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La rue des Saints-Pères est une voie de Paris. Elle marque une partie de la limite entre le 6e et le 7e arrondissement auquel appartiennent les numéros pairs.
Situation et accès
Grossièrement orientée nord-sud, longue de 765 mètres, elle commence au 23, quai Malaquais et au 1, quai Voltaire et se termine au 8, rue de Sèvres. Elle est à sens unique dans le sens nord-sud.
Son nom provient de l'altération de « Saint-Pierre », qui est le nom d'une ancienne chapelle de l'ancien hôpital de la Charité, détruit en 1935 pour laisser place au centre universitaire des Saints-Pères, ou campus Saint-Germain-des-Prés[1].
L'écrivain et journaliste Auguste Vitu (1823-1891), quoique d'accord sur l'altération de « Saint-Pierre », attribue l'origine de ce vocable à l'église paroissiale des vassaux du bourg Saint-Germain[2].
Historique
La voie était à l'origine le « chemin des Vaches » du fait que les bovins l'empruntaient pour aller paître au Pré-aux-Clercs. Puis elle s'appela au XVIe siècle : « rue de la Maladrerie » ; « rue de l'Hôpital de la Charité » et « rue de l'Hôtel Dieu de la Charité ».
Enfin elle prit son nom actuel de « rue des Saints-Pères » en 1652[3].
« Longtemps avant la suppression officielle de l'enceinte de Philippe Auguste, on avait commencé à bâtir aux abords des fossés, en s'éloignant de plus en plus du centre qui était l'abbaye de Saint-Germain et de l'église Saint-Sulpice qui en était la paroisse. Les maisons au milieu des jardins s'élevaient le long de chemins tel que celui des Fossés (devenu rue Mazarine), le chemin des Prés-aux-Clercs ou de la Seine (devenu rue de Seine), le chemin de la Noue devenu rue des Petits-Augustins et aujourd'hui rue Bonaparte, le chemin du Val Gérard (devenu rue Vaugirard), le chemin de Saint-Pierre (devenu rue des Saints-Pères[4]). »
« Quant au chemin des Vaches, aujourd'hui rue Saint-Dominique, il conduisait les bestiaux aux pâturages du Pré-aux-Clercs. »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Entrée du no 1.
Nos 1-3 (et 21-23, quai Malaquais) : à cet emplacement se trouvait un hôtel construit pour le maître des comptes Louis de Falcony entre 1637 et 1643, démoli deux siècles plus tard et remplacé par quatre bâtiments. Le no 1 présente une porte cloutée d’époque Louis-Philippe et le no 3 un décor sculpté très soigné (pilastres ioniques, guirlande, coquilles, bas-reliefs)[5].
No 3 : galerie Framond (galerie d'art). C'est là qu'habitait en 1933 l'artiste peintre Élisabeth Faure (1906-1964)[6].
No 4 : entrée latérale (ouverte en 1975 et rénovée en 2012) de l'ancien siège de l'École des langues orientales, où sont regroupés aujourd'hui une partie des centres de recherche de l'INALCO (entrée principale : 2, rue de Lille).
No 6 (et 1, rue de Lille) : en 1637-1639, Pierre Pidou fait construire par le maçon Dimanche Cappé un hôtel dont il ne reste que le gros œuvre. En 1753, l'hôtel est transformé pour le marquis d'Estiau par Pierre Mouret, qui réalise notamment le portail sur la rue de Lille et le balcon sur la rue des Saints-Pères. De nouvelles transformations sont effectuées pour la librairie Garnier frères après 1852.
Nos 7 et 7 bis : deux hôtels jumelés autour d'une cour commune construits en 1640 pour Louis de Falcony et gravés par Jean Marot. Ils furent fortement remaniés. Gustave Moreau, artiste peintre, est né le au no 7. Le compositeur et organiste Charles-Marie Widor a habité au no 7.
No 8 : maison d'édition A. Joanin & Cie Éditeurs.
No 9 : l'acteur Jean-Paul Belmondo (1933-2021) a très longtemps vécu dans cet hôtel particulier, dont il était le propriétaire[7],[8].
No 10 : cabaret Don Camilo. À cette adresse se trouvait en 1827 la boutique de Méquignon-Havard, libraire-éditeur. Club des Saint-Pères, boîte de nuit fréquentée notamment par Michel Audiard, qui lui consacre une soirée spéciale le [9].
No 13 : l'historien Édouard Fournier y meurt en 1880 ; une plaque lui rend hommage.
No 14 : l'ingénieur, préfet et député Achille Chaper (1795-1874) habita l'immeuble dans les années 1820[10].
