Xénotime

Xénotime
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates
Image illustrative de l’article Xénotime
Xénotime du Brésil
Général
Classe de Strunz 8.AD.35

8 PHOSPHATES, ARSENATES, VANADATES
 8.A Phosphates, etc. without additional anions, without H2O
  8.AD With only large cations
   8.AD.35 Wakefieldite-(La) LaVO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4mm
   8.AD.35 Wakefieldite-(Nd) NdVO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4mm
   8.AD.35 Chernovite-(Y) YAsO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Pretulite ScPO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Xenotime-(Y) YPO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Xenotime-(Yb) YbPO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Dreyerite BiVO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Wakefieldite-(Ce) (Ce+++,Pb++,Pb++++)VO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m
   8.AD.35 Wakefieldite-(Y) YVO4
Space Group I 41/amd
Point Group 4/m 2/m 2/m

Classe de Dana 38.4.11.1

Phosphates, arséniates et vanadates
38. Phosphates sans H2O
38.4.11/ Groupe de la xénotime
38.4.11.1 Xénotime-(Y) YPO4

Formule chimique O4PY YPO4
Identification
Masse formulaire 183,8772 ± 0,0012 uma
O 34,8 %, P 16,84 %, Y 48,35 %,
Couleur jaunâtre à brunâtre, aussi grisâtre ou rougeâtre
Système cristallin tétragonal (quadratique)
Classe cristalline et groupe d'espace Holoèdre
Clivage , , parfait
Habitus cristaux analogues au zircon
Échelle de Mohs 4-5
Trait brun rouge
Éclat gras, vitreux ou résineux
Propriétés optiques
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence opaque ou translucide
Propriétés chimiques
Densité 4,5-5,1
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le xénotime est un phosphate d'yttrium assez rare. Il contient, en plus de l'yttrium, du phosphore et de l'oxygène, dans un rapport de 1 à 4 pour former les groupes PO4, caractéristiques des phosphates. Le rapport entre ces groupes et l'yttrium est de 1 à 1. L'yttrium et les groupes PO4 alternent le long d'un axe quaternaire. Le phosphore se situe au centre d'un tétraèdre aux quatre sommets duquel se situent les atomes d'oxygène, alors que l'yttrium est au centre d'un cube, entouré de huit atomes d'oxygène aux sommets.

Inventeur et étymologie

Le découvreur du xénotime est le suédois Jöns Jacob Berzelius. Ce minéral fut dans un premier temps appelé cénotime (de cenos, « vain ») par son découvreur, car celui-ci était persuadé que le xénotime contenait un nouvel élément. Mais le nom actuel dérive de xenos (« étranger ») et time (« honneur »), par allusion au fait que ses cristaux sont restés longtemps inconnus.

Caractéristiques

Le xénotime est très fragile et a un clivage parfait selon les faces du prisme. La couleur de ce minéral varie du brun jaunâtre au brun rougeâtre, mais il peut aussi être gris ou vert clair, verdâtre ou rougeâtre. Le xénotime est opaque ou translucide, et possède un éclat vitreux à résineux. Minéral semi-dur, le xénotime se raye facilement avec une lame de canif. Il est d'une densité plutôt élevée (4,4 - 5,1).

Cristallographie

Le xénotime cristallise dans le système quadratique en cristaux prismatiques pyramidaux. Il se trouve aussi en agrégats de cristaux aciculaires et en rosettes.

Cristallochimie

L'yttrium peut être substitué par des terres rares.

Gîtologie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2011). Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Le xénotime est associé au zircon dans des pegmatites riches en muscovite. Il se trouve en petites quantités, surtout dans les roches acides comme les granites et les pegmatites. Plus rarement, il est présent dans certaines formations pneumatolytiques du groupe stannifère, en Asie centrale . Le xénotime existe aussi en inclusions microscopiques dans les biotites des granites où il engendre des auréoles pléochroïques .

Le xénotime est aussi présent dans les roches métamorphiques et dans les dépôts de sédiments détritiques formés à la suite de la désagrégation des roches dans lesquelles il se trouvait.

Son abondance peut rarement permettre une exploitation industrielle, comme c'est néanmoins le cas en Nouvelle-Zélande, en Russie et en Norvège.

Gisements

Sources

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.