Dans l'article d'aujourd'hui, nous allons approfondir le sujet de Philippeville, en explorant ses différentes facettes et sa pertinence dans la société actuelle. Philippeville est un sujet qui a retenu l'attention de personnes de tous âges et de tous horizons, et son importance a augmenté ces dernières années. À travers cet article, nous espérons offrir un aperçu large et détaillé de Philippeville, donnant à nos lecteurs l'opportunité d'acquérir des connaissances plus approfondies sur ce sujet et son impact sur nos vies. De son origine à ses implications dans divers domaines, nous nous plongerons dans une analyse exhaustive qui permet à nos lecteurs de mieux comprendre Philippeville et ses implications dans la société actuelle.
Philippeville | |||||
La Place d’Armes | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Bourgmestre | Jérémy De Martin (Agir Ensemble) | ||||
Majorité | Agir Ensemble-MR | ||||
Sièges MR ECOLO PS Phil'Citoyens Agir Ensemble |
21 7 1 2 2 9 |
||||
Section | Code postal | ||||
Philippeville Fagnolle Franchimont Jamagne Jamiolle Merlemont Neuville Omezée Roly Romedenne Samart Sart-en-Fagne Sautour Surice Villers-en-Fagne Villers-le-Gambon Vodecée |
5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 5600 | ||||
Code INS | 93056 | ||||
Zone téléphonique | 071 - 060(Roly) - 082 (Romedenne) | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Philippevillain(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
9 521 () 49,86 % 50,14 % 60,51 hab./km2 |
||||
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 18,74 % 59,71 % 21,55 % | ||||
Étrangers | 3,90 % () | ||||
Taux de chômage | 17,60 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 18 337 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 11′ nord, 4° 32′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
157,35 km2 (2021) 91,87 % 1,97 % 6,16 % |
||||
Localisation | |||||
Situation de la ville dans l'arrondissement de Philippeville et la province de Namur | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
| |||||
Liens | |||||
Site officiel | philippeville.be | ||||
modifier |
Philippeville (en wallon Flipveye) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie, dans la province de Namur.
La création de la ville fortifiée s'inscrit au cours des XVe et XVIe siècles dans une période d'affrontement entre le royaume de France et les ducs de Bourgogne qui se prolonge lorsque les territoires bourguignons passent à la maison de Habsbourg à la fin du XVe siècle à la suite du mariage de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne avec Maximilien Ier de la maison de Habsbourg. La ville fut baptisée du nom de Philippe, fils de Charles Quint et futur roi Philippe II. À cette même époque, la guerre de Succession de Bourgogne à la fin du XVe siècle a entrainé la perte de la Picardie pour les Pays-Bas bourguignons avec un déplacement de la frontière vers le nord à la frontière avec l'Artois resté bourguignon.
Mais c'est surtout l'invention puis la démocratisation de l'artillerie au XVe siècle ayant rendu caduques les fortifications médiévales qui va pousser ces deux puissances au cours du XVIe siècle à réaliser de nombreuses fortifications le long de leur frontière commune.
Philippeville, située au centre géographique de l’Entre-Sambre-et-Meuse, est une ville créée de toutes pièces en 1555 par décision de Charles-Quint, inquiet de voir la nouvelle ville fortifiée de Mariembourg aux mains des Français depuis un an. L'empereur laisse carte blanche au prince d'Orange à la seule condition qu'il fallait "que ce fort ne fût moindre que Mariebourg, puisqu'il se foisoit pour tenir à l'encontre."
Quelques années auparavant, afin de surveiller les routes d’invasion et notamment la trouée de l’Oise, cette même Marie de Hongrie avait fait bâtir une place forte — qui portera son nom : Mariembourg — à 11 km au sud. Le 26 juin 1554, huit ans à peine après son érection, la ville est prise par les troupes d’Henri II, roi de France, et sitôt rebaptisée Henribourg. Ayant les mains libres, le roi de France organise une campagne de dévastations dans la région et au-delà.
Il s’agit dès lors, pour les Habsbourg, de contrer les incursions françaises par la construction de deux nouvelles forteresses : le fort de Charlemont, près de Givet, sur la Meuse, et Philippeville qui porte le nom du fils aîné de l’Empereur. Guillaume de Nassau — le futur Guillaume le Taciturne, père de la nation des Pays-Bas indépendants —, alors jeune général de 22 ans, en choisit l’emplacement, tandis que l’ingénieur Sébastien van Noyen en trace la forme en pentagone. Une inscription sur un pilier de l’église rappelle que c’est le 1er octobre 1555 que furent « jetés » ou terminés les plans de la ville… Quatre mois plus tard, le colonel Lazare de Schwendi, 1er gouverneur de la ville, en prend possession avec ses troupes allemandes.
