et 19 juin |
2013 | Saint-Pétersbourg | Russie | 5 et 6 septembre |
2014 | Brisbane | Australie | 15 et 16 novembre |
2015 | Antalya | Turquie | 15 et 16 novembre |
2016 | Hangzhou | Chine | 4 et 5 septembre |
2017 | Hambourg | Allemagne | 7 et 8 juillet |
2018 | Buenos Aires | Argentine | 30 novembre et 1er décembre |
2019 | Osaka | Japon | 28 et 29 juin |
2020 | Riyad | Arabie saoudite | 21 et 22 novembre |
2021 | Rome | Italie | 30 et 31 octobre |
2022 | Bali | Indonésie | 15 et 16 novembre |
2023 | New Delhi | Inde | 9 et 10 septembre |
2024 | Rio de Janeiro | Brésil | 18 et 19 novembre |
D'après le communiqué final, la crise financière de 2008 résulterait d'un manque de coopération économique, de problèmes d'évaluation des risques, de normes comptables peu adaptées et disparates, et de déficiences quant à la surveillance des marchés. Le sommet du G20 a condamné la tentation protectionniste et recommande dans son communiqué final « des mesures budgétaires pour stimuler la demande interne avec des résultats rapides », il souligne aussi « L'importance du soutien que la politique monétaire peut apporter dans les conditions appropriées à chaque pays ».
Sur la question de la nouvelle architecture financière internationale, le G20 a décidé de se réunir à Londres fin mars début avril et de lancer un certain nombre d'études visant :
Les principaux résultats :
Le G20 s'est engagé à augmenter de 1000 milliards de dollars les ressources du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Selon le communiqué final, les dirigeants des deux institutions seront désormais nommés au mérite.
En pratique, le FMI verra notamment ses moyens tripler, avec 500 milliards de dollars supplémentaires, a précisé Gordon Brown au cours d'une conférence de presse. Ces fonds seront constitués par de « l'argent nouveau » et par des droits de tirages spéciaux (DTS) du FMI.
Le Fonds va également pouvoir vendre de l'or pour financer son aide aux pays les plus pauvres. Et 250 milliards de dollars seront consacrés à aider le financement du commerce pour relancer les échanges mondiaux.
« Le temps du secret bancaire est révolu », s'est félicité Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet. Le principe d'une liste noire des pays fiscalement non-coopératifs a en effet été entériné par le G20. L'OCDE devrait publier dans les heures qui viennent la liste de ces États qui ne sont pas en conformité avec les règles mondiales d'échange d'informations fiscales.
Une liste de sanctions est également prévue pour ces places non coopératives : « dans la déclaration, elles vont de l'alourdissement des contraintes administratives à l'interdiction des organisations internationales à placer de fonds dans ces États. Et une palette de sanction doit être définie par les ministres des Finances même si un certain nombre sont prévues dans la déclaration », a précisé Nicolas Sarkozy.
Par ailleurs, les pays du G20 se sont mis d'accord pour mettre en œuvre de « nouvelles règles » sur les salaires et les bonus au niveau mondial, a annoncé le Premier ministre britannique à l'issue du sommet.
Les dirigeants ont adopté des principes communs et des sanctions sont déjà prévues pour les faire respecter : « ceux qui auront des politiques risquées en supporteront le prix en termes d'exigences en capital. Pour faire clair, les superviseurs pourront imposer à des banques qui n'auront pas des politiques de rémunération des traders raisonnables des obligations en termes d'augmentation de leurs fonds propres. Là aussi c'est du jamais vu », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Les Hedge funds et les fonds seront eux aussi encadrés par des superviseurs. L'activité des banques elle aussi sera contrôlée, notamment tout ce qui concerne les activités de titrisation et de hors-bilan qui devront être plus transparentes. Un nouvel organisme de la finance mondiale doit également voir le jour pour prévenir les crises.
