Saïd Akl

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Saïd Akl
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
سعيد عقلVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Parti politique

L'auteur Saïd Akl (aussi écrit Saïd Aql), né probablement le [4] à Zahlé au Liban et mort le à Beyrouth au Liban[5] à l'âge de 102 ans, est un poète libanais.

Plusieurs de ses poèmes ont été repris dans les chansons de la diva Fairouz, qu'il a qualifiée de « notre ambassadrice aux étoiles ». Il fut un grand ami du poète-compositeur Mansour Rahbani, qui a dit à propos de lui qu’il fut « le messager d’amour entre Fairouz et Assy Rahbani ». Il fut le réalisateur du magazine Yara.

Biographie

Au cours de ses premières années, Akl était adhérent du Parti social nationaliste syrien (en arabe : الحزب السوري القومي الإجتماعي) dirigé par Antoun Saadé qui souhaitait l'intégration du Liban dans une grande Syrie, puis Akl prend position contre cette option politique et défend la singularité d'un Liban indépendant. Il est finalement expulsé par Saadé en raison de conflits idéologiques irréconciliables[6].

Akl adopta une doctrine autour du supposé caractère millénaire authentique du Liban. Son admiration pour l'histoire et la culture libanaises fut marquée cependant par une forte opposition à une identité arabe du Liban. Il aurait déclaré : « Je me couperais la main droite juste pour ne pas être arabe ».

Saïd Akl était chrétien. Il soutenait que les Libanais ne sont pas des Arabes, mais des Phéniciens. Il fut aussi le maître à penser du parti des Gardiens des Cèdres fondé par Étienne Sacr et qui joua un rôle actif durant la guerre civile du Liban.

La position de Saïd Akl concernant la Palestine est ambivalente. Il compose la très célèbre chanson de Fairouz Zahrat Al-Madaïne (« La fleur des cités »),«  hymne d’attachement des peuples arabes à Jérusalem ». Toutefois dans le contexte de la guerre du Liban, il est iolemment anti-palestinien, et va jusqu'à soutenir l'invasion de son pays par l’armée israélienne en 1982[7]. Il est l'auteur du slogan « que chaque Libanais tue un Palestinien et un Syrien » et applaudit en aux massacres de Sabra et Chatila[8]. Salah Stetié attribue ce type de propos à la culture d'extrême droite de Saïd Akl[9].

Idées sur la langue arabe

Il a été professeur de langue arabe et sa poésie suivait les règles grammaticales consacrées par la tradition[10].

Cependant il considérait que l'arabe écrit était condamné en raison de son caractère figé et déconnecté des divers dialectes arabes (de la langue orale et vivante) : « Lorsqu’une langue n’est plus vraiment parlée, affirme-t-il, elle se sclérose très vite, ce qui entraîne chez ceux qui continuent à l’écrire une véritable sclérose de l’esprit. (…) Au Moyen-Orient, les dialectes — l’égyptien, l’irakien, le saoudien, le libanais… — ont pris la relève de l’arabe écrit, lequel est maintenu artificiellement. La langue parlée, moins rigide, plus évolutive, plus malléable, a évincé la langue écrite. À terme, la langue arabe est condamnée à devenir une langue morte[10]. Et si je suis devenu l’un des plus grands poètes arabophones, c’est justement afin d’acquérir la légitimité nécessaire pour affirmer cette idée . »[10].

Aussi Said Akl a-t-il composé des chansons dans le dialecte libanais[10].

Alphabet latin pour l'arabe libanais proposé par Saïd Akl

Il a élaboré une transcription du dialecte libanais en caractères latins

Utilisé dans Lebnaan[11].