Lors de la révolte des États-Généraux contre le pouvoir espagnol, Philippeville prend le parti des insurgés ; aussi, don Juan d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas, fait le siège de la ville qui se rend le 21 mai 1578. Un an plus tard, ce sont des régiments wallons qui remplacent les troupes espagnoles de la garnison.
Sous le règne des archiducs (Albert d'Autriche et Isabelle, son épouse), les fortifications s’achèvent, l’église est élevée au rang de paroisse (1616) et des coutumes sont homologuées (1620).
En 1659, à la suite du traité des Pyrénées entre la France et l’Espagne, la ville passe sous domination française. Philippeville, comme Mariembourg, sont des enclaves françaises en territoire des Pays-Bas espagnols.
C’est Jean Talon, futur intendant du Canada français, qui en reçoit les clés le 4 mai 1660. Dès 1668, Vauban est chargé par Louis XIV de faire de la ville « une ville de guerre respectable et capable d’empêcher l’ennemi de pénétrer dans cette partie de la France ».
Le 15 août 1680, accompagné de la reine, du dauphin et de la dauphine, Louis XIV fait son entrée dans la ville où il passe un jour et une nuit.
En 1790, la ville est versée dans le département des Ardennes, elle porte quelques mois à partir de pluviôse an II (février 1794) le nom révolutionnaire de Vedette républicaine et ses rues sont renommées : Surveillance, La Montagne, Sans Culottes, Réunion, Marat…
Au lendemain de Waterloo, Napoléon fait une halte de quelques heures dans la ville.
Le 21 juin 1815, la 8e brigade prussienne assiège la ville qui ne se rend que le 8 août ; deux jours plus tard, la garnison défile par la porte de France et dépose les armes sur le glacis tandis que 150 hommes peuvent se retirer, en emportant deux canons.
Intégrée au royaume uni des Pays-Bas conformément au traité de Paris du 20 novembre 1815, la ville est occupée dès le 24 décembre 1815 par une garnison hollandaise ; la place est restaurée dans un premier temps avant la destruction en 1820 de quelques ouvrages de défense.
Le 30 septembre 1830, dans le cadre de la révolution belge, la population désarme la garnison hollandaise.
Le chemin de fer fait son apparition à Philippeville en 1854. Une courte ligne en impasse reliant Florennes à Philippeville est inaugurée le 24 novembre 1854 par la Société du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse. La première gare de Philippeville est réalisée extra-muros à bonne distance de la ville, dans une plaine qui est encore aujourd'hui constituée de terrais agricoles.
De 1853 à 1856 est menée à bonne fin la démolition des ouvrages de fortification. Il n'en subsiste que les souterrains et un magasin à poudre devenu chapelle Notre-Dame-des Remparts.
Les Chemins de fer de l'État belge, qui ont succédé en 1897 aux compagnies privées exploitant la ligne, acceptèrent de construire une seconde gare plus proche de Philippeville en construisant un tunnel et une tranchée à travers la colline. La nouvelle gare est inaugurée le 20 octobre 1908 en même temps que le reste de la ligne, qui continuait ensuite vers Senzeilles et se connectait à la ligne principale de Charleroi à Vireux. Il est désormais possible d'atteindre Walcourt et Charleroi sans passer par Florennes. Autour de la nouvelle gare, qui reste relativement excentrée, un quartier commence à se développer. Le bâtiment de la gare de 1854 existe toujours, reconverti en habitation.
Dès le 15 août 1914, l’ambulance no 9 du Xe Corps d’Armée français s’installe au pensionnat des Sœurs de Notre-Dame. Le 24, elle reçoit l’ordre de se replier en laissant sur place les grands blessés sous la garde d’un médecin et de deux infirmiers. Le jour suivant, les Allemands pénètrent en ville et font prisonniers soignants et blessés français ; le dernier blessé quittera les lieux en janvier 1915.
On ne compte aucune victime en ville mais uniquement un pillage de fond en comble.
En 1917, deux enfants du bourgmestre, Anne et Paul Gérard, sont envoyés en Allemagne, avec plusieurs moines de Maredsous, après un court procès à Namur pour avoir ravitaillé au début de l’invasion des soldats alliés cachés dans les bois.
Dès la déclaration de guerre, des bombardements sérieux dévastent des dizaines de maisons au centre de la ville. Comme en 1914, le pensionnat des sœurs de Notre-Dame sert de refuge pour des centaines de réfugiés et plusieurs dizaines de blessés, dont un certain nombre décédera. En outre jusqu’en mars 1941, plus de 4 000 soldats, sous-officiers et officiers allemands ont logé dans leurs bâtiments.
