Première pierre

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Pierre d'angle de l'église Saint-Vincent-de-Paul (en) de La Nouvelle-Orléans, portant la date de sa construction : A.D. 1866. Première pierre de la Michaeliskirche à Hildesheim de l'an 1010. Première pierre du château de Saalburg du 11. Octobre 1900 Le président Lech Kaczyński lors de la pose de la première pierre du Musée de l'Histoire des Juifs polonais à Varsovie

La pose de la première pierre est une cérémonie autour d'une première pierre symbolique sur laquelle une nouvelle structure est érigée. Elle se distingue des autres par le fait qu'elle a été posée au cours d'une cérémonie, généralement par un officiel, acquérant ainsi une valeur symbolique. Cette pierre reste parfois visible de l'extérieur, une fois le bâtiment terminé, en particulier à l'un des angles, afin de porter une plaque commémorative. Elle peut également contenir une capsule temporelle.

La pose de la première pierre ne coïncide pas avec le début effectif de la construction - dans la plupart des cas le début des travaux de terrassement, c'est-à-dire le creusement de la fosse d'excavation - qui est souvent célébré par une autre cérémonie : le premier coup de pioche ou la cérémonie d'inauguration des travaux.

Le rituel de la pose de la première pierre lors de la dédicace des édifices religieux apparaît à la fin du Xe siècle et se développe aux XIe et XIIe siècles. À travers ce rituel, l'importance des fondations pour le bâtiment est associée aux métaphores sur les fondements de l'Église, que l'on trouve notamment dans la première épître aux Corinthiens (I Corinthiens 3,10-11) ou l'Évangile selon Matthieu (Matthieu 16,18).

La première pierre et l'inauguration sont les deux cérémonies traditionnelles qui marquent le début et la fin des travaux du bâtiment ou du projet.

Questions techniques

La pose de la première pierre est célébrée notamment dans les églises et les édifices publics ou semi-publics (comme les mairies ou les bâtiments administratifs ). Un marteau de pierre de fondation particulièrement travaillé artistiquement est généralement utilisé, avec lequel trois coups symboliques sont portés sur la pierre de fondation pour accompagner la consécration ou les bénédictions récitées à haute voix.

Les premières pierres sont souvent creuses et contiennent alors une « capsule temporelle », par exemple un récipient en étain soudé qui peut contenir un document avec des informations sur le projet de construction, des témoins tels que des quotidiens récents ou des pièces de monnaie et éventuellement d'autres objets symboliques. Ces premières pierres sont généralement murées dans la zone de la fondation de sorte qu'elles ne redeviennent accessibles que si le bâtiment est détruit. Une alternative aux capsules temporelles dans les pierres tombales sont les Turmkugel (de), qui sont plus accessibles mais aussi moins protégées.

Exemples tirés de l'histoire

Notes et références

  1. Philippe Bernardi, Bâtir au Moyen Âge : XIIIe -milieu XVIe siècle, Paris, CNRS Éditions, 2011, 335 p. (ISBN 978-2-271-07094-4), p. 181-182.
  2. Othmar Keel, Die Welt der altorientalischen Bildsymbolik. 51996, Abb. 369 und 370.
  3. Abbildung eines Stifters mit Grundstein
  4. Julius Erbstein, Albert Erbstein, Erörterungen auf dem Gebiete der sächsischen Münz- und Medaillen-Geschichte bei Verzeichnung der Hofrath Engelhardt’schen Sammlung, 1888, p. 224.
  5. Alfred Löhr, Bremer Silber, Ausstellungskatalog Focke-Museum Bremen 1981, p. 154.

Articles connexes

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