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Sylvain-Phalier Lejeune | |
Fonctions | |
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Député de l'Indre | |
– (3 ans, 1 mois et 19 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Issoudun (Indre) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Saint-Josse-ten-Noode (Belgique) |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Montagne |
Profession | Avocat |
députés de l'Indre | |
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Sylvain-Phalier Lejeune, né le à Issoudun, mort le à Saint-Josse-ten-Noode, est un homme politique français. Au sein de la Convention, il est appelé Lejeune de l'Indre, pour le distinguer de René-François Lejeune, député de Mayenne.
Avocat[1], Lejeune adhère à la société populaire d'Issoudun au début de la Révolution. Il est élu juge suppléant du tribunal du district d'Issoudun[2], administrateur du directoire du district d'Issoudun, puis, le , le 5e sur 6 par 183 voix sur 321 votants, député de l'Indre à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne.
Le , il se prononce sur la question des subsistances, conséquence selon lui des manœuvres des royalistes, qu'il propose de combattre par l'exécution de Louis XVI, l'ouverture de travaux publics dans chaque département, un recensement de l'ensemble des blés récoltés sur le territoire national et un contrôle sur les 80 millions remis au ministre de l'Intérieur pour l'achat de subsistances à l'étranger et leur envoi dans les départements victimes de la disette[3]. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans appel ni sursis[4].
Favorable aux journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il prononce, le , à la suite du rapport de Barère « sur les mesures de salut public », un discours critiquant les mesures proposées comme trop faibles et insuffisantes ; il demande que les administrations de département favorisant le fédéralisme soient cassées, leurs fonctions étant provisoirement conférées aux administrateurs de district de leur ressort, que les administrateurs fédéralistes soient déclarés conspirateurs contre la souveraineté nationale et l'indivisibilité de la République, traîtres à la patrie, mis hors-la-loi et exécutés dans les 24 heures, de même que tout citoyen qui présiderait une assemblée primaire n'ayant pas été formellement convoquée par la Convention, que les comités extraordinaires soient abolis, que tous les étrangers suspects soient expulsés du territoire français, qu'il soit adjoint au Comité de salut public 7 membres « chargés d'organiser un plan propre à neutraliser les complots et à déjouer les manœuvres des ennemis de la Révolution »[4],[5].
Le , il est envoyé en mission avec Piorry dans l'Indre et la Vienne pour la levée des 300 000 hommes. Les deux hommes se répartissent la tâche : Lejeune agit dans l'Indre, Piorry dans la Vienne[6].
Rappelé par décret du , il est ensuite envoyé, par décret du (voté sous la pression des Enragés dans un contexte de crise des subsistances[7]), dans l'Aisne avec Lequinio, tandis que Collot d'Herbois et Isoré interviennent dans l'Oise ; les quatre hommes lancent dans les districts de l'Aisne et de l'Oise des commissaires, choisis par les autorités du département ou envoyés par la Commune de Paris et nantis des pouvoirs nécessaires pour mener à bien les réquisitions[8]. Avant son départ, il intervient, le , pour demander un décret d'accusation contre Sillery, proposition renvoyée au Comité de sûreté générale pour en faire un rapport le lendemain[9]. Le , avec Lequinio, il prend un arrêté ordonnant l'arrestation de tous les nobles de l'Aisne. De retour à Paris au début septembre[6], il est élu secrétaire de la Convention avec Ramel et Garnier de Saintes (5-)[10]. De même, quand la convention renouvelle le Comité de sûreté générale, réduit à neuf membres, le 11 septembre, il fait partie des membres choisis, avec Panis, Lavicomterie, Guffroy, Chabot, Alquier, Bazire, Garnier de Saintes et Julien de Toulouse, mais ne siège pas. En effet, ce comité, où figurent encore des dantonistes, ne convenant pas au Comité de salut public, ce dernier obtient deux jours après un décret de l'assemblée suivant lequel le Comité sera entièrement renouvelé et recréé sur des listes présentées par lui ; Lejeune ne fait pas partie de la liste retenue le 14[11],[12],[13]. Puis un décret l'envoie, le , dans l'Aisne et les départements voisins, avec Roux, afin d'y surveiller les subsistances[6]. Il exécute sa mission avec la plus grande rigueur[14]. Le 16 frimaire an II (), Roux écrit de Guise pour annoncer qu'ils espèrent rentrer bientôt. Par ailleurs, il est secrétaire de la convention avec Ramel, Voulland, Pons de Verdun, Jagot et Louis, entre le 3 octobre et le 1er brumaire an II (22 octobre)[10].
