Musée Louis-Vouland

Musée Louis-VoulandInformations générales
Type Furniture museum (en)
Site web Site officiel du Musée
Collections
Collections arts décoratifs dont orfèvrerie, faïence, porcelaine, tapisserie, mobilier, peinture, gravure, sculpture
Localisation
Pays France
Commune Avignon
Adresse no 17 rue Victor Hugo
Coordonnées 43° 56′ 50″ N, 4° 48′ 02″ E
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Le musée Louis-Vouland à Avignon (Vaucluse) présente, dans un hôtel particulier de Villeneuve-Esclapon, une riche collection d'arts décoratifs représentative des XVIIe et XVIIIe siècle avec du mobilier parisien, des faïences du Midi (Marseille et Moustiers), de l'orfèvrerie, des tapisseries et des tableaux.

Historique

Mathilde de Thysebaërt, qui épousa à Hyères, le 26 novembre 1872 Marie Xavier Arthur de Villeneuve-Esclapon, achète en 1879 un terrain jouxtant la rue Saint-Dominique, qui deviendra la rue Victor-Hugo où elle fait construire un hôtel particulier, son mari étant depuis le 24 mai 1877 secrétaire général du département de Vaucluse. Les Villeneuve y résident quelque temps puis le vendent en 1897 à Marie Camp. Après la mort de celle-ci, l'hôtel est acheté le 14 novembre 1927 par l'industriel Louis Vouland. Ce dernier, collectionneur passionné, meuble cette nouvelle demeure grâce à de nombreuses acquisitions provenant de grandes ventes de l'époque, notamment à l'Hôtel Drouot. À sa mort survenue le 28 novembre 1973, il lègue cet hôtel et ses collections à la Fondation de France pour y ouvrir un musée. La gestion de ce musée est confiée à la Fondation Louis Vouland reconnue d'utilité publique par le décret du 1er juin 1977.

Collections

Mobilier

La richesse du mobilier est remarquable. La collection permet d'évoquer les différents styles depuis la fin de la Renaissance jusqu'à celle du XVIIIe siècle. On peut remarquer en particulier les pièces suivantes :

Céramique

Le musée présente un grand nombre de céramique, faïence et porcelaine, l'essentiel de la collection étant constitué par les faïences de Moustiers et celles de Marseille.

Faïence étrangère Vase de forme gourde, époque Ming.

Deux plats hispano-mauresques datant du XVIe siècle rappellent les origines de la technique de la faïence stannifère ; en provenance de Manises près de Valence, ils présentent tous deux des reflets irisés qui ont fait la renommée de ce centre de production.

Quelques plats datés de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle en provenance d'Iznik avec leur décor caractéristique de tulipes et d’œillets sont exposés. Cette céramique ottomane relève d'un décor de grand feu ; leur palette de couleurs présente le fameux rouge d'Iznik obtenu à partir d'un sable ferrugineux.

Les majoliques, céramiques à vocation décorative, exposées sont des plats et des pièces d'apothicaire attribuées au centre de Faenza en Italie (à l'origine du mot faïence). Enfin des pièces originaires de pays très variés sont exposées sur des meubles ou des cheminées : potiche à pans de Delft, terrine à pans en faïence et assiettes en porcelaine de la compagnie des Indes, vase de forme gourde et potiche couverte en porcelaine de l'époque Ming (Chine), etc.

Faïence française Faïence de Moustiers

Elles sont nombreuses et variées. Il y a tout d'abord des plats de chasse en camaïeu bleu décorés à la Bérain avec déploiement d'arabesques, d'éléments d'architecture antique, de personnages et d'animaux fabuleux. Le camaïeu est également utilisé en vert, jaune ou brun pour des plats et des assiettes décorés à grotesques. Cette décoration met en scène des personnages fantastiques issus des majoliques italiennes, du bestiaire médiévale ou de l'imagination de l'artiste. On dénombre trois verts ainsi utilisés : un vert foncé, le plus réputé, avec de petits personnages, un vert clair avec des personnages plus grand et un vert amande avec de grands personnages plus isolés.

Vers le milieu du XVIIIe siècle apparaît le décor à fleur de solanée ou à fleur de pomme de terre, fleur à cinq pétales représentée seule ou en bouquet. À la même époque apparaît aussi le décor à la fanfare ou aux drapeaux afin de célébrer la victoire du Maréchal de Saxe en 1745 à la bataille de Fontenoy. À la fin du XVIIIe siècle apparait la technique du petit feu, ainsi que de nouveaux décors de grand feu polychrome afin de rendre la production de Moustiers plus attrayante pour tenir compte de l'évolution du goût.

Faïence de Marseille

Elles proviennent essentiellement des ateliers de Joseph Fauchier, de la Veuve Perrin et de Gaspard Robert. Après avoir travaillé en camaïeu bleu et manganèse, Joseph Fauchier réalise des pièces à décor de grand feu polychrome de style rocaille avec des scènes en camaïeu jaune.

