Dans cet article, nous explorerons le monde fascinant de Laetitia Casta, un sujet qui a retenu l'attention de personnes de tous âges et de tous horizons. De son impact sur la société à sa pertinence aujourd'hui, Laetitia Casta a généré d'innombrables débats et discussions dans différents domaines. Dans cette optique, nous approfondirons ses origines, son évolution au fil du temps et son influence dans divers domaines, offrant une perspective large et enrichissante à ceux qui cherchent à approfondir ce sujet. Rejoignez-nous dans ce voyage passionnant et découvrez tout ce que Laetitia Casta a à offrir.
Laetitia Casta naît le à Pont-Audemer dans l'Eure en Normandie, où elle passe son enfance. Son père Dominique Casta est corse et sa mère Line Blin est normande. Elle a un frère aîné qui se prénomme Jean-Baptiste et une sœur cadette, Marie-Ange.
Elle a été scolarisée à Noisy-le-Grand (93).
Elle est ceinture marron de judo.
En , elle découvre, qu'elle est inscrite à l'élection de Miss Lumio en Haute-Corse ; concours qu'elle remporte sur la place du village, où elle passe ses vacances. Ceci marque le début de sa carrière de mannequin.
Carrière
Révélation dans le mannequinat (années 1990)
Sur la plage de la Marine de Sant'Ambrogio, le photographe Frédéric Cresseaux la remarque. À Paris, Laetitia Casta attire l’attention de plusieurs photographes, notamment Paolo Roversi. Satoshi Saïkusa fait ses premières photographies et Horst Diekgerdes la photographie pour son portfolio bleu. Vincent Peter, directeur de l'agence de mannequin Madison, la recrute. Il la présente à Odile Sarron, directrice de casting du magazine Elle, qui l'aide à s'insérer dans le milieu de la mode. Jean-Paul Gaultier est le premier à la faire défiler ; elle devient sa muse.
Elle fait l'objet d'une importante couverture médiatique dès 1998, notamment en faisant la couverture de plusieurs grands magazines comme Rolling Stone en août qui la nomme mannequin de l'année. Elle est ambassadrice de L'Oréal Paris jusqu'en 2016. Elle défile de 1998 à 2000 pour la marque américaine de lingerie, Victoria's Secret.
Deux ans auparavant, elle avait posé pour la première fois nue pour le sculpteur et paysagiste Jean-Marc de Pas, pour la femme qui marche et la femme endormie, aujourd'hui dans les jardins de Bois-Guilbert. Le sculpteur crée son logo. Avec ses trois bustes de Marianne, il termine second au concours national de sculpture de la Marianne de l'an 2000 remporté par Marie-Paule Deville-Chabrolle à Prégilbert.
Apogée médiatique (1999-2000)
En 1999, Laetitia Casta est sollicitée pour la première fois par le cinéma français : ce sera pour prêter ses traits au personnage de bande dessinée Falbala dans la grosse production Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi.
En 2000, à la suite d'un concours organisé par l'Association des maires de France (AMF), association présidée par le maire RPRJean-Paul Delevoye, elle est élue pour être le modèle du buste de la « Marianne de l'an 2000 », cette élection faisant l'objet de controverses comme toutes les Mariannes depuis 1969 du fait de rumeurs sur sa décision de partir habiter à Londres.
L'élection de Laetitia Casta se déroule auprès de l'AMF qui propose à ses 34 000 adhérents de participer. Elle est élue à 36 % des voix sur les 16 000 maires ayant participé, ses concurrentes étant Estelle Hallyday, Nathalie Simon, Patricia Kaas et Daniela Lumbroso et reçoit son trophée au Sénat. Cette consultation des maires répand la théorie selon laquelle le choix de la Marianne est une décision institutionnelle.
Six mois après cette nomination, une polémique naît à propos de l'installation supposée de Laetitia Casta à Londres, à la suite d'une dépêche du Sunday Times. Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Intérieur, dont la déclaration nominative a donné un retentissement international à la controverse à ce sujet, nuance, selon L'Expansion, ses précédents propos du Grand Jury, qualifiant définitivement cette affaire « d'exemplaire de la manipulation médiatique ».
Laetitia Casta va cependant se concentrer sur sa carrière d'actrice, et tenter de s'imposer dans un registre dramatique. La télévision lui permet de faire d'abord ses preuves : en 2000, elle joue le premier rôle du téléfilm La Bicyclette bleue de Thierry Binisti qui cherche à adapter pour la télévision les trois premiers tomes du roman de Régine Deforges. Le téléfilm est diffusé en et le jeu de Laetitia Casta y est très apprécié par la critique, malgré quelques passages jugés surjoués. La comédienne a alors déjà entamé le tournage de son second film de cinéma.