Peu après son retour dans la capitale, Lejeune est nommé, par arrêté du Comité de salut public du 9 nivôse an II () dans le Doubs et le Jura pour y organiser le gouvernement révolutionnaire[6], en remplacement de Bassal, accusé de modérantisme[4]. Arrivé dans le Doubs, le 6 pluviôse an II (), il entre en conflit avec son collègue Prost, qui le dénonce comme contre-révolutionnaire[15]. Un deuxième arrêté du 13 germinal an II () étendent ses pouvoirs à la Haute-Saône. Enfin, il est chargé des salines du Doubs, du Jura et de la Meurthe par arrêté du Comité de salut public du 26 prairial an II ()[6]. Le 26 messidor (14 juillet), il prend un arrêté pour tenter d'en finir avec le spectacle des chariots véhiculant les corps meurtris des soldats blessés : elles doivent être désormais « suffisamment garnies de paille et couvertes en toile; et, en cas de chaleur, on y ajoutera des feuillages adroitement placés pour parer les impressions trop vives du soleil » Il convient également, d'après cet arrêté, d'« éviter les secousses, dont la fréquence et la rudesse ne sont rien moins qu'indifférentes pour les malades, et notamment pour les blessés »[16]. Le 5 thermidor, il accuse Théodore de Lameth d'exciter des désordres dans les montagnes du Jura[4].
Après le 9-Thermidor, il est rappelé par arrêté du Comité de salut public du 19 thermidor (). Le 28 thermidor, il écrit de Salins-Libre qu'il a reçu l'arrêté et va rentrer[6]. Lors de la séance du 13 prairial an III (), Durand-Maillane vient lire à la tribune, au nom du Comité de législation, un rapport qui reprend très largement les accusations accumulées au Comité de sûreté générale contre les députés démocrates. Sur les onze députés mis en cause, six sont présents et prennent la parole pour se défendre ; Guyardin réussit à faire passer à l'ordre du jour sur les inculpations dirigées contre lui, Maure est ajourné, les neuf autres sont décrétés d'arrestation. C'est le cas de Lejeune, absent ce jour-là, qui est mis en cause par les sept administrateurs du district de Besançon. Pour sa défense, il adresse deux lettres à un membre du Comité de sûreté générale le 27 thermidor () et le 2 fructidor an III (), avec les pièces qui prouvent la fausseté des accusations portées contre lui, sans résultat[17],[4],[18]. Il demeure en état d'arrestation jusqu'à l'adoption de l'amnistie générale du 4 brumaire an IV ()[14].
Sous le Directoire, il est nommé contrôleur principal des droits réunis à Murat (Cantal), puis, quand ce contrôle est supprimé comme trop proche de Saint-Flour[19], à Saint-Affrique (Aveyron). Privé de cet emploi sous le Consulat, il se retire à Orléans. Pendant les Cent-Jours, il est à Paris avec sa femme et sa fille, rue Montagne-Sainte-Geneviève. En 1816, il s'exile volontairement en Belgique. En effet, d'après une note conservée aux Archives nationales, il peut rentrer en France quand il veut, ne figurant pas sur les registres des signataires de l'Acte additionnel). Installé à Saint-Josse-ten-Noode, dans la périphérie de Bruxelles, il meurt dans cette commune en 1827, après son épouse, Jeanne-Françoise Prévost[17].