No 22 : maison d'édition A. Joanin & Cie Éditeurs.
No 26 : Samuel Hahnemann, le fondateur de la médecine homéopathique, y a vécu à son arrivée à Paris en 1835 ; à ce moment-là, l'appartement était celui de sa deuxième épouse Mélanie d'Hervilly-Gohier (1800-1878). Le couple déménagea ensuite rue Madame puis rue de Milan. Hahnemann vécut à Paris et y pratiqua l'homéopathie jusqu'à sa mort en 1843, à 88 ans. Une plaque au mur témoigne de son passage rue des Saints-Pères.
No 45 : bâtiment dit Nouvelle faculté de médecine, mis en service en 1953, aujourd'hui affecté à l'université Paris-Cité : comprenant notamment les UFRbiomédicale et de sciences humaines et sociales. Jusqu'en 1935, il y avait à cet emplacement l'hôpital de la Charité. L'architecte Denis Antoine l'avait reconstruit au XVIIIe siècle autour d'un portique intérieur où il avait utilisé pour la première fois l'« ordre archaïque » de Paestum. Ce qui restait de ces bâtiments a été démoli lors des travaux de Walter et Madeline qui ont édifié dans les années 1940 et 1950 le bâtiment actuel. De 1953 à 2011, ce bâtiment a accueilli le musée d'anatomie Delmas-Orfila-Rouvière, transféré depuis 2011 à la faculté de médecine de Montpellier.
No 54 : l'hydrographe Charles-François Beautemps-Beaupré y meurt en 1854 ; une plaque lui rend hommage. Immeuble appartenant à la Société d'histoire du protestantisme français (SHPF). F. de Schickler, en 1885, en fit l’acquisition et le don à la SHPF. Le bâtiment sur cour, ancien atelier de confection puis dépôt de libraire, fut alors aménagé en bibliothèque.
La couturière Sonia Rykiel y habite de 1971 à 2016 ; une plaque lui rend hommage.
No 61 : cette adresse comprend deux entrées distinctes :
à la première (en remontant la rue), une plaque commémorative indique que la scénariste, réalisatrice, productrice et écrivaine Marceline Loridan-Ivens et son époux le réalisateur Joris Ivens y ont vécu de 1964 à leur mort[21] ;
la seconde partie du bâtiment accueille le siège des Éditions Grasset depuis 1910[22] ;
la championne sportive, espionne et collaborationniste Violette Morris est née au no 61 en 1893[23].
No 63 : le photographe portraitiste Dornac (1858-1941) eut un atelier à cette adresse[24]. Emplacement de l'hôtel de la Valette, qui servit de pied-à-terre parisien à François-René de Chateaubriand de 1811 à 1814 ; une plaque lui rend hommage.
No 65 : hôtel des Saints Pères[25]. Cet hôtel particulier fut construit par l'architecte de Louis XIV, Daniel Gittard, à partir de 1658, pour sa propre habitation ainsi que comme immeuble de rapport. Il abrite une magnifique fresque sur le plafond de l'une de ses chambres, représentant Le Bon Augure couronné par la Vertu et l'Intelligence, attribué à l’École de Versailles. Le bâtiment est aujourd'hui un hôtel quatre étoiles appartenant à la Société Esprit de France.
No 75 : siège de la maison d'édition familiale[26] où le compositeur et pédagogue André Gedalge (1856-1926) commença à travailler. Ce fut aussi l'adresse des Éditions Mazarine.
La chanteuse Chantal Goya a habité dans la rue. Elle raconte les évènements de Mai 68 : « J'habitais rue des Saints-Pères, avec toutes les bombes lacrymogènes autour. Avec Sylvie Vartan, on faisait des bandages aux blessés du boulevard Saint-Germain »[27].
Locaux de l'université Paris-Cité (anciennement Descartes) à gauche, et hôtel de Fleury à droite (locaux historiques de l'École nationale des ponts et chaussées puis locaux de Sciences Po depuis 2009).
↑Isabelle Blondel, Olivier Delacroix, Alice Develex, Nicolas d'Estienne d'Orves, Bertrand Guyard, Colette Monsat, Marie-Noëlle Tranchant et Florence Virerron, « Si le Paname d'Audiard m'était conté », Le Figaroscope, semaine du 10 au 16 mai 2017, p. 8-10.
↑Maurice Bordes (dir.), Hommage à Maurice Bordes, Nice, Presses Universitaires de Nice, (ISBN2-911306-22-8), p. 68
↑Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN978-2-7246-3915-5)
↑Adresse imprimée sur ses ouvrages Archives généalogiques et historiques, en plusieurs volumes, chez l'auteur.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, p. 312, 1850.