Carrière dramatique au cinéma (2001-2003)
En 2001, Laetitia Casta interprète son premier rôle de tête d'affiche, celui de Thérèse, dans le film dramatique Les Âmes fortes de Raoul Ruiz d’après le roman éponyme de Jean Giono. Le film est projeté hors compétition en clôture du Festival de Cannes. Cette jolie paysanne n'a rien d'une âme tiède. Elle est ambitieuse, calculatrice et apprend vite à manipuler les hommes et sa généreuse bienfaitrice Madame Numance (Arielle Dombasle) qui voit en elle comme sa propre fille dans un jeu dangereux de fascination réciproque,,,.
Dans Rue des plaisirs de Patrice Leconte, sorti en 2002, Laetitia Casta tient le rôle principal qui est celui d'une pensionnaire de la maison close « Le Palais Oriental », malgré l'opposition initiale du scénariste Serge Frydman à ce qu'elle joue dans le film. Sa prestation est un succès d'après le réalisateur malgré l'échec commercial du film, totalisant très peu d'entrées (250 000 au total selon Leconte).
Elle se rattrape cependant lors du film Errance de Damien Odoul, sorti en 2003, où elle interprète le rôle de Lou, épouse de Jacques (Benoît Magimel). Pour le tournage, elle a dû se mettre à fumer et se teindre les cheveux en blond,.
Alors que sa carrière débute au cinéma, elle poursuit aussi son activité de mannequin, modèle de photographie et égérie de publicités pour des marques de parfum ou de bijoux. De 2001 à 2003, Marino Parisotto Vay la photographie pour Swarovski. Jean-Paul Goude élabore une campagne de publicité pour les Galeries Lafayette avec elle.
Débuts sur scène et cinéma international (2004-2010)
En , Laetitia Casta est Ondine dans la pièce éponyme de Jean Giraudoux, mise en scène par Jacques Weber au théâtre Antoine,. Elle fait à cette occasion sa première couverture de Vogue Paris. Les critiques saluent sa performance,. Elle part en tournée l'année suivante, avec comme point d'orgue le théâtre des Célestins à Lyon.
Elle revient au cinéma pour trois projets successifs, très différents : en 2006 avec la comédie pour Le Grand Appartement, de Pascal Thomas, qui lui permet d'évoluer sans maquillage et de façon très naturaliste. Puis en 2007, elle défend le drame historique La Jeune Fille et les Loups, dont elle partage l'affiche avec son futur compagnon, l'acteur italien Stefano Accorsi. Enfin, en 2008, un autre drame historique Nés en 68, qui propose une rétrospective sur la conscience politique des manifestations de mai 68 aux années 2000 à travers la vie de plusieurs personnages, est fraîchement accueilli, et le jeu de Casta peu apprécié dans les colonnes du Times.
En 2007, une campagne de pub pour la Renault Twingo II la met en scène dans plusieurs petits épisodes où elle mène une enquête pour savoir qui lui a emprunté sa Twingo,.
Elle s'aventure vers un cinéma plus international par la suite : en 2009, pour le drame franco-taiwanais Visage, elle donne la réplique à Fanny Ardant devant la caméra de Tsai Ming-liang ; puis en 2010, elle prête ses traits à Brigitte Bardot pour le biopic Gainsbourg, vie héroïque consacré à Serge Gainsbourg, ce qui lui vaut une nomination aux Césars 2011 dans la catégorie meilleure actrice dans un second rôle ; la même année, elle joue pour la première fois en anglais, pour les besoins du drame bulgare The Island de Kamen Kalev, qui est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2011,.
Les années 2010 vont la ramener vers l'hexagone, et un cinéma plus commercial.
Confirmation (années 2010)
Dès 2011, Laetitia Casta défend la grosse production La Nouvelle Guerre des boutons, troisième long-métrage de Christophe Barratier où elle interprète Simone, la mercière. La même année, avec le rôle de la romancière Suzanne, elle est la tête d'affiche du premier film français en 3D : Derrière les murs, un thriller fantastique d'horreur co-réalisé par Julien Lacombe et Pascal Sid, qui est un succès surtout en Chine (540 000 entrées) et Russie (110 524 entrées) grâce à un titre plus explicite (« Cauchemar » est le début du titre russe), un poster plus gore et une meilleure distribution du film en salle qu'en France (18 565 entrées).