À cause de la concurrence de la route, les trains de voyageurs entre Florennes, Philippeville et Senzeilles sont supprimés le 17 octobre 1954 ; un trafic occasionnel de marchandises persiste depuis Senzeilles tandis que la ligne vers Florennes ne voit plus passer le moindre trafic. De nombreuses lignes de la région connurent le même sort entre les années 1950 et 1970.
Le chemin de fer à Philippeville doit son salut à la construction du barrage de l'Eau d'Heure, dont le lac inondera la vallée par laquelle passe la ligne principale de Charleroi à Mariembourg. Après avoir songé à fermer tout simplement la ligne au-delà de Walcourt[réf. nécessaire], la SNCB fit le choix créer une ligne nouvelle s'appuyant sur les lignes secondaires partant de Walcourt et la ligne passant par Philippeville. Au terme d'importants travaux, le nouvel itinéraire est mis en service le 31 août 1970,. La gare de Philippeville est non seulement rouverte mais elle se trouve désormais sur l'itinéraire principal, à trois quarts d'heure de Charleroi.
Le réseau routier doit être également amélioré[Quand ?] :
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 13 mars 1822 et confirmée le 28 août 1979. Les armoiries ont probablement été accordées en 1554 lorsque la ville a été fondée par l'empereur Charles Quint. Il a donné à la ville le nom de son fils, le futur Roi Philippe II d'Espagne. Les armoiries montrent donc quatre lettres P et la croix de Bourgogne comme indication de l'histoire de la dynastie. La croix de Bourgogne, formée de deux bâtons écotés placés en sautoir, était l'attribut de la maison de Bourgogne et le signe de ralliement de ses partisans. Pendant plusieurs siècles, elle a continué de figurer dans l'héraldique belge, sur les monnaies, les sceaux, les monuments officiels aussi bien que sur les étendards des corporations.
Blasonnement : d'azur chargé d'une croix de Bourgogne cantonnée de quatre lettres P d'argent couronnées de même, l'écu sommé d'une couronne d'or.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.
|
# | Nom | Superficie. (km²) |
Habitants (2020) |
Habitants par km² |
Code INS |
---|---|---|---|---|---|
1 | Philippeville | 11,20 | 2.677 | 239 | 93056A |
2 | Vodecée | 6,72 | 161 | 24 | 93056B |
3 | Villers-le-Gambon | 11,99 | 656 | 55 | 93056C |
4 | Franchimont | 7,57 | 375 | 50 | 93056D |
5 | Surice | 12,71 | 474 | 37 | 93056E |
6 | Omezée | 4,00 | 68 | 17 | 93056F |
7 | Romedenne | 14,19 | 609 | 43 | 93056G |
8 | Merlemont | 8,69 | 330 | 38 | 93056H |
9 | Sart-en-Fagne | 3,73 | 246 | 66 | 93056J |
10 | Villers-en-Fagne | 6,58 | 222 | 34 | 93056K |
11 | Fagnolle | 12,48 | 193 | 15 | 93056L |
12 | Roly | 18,04 | 774 | 43 | 93056M |
13 | Sautour | 8,19 | 444 | 54 | 93056N |
14 | Samart | 4,96 | 140 | 28 | 93056P |
15 | Neuville | 14,07 | 1.337 | 95 | 93056R |
16 | Jamiolle | 4,56 | 185 | 41 | 93056S |
17 | Jamagne | 7,68 | 309 | 40 | 93056T |
Peu après la Révolution française de 1789, la ville prit pour un court moment, le nom de Vedette Républicaine.
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
De nombreux gouverneurs, chefs de guerre et autres personnages ont vécu à Philippeville.
On a conservé de lui, alors qu’il était gouverneur de Philippeville, 71 lettres et bulletins adressés à Condé pendant les campagnes de 1673-1674. La première date du 21 août 1673 et la dernière du 10 octobre 1674. En effet, un des premiers devoirs des gouverneurs était de renseigner le ministre de la guerre ou un de ses commettants sur les mouvements de l’ennemi, en envoyant des espions qui suivaient les armées ennemies.
Francophile convaincu, il appuie à la Chambre le 29 décembre 1832 une demande de Gendebien : « Que le Lion de Waterloo tombe et disparaisse ! Que les armées françaises accourant à votre secours, à la défense de vos foyers, ne rencontrent plus sur leur passage ce signe qui ne peut rappeler que d'odieux souvenirs ». Ses discours ont été publiés en 1886 et réédités depuis.
À la même époque, il combat un sport régional qui avait pris naissance à Cerfontaine à l’époque française : les mariages anglais c'est-à-dire fictifs, ceux de futurs conscrits avec des vieilles femmes à qui l’on attribuait une somme d’argent. Les « mariés » ne cohabitaient pas mais « l’époux » échappait au service militaire.
Philippeville était jadis réputée pour ses exploitations de marbre rouge.