De nos jours, Prix Thiers est un sujet qui est sur toutes les lèvres et qui a acquis une grande importance dans la société actuelle. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, Prix Thiers a fait l'objet d'intérêt et de débats, générant de multiples opinions et positions sur le sujet. Dans cet article, nous explorerons en profondeur tous les aspects liés à Prix Thiers, en analysant ses implications, ses répercussions et ses solutions possibles. Dans une perspective critique et objective, nous aborderons ce sujet sous différents angles, dans le but de mettre en lumière son importance et son influence sur notre quotidien. Dans les lignes suivantes, nous plongerons dans le monde fascinant de Prix Thiers, découvrant son impact dans différents domaines et son rôle dans le façonnement de la réalité qui nous entoure.
Le prix Thiers est destiné à l’auteur d’un ouvrage d’histoire.
Les membres, renouvelés annuellement, parlementent des ouvrages reçus durant l’année, en rédigent des notes et rapports. Ils votent, au mois de juin, les prix qui seront attribués, sous l'égide du Secrétaire perpétuel.
Historique
Président du Conseil des ministres et soutenu par la presse libérale, le salon Laffitte et Béranger, Adolphe Thiers est candidat et élu à l'Académie française le à la suite du décès de François Andrieux.
La réception suivi de son discours d'intronisation à l'Académie a eu lieu le .
Histoire du Consulat et l'Empire : faisant suite à l'Histoire de la Révolution française, t. 10, Genève, Razimbaud, s. d., 564 p., in-8 (SUDOC15267134X, présentation en ligne)
Adolphe Thiers, adversaire du régime impérial, obtient le premier prix biennal de 20000 francs (~ 8 millions euros) le . Rapporté dans les notes d'Alfred de Vigny, ce prix est décerné dans une suite de compromis au sein des membres de l'académie. Lesquels, n'arrivant pas à se départager pour une nomination, ont introduit la candidature d'Adolphe Thiers pour son ouvrage qui n'a été consulté par aucun des membres et établit une dérogation exceptionnelle pour la circonstance en allant à l'encontre de l'article 5 du règlement du concours.
Article 5 : « Un ouvrage préfacé par un membre de l’Académie ne peut être présenté aux concours ».
Voulant remercier l'Académie de l'avoir désigné, il institua, le , un prix de 3000 à 5000 F (~ 1.2 à 1.9 million d'euros), sur la somme qui lui avait été attribuée. Le prix Thiers est fondé le , les différents dépôts de démarches administratives ont enregistré la date du .
Seize années après la mort d'Adolphe Thiers, en 1893, la Fondation Thiers est créée par Félicie Dosne (belle-sœur de Thiers) et placée sous le haut patronage de l’Institut de France. Son but étant d'attribuer bourses et hébergements aux chercheurs pour leur donner les moyens de poursuivre leurs travaux durant trois années.
En 1916, la séance publique annuelle du de l'Académie française a décidé de : « réserver cette année ses récompenses aux écrivains qui ont répandu leur sang ou l'ont offert en soldats pour la patrie, à ceux que la mort a choisis et à ceux dont ce n'est pas la faute si la mort n'a pas voulu d'eux » et d'aller, exceptionnellement à l'encontre de l'article 4 du règlement du concours d'attributions des prix.
Article 4 : « Il ne peut être présenté de candidature à titre posthume ».
Le , un arrêté est publié, autorisant le secrétaire perpétuel de l'Académie française à grouper en une seule attribution les revenus provenant de diverses libéralités consenties à l'Académie française, sous la dénomination générale de « prix d'histoire Thiers ».
Le prix annuel est constitué des trois fondations :
Marie-Eugène Simon-Henri-Martin (Mme veuve Simon, née Martin), qui a été le prix Marie-Eugène Simon-Henri-Martin de 1944 à 1989.
Adolphe Thiers, qui est le prix Thiers rétribuant des lauréats depuis 1868.
Liste des lauréats
Sans être exhaustive, cette liste de travail est issue des sites de l’Académie française et croisée avec les informations de l'IdRef du Sudoc. Les énumérations présentes sont réalisées sur les titres des ouvrages primés et ne tiennent pas comptes des différentes éditions ou révisions qui ont eu lieu depuis.
1868 : Marius Topin, L'Europe et les Bourbons sous Louis XIV : affaires de Rome, une élection en Pologne, conférences de Gertruydenberg, paix d'Utrecht, Paris, Didier, , 432 p., in-4 (SUDOC051867370), 3 000 F (~ 1 160 609 euros).
