Nicolas Werth

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (mai 2022).

Pour améliorer la vérifiabilité de l'article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires.

Nicolas WerthNicolas Werth en 2012.Fonction
Directeur de recherche au CNRS
Biographie
Naissance 1950
Paris
Nationalité française
Formation École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud
Activités Attaché culturel (1985-1989), historien
Autres informations
A travaillé pour Centre national de la recherche scientifique
Distinction Prix Albéric-Rocheron (1984)
Œuvres principales
  • Être communiste en URSS sous Staline (1981)
  • La vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la collectivisation (1917-1939) (1984)
  • La Terreur et le désarroi : Staline et son système (2007)
  • Histoire de l'Union soviétique : de l'Empire russe à la Communauté des États indépendants, 1900-1991 (2008)

Nicolas Werth, né en 1950, est un historien français spécialiste de l’histoire de l’Union soviétique. Il est directeur de recherche à l’Institut d'histoire du temps présent, affilié au CNRS.

Biographie

Années de formation

Le père de Nicolas Werth est le journaliste anglais Alexander Werth d'ascendance russe, qui a passé en URSS les années de guerre.

Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (L SC 1970), agrégé d'histoire, Nicolas Werth a enseigné dans le secondaire et à l’étranger (Minsk, New York, Moscou, Shanghaï). Il a occupé le poste d’attaché culturel auprès de l’ambassade de France à Moscou durant la perestroïka (1985-1989).

Carrière universitaire

Entré au CNRS en 1989, Nicolas Werth s’est consacré depuis son premier livre (Être communiste en URSS sous Staline, Gallimard, 1981) à l'histoire soviétique. C'est particulièrement l'histoire sociale des années 1920-1930 qui l'intéresse, notamment les rapports entre le pouvoir et la société (violence étatique, résistances sociales…). Son histoire de l´Union soviétique parue en 1992, un de ses livres à vocation synthétique sur la période allant de la fin de l'Empire russe à la Communauté des États indépendants, est systématiquement cité à sa sortie et dans les années qui suivent dans les bibliographies des classes préparatoire aux grandes écoles et dans les universités. Il n'est pas rare à l'époque de l'entendre désigné sous la forme « le Nicolas Werth », tant il fait figure de référence (voir la rubrique Publications).

Nicolas Werth participe depuis 1997 au séminaire « Histoire soviétique : sources et méthodes », placé sous la direction de Wladimir Berelowitch, du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC) de l'EHESS. Il est par ailleurs membre des comités de rédaction de Vingtième Siècle. Revue d'histoire et des Cahiers du monde russe.

Apport à l'histoire de l'Union soviétique

Nourrissant sa réflexion et ses travaux, non seulement des acquis de la soviétologie occidentale, mais aussi des travaux de ses collègues russes (le russe étant sa langue maternelle), il place ses recherches dans la perspective d'un dépassement du clivage entre « école du totalitarisme » et « école révisionniste », le considérant comme obsolète après l'effondrement de l'URSS et l'ouverture au moins partielle des archives. Pourtant, par son attachement à l'histoire sociale, « longtemps restée la parente pauvre d'une soviétologie axée exclusivement sur le politique », il se place plutôt dans la perspective des travaux des historiens « révisionnistes ».

Il explique d'ailleurs, à l'opposé de certains soviétologues qui pensaient que le contrôle totalitaire de la société soviétique avait été effectif, que les rapports de la police politique « dévoilent souvent la distorsion existant entre une réalité voulue et la réalité des faits ».

Auteur de la partie du Livre noir du communisme consacrée à la Russie soviétique et à l'URSS, il s’est publiquement démarqué de l’idée contenue dans la préface de Stéphane Courtois selon laquelle le communisme serait par essence criminogène. Il a également dénoncé, concernant cette préface, un bilan biaisé du total des victimes du communisme (selon Werth, le bilan serait de 65 à 93 millions), et « une dérive de l'histoire exclusivement policière ». Il affirme : «  le Livre noir n'est pas une somme définitive, encore moins une Bible. Etape d'une indispensable réflexion, il aura rempli son but s'il stimule de nouvelles recherches, sans tabous, mais aussi sans préjugés ».

Il contribue à L’Histoire du Goulag stalinien, travail de recherche en sept volumes initié par les Archives d’État de la fédération de Russie et la Fondation Hoover, dont il co-rédige le premier volume, Les politiques répressives en URSS de la fin des années 1920 au milieu des années 1950 . Il est, en 2007, conseiller historique du documentaire Staline, le tyran rouge, diffusé sur M6 ainsi que pour le film Moissons sanglantes - 1933, la famine en Ukraine (2022) de Guillaume Ribot relatant les observations du journaliste gallois Gareth Jones qui, à partir de mars 1933, a parcouru clandestinement les campagnes ukrainiennes durant la famine connue sous l'appellation d'Holodomor.

Nicolas Werth préside l'association Mémorial-France, la branche française de l'association Memorial,.

Publications

Ouvrages collectifs

CD & audio

Distinctions

Le jeudi 21 mars 2013, il reçoit pour son essai La Route de la Kolyma, le Prix Essai France Télévisions, des mains d'Olivier Barrot, président du jury composé de 21 téléspectateurs.

Notes et références

  1. Il en a tiré l'ouvrage La Russie en guerre, Paris, Stock, 1964, 2 vol.
  2. Notice de Wladimir Berelowitch (université de Genève).
  3. Nicolas Werth, La Terreur et le Désarroi, préface, p. XII.
  4. N. Werth, « Une source inédite : les svodki de la Tchéka - OGPU » Revue des études slaves, vol. 66, no 1, 1994, p. 26.
  5. Ibid., p. 25.
  6. « « Le Livre noir du communisme » : retour à l’histoire », Le Monde.fr,‎ 14 novembre 1997 (lire en ligne, consulté le 4 novembre 2023)
  7. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, paru le 21 septembre 2000, p. 32.
  8. Werth Nicolas, site de l'Institut d'Histoire du temps présent
  9. « Le témoin du vendredi : Nicolas Werth, l’association Memorial et la mémoire interdite du goulag du 13 février 2015 - France Inter », sur www.franceinter.fr (consulté le 12 novembre 2021)
  10. « À propos de Mémorial France », sur Association Mémorial France (consulté le 12 novembre 2021)

Liens externes