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La Boîte-en-valise (ou simplement Valise) est une série rassemblant des reproductions d'œuvres d'art de Marcel Duchamp et conçue par l'artiste lui-même. Œuvre d'art en soi, la première Valise est réalisée à partir de 1936 et présentée en 1941.
Lancée en 1936 et vendue à partir de 1941 par souscription aux États-Unis, La Boîte-en-valise est conçue comme un musée portatif, autour de l'univers condensé de la boîte surréaliste et du principe de cabinet de curiosités.
L'œuvre comprend une valise à fermoir, faite de carton recouvert d'un cuir couleur beige (« boîte à tirettes gainée de cuir » précise le prospectus), aux dimensions 40 × 37,5 × 8,2 cm, contenant 69 reproductions des principales œuvres de Duchamp, dont de nombreuses photographies, lithographies et répliques miniatures des ready-made comme Fontaine, de compositions en modèle réduit sur Rhodoïd comme Le Grand Verre[1].
De 1941 à 1966, seront assemblées 312[2] valises destinées aux souscripteurs. Les 22 premières, intitulées La boîte-en-valise ou Valise, sont réalisées par l'artiste lui-même (selon le principe d'une version de luxe) et contiennent une œuvre originale. Toutes sont signées avec la mention « De ou par Marcel Duchamp ou Rrose Sélavy ».
Duchamp avait dès 1913 imaginé le concept de boîte éditée à plusieurs exemplaires, contenant des reproductions de ses œuvres et de ses notes : le fruit de cette première réflexion est La Boîte de 1914, qui rassemble les fac-similés des premières esquisses et notes préparatoires concernant Le Grand Verre, reproduites sur 16 plaques de verres argentiques ; le tout est édité à cinq exemplaires dont une est conservée au centre Pompidou[3].
En 1934, il entreprend la conception d'une nouvelle boîte qui rassemble de nouvelles notes préparatoires relatives au Grand Verre, soit une accumulation de « huit années, d'idées, de réflexions, de pensées », totalisant 93 documents (notes écrites, dessins, photographies). Chacun de ses originaux a été lithographié puis tiré sur du papier similaire à celui utilisé par l'artiste lors de ses travaux de réflexion. Tiré à 320 exemplaires (dont 20 contenant une œuvre originale numéroté I à XX, une série qualifiée d'« édition de luxe »), l'objet final est surnommé « La Boîte verte » et comprend sur son couvercle l'inscription La Mariée mise à nu par ses célibataires même dans une typographie pointillée exécutée au pochoir. L'éditeur mentionné est Rrose Sélavy[4]. Par l'entremise d'André Breton, Duchamp s'est expliqué dès 1932 sur la fonction qu'il entendait donner à ses notes en les offrant à la lecture d'un public : « les notes sont un condensé d'un ensemble plus vaste, inédit destiné à accompagner et expliquer (comme le ferait un catalogue d'exposition) le « verre » (peint sur une vitre transparente) connu sous le nom de La Mariée mise à nu par ses célibataires, même »[5].
En 1966, les galeristes Cordier & Ekstrom (New York) éditèrent sous la direction de Duchamp À l'infinitif, surnommé « The White Box » (la boîte blanche) rassemblant de nouvelles notes inédites couvrant la période 1912-1920. Le tirage est de 150 exemplaires.