1877 : Édouard Sayous, Histoire générale des Hongrois, vol. 2, Paris, Didier, , 467, 482, in-8 (SUDOC119411601), distinction du prix non indiquée.
1880 : Émile Charvériat, Histoire de la guerre de Trente Ans (1618-1648) : 1. Période palatine et période danoise (1618-1630); 2. Période suédoise et période française (1630-1648), vol. 2, Paris, E. Plon, , 584, 732, in-8 (SUDOC023860766), 3 000 F (~ 1 160 609 euros).
1883 : Gustave Rothan, Les origines de la guerre de 1870 : La politique française en 1866. L’affaire du Luxembourg, le prélude de la guerre, Paris, Calmann-Lévy, , 482 p., in-8 (SUDOC051498405), 3 000 F (~ 1 160 609 euros).
1892 : Godefroy Cavaignac, La formation de la Prusse contemporaine : 1. Les origines, le ministère de Stein (1806-1808); 2. Le ministère de Hardenberg, le soulèvement (1808-1813), vol. 2, Paris, Hachette, , 510, 517, in-8 (SUDOC007795610), 2 000 F (~ 773 739 euros).
1895 : prince Georges Bibesco, Règne de Bibesco : 1. Roumanie, d'Andrinople à Balta-Liman (1829-1849) correspondance et documents (1843-1856). 2. Roumanie (1843-1859) lois et décrets (1843-1848) insurrection de 1848, histoire et légende, vol. 2, Paris, E. Plon-Nourrit, , 461, 474, in-8 (SUDOC009000305), 1 500 F (~ 580 304 euros).
1898 : Charles Seignobos, Histoire politique de l’Europe contemporaine (1814-1896) : évolution des partis et des formes politiques, Paris, A. Colin et Cie, , 814 p., in-8 (SUDOC017256224), 1 000 F (~ 386 870 euros).
1901 : Edmond Leclair (Université Paris-Descartes. Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques), Histoire de la pharmacie à Lille, de 1301 à l’an XI (1803) : étude historique et critique, Lille, impr. Lefebvre-Ducrocq, , 396 p., in-8 (SUDOC025711202), 500 F (193 435 euros).
1904 : abbé Augustin Sicard, L’ancien clergé de France : 1, Les Évêques avant la Révolution. 2, Les Évêques pendant la Révolution. 3, Les Évêques pendant la Révolution, de l'exil au Concordat, vol. 3, Paris, Lecoffre, , 521, 513, 570, in-8 (SUDOC116361093), 3 000 F (1 160 609 euros).
1907 : Prosper Boissonnade, Saint-Domingue à la veille de la Révolution : et la question de la représentation coloniale aux États-généraux (janvier 1788 au 7 juillet 1789), Paris, P. Geuthner, coll. « Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest (1836) » (no XXIX), , 299 p., in-8 (ISSN1154-2624, SUDOC064495957), 500 F (193 435 euros).
1907 : Édouard Rott, Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des cantons suisses (1430-1626) : leurs alliés et de leurs confédérés, vol. 7, t. 6, Paris, F. Alcan, , in-8 (SUDOC089259939), 1 500 F (580 304 euros).
1910 : Charles de Coynart, Les Guérin de Tencin (1520-1758), Paris, Hachette et cie, , 424 p., in-8 (SUDOC023878878), 500 F (193 435 euros).
1910 : Marcel-Louis Hennequin (Capitaine), La campagne de 1794 entre Rhin et Moselle, Paris, R. Chapelot, , 631 p., in-8 (SUDOC08505805X), 800 F (309 496 euros).
1913 : François de Gélis, Histoire critique des jeux floraux (1323-1694) : depuis leur origine jusqu'à leur transformation en Académie, Paris, Alphonse Picard et fils, coll. « Bibliothèque méridionale » (no 15), , 436 p., in-8 (ISSN1965-0698, SUDOC019290012), 500 F (167 511 euros).
1913 : R.P. Victorin Malzac (1840-1913), Histoire du royaume Hova depuis ses origines jusqu’à sa fin, Tananarive, Imprimerie catholique, , 645 p., in-8 (SUDOC020746997), 800 F (268 017 euros).
Année 1916
1916 : Albert Malet (1864-1915)). Prix s'élevant à 1 000 F (251 590 euros).
1916 : Charles Flachaire (1887-1914) (publié par Alfred Rébelliau), La dévotion à la Vierge dans la littérature catholique au commencement du XVIIe siècle, Paris, E. Leroux, coll. « Extrait de la Revue de l'histoire des religions, tome LXXII, 1915 et tome LXXIII, 1916 », , 174 p., in-8 (SUDOC011498579), 1 000 F (251 590 euros).
1917 : Albert Pingaud, Bonaparte, président de la République italienne : la domination française dans l'italie du nord (1796-1805), vol. 2, Paris, Perrin et Cie, , 490, 531, in-8 (SUDOC051523124), 2 800 F (587 043 euros).
1919 : Frédéric Barbey, Félix Desportes et l’annexion de Genève à la France (1794-1799), Paris, Perrin, , 420 p., in-8 (SUDOC064472221), 1 000 F (132 371 euros).
1922 : Louis Berthé de Besaucèle (Faculté des lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence)), Les cartésiens d’Italie : recherches sur l'influence de la philosophie de Descartes dans l'évolution de la pensée italienne aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, A. Picard, , 377 p., in-8 (SUDOC085229288), 800 F (89 390 euros).
1928 : Émile Gabory, La révolution et la Vendée : I, Les deux patries, janvier 1789 à août 1793. II, La Vendée militante et souffrante. III, La victoire des vaincus, vol. 3, Paris, Perrin, 1925-28, 332, 291, 304, in-12 (SUDOC082168881, 08216889X, 161812902), 5 000 F (306 672 euros).
1934 : Albert Chatelle (préf. Gaston Doumergue, Avec 325 photographies ou dessins et 4 quadrichromies en hors-texte), L’Effort belge en France pendant la guerre, Paris, Firmin-Didot, , 321 p. (SUDOC052320103), 2 000 F (141 651 euros).
1934 : F.V.S. Churchill, L'État militaire de la France de 1789, vol. 3, Paris, Libr. H. Champion, , 392, 421, 259, in-4 (SUDOC106716247), 500 F (35 413 euros).
1934 : Jean Pommier, La jeunesse cléricale d’Ernest Renan : Saint-Sulpice, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Publications de la Faculté des lettres de l'Université de Strasbourg » (no 55), , 714 p., in-8 (SUDOC108740811), 1 000 F (70 825 euros).
1937 : Hugo David Barbagelata, Histoire de l'Amérique espagnole, Paris, A. Colin, coll. « Choses d'Amérique. Institut des Études américaines », , 323 p., in-8 (SUDOC017725666), 1 000 F (57 146 euros).
1937 : abbé Constant Dutemple, Histoire de Lamballe (Côtes-d'Armor) : La vie féodale, religieuse et municipale, vol. 2, Rennes, Simon, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 473, 413, in-8 (ISSN0993-7129, SUDOC103156615), 2 000 F (114 292 euros).
1943 : Elie Denissoff, Maxime le Grec et l'Occident : contribution à l'histoire de la pensée religieuse et philosophique, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Université de Louvain. Recueil de travaux d'histoire et de philologie » (no 14), , 460 p., in-8 (SUDOC010601430), 1 500 F (34 136 euros).
1946 : Frédéric Barbey, Gustave Ador (1845-1928) : Un homme d'État suisse, Genève, Jean-Henri Jeheber, , 259 p., in-16 (SUDOC066083486), 1 200 F (9 861 euros).
1973 : Philippe Varaigne, Amboile-Ormesson : la vie de ses habitants pendant huit siècles, Ormesson-sur-Marne, Philippe Varaigne, , 266 p., in-8 (SUDOC015797260), 1 000 F (870 euros).
1979 : Louis Marie Lomüller (Académie nationale de Reims) (Avant-titre : Histoire économique et industrielle de la France, de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle), Guillaume Ternaux (1763-1833) : créateur de la première intégration industrielle française, Paris, Éditions de la Cabro d'or, , 531 p., 15 x 24 (ISBN2-902688-01-6, SUDOC000204684), médaille.
1996 : Gérard Ingold (préf. François Jacob), Général Ingold : figure de la France libre, Chevilly-Larue, Challenges d'aujourd'hui, , 293 p., 14 x 22,5 (ISBN2-910168-29-8, SUDOC003576078), médaille d’argent.
1999 : Pierre Zoberman, Les cérémonies de la parole : L'éloquence d'apparat en France dans le dernier quart du XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, coll. « Lumière classique », , 713 p., in-8 (ISBN2-85203-660-6, présentation en ligne), médaille d’argent.
↑Mme Lise Richard, « Alfred de Vigny et l'Académie Française », Cahiers de l'Association internationale des études françaises, vol. 45, no 1, , p. 295-311 (lire en ligne, consulté le ) (consulté le 8 août 2016)
↑Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 6, Paris (no 30), (lire en ligne), « Société d'histoire ecclésiastique de la France », p. 149-156 (consulté le 2 août 2016)