Sur proposition des États-Unis, soutenus par les participants au G20 lors de sa dernière réunion à Londres, le G20 se réunit de nouveau, à Pittsburgh, en Pennsylvanie, le 24 et 25 septembre 2009, afin de réformer les régulations bancaires et financières, de faire face aux séquelles de la crise des subprimes, et de se préparer à la reprise modérée ou à la faible croissance indiquée par les différentes organisations compétentes. Il s'agira notamment d'élargir les dernières réformes sur les paradis fiscaux du dernier G20, exceptionnellement le système de gouvernance du G20, favoriser la transparence, intégrer le dispositif de bonus-malus, et légiférer sur des règles de provisionnement en fonds propres pour les banques. D'autre part, il s'agira aussi de réguler des hedge funds puis des instruments dérivés, sur la surveillance des agences de notation.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne restent hésitants et partagés sur les initiatives du couple franco-allemand, afin de sauvegarder la compétitivité des grandes places financières respectives. Néanmoins, en raison de la crise des subprimes depuis 2007, de l'affaiblissement des banques, et de la mobilisation de l’opinion publique, les gouvernements des États-Unis et de la Grande-Bretagne tendent à rejoindre les initiatives du couple franco-allemand sous coalition européenne ou de l'UE. Néanmoins, les États-Unis proposent d'accroître les fonds propres des banques, présentés comme des garanties, parce qu'ils ont plus aisément accès aux fonds propres que l'Europe, afin d'éviter la régulation des risques, notamment les incitations des traders, alias les fameux bonus.
Au lendemain du sommet des 20, en France, BNP Paribas fait un premier pas vers la réforme des régulations bancaires financières en annonçant qu'elle fermera d'ici 2010 une douzaine de filiales qui figurent sur la liste grise de l'OCDE.
François Bourguignon, de l'École d'économie de Paris, dans un article intitulé un G20 à horizon limité, remarque que si le communiqué final se prononce pour une croissance soutenable et équilibrée, peu de choses sont dites sur les moyens d'y arriver. En particulier il insiste sur deux points :
rien n'est dit sur la stratégie de développement des pays ayant un commerce extérieur structurellement excédentaire comme la Chine ou le Japon. L'idée sous-jacente est que si la demande américaine a tiré la croissance avant la crise, on ne sait pas qui va soutenir la demande dans le futur proche. une croissance à un rythme antérieur à la crise est non soutenable du point de vue écologique. Selon cet économiste, il y aurait nécessité d'« initiatives internationales ambitieuses » pour compenser la moindre croissance qu'un développement soutenable entraînerait pour les pays émergents et en développement.Ce G20, tenu le 26 et 27 juin 2010, a abordé trois principaux points :
Tout ce qui concerne la régulation financière (Bâle III, problème des institutions financières systémiques doit être vu à la prochaine réunion de Séoul.
Les études à mener :
Les bonnes résolutions :
La présidence française s'est fixé six grandes priorités :
Le sommet de 2011 dont la France est la présidente s'est tenu à Cannes les 3 et 4 novembre 2011 ; 33 délégations officielles de pays et d'organisations internationales, soit près de 15 000 personnes dont 6 000 délégués, sont attendues. Plus de 3 000 journalistes ont été accrédités pour la couverture de l'évènement.
Le Sommet a été marqué par l'annonce de la volonté du Premier ministre grec d'organiser un referendum sur le plan élaboré quelques jours plus tôt par les pays de la zone euro. La France et l'Allemagne ainsi que le FMI ont fait preuve de fermeté et l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus un sujet tabou. Les pressions exercées sur la Grèce ont été un des éléments qui ont conduit à un changement de gouvernement en Grèce. Concernant toujours la Crise de la dette dans la zone euro, les BRICS par l'intermédiaire de la présidente brésilienne ont fait savoir qu'ils n'avaient « pas la moindre intention de financer le Fonds européen de stabilité financière ». Enfin, face aux divergences entre les mesures annoncées par le gouvernement de Silvio Berlusconi et la réalité des mesures prises, les pays du G20 ont exercé des pressions pour qu'il demande au FMI de « procéder à une vérification publique de la mise en œuvre de ses politiques sur une base trimestrielle ». Ce qui a été fait et ce dont le G20 s'est félicité dans son communiqué final.
Selon un éditorial du journal Le Monde, ce G20 « a consacré comme jamais la nouvelle carte de la géo-économie mondiale... la dette est au Nord, les ressources au Sud ». Sur ce point, tant l'éditorial du Monde des 6 et 7 novembre 2011 qu'un article du journal Les Échos font état d'une certaine condescendance des grands émergents envers l'Europe et les États-Unis
Concernant la régulation financière, les dirigeants du G20 ont décidé que les vingt-neuf "banques systémiques", c'est-à-dire dont la faillite pourrait menacer le système financier mondial devraient être mieux capitalisées. En France, quatre banques entrent dans cette catégorie : BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, et BPCE.
