4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale

Dans le monde d’aujourd’hui, 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale est un problème majeur qui touche des millions de personnes à travers le monde. Avec les progrès de la technologie et les changements dans la société, 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale est devenu un point de débat et de discussion dans divers domaines. Comprendre l'importance et les implications de 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale est nécessaire pour pouvoir relever efficacement ses défis et trouver des solutions qui profitent à la société dans son ensemble. Dans cet article, nous explorerons différents aspects liés à 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale et analyserons son impact sur divers aspects de la vie quotidienne.

4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale
Image illustrative de l’article 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale
« Carré du 4e grenadiers »[note 1]

Illustration de Job


Création 9 mai 1815
Dissolution 24 septembre 1815
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Type Régiment
Rôle Infanterie
Effectif 528 (16 juin 1815)
Fait partie de Garde impériale
Guerres Guerres napoléoniennes
Batailles bataille de Ligny
bataille de Waterloo
Commandant historique général Louis Harlet

Le 4e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale est un régiment d'élite des guerres napoléoniennes. Il fait partie de la Garde impériale.

Historique des Grenadiers à pied

Les grenadiers à pied, unité d’élite de l’infanterie créée en 1799 sous le nom de Garde des Consuls[1], furent renommés Grenadiers à pied de la Garde impériale en 1804[2], lors de la proclamation de l’Empire. Dissoute après la première abdication de Napoléon en 1814, cette unité prit le nom de Corps royal des grenadiers de France[3] sous Louis XVIII. Dissoute une seconde fois en avril 1815, elle retrouva son statut de Grenadiers à pied de la Garde impériale pendant les Cent-Jours[3].

Création du 4ᵉ régiment en 1815

Le 9 mai 1815[3] sous l’impulsion de Napoléon rentré de l’île d’Elbe, un nouveau corps d’élite voit le jour : le 4ᵉ régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale. Le général Louis Harlet en prend le commandement le [4].

Bien que récemment formé, le 4ᵉ régiment est intégré à la Vieille Garde[5] en 1815, aux côtés des 1ᵉʳ, 2ᵉ et 3ᵉ régiments de grenadiers à pied[6].

Toutefois, dans l'usage courant, les 3ᵉ et 4ᵉ régiments de grenadiers et chasseurs étaient couramment désignés comme Moyenne Garde[5]. Cette appellation, non officielle mais largement utilisée, trouve son origine dans une classification en vigueur dans l’armée entre 1806 et 1814[5].

Un recrutement difficile

Formé tardivement pendant les Cent-Jours, le 4ᵉ régiment de grenadiers à pied, devait pourtant satisfaire aux exigences élevées de la Vieille Garde. Il rencontra toutefois des difficultés dans son organisation, avec des retards dans la fourniture des équipements et un manque d’effectifs, conséquence des problèmes de recrutement dans une France affaiblie par des décennies de guerre[5].

Le général Louis Harlet commandant le 4e régiment de grenadiers de la Garde impériale pendant la campagne de Belgique.

Le 4ᵉ régiment de grenadiers à pied ne put atteindre l’effectif fixé par l’article 2 du décret d’organisation de la Garde impériale du [7], qui prévoyait deux bataillons[8] pour un total de 1 200 hommes. Il ne forma finalement qu’un seul bataillon[5],[9], en grande partie composé de vétérans de l’infanterie.

Extrait du décret de réorganisation de la Garde impériale :

« Art. 2. Chaque régiment d'infanterie sera de deux bataillons ; chaque bataillon, de quatre compagnies, fortes de cent cinquante hommes, officiers et sous-officiers compris. »

Une sélection exigeante

Pour le former, chaque régiment d'infanterie de ligne fut tenu de fournir trente soldats, sélectionnés pour leur conduite exemplaire, leur grande taille, leur robustesse et justifiant d’au moins quatre années de service dans l’infanterie[10].

Une fois désignés, les soldats étaient envoyés en direction de Paris pour rejoindre la caserne du quai d’Orsay[11], qui recevait en continu des détachements destinés à rejoindre les différentes unités de la Vieille ou Moyenne Garde[11].

Caserne du quai d'Orsay

Une question de taille

En 1815, la taille minimale requise pour intégrer le régiment de grenadiers de la Garde était de 5 pieds 5 pouces[note 2] (environ 176 cm), ce qui était supérieur à la taille moyenne des conscrits de l'époque, relevée à environ 167 cm[12] au cours des précédentes années de conscription.

