Jean Haust

Jean HaustJean Haust (1868-1946).Biographie
Naissance 10 février 1868
Verviers
Décès 24 novembre 1946 (à 78 ans)
Sépulture Cimetière de Sainte-Walburge
Nationalité belge
Formation Université de Liège
Activités Professeur d'université, dialectologue, linguiste, enseignant du secondaire, toponymiste
Autres informations
A travaillé pour Université de Liège
Membre de Académie royale de langue et de littérature françaises (1920-1946)
Société de langue et de littérature wallonnes
Distinction Prix de la langue française (1938)
Œuvres principales
Dictionnaire Liégeois (d)
signature de Jean HaustSignature

Jean Haust, né le 10 février 1868 à Verviers et mort le 24 novembre 1946, est un linguiste belge, professeur à l'université de Liège et militant wallon. Il est notamment l'auteur d'un dictionnaire de wallon liégeois.

Biographie

Frontispice du Dictionnaire liégeois.

Jean Haust est né dans un milieu modeste et souffre de la mort prématurée de son père. Il poursuit néanmoins une scolarité brillante. En 1889, l'École normale des humanités, annexée à l'université de Liège, lui confère le titre d'agrégé en philologie classique.

En 1892, il est nommé à l'Athénée de Liège, où il enseigne le latin pendant près de 30 ans. Dès cette année, il publie, dans un recueil de Mélanges, une étude sur la phonétique et la morphologie des parlers du nord et du sud-est de la province de Liège. Il y inaugure une démarche à laquelle il restera fidèle toute sa vie : l'enquête de terrain, qui fournit une documentation sûre, abondante, inédite. En 1897, il est élu membre de la Société liégeoise de littérature wallonne (aujourd'hui Société de langue et de littérature wallonnes). Il en devient le secrétaire en 1901. Il rompra en 1927, à la suite de mésententes. En 1913, il contribue à la création du Musée de la vie wallonne, où son rôle sera longtemps prépondérant.

Le 18 août 1920, sur proposition de Jules Destrée, il est désigné par le roi pour faire partie de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique qui vient d'être créée. La même année, toujours à la demande de Jules Destrée, il crée à l'université de Liège le premier cours d'études philologiques des dialectes wallons. Il y sera nommé professeur ordinaire en 1932, à l'âge de soixante-quatre ans.

Dès leur création, il fera partie également de la Commission royale de toponymie et dialectologie (1926) et de la Commission communale de l'histoire de l'ancien pays de Liège (1929).

C'est en 1921 qu'il entreprend son grand œuvre : l'élaboration d'un atlas linguistique de la Wallonie, sur le modèle de l'Atlas linguistique de la France de Jules Gilliéron. Il élabore et met en œuvre un questionnaire d'environ deux mille questions, qui sera la base de son ambitieuse enquête de terrain. Il publie quelques cartes, mais la mort, qui survient le 24 novembre 1946, interrompt son œuvre. Les travaux préparatoires continuent jusqu'en 1953, date à laquelle paraît le premier des vingt volumes prévus. Il s'impliqua aussi dans le mouvement wallon signant divers textes notamment avec Albert Mockel, patronnant le Congrès culturel wallon de Charleroi en 1938 et devenant membre du comité de patronage du Congrès national wallon de 1945. L'Encyclopédie du Mouvement wallon lui consacre une importante notice en son tome II.

Publications

Articles

Notes et références

  1. « Nouvelle biographie nationale » , 1994 (consulté le 12 novembre 2021)
  2. « Le Musée de la Vie wallonne, indissociablement lié aux dialectologues », sur culture.uliege.be (consulté le 12 novembre 2021)
  3. « Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique : Jean Haust », sur www.arllfb.be (consulté le 12 novembre 2021)
  4. Actes du Colloque à la mémoire de Jean Haust (Liège, 8-9 novembre 1996), Liège, Société de langue et de littérature wallonnes, 1996, 299 p. (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes