Miskawayh est un sujet qui a suscité intérêt et débat au fil des années. Depuis sa création, il a attiré l’attention de personnes de tous âges et de tous intérêts, devenant un phénomène culturel qui transcende les frontières et les générations. Dans cet article, nous explorerons différentes perspectives et approches liées à Miskawayh, de son impact sur la société à sa pertinence aujourd'hui. A travers une analyse détaillée, nous cherchons à mieux comprendre ce phénomène et son influence dans divers domaines, permettant ainsi une compréhension plus large et enrichissante de Miskawayh.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
أحمد بن مُحمَّد بن يعقوب مُسكويه الرازي |
Surnoms |
أبو علي, Abou 'Ali |
Activités |
Maître | |
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Influencé par |
Tajārib Al-Umam Wa-Taʻāqub Al-Himam (d) |
Ahmad b. Muhammad b. Ya'qûb, dit Abû 'Alî, surtout connu sous le nom de Miskawayh ou Ibn Miskawayh[1], est un homme d'État, philosophe, historien, savant et bibliothécaire iranien d'expression arabe, né à Ray en 932 (an 320 de l'Hégire), mort presque centenaire[2] à Ispahan en février 1030 (ṣafar an 421 de l'Hégire).
Sa vie personnelle est mal connue. Le biographe Yaqut al-Rumi[3] le présente comme un mazdéen converti à l'islam - on sait qu'il y avait encore beaucoup de mazdéens à Ray au Xe siècle -, mais les noms de ses père et grand-père montrent que sa famille paternelle, en tout cas, était musulmane depuis au moins deux générations. Il vécut dans sa jeunesse à Bagdad, où il fut secrétaire et convive (nadim) d'Abu Muhammad al-Hasan al-Muhallabi, vizir de l'émir bouyide Muizz ad-Dawla Ahmad de 951 à 963. De 963 à 975, il retourna à Ray, où il fut bibliothécaire et archiviste, d'abord d'Ibn al-'Amîd (mort en 970), ensuite de son fils Abû al-Fath, les vizirs successifs de l'émir bouyide Rukn ad-Dawla (frère de Muizz ad-Dawla Ahmad)[4]. En 975, il revint à Bagdad avec Abû al-Fath et une armée. En 978, il entra au service d'Adhud ad-Dawla Fanna Khusraw (fils de Rukn ad-Dawla) à Chiraz, puis à Bagdad. Il semble avoir été responsable des services fiscaux, un domaine dont il traite largement dans son Histoire. Après la mort d'Adhud ad-Dawla (983), il servit probablement son fils Samsam ad-Dawla Marzuban à Ray (étant mentionné comme nadim d'Ibn Sa'dân, vizir de ce dernier). Après l'exécution d'Ibn Sa'dân (985), les données sur sa biographie deviennent très floues. Selon Yaqut al-Rumi, il aurait servi Baha' ad-Dawla Firuz (mort en 1012), le frère ennemi de Samsam ad-Dawla, régnant à Chiraz. Il mourut en 1030 à Ispahan, alors gouvernée par l'émir kakouyide Ala ad-Dawla Muhammad.
L'un des hommes les plus cultivés de son époque, il fréquenta à Bagdad le philosophe chrétien Yahya ibn Adi et appartint à un cercle d'éminents humanistes incluant Abû Sulaymân al-Sijistânî et Abû Hayyân al-Tawhîdî. On lui attribue une vingtaine d'ouvrages, où il aborde aussi bien la métaphysique que l'histoire, l'alchimie que la poésie. Mais comme chez beaucoup d'humanistes de son époque, sa pensée est centrée avant tout sur l'éthique et sur la recherche de la vie bonne.
Mohammed Arkoun a publié, sous le titre « Textes inédits de Miskawayh (m. 421) », douze textes courts à contenu philosophique (Annales islamologiques V, Institut français d'archéologie orientale, Le Caire, 1963, p. 191-205) : Le Testament spirituel (exhortation à la philosophie) ; deux extraits d'une Épître sur la nature ; des extraits d'un Épître sur la substance de l'âme ; un texte qui est en fait une traduction arabe des propositions 15, 17, 21 et 54 des Éléments de théologie de Proclus[6] ; et d'autres textes de sujets variés (l'âme et ses facultés, l'astronomie, la question de la mort volontaire...). Ces textes ont été traduits en français par Grégoire Cuvelier (« les "Textes inédits" attribués à Miskawayh. Présentation et traduction », Revue philosophique de Louvain, vol. 87, 1989, p. 215-234).
Des poèmes de Miskawayh (avec une notice biographique) sont cités dans le Tatimmat al-Yatîma d'Abu Mansur al-Tha'alibi (I, p. 96-100, éd. Abbâs Eqbâl, Téhéran, 1934).
Parmi les textes perdus, il faut signaler deux traités de pharmacologie mentionnés par Ibn al-Qifti.