Pierrette Candelot, veuve de Claude Perrin, dite la Veuve Perrin, adopte la technique de petit feu et produit des faïences d'une grande variété de formes et de couleurs. Parmi les nombreuses pièces présentées, on peut signaler des assiettes et plats en camaïeu vert, une terrine oblongue sur pied avec fleurs, papillons et insectes, des assiettes très diverses, etc.

Gaspard Robert produit une faïence à pâte fine recouverte d'un émail très blanc avec un décor de fleurs, d'animaux ou de paysages animés dans le gout de Joseph Vernet.

Faïences diverses

Quelques faïences françaises conservées sont en provenance d'autres villes non provençales : Niderviller, Strasbourg, Lyon, Montpellier, etc.

Bronze d'ameublement et orfèvrerie

L'ensemble de la collection de l'argenterie date du XVIIIe siècle. Elle est composée de divers objets de service de table (pot à crème, saucière, coquetier, salière, chocolatière…) ainsi que par des objets mobiliers (paire de flambeaux…). Il y a également une boîte en or et porcelaine de Saxe fabriquée par l'orfèvre François-Guillaume Tiron, reçu maître en 1745.

Les bronzes d'ameublement, hormis ceux décorant le mobiliers, sont des cartels d'alcôve ou d'applique, des bougeoirs et des vases. parmi ces derniers on peut remarquer plus particulièrement :

Tapisserie

Plusieurs tapisseries issues des ateliers des Flandres, d'Aubusson et des Gobelins ainsi que des tapis de selle, des tapis de prière perses, caucasiens ou turcs donnent une atmosphère feutrée à ce musée. Parmi les différentes tapisseries exposées, on peut retenir les suivantes :

Gobelins, Le Retour de Diane chasseresse (XVIIIe siècle).

Peinture, gravure et sculpture

La collection de tableaux est relativement restreinte. Tout d'abord, pour les peintures les plus anciennes, il faut retenir la présence de six panneaux du XVIe siècle illustrant la vie de la Vierge peint par un maître anonyme de l'école catalane. Un petit tableau, huile sur panneau du XVIe siècle, réalisé par l'atelier de Joos van Cleve, représente L'Enfant aux cerises.

Le XVIIIe siècle est représenté par quelques tableaux de maîtres hollandais : Village près d'une rivière attribué à Roelof van Vries, Marine par temps calme attribué à Willem Van de Velde le Jeune, Bétail dans un paysage par Albert Cuyp et Le Taureau blanc attribué à Paulus Potter. Le XVIIIe siècle est notamment illustré Le pêcheur de truite, tableau daté de 1776 et provenant de la collection du comte Stanislas Potocki, aristocrate polonais issu d'une prestigieuse famille. Ce tableau représente deux femmes sur des rochers auprès d'un pêcheur qui, pantalon retroussé, tient sa canne à pêche ; en arrière-plan, un pont de pierre relie les deux versants du vallon avec à gauche une tour ronde et à droite des bâtiments. Quelques portraits sont à signaler, notamment celui présumé du compositeur allemand Christoph Willibald Gluck, attribué à Joseph-Siffrein Duplessis.

Les œuvres de peintres d'Avignon ou de Provence des XIXe et XXe siècles sont exposées de façon intermittente :

De grandes estampes gravées par Jacques-Philippe Le Bas reproduisent six des quinze fameux ports de France peints par Joseph Vernet : Le Port Neuf ou l'arsenal de Toulon, L'Intérieur du Port de Marseille, La Madrague ou la pêche au thon vue du port de Bandol, Le Port vieux de Toulon, La Ville et la rade de Toulon, Vue de la Ville et du Port de Bordeaux. Plusieurs gravures réalisées par Philibert-Louis Debucourt d'après des tableaux de Carle Vernet représentent : Chevaux au pré, Chevaux au verd,Madame et Monsieur etc.

La sculpture est peu représentée, si ce n'est par objets disposés sur les meubles ou dans des vitrines. On peut signaler une petite statue espagnole en bois polychrome du XVIe siècle, une statue chinoise du XIXe siècle représentant Bodhisattva sur une fleur de lotus. Deux statuettes sont à remarquer : un bronze patiné représentant Louis XIV à la romaine sur un cheval cabré réalisé par Martin Desjardins, et une terre cuite de Joseph Chinard représentant un projet de Monument à Bayard qui n'a pas été réalisé.

Quelques expositions

Notes et références

  1. E. de Juigné de Lassigny, Histoire de la maison de Villeneuve en Provence, t. I Généalogie, Lyon, Imprimerie d'Alexandre Rey, 1900, 342 p., p. 215
  2. Musée Louis Vouland, Avignon, fondation Louis Vouland, 2014, 120 p. (ISBN 978-2-913006-13-3), p. 25
  3. Musée Louis Vouland, Avignon, fondation Louis Vouland, 2014, 120 p. (ISBN 978-2-913006-13-3), p. 29
  4. Musée Louis Vouland, Avignon, fondation Louis Vouland, 2014, 120 p. (ISBN 978-2-913006-13-3), p. 96
  5. Marie-Louise Charles-Roux est la mère de Jules Charles-Roux et l'arrière grand-mère d'Edmonde Charles-Roux

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes