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No 7 : la baronne Madeleine Deslandes (1866-1929), dandy féminin de la fin du XIXe siècle, tenait un salon dans cet hôtel. Elle signait ses romans et ses récits « Ossit » (Ilse, Cyrène, etc.) Selon le mot de Jean Lorrain, c'était un véritable « Fairyland », au décor le plus extravagant (crapauds en faïence de toutes tailles, biches en bronze). L'on pouvait y rencontrer Barrès, Forain, le peintre Jacques-Émile Blanche, Lorrain, d'Annunzio et Oscar Wilde[réf. nécessaire].
↑« J'ai parlé ailleurs de cette inoubliable fête persane offerte jadis à ses amis par Mme de Chabrillan. Mais cette nuit unique de 1912 ne résume pas les fastes de cette maison qui fut, pendant un demi-siècle, un centre intellectuel, politique et mondain incomparable. Car la personnalité exceptionnelle de la comtesse, puis marquise de Chabrillan, valut à cette grande dame une vraie situation internationale. Née Félicité de Lévis-Mirepoix, comptant parmi ses aïeux des Beaufort, des Crillon, des Chateaubriand, Mme de Chabrillan s'attacha à maintenir toujours les traditions de son lignage et nul ne comprit mieux qu'elle la valeur de l'étiquette. Une manière de cour — une cour composée de toutes les élites européennes — l'entourait, subjuguée. Mais Mme de Chabrillan, poète et artiste, sut toujours merveilleusement allier le rêve à la vie. Elle n'alla jamais en Orient – qui la fascinait, et son bal persan est à cet égard bien significatif : il ne fut pas seulement une fête splendide, mais la manifestation très personnelle d'une certaine nostalgie. Cette nuit-là, Mme de Chabrillan invitait ses amis à entrer dans la danse de ses songes. Son Occident était celui des preux et des chevaliers. La châtelaine de Fontaine-Française vivait autant dans le monde des chansons de geste que dans celui des Mille et Une Nuits. Avec cela, une présence incomparable, la plus large curiosité pour la musique, la littérature, la peinture, mais aussi pour les sciences et la politique ; un esprit primesautier, étincelant, spontané, ardent, une fougue déconcertante, plus d'éclat que de nostalgie dans ce regard que je crois revoir se porter sur ses tableaux de Pourbus et de Nattier devant lesquels, tant de fois, nous la vîmes. » (André de Fouquières, op. cit., p. 109-110.)