Dans cet article, nous allons explorer le sujet de Parakimomène en détail, car c'est un sujet qui suscite aujourd'hui un grand intérêt. Depuis ses origines jusqu'à son impact sur la société actuelle, Parakimomène a fait l'objet de débats et de discussions dans différents domaines. Au fil des années, Parakimomène a évolué et a pris des significations différentes selon le contexte dans lequel il est analysé. C’est pourquoi il est pertinent d’approfondir sa nature, ses particularités et ses implications sur la vie quotidienne. De même, différentes perspectives et approches seront abordées qui nous permettront d'avoir une vision globale de Parakimomène, afin de comprendre son importance et sa pertinence aujourd'hui.
Parakimomène (en grec παρακοιμώμενος, « celui qui couche auprès ») était un titre porté par un haut dignitaire du palais des empereurs byzantins. Il était conféré par édit impérial (διὰ λόγου βασιλικοῦ), c'est-à-dire que le titulaire était révocable au gré du souverain. C'était l'une des dix charges palatiales « par édit », et la plus haute, qui étaient tout spécialement réservées aux eunuques[1]. Le parakimomène était le chef des κοιτωνῖται, les eunuques affectés au κοιτών, la chambre de l'empereur[2]. C'était un responsable chargé tout particulièrement d'assurer la protection du souverain pendant la nuit (portant d'ailleurs une arme), et en qui celui-ci devait avoir toute confiance. À partir du IXe siècle, plusieurs titulaires de cette charge jouèrent un rôle politique de premier plan.
Le premier auteur qui emploie ce mot comme titre est Théophane le Confesseur : il le fait à propos d'un serviteur de l'empereur Maurice (pour l'année 602)[3], mais il s'agit sans doute d'un anachronisme ; il le fait surtout, pour l'année 780, à propos de trois dignitaires du palais sous Léon IV le Khazar, Papias, Stratêgios et Théophane, désignés comme κουϐικουλάριοι καὶ παρακοιμώμενοι (cubiculaires et parakimomènes), qui furent arrêtés, battus et incarcérés pour avoir vénéré des icônes[4].
C'est surtout à partir du milieu du IXe siècle que des parakimomènes sont mentionnés dans les textes :
Devenu empereur, Basile le Macédonien, qui n'aimait pas beaucoup les eunuques et savait par expérience personnelle combien un parakimomène pouvait être dangereux, laissa le poste vacant. C'est son successeur Léon VI qui le rétablit en 907.
Après une nouvelle éclipse sous Basile II, la dignité reparaît (dans les textes) sous le règne personnel de Constantin VIII :
Le fait que ces parakimomènes se voyaient tous attribuer d'autres titres (notamment patrice ou proèdre) montre que le mot désignait encore seulement une fonction, mais ne conférait pas en lui-même un rang nobiliaire. En revanche, après l'avènement des Comnènes, le titre de parakimomène fut porté tout seul, et attribué à des personnages considérables, qui n'étaient pas forcément des eunuques.
Sous les Paléologues, il y avait deux titres :
Les deux parakimonènes étaient de hauts officiers : ils occupaient les seizième et dix-septième rangs de la hiérarchie aulique. Ils n'étaient pas nécessairement eunuques. Ils sont assez souvent mentionnés par les historiens. Alexis Apokaukos, notamment, exerça ses fonctions de 1321 à 1341 avec le titre de parakimomène (sans être eunuque) ; il ne fut titré « mégaduc » qu'après la mort d'Andronic III et exerça alors la réalité du pouvoir.
Le dernier titulaire connu est un certain Théophylacte, envoyé par l'empereur Jean V en ambassade auprès du pape Urbain V en 1367.