Yankee

Patriotes Yankees en 1776.

Le terme « Yankee » a plusieurs significations, désignant généralement un natif ou un habitant des États-Unis ou, à l'intérieur des États-Unis, un natif ou un habitant de la Nouvelle-Angleterre.

Il est attesté pour la première fois en 1758 dans une lettre du général britannique Wolfe, qui combattait alors les Français en Amérique du Nord.

Historique

Pancarte à Liverpool pouvant se traduire par "rentrez chez vous les Yankees".

Historiquement, le terme « Yankee » a désigné successivement :

Selon la linguiste Nicoline van der Sijs « durant le XIXe siècle, les habitants du Sud des États-Unis commencèrent à appeler leurs voisins du Nord « Yankees », sans aucune intention amicale : cet usage culmina durant la guerre de Sécession (1861-1865) ».

Ailleurs dans le monde

En dehors des États-Unis, le terme « Yankee » désigne tout citoyen américain de façon familière, parfois péjorative mais aussi parfois positive « grâce en partie à l'intervention américaine durant les deux Guerres mondiales du XXe siècle. ».

Au Japon, par exemple, l'emprunt lexical Yankee (ヤンキー, Yankii) désigne, dans sa connotation péjorative, un jeune délinquant, une « racaille » (au sens populaire du terme) ou un quelconque criminel de petite envergure.

Origine et étymologie

De nombreuses hypothèses ont été formulées quant à l'origine du mot « Yankee ». Le linguiste Henry Louis Mencken aurait recensé seize étymologies différentes qui ont été suggérées pour ce mot au cours du temps.

Trois de ces hypothèses reposent sur le fait que les Néerlandais avaient colonisé la vallée de l'Hudson de Nieuw Amsterdam (New York) à Beverwijck (Albany) et font remonter le mot « Yankee » à des prénoms néerlandais ou à un surnom donné aux Néerlandais :

Trois autres hypothèses attribuent au mot une origine amérindienne :

Graphie

On trouve parfois, quoique rarement, la graphie francisée « yanqui » comme dans les livres et articles de l'écrivain, comparatiste et critique français René Étiemble.

La graphie yanqui provient de l'espagnol, qui en fait beaucoup usage dans la raillerie.

Aphorisme

Un aphorisme attribué à E. B. White offre les distinctions suivantes :

To foreigners, a Yankee is an American. To Americans, a Yankee is a Northerner. To Northerners, a Yankee is an Easterner. To Easterners, a Yankee is a New Englander. To New Englanders, a Yankee is a Vermonter. And in Vermont, a Yankee is somebody who eats pies for breakfast. Pour les étrangers, un Yankee est un Américain. Pour les Américains, un Yankee est un Nordiste. Pour les Nordistes, un Yankee est quelqu'un de la côte Est. Pour ceux de la côte Est, un Yankee est un habitant de la Nouvelle-Angleterre. Pour ceux de la Nouvelle-Angleterre, un Yankee est un habitant du Vermont. Et dans le Vermont, un Yankee est quelqu'un qui mange des tourtes au petit-déjeuner.

Notes et références

  1. (en) Nicoline van der Sijs, 'Cookies, Coleslaw, and Stoops: The Influence of Dutch on the North American Languages, Amsterdam University Press, 2009, p.194.
  2. (fr + en + nl) Les origines de New York - Légende et réalité.
  3. (en) Critique du livre Port Out, Starboard Home: And Other Language Myths de Michael Quinion (Penguin Books, 2004) par Patrick Hanks, sur le site World Wide Words.
  4. Carte Nova Belgica et Anglia Nova de Joan Blaeu (1596-1673), extraite de Atlas Major, Amsterdam, 1662 (reproduite dans Vlaanderen in oude kaarten p. 33, de Jozef Bossu, éditions Lannoo, Tielt, 1983)
  5. van der Sijs 2009, p. 197.
  6. van der Sijs 2009.
  7. van der Sijs 2009, p. 196.
  8. (nl)Taalschrift
  9. (nl) « Amerikanen spreken Nederlands », Metro krant, Belgique,‎ 23 septembre 2009.
  10. van der Sijs 2009, p. 199.
  11. van der Sijs 2009, p. 198.

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