Dans cet article, nous allons plonger dans le monde passionnant de Tekkō. De ses origines à sa pertinence aujourd’hui, nous explorerons toutes les facettes de ce sujet pour mettre en lumière son importance et son impact sur la société. Tekkō a attiré l'attention de nombreuses personnes au fil du temps, générant débat, inspiration et réflexion. Grâce à une analyse détaillée et à diverses perspectives, nous visons à offrir une vue complète et exhaustive de Tekkō, abordant ses multiples dimensions et implications pour mieux comprendre sa pertinence dans le monde contemporain.
Le tekkō (鉄甲, 鉄 Tetsu : "fer",甲 Kō "cambrure") est une arme blanche faisant partie de l'arsenal du kobudō originaire d'Okinawa[1],[2]. Cette arme ressemble à des étriers ou les fers à cheval croisés (soudés ou maintenus ensemble par de la corde)[3], et se rapproche du poing américain.
Au contraire de la majorité des armes du kobudō, celle-ci n'est pas le détournement d'un outil du milieu agraire asiatique à des fins de défense (comme par exemple la bêche ou la rame), mais un objet qui a été conçu exclusivement pour se défendre.
Cette arme permet d'obtenir par sa masse et le prolongement du poing, une plus grande force d'impact. Elle agit aussi comme protecteur de la main.
Le tekkō est originaire du Sud-Est Asiatique. Il semble que sa création ait été inspirée de plusieurs autres armes de la même famille comme :
Le tekkō semble être l'élaboration ultime d'un objet originaire de la péninsule indienne (vajra-mushti) ayant été modifié une première fois en chine (tie quan) pour être adapté aux arts martiaux d'Okinawa.
Le rapprochement de ses origines avec l'étrier de style européen n'est probablement que fortuite, car les étriers utilisés avant le XIXe siècle sur l'île d'Okinawa (et plus largement au Japon), appelés abumi (鐙), ressemblaient plutôt à des sabots ouverts sur les cotés, surmontés d'une boucle. Il est plus probable que les Tie Quan soient leur ancêtre[5].
La forme en croissant de lune est plus proche de l'imagerie de deux fers à cheval entrecroisés, même si en chine les anneaux Shuang Yue leur préexiste, il n'est pas improbable que de vieux fers aient pu être détournés de leur fonction première, mais ce matériau était relativement rare sur l'île d'Okinawa avant le XVIIIe siècle, ce qui en fait une option peu probable[6].
Le célèbre poing américain est probablement l'héritier moderne de ces nombreux prédécesseurs, qui prendrait source auprès des immigrés asiatiques du début du XIXe siècle[6],[5].
Trois kata issu du kobudō d'Okinawa utilisent le tekkō[7],[8]
Nom du kata en Okinawaien (ou en Japonais) | Graphie | Filiation | École / courant |
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Katanchaa no tekkō | 傾人の鉄甲 | Tawada Shinchin | Ryukonkai |
Meezatu nu tekkō (ou Miyazato no Tekkō) | 前里の鉄甲 | Taira Shinken | Ryukyu Kobudo |
Tikkuu no kata (ou Tekkō no kata) | 鉄甲の型 | Matayoshi Shinpo | Okinawa Kobudo |
En France, le tekkō est assimilé au coup-de-poing américain (classé comme armes de catégorie D). Il est vendu librement aux personnes majeures, mais son port est interdit et son transport n'est autorisé qu'avec un « motif légitime ».
Selon le décret no 2013-700 du 30 juillet 2013 établissant une nouvelle classification des armes en quatre catégories (A, B, C et D), les coups-de-poing américains entrent dans les armes de catégorie D[9].