Tableau des tailles requises pour intégrer la Garde en 1815[13]
Type d'unité Mesures de l'ancien régime[note 3] Équivalence en cm
Grenadiers à pied et à cheval, l’artillerie et sapeurs 5 pieds 5 pouces 175,95 cm
Dragons 5 pieds 4 pouces 173,24 cm
Chasseurs à pieds et à cheval 5 pieds 3 pouces 170,53 cm
Lanciers, train d’artillerie 5 pieds 2 pouces 167,82 cm

La répartition

Dès leur arrivée, les soldats étaient triés par stature[11]. Ceux mesurant moins de 5 pieds 3 pouces (environ 170 cm) étaient orientés vers l’École militaire, où se trouvait par ailleurs, le dépôt principal des chasseurs à pied. Les autres recevaient leur affectation immédiate dans l’un des régiments[14].

Les sous-officiers ayant renoncé à leurs grades pour servir dans la Vieille Garde étaient incorporés au 1ᵉʳ régiment de grenadiers à pied, tout comme ceux du 1ᵉʳ régiment de chasseurs à pied. Les autres soldats, affectés aux grenadiers, étaient envoyés à la caserne de Courbevoie[15] et répartis entre les 2ᵉ, 3ᵉ et 4ᵉ régiments de grenadiers en cours de formation.

« Les casernes de Courbevoie », dessin de Nicolas Pérignon
Bonnet à poils de la Garde impériale

Le problème d’équipement

Le 4ᵉ régiment de grenadiers, fraîchement constitué, ne disposait pas encore de l’équipement complet standard de la Garde, alors toujours en cours de fabrication[16]. Ses hommes arboraient donc des tenues hétérogènes[5], rappelant parfois la Garde nationale[17]: certains conservaient leur shako de la ligne, tandis que d’autres portaient des bonnets à poil ou des chapeaux[18],[19], et utilisaient des gibernes issues de l’infanterie de ligne[19].

Une tradition des grenadiers

À leur arrivée dans l’unité, une tradition marquait souvent leur intégration : la boucle d’oreille[20]. Cette particularité emblématique des grenadiers de la Garde, représentait la première dépense de la nouvelle recrue. Un camarade leur perçait les oreilles, insérant un fil de plomb provisoire jusqu’à ce qu’ils puissent s’offrir un anneau en or, parfois aussi large qu’une pièce de cinq francs (37 mm)[21].

Ce même camarade réalisait également, sur le grenadier, des tatouages ornés de motifs inspirés de l’amour et de la grenade[22], symbole de leur appartenance.

Illustration de Job
Le perceur d'oreille. Illustration de Job.

Campagne de 1815

En juin 1815, intégré à l'Armée du Nord, le régiment prend part à la campagne de Belgique, où il est engagé dans la bataille de Ligny ainsi qu'à la bataille de Waterloo.

Bataille de Ligny ()

La bataille de Ligny, Théodore Jung.

Le 16 juin 1815, le 4ᵉ régiment de grenadiers prend part à la bataille de Ligny.

Aux environs de 18 h 30, Napoléon ordonne l’envoi des trois bataillons des 2ᵉ, 3ᵉ et 4ᵉ régiments de grenadiers à pied en soutien du IVe Corps à Ligny, dont la 12e division d’infanterie avait reçu la mission de mener l’attaque[23] sur le village en début d’après-midi.

Effectif du 4e Grenadiers le 16 juin 1815[24]
Officiers 25
Hommes du rang 503
Total 528
Ferme d'en Haut
« Ferme d'en Haut » prise par la Garde impériale avec des unités du IV Corps d'armée, Ligny 16 juin 1815

La Garde donne l'assaut

Vers 20 h, l’Empereur engage la Garde impériale pour enfoncer le centre ennemi[25]. La première colonne, composée des 2e, 3e et 4e Grenadiers, progresse à l’ouest, tandis que la deuxième, regroupant le 1er Grenadiers et le 1er Chasseurs [26] – accompagnés des sapeurs et marins de la Garde[27], progresse à l’est.

Prise sous le feu de l’artillerie, la Garde continue sa progression au pas de charge en direction de Ligny[28]. Parvenue aux abords ouest du village, le 4e Grenadiers, aux côtés du 3e, est lancé dans l’assaut, soutenu par la cavalerie lourde du comte Guyot et les cuirassiers du baron Delort[25].

Ferme d'en Haut
Plaque commémorative en hommage aux combattants des forces napoléoniennes et prussiennes.

Dans le même temps, les 12e et 13e divisions d'infanterie du IVe Corps, commandées par les généraux Pêcheux et Vichery, franchissent le ruisseau de la Ligne et s’emparent de la rive gauche[29]. Les Prussiens, désorganisés, tentent de se reformer sur les pentes au-dessus du ravin, mais les troupes françaises poursuivent leur avancée[30].

Depuis le centre, la première colonne de la Garde progresse malgré un feu nourri des défenseurs retranchés dans les bâtiments[28]. Rejoints par des éléments du IVe Corps, les grenadiers de la Garde, repoussent les Prussiens à la baïonnette[28], atteignant les abords nord de Ligny, tandis qu’à droite, contournant le village par le nord[27], débouchent le 1er Grenadiers, le 1er Chasseurs et les cuirassiers de Milhaud[26].

