Guy Rosolato

Guy Rosolato

Biographie
Naissance 29 janvier 1924
Constantinople
Décès 6 mars 2012
16e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession Psychanalyste et psychiatre
Œuvres principales
  • Essais sur le symbolique (1969)
  • La Relation d’inconnu (1978)
  • Éléments de l’interprétation (1985)

Guy Rosolato, né le 29 janvier 1924 à Constantinople, et mort le 6 mars 2012 à Paris, est un psychiatre et un psychanalyste français.

Formation

Guy Rosolato est né à Constantinople, dans une famille française originaire de la région lyonnaise venue faire de la sériciculture en Turquie. Il commence ses études de médecine à Beyrouth, puis les interrompt pour s'engager en 1944, dans les Forces françaises libres comme infirmier dans un bataillon de Sénégalais.

Il poursuit ses études de médecine à Paris, s'oriente vers la psychiatrie en 1953 et devient chef de clinique dans le service du professeur Jean Delay. En 1957, il soutient sa thèse de médecine intitulée « Références psychopathologiques du surréalisme ». C'est pendant son internat à l'hôpital Sainte-Anne qu'il noue des liens d'amitié notamment avec André Green, Roger Misès, Conrad Stein, et notamment Serge Leclaire qui lui fait connaître Jacques Lacan. L'hôpital Sainte-Anne est « alors une pépinière, fréquentée par tout ce qui compte, ou comptera, dans le domaine de la psychiatrie et celui de la psychanalyse ». Henri Ey, rapporte Jean-Claude Arfouilloux, est, à ce moment-là, « un maître incontesté pour les jeunes psychiatres de la génération de Rosolato ». Il organise les « Journées de Bonneval » à l’hôpital psychiatrique dont il est médecin-chef et dirige la revue L'Évolution psychiatrique, qui attribue son prix 1956 à Guy Rosolato, pour sa conférence intitulée « Sémantique et altérations du langage ».

La psychanalyse

Il s'intéresse à la psychanalyse et fait une analyse avec Jacques Lacan (1954-1964). Il rejoint la Société française de psychanalyse puis, avec Piera Aulagnier, Serge Leclaire, et Jean Clavreul, il participe en 1964 à la fondation de l’École freudienne de Paris. Mais il s'oppose à ce qu'il considère comme une dérive autoritaire de Lacan, et rejoint, dès 1967, l'Association psychanalytique de France. Tout en restant lacanien, il a été « l'un de ceux qui se sont dégagés de l'influence directe du Maître ». Il a été l'une figure marquante de l'Association psychanalytique de France, qu'il préside de 1977 à 1979.

Lors de sa disparition, l'historienne Élisabeth Roudinesco écrit de lui qu'il était un « freudien original et parfois déroutant. » Dans le journal Libération, le psychanalyste Jean-Michel Hirt rend hommage à la « perspective Rosolato ».

Publications

Livres

Autres textes

Voir aussi

Sources

Notes et références

  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Guy François Alain Rosolato », sur MatchID
  2. Élisabeth Roudinesco « Guy Rosolato, psychiatre et psychanalyste » Le Monde daté du 13 mars 2012, .
  3. Jean-Claude Arfouilloux, Guy Rosolato, Paris, PUF, 2000, p. 8.
  4. Emmanuel Delille, « L'organo-dynamisme d'Henri Ey : l'oubli d'une théorie de la conscience considéré dans ses relations avec l'analyse existentielle », L'Homme et la société, no 167-168-169, 2008/1 p. 203-219, article en ligne
  5. Jean-Claude Arfouilloux, Guy Rosolato, Paris, PUF Collection "Psychanalystes d'aujourd'hui", 2000 (ISBN 2 13 050689 5) .
  6. Jean-Michel Hirt, « Un hommage au psychanalyste Guy Rosolato », Libération,‎ 8 avril 2012 (lire en ligne)

Liens externes