Jeremy Brett

Jeremy Brett Description de l'image JeremyBrett.jpg. Données clés
Nom de naissance Peter Jeremy William Huggins
Naissance 3 novembre 1933
Berkswell Grange, Warwickshire
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Décès 12 septembre 1995 (à 61 ans)
Londres
Profession Acteur
Films notables My Fair Lady
Séries notables Sherlock Holmes

Jeremy Brett est un acteur britannique né le 3 novembre 1933 à Berkswell Grange, Warwickshire, et mort le 12 septembre 1995 à Londres. Il est principalement connu pour avoir incarné le détective Sherlock Holmes dans une série produite par la chaîne Granada Television entre 1984 et 1994.

Biographie

Jeunesse et études

De son vrai nom Jeremy William Huggins, il naît au manoir de Berkswell Grange dans le Warwickshire (Angleterre) le 3 novembre 1933, de Henry William Huggins (1890–1965), lieutenenant-colonel dans l'Armée britannique, et Elizabeth Edith Cadbury Butler (1903–1959). Il est le benjamin d'une fratrie de quatre garçons, après John, Patrick et Michael.

Il fait ses études au collège d'Eton. Il avouera plus tard qu'il y est un « désastre scolaire », attribuant à la dyslexie ses difficultés d'apprentissage. Malgré tout, il excelle dans le chant et fait partie de la chorale du collège. Il suit par la suite des cours à l'École centrale d'art oratoire et dramatique (Central School of Speech and Drama) de Londres dont il sort diplômé en 1954.

Théâtre et télévision

Jeremy Brett fait ses débuts sur scène la même année au Library Theatre de Manchester, avant de se produire à Londres en 1956 avec la troupe du Old Vic, puis à Brodway dans Richard II. Il interprète essentiellement des rôles classiques, dont de nombreuses pièces de Shakespeare avec l'Old Vic et plus tard au Royal National Theatre. Sa mère meurt dans un accident de voiture alors qu'il interprète Hamlet, rôle dans lequel il estimera bien plus tard « ne pas avoir été bon » car « trop jeune et trop intellectuel ».

Parallèlement, il apparaît dans de nombreuses pièces filmées à la télévision. Il joue les premiers rôles dans nombre de feuilletons classiques, comme d'Artagnan dans l'adaptation des Trois Mousquetaires en 1966 ou le capitaine Absolute dans The Rivals. En 1973, il interprète Bassanio dans une version télévisée du Marchand de Venise de Shakespeare, dans laquelle Laurence Olivier joue Shylock et Joan Plowright Portia. Les trois acteurs avaient auparavant joué les mêmes rôles dans une production du Royal National Theatre.

Sherlock Holmes

Ayant incarné un grand nombre de rôles au cours de 40 ans de carrière — apparaissant notamment dans les années 1970 dans nombre de séries télévisées américaines comme Pour l'amour du risque, L'Incroyable Hulk, Galactica 1980 et La croisière s'amuse, Jeremy Brett devient internationalement célèbre en jouant Sherlock Holmes pendant une décennie (de 1984 à 1994) dans la série télévisée de Granada Television, adaptée des romans originaux d'Arthur Conan Doyle par John Hawkesworth et d'autres scénaristes, ainsi que sur scène en 1988 dans The Secret of Sherlock Holmes de Jeremy Paul au Wyndham's Theatre. Il est aujourd'hui considéré par de nombreux fans de Conan Doyle comme le « Sherlock Holmes définitif » de son époque, comme Basil Rathbone le fut pendant les années 1940. Ironiquement, c'est pourtant dans le rôle du Dr. Watson qu'il fait sa première incursion dans l'univers de Conan Doyle avec une adaptation scénique du Signe des quatre en 1980 : The Crucifer of Blood de Paul Giovanni

Cinéma

Les apparitions de Jeremy Brett dans de longs métrages sont relativement peu nombreuses. Il interprète néanmoins Nicholai Rostov dans Guerre et paix de King Vidor (1956) et Freddie Eynsford-Hill dans le film musical My Fair Lady (1964) aux côtés d'Audrey Hepburn. Il est doublé dans ce dernier film pour le chant (par Bill Shirley), bien qu'il en soit capable comme il le démontrera à deux reprises : en 1959, dans la comédie musicale Marigold dans le West End de Londres et en 1968, en interprétant le comte Danilo dans l'opérette La Veuve joyeuse pour la télévision britannique.