Elle clôt le défilé Roberto Cavalli printemps-été 2011 à Milan. Au printemps 2012, Dominique Issermann organise une exposition de photographies nues de Laetitia Casta à la Maison européenne de la photographie qui a été prolongée. Les photos ont été réalisées à Vals,. Outre ces expositions elle est le modèle d'une campagne de Dolce&Gabbana pour le parfum Pour Femme. Elle est invitée au premier défilé Couture de Dolce&Gabbana à Taormine.
Le , le premier long-métrage d'Hélène Fillières, Une histoire d'amour, lui offre le rôle d'une femme délaissée par son conjoint (Richard Bohringer). Elle tombe amoureuse d'un banquier (Benoît Poelvoorde). Le film est adapté du livre Sévère de Régis Jauffret lui-même inspiré d'un fait divers, le meurtre du banquier Edouard Stern par sa maîtresse. Ce retour à un cinéma adulte s'avère être une expérience difficile de tournage.
Le , pendant la semaine de la Couture à Paris, Gérard Darel annonce l'avoir choisie comme égérie. Laetitia Casta lance les illuminations de Noël à Paris sur les Champs Élysées, le .
Elle accepte aussi de revenir à la télévision pour prêter ses traits à une jeune Arletty dans le biopic Arletty, une passion coupable, qui est diffusé en sur France 2.
En 2015, Laetitia Casta devient la directrice artistique de Cointreau international. Elle sera, entre autres, chargée d'un projet visant à mettre en avant, à travers l'exemple de Louisa Cointreau, l'esprit de créativité des femmes.
Laetitia Casta a une fille, Sahteene, née en 2001 dont le père est Stéphane Sednaoui.
Elle a ensuite partagé la vie de l'acteur italien Stefano Accorsi pendant dix ans. Le couple a un fils, Orlando, né le , et une fille, Athéna, née le .
Depuis 2015, elle est la compagne de l'acteur Louis Garrel. Le couple se marie à Lumio en Corse le . Ils ont un fils, Azel, né le .
En 2002, elle soutient financièrement la reconstruction de l'église de l'Annunziata, un projet lancé par l'association Occi Paese Rinascitu (Renaissance du village d'Occi).
En 2016, elle est nommée ambassadrice de l'UNICEF France, le fonds des Nations unies pour l'enfance, et s’engage pour les enfants qui vivent dans les zones de conflit,.
↑« Je n’étudiais pas les prises, contrairement à mon frère. J’avais la trouille au ventre avant les combats. Je devenais aussi hargneuse qu’un coq. La violence des filles était hallucinante, mais je rapportais des médailles. »
↑« Ce n’était pas prémédité. (...) lorsque je me suis retrouvée sur la petite scène du village pour le défilé, j’étais furieuse, j’avais peur que mes amis se moquent de moi. »
↑« Il m'a vue pour ce que j'étais et m'a aidée à m'exprimer. Quand Gaultier me disait d'y aller à fond, je n'avais aucune gêne, alors que je suis d'une timidité maladive dans la vie. »
↑« Alors que les autres filles défilaient avec un numéro et une voix off Yves Saint Laurent me laissait entrer sur le podium avec juste de la musique, en me disant de faire ce que je voulais. Pourquoi moi ? Je me demandais aussi pourquoi je n'étais pas un « vrai » mannequin. Dans la mode, on ne m'a jamais fait me sentir comme un vrai mannequin. »
↑« J'ai eu du mal à accepter. Je ne me reconnaissais pas. Et en même temps, j’ai bien compris que c’est dans la logique du rêve de Lou, la logique de ces années-là… Cette blondeur participe du monde social de Lou. Une fausse Bardot, une fausse Marilyn, une fausse Deneuve. Les femmes qui font rêver les femmes – et pas seulement les hommes –, à l’époque, elles sont blondes et de ce blond-là. Un rêve à quatre sous sur une plage qui pourrait être un paradis. La maison n’est qu’une cabane parce que le rêve que Jacques vend, « la maison de vos rêves », c’est du béton. Le futur béton des années 70-80 qui a gâché toutes les côtes… »
↑Sa maison de Haute Couture ayant fermé en 2002, Yves Saint Laurent ne lui crée pas la robe d'Ondine comme pour Belle de jour mais lui écrit dans le livret de la pièce au-dessus de sa signature manuscrite : « Comment oublierais-je que Laetitia est venue m'accueillir avec Catherine Deneuve lors de mon dernier défilé au Centre Pompidou ? Je l’avais choisie lors de mes dernières collections pour présenter la traditionnelle robe de mariée – qui chez moi n'a jamais été traditionnelle – et depuis se sont nouées entre nous des relations d’amitiés et de complicité. J’aime Laetitia Casta, son talent, son ingénuité, sa malice et, bien sûr, sa beauté. ».