Alors que Nicolas Sarkozy avait avancé la nécessité d'un nouveau Bretton Woods, affirmant que « la prospérité de l’après-guerre devait beaucoup à Bretton Woods, à ses règles et à ses institutions. Depuis le début des années 70, nous vivons dans un non-système monétaire international. Il n’y a pas de système monétaire international », la réforme du système monétaire international est rejetée. Le renforcement des fonds du FMI n'a pas abouti faute d'accord sur la méthode. Par contre les pays qui font face à des afflux de devises ont été autorisés à prendre des mesures de contrôle des changes.)
Le projet de taxe sur les transactions financières (dite taxe Tobin) mis en avant par la France et l'Allemagne n'a pas avancé et le communiqué final laisse les pays de faire ce qu'ils veulent en la matière. Concernant la sous-évaluation de la monnaie chinoise de vagues promesses ont été faites.
Le sommet est jugé « assez peu fructueux » par le journal Le Monde du 21 juin. Quelques points peuvent être signalés :
Le sommet de Moscou de septembre 2013 a été dominé par la crise syrienne. Sur le plan économique, les pays sont convenus d'accélérer les échanges de données fiscales et ont insisté pour que les politiques économiques soient d'abord orientées vers la croissance.
Le Conseil des ministres des finances s'est fixé l'objectif d'accroitre de 2 points leur croissance collective d'ici 2018.
Sommet de Brisbane Article détaillé : Sommet du G20 de 2014.Le sommet de 2014 dont l'Australie est la présidente s'est tenu à Brisbane les 15 et 16 novembre 2014, 34 délégations officielles de pays et d'organisations internationales étaient réunis afin de discuter principalement de la stimulation de la croissance économique mondiale, de la résilience financière, de la lutte contre le changement climatique et d'autres thématiques communes aux États et organisations présentes.
Les ministres ont insisté sur l'importance de soutenir la demande par des politiques budgétaires. Ils ont souligné la lenteur de la reprise en Europe et au Japon. Ils ont salué la décision de la BCE d'opter pour une politique d'assouplissement monétaire. Par ailleurs, ils ont encouragé la poursuite de la lutte contre la politique d'optimisation fiscale des entreprises.
Sommet d'Antalya Article détaillé : Sommet du G20 de 2015.En raison du désaccord sur la participation de la Russie dans le conflit en Ukraine, le 16 juillet 2022, le groupe des 20 principaux ministres de la conférence des finances de deux nations est arrivé à une conclusion en Indonésie sans publier de déclaration conjointe. Au cours des discussions sur l'île touristique indonésienne de Bali, les chefs des finances ont discuté des moyens de lutter contre les crises alimentaires et énergétiques.
Le 15 juillet 2022, le premier jour de la réunion, l'invasion de l'Ukraine a été citée comme la cause du choc économique mondial par le ministre canadien des finances Chrystia Freeland, le trésorier australien Jim Chalmers et la secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen. Cependant, le ministre des Finances du G20, Sri Mulyani Indrawati, a déclaré dans ses remarques finales que l'Indonésie ferait une déclaration de 14 paragraphes à la place d'un communiqué officiel.
Le 16 juillet 2022, le deuxième jour de la réunion, le gouverneur de la Banque centrale indonésienne, Perry Warjiyo, a appelé les ministres et les dirigeants de la finance mondiale à se concentrer sur la reprise dans une économie mondiale sous le choc de la pandémie Covid-19.
Le ministre russe des finances Anton Silouanov et le ministre ukrainien des Finances, Serhiy Marchenko, ont participé pratiquement à la réunion.
L'Union africaine intègre officiellement l'organisation à l'occasion du sommet du G20 de 2023 à New Delhi, devenant son 21e membre.
Trois réunions sont prévues : les 18 et 19 février à Paris, le 15 avril à Washington et le 15 octobre à Paris. Il est par ailleurs prévu un séminaire en Chine fin mars 2011,.