Un bref moment, Harry Saltzman et Albert R. Broccoli pensent à lui pour incarner James Bond dans Au service secret de Sa Majesté, après le départ de Sean Connery, mais le rôle est finalement confié à l'Australien George Lazenby. Une deuxième audition pour jouer 007 dans Vivre et laisser mourir est tout aussi infructueuse puisque c'est Roger Moore qui obtient alors ce rôle convoité.

Jeremy Brett meurt le 12 septembre 1995 d'une crise cardiaque, à l'âge de 61 ans, dans son appartement londonien.

Vie privée

En 1958, Jeremy Brett épouse l'actrice Anna Massey (1937-2011), fille de l'acteur Raymond Massey (1896-1983). De cette union naît en 1959 un fils, David (Huggins), aujourd'hui caricaturiste, illustrateur et romancier à succès. Le couple divorce en 1962, Massey reprochant à son époux de l'avoir « abandonnée pour un homme »,.

La bisexualité de Jeremy Brett est documentée bien qu'il ne l'ait révélée qu'à peu de personnes. On lui connaît notamment des relations avec les acteurs Gary Bond (en) (1940-1995), de 1969 à 1976, et Paul Shenar (1936-1989), à la fin des années 1970, tous deux morts prématurément du SIDA.

En 1976, Jeremy Brett se remarie avec l'Américaine Joan Sullivan Wilson, productrice pour PBS, qui meurt d'un cancer en 1985.

Remarqué pour la précision de sa diction, il est pourtant né avec une difficulté d'élocution qui l'empêchait de prononcer correctement les « r ». Une chirurgie corrective pendant son adolescence, complétée par des années d'exercices quotidiens, lui ont donné une élocution parfaite,.

Jeremy Brett a également souffert de troubles bipolaires, et, vers la fin de sa vie, d'insuffisance cardiaque, causée notamment par une surcomsommation de cigarettes et un rhumatisme articulaire aigu contracté à l'âge de 16 ans.

Théâtre

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Filmographie

Cinéma

Télévision

Téléfilms Séries télévisées

Hommages

Notes et références

  1. (en) Charles E. G. Pease, « The Descendants of James Cadbury », sur pennyghael.org.uk, 19 novembre 2015 (consulté le 5 décembre 2016), p. 19.
  2. Playing the Dane, documentaire de la BBC2, 1994.
  3. Bernard Oudin, Enquête sur Sherlock Holmes, Paris, Gallimard, 1997, p. 48 et 53.
  4. (en) Roger Domeneghetti, « James Bond: The Men Who Could've Been 007 » , sur Sabotage Times, 19 octobre 2015.
  5. (en) Emma Hagestadt, « David Huggins: Public faces in private places » , sur The Independent, 3 novembre 2001 (consulté le 12 avril 2010).
  6. (en) Anna Massey, Telling Some Tales, London, Hutchinson, 2006 (ISBN 0-09-179645-8)
  7. (en) David Stuart Davies, Dancing in the Moonlight: Jeremy Brett, London, MDF The BiPolar Organisation, 2006.
  8. (en) David Graham, Casting About: A Memoir, iUniverse, 2007 (ASIN B016GWNX3Q), p. 265.
  9. (en) « Wanderings Jeremy Brett - Bio Notes », sur Wanderings An Online Notebook (consulté le 24 janvier 2022).
  10. (en) « Berkswell Boy », sur The Brettish Empire (consulté le 24 janvier 2022).
  11. Cox 1999, p. 112.
  12. Manners 2001, p. 160.
  13. Manners 2001, p. 26.
  14. (en) « Marigold », sur The Guide to Musical Theatre.
  15. Version cinéma de Les tigres sont lâchés (1980).
  16. "« Human Encounter Album », salimworld.com, novembre 2011.

Annexes

Bibliographie

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Liens externes