↑« J’en suis sortie épuisée. Des acteurs m’intriguaient quand ils avouaient avoir mis six mois à se remettre d’un tournage. Là, j’ai compris. Il fallait aller si loin, dans des abîmes, des ténèbres, découvrir comment y parvenir tout en se laissant aller, en lâchant prise. Et remonter à la surface. Remonter, c’était le plus dur… Je savais que ce serait difficile, je m’y étais préparée, j’avais prévenu mon entourage. Bien sûr, la vie est plus importante que le cinéma, et le cinéma n’est qu’un jeu, mais, quand je rentrais chez moi, je ne pouvais pas être sereine et arborer un sourire grand comme ça ! ».
↑ ab et cCaroline de Bodinat, « Laetitia Casta, émotion pure », La Casta fait son cinéma chez Yvan Attal et pose devant l'objectif de Dominique Issermann… Portrait nature, sur Madame Figaro, (consulté le ).
↑ a et bOlivier Joyard, « Belle de nuit », Numéro, no 139, , p. 40 à 45 (ISSN1292-6213) : (longue interview sur les rapports entre Casta et le cinéma).
↑« Yves Saint Laurent une affaire de cœur », photo par Dominique Issermann, ELLE, .
↑« Rétrospective au Centre Pompidou », sur Musée Yves Saint Laurent Paris, (consulté le ) : « Yves Saint Laurent vient saluer son public alors que Catherine Deneuve et Laetitia Casta entonnent la chanson de Barbara « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous ». ».
↑Claude Baudry, « Fiction. En vedette de la Bicyclette bleue sur France 2 », sur L'Humanité, (consulté le ) : « On l'a faite Marianne en même temps qu'on lui a reproché avec grand battage politico-médiatique un pseudo-exil londonien et fiscal. " Il y a des choses plus graves ", dit-elle, consciente de n'avoir "commis aucun crime". "Cela m'a blessée cinq minutes, mais cela m'a rendue plus forte". »
↑L. V., « L’TITIA CASTA », sur L’Humanité, (consulté le ) : « On pourrait gloser facilement sur la chrysalide muée en papillon, si Lætitia Casta ne faisait preuve, à mesure qu'avance sa carrière au cinéma, de cette humilité qui fait souvent défaut aux mannequins sitôt que le 7e art les courtise. ».
↑Anne-Sophie Mallard, « Et Dieu Créa CASTA », photo par David Sims, sur Vogue, (consulté le ).
↑Jean-Pierre Léonardini, « Devine qui vient ondiner », sur L'Humanité, (consulté le ) : « On aime chez Laetitia Casta l'agilité dans l'élan, la jeunesse qui triomphe, la voix clairement modulée, la pure ferveur. ».
↑« Box-office : les films français s’exportent mieux en 2012 ! », sur avoir-alire, (consulté le ) : « Derrière les murs exploité dans un seul pays, la Chine, a été un triomphe : 540.000 entrées pour le thriller surnaturel avec Laetitia Casta, tourné en 3D, contre 20.000 entrées en France où il était passé totalement inaperçu. Déjà en Russie, il avait su convaincre plus de 100 000 amateurs d’épouvante franchouillard en 2011 ! »
↑« Palmarès 2008 », sur Festival du film de Cabourg, (consulté le ) : « Swann d'Or de la meilleure actrice : Laetitia Casta dans Nés en 68 de Olivier Ducastel et Jacques Martineau ».
Laetitia Casta, Roberto di Caroet al., Laetitia Casta, Assouline, , 128 p. (ISBN978-2-84323-179-7)
Laurence Trémolet (photogr. Laurence Trémolet), Dans l'ombre des âmes fortes, Rézina, Les Éditions du Collectionneur, , 176 p. (ISBN978-2-909450-87-2)
Maurice Agulhon, Annette Becker et Évelyne Cohen, La république en représentation : Autour de l’œuvre de Maurice Agulhon, Paris, Publications de la Sorbonne, , 432 p. (ISBN2-85944-546-3, lire en ligne)