  • 1. aleef - C avec diacritique
  • 2. be - B
  • 3. pe - P
  • 4. te - T
  • 5. tahh - T avec diacritique
  • 6. jiin - J
  • 7. xe (ḥ) - X
  • 8. ke - K
  • 9. daal - D
  • 10. daad - D avec diacritique
  • 11. re - R
  • 12. zayn - Z
  • 13. zaah - Z avec diacritique
  • 14. siin - S
  • 15. saad - S avec diacritique
  • 16. ciin - C
  • 17. ayn - Y avec diacritique
  • 18. gayn - G
  • 19. ge - G avec diacritique
  • 20. fe - F
  • 21. ve - V
  • 22. qaaf - Q
  • 23. laam - L
  • 24. miim - M
  • 25. nuun - N
  • 26. he - H
  • 27. waaw - W
  • 28. a - A
  • 29. ah - A avec diacritique
  • 30. i - I
  • 31. eh - E
  • 32. ə - E avec diacritique
  • 33. o - O
  • 34. u - U
  • 35. uh - U avec diacritique
  • 36. ye - Y

Notes et références

  1. « Décès du poète et linguiste libanais Saïd Akl à 102 ans », Culturebox (avec AFP), (consulté le )
  2. (en)« Mass celebrates poet Said Akl on the occasion of his 100th birthday », sur The Daily Star (en), (consulté le )
  3. 'Abd Allâh Na'mân, Naqadât 'âbir sabîl, Dâr Na'mân lil thaqafa, Jounieh (Liban), tome II, 2013, pages 37-50)
  4. Les sources ne s'accordent pas sur la date de naissance. Les notices biographiques de la BNF et de la Bibliothèque du Congrès indiquent le 4 juillet 1912, ce qui correspond à l'âge couramment indiqué au moment de son décès (102 ans)[1]. Cependant, d'autres sources indiquent une naissance le 4 juillet 1911[2], voire plus tôt : lors d'un entretien avec l'historien Abdallah Naaman, à Zahlé, Said Akl exhibe une carte d'identité qui précise qu'il est né en 1908[3].
  5. « Le poète libanais Saïd Akl est décédé », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Mordechai Nisan, The Conscience of Lebanon : A Political Biography of Etienne Sakr (Abu-Arz), Frank Cass, , 189 p. (ISBN 978-0-7146-5392-1, lire en ligne)
  7. Lyes Si Zoubir, « Saïd Akl, poète contradictoire », sur Le Monde diplomatique,
  8. (en-US) 06, « سعيد عقل مات عنصريا يحتقر العرب ولسانهم و يحلم بابادة الفلسطينيين فعلام تضيروه في مرقده الاخير؟ », sur رأي اليوم (consulté le )
  9. « Saïd Akl in L’Orient Littéraire 12/14 – SALAH STETIE » (consulté le )
  10. a b c et d Lyes Si Zoubir, « Saïd Akl, poète contradictoire », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  11. Kadmous.org: اللغة اللبنانية بالحرف اللاتيني بين رسائل الهاتف والعقل الالكتروني…وسعيد عقل (en arabe)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Durtal, Said Akl, un grand poète libanais, Nouvelles Éditions latines, 1970.
  • Plonka Arkadiusz, L’idée de langue libanaise d’après Sa‘īd ‘Aql, Paris, Geuthner, 2004 (ISBN 2-7053-3739-3).
  • Le nationalisme linguistique au Liban autour de Sa‘īd ‘Aql et l’idée de langue libanaise dans la revue « Lebnaan » en nouvel alphabet, Plonka Arkadiusz, Arabica, 53 (4), 2006, p. 423–471.
  • (it) Akl Said, Yaara - Inno alla donna, Elie Kallas et Anna Montanari, Venise, Cafoscarina, 1997.
  • (en) Franck Salameh, Language Memory and Identity in the Middle East; The Case for Lebanon, Lanham (MD), Lexington Books, 2011 (ISBN 0-7391-3738-7)
  • (ar) شعرية سعيد عقل, Hind Adeeb, Dar Al Farabi Éditions
  • Joseph Lebbos, « Saïd Akl, poète mythique. À propos de Marie-Madeleine et Qadmus », Al-Machriq, année 86, tome 1, janvier/, p. 127-147 [lire en ligne]

Liens externes