Les 15 et 16 février 2013 s'est tenu un G20 finances à Moscou. Trois thèmes importants ont notamment été abordés :
En avril 2010 s'est tenu le premier G20 social dont l'objectif, selon la secrétaire américaine au Travail, était « de placer l'emploi au centre de la coordination des politiques économiques ». Les ministres du Travail ou des Affaires sociales des pays du G20 étaient réunis les 26 et 27 septembre 2011 à Paris pour préparer le volet social du sommet de Cannes. Médecins du monde et Oxfam France les ont interpellés, via un happening, sur l’importance de la protection sociale. Cotons-tiges, consultations d’ORL gratuites, et ordonnances devant le ministère des Affaires étrangères, les ONG ont tout prévu pour qu’ils ne restent pas sourds à un thème jusqu’ici marginalisé.
Le 23 juin 2011 un accord a été trouvé portant sur plusieurs thèmes : l'augmentation de la production, un meilleur fonctionnement des marchés.
En 2009, des milliers de personnes ont manifesté à Londres, notamment aux abords de la Banque d’Angleterre, pour s’opposer au G20. La police anti-émeutes a arrêté une vingtaine de personnes. La foule de manifestants était notamment constituée d'anarchistes, de chômeurs, d'écologistes, de pacifistes . En 2010, environ 20 000 manifestants ont défilé à Toronto (Canada), pour que les G8 et G20 prennent davantage en compte les droits de l'homme. La police a réagi à ces manifestations, plus de 400 personnes ont été arrêtées.
Contestation contre le G20 de 2011 Pôle associatifUn pôle large est organisé autour du CRID (association d’aide au développement) et d'ATTAC, rassemblant de très nombreuses associations altermondialistes ou humanitaires, mais aussi des syndicats (Solidaires, FSU, CGT), et des organisations politiques, en soutien. Ce pôle a créé le site mobilisationsG8G20 pour organiser et coordonner les actions, notamment les grandes manifestations à l’occasion du G8, du G20 et d’un «sommet des peuples ».
Lors du forum social mondial de Dakar en février 2011, a été adopté « l’appel de Dakar à la mobilisation face aux G8 et G20 ». Il affirme : « Le G20 est constitué de 20 pays parmi les plus riches au mépris de tous les autres. Il s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale au lendemain de la tempête financière de 2008, mais n’a en rien protégé les peuples de cette grande crise. Au contraire, il a maintenu la dictature de la finance qui déploie son emprise sur tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, retraites, connaissance, biodiversité, etc. Par son action, il renforce les acteurs et les mécanismes à l’origine de ces crises, tout en faisant payer la note aux citoyens. ».
Pôle DissentUn pôle plus radical se constitue autour de « Dissent » (réseau de contestation des institutions internationales). Observant que les contre-sommets se heurtent de plus en plus à la répression policière, ce réseau estime qu’il est plus pertinent d’organiser des rencontres loin des lieux des sommets. Il envisage donc l’organisation d’un village alternatif pendant plusieurs semaines au cours de l’été. Ce pôle a notamment mobilisé les organisations de jeunesse pour l'organisation d'un contre-sommet lors du G8 des universités en mai 2011 à Dijon, ce malgré l'annulation du sommet international des universités. Ce contre-sommet a abouti à la déclaration du contre-sommet « éducation-recherche », qui “dénonce la marchandisation planifiée de l'éducation, de la recherche et de la culture”.
AutresLe G20 est également critiqué pour ne pas accueillir des acteurs importants de la finance mondiale (comme la Suisse ou Singapour) alors que c'est l'un de ses sujets de prédilections, de la sur-représentation des Européens (cinq sièges plus celui de l'Union européenne) ainsi que pour ses faiblesses structurelles (pas de statuts, de secrétariat, de budget ou d'institution pour veiller au respect des décisions qui y sont prises). Néanmoins, un Conseil de stabilité financière a été mis en place depuis et l'action de l'organisation a plusieurs fois été saluée (notamment pour avoir établi une liste noire des paradis fiscaux ou pour s'être attaqué aux bonus des traders), tout comme la place qu'elle donne aux pays émergents, qui sont majoritaires autour de la table des négociations.
« Spain’s peculiar but seemingly secure position within the G20 also appears to have facilitated their greater participation in the G20’s work: Spain is the only outreach participant to have made policy commitments comparable to those of G20 members proper at summits since Seoul. Spain therefore appears to have become a de facto member of the G20. »