L’infanterie française se positionne alors en vue de l’assaut sur les hauteurs[28] et, face à la menace de la cavalerie prussienne, se met en formation de carrés défensifs[28].

La charge fatale contre le 4e Grenadiers

« Bataille de Ligny : Le carré du 4e régiment des grenadiers à pied de la Garde face aux uhlans de von Lützow », Victor Huen
« Bataille de Ligny : Le carré du 4e régiment des grenadiers à pied de la Garde face aux uhlans de von Lützow », Victor Huen

Le 6e régiment d'uhlans, commandé par le colonel von Lützow, lance alors une charge contre le carré du 4ᵉ Grenadiers à pied, les confondant à tort avec une milice de la Garde nationale. La cavalerie se brise sur la défense des vétérans et l’attaque se solde par la perte de 13 officiers et 70 lanciers dans les rangs Prussiens[27]. Renversé de cheval, Lützow est fait prisonnier[31].

« Un régiment de lanciers se dirige vers le carré de notre 4e régiment de grenadiers . Un officier prussien se détache, en parlementaire ; il veut le haranguer et l’engage à ne pas s’exposer à une défense inutile, contre des troupes régulières et aguerries, enfin à mettre bas les armes. Mais ils furent bientôt désabusés, Il était beau de voir les officiers de ces régiments se porter, spontanément, en avant des faces de leurs carrés respectifs, pour recommander aux grenadiers qui tenaient leurs armes hautes, de laisser approcher !... Ces figures martiales, au regard fier et calme, voyaient, avec joie, diminuer la distance qui les séparait de l’ennemi. Mais l’assurance de celui-ci diminuait avec l’espace, car à cinquante pas des carrés, il exécuta un demi-tour, et une grêle de balles en précipita la fuite. »

— Hippolyte de Mauduit [32], Histoire des derniers jours de la Grande armée. Tome 2, Livre septième, chapitre XXII.

Le repli prussien

Le centre prussien s’effondra, et à l’exception de quelques bataillons qui se replièrent en bon ordre, le reste de l’infanterie se dispersa dans la confusion, tandis que l’aile droite abandonnait le champ de bataille pour battre en retraite.[26]. Sous la pression de la cavalerie française, Boignée, Tongrinne et Tongrenelle furent abandonnés[33].

La cavalerie prussienne tenta deux charges contre les carrés français, mais elles échouèrent, forçant l'armée prussienne à reculer[34] et à se replier profitant de l’obscurité pour couvrir leur mouvement[33]. Plus de 15 000 Prussiens et 9 000 Français, blessés ou morts, couvraient les plaines et les villages[26].

Cette nuit là, toute l’armée française bivouaqua sur la rive gauche du ruisseau de la Ligne[26]. Les avant-postes français, près de Brye et Sombreffe, étaient si proches de ceux des prussiens qu’ils se trouvaient à portée de tir[26]. Cette proximité obligea les bataillons de grenadiers de la Garde, bien qu'en seconde ligne, à se former en carrés et à bivouaquer sans feu[26].

Grenadier à pied en faction près d'un officier au repos.
Grenadier à pied en faction près d'un officier au repos. Illustration de Job.

Bataille de Waterloo ()

Bataille de Waterloo
Bataille de Waterloo, panorama de Louis-Jules Dumoulin.

Deux jours plus tard, lors de la bataille de Waterloo, le 4e régiment de grenadiers à pied est intégré à l’offensive décisive de la Garde impériale contre les lignes alliées de Wellington près de Mont-Saint-Jean.

Effectif du 4e Grenadiers le [35]
Officiers 27
Hommes du rang 493
Total 520

Les cinq bataillons de la Moyenne Garde, regroupant environ 3 000 hommes, furent disposés pour l’offensive selon la répartition suivante[36],[37] :

Unités de la Moyenne à Garde et leurs positions sur le champ de bataille
Unités Effectifs[5] Positionnement Commandement
1er bataillon du 3e Grenadiers[note 4] 582 Droite Friant et Poret de Morvan
1er bataillon du 4e Grenadiers 520 Centre Harlet
1er et 2e bataillons du 3e Chasseurs 1 062 Gauche Michel et Malet
bataillon restant du 4e Chasseurs[note 5] 841 Aile gauche Henrion
L'attaque de la Moyenne Garde
Napoléon s'adresse à la Garde alors qu'elle se prépare à attaquer.

La Garde attaque

Peu après 19 h, Napoléon en personne[39] prit la tête des quatre régiments de la Moyenne Garde. Sous les roulements des tambours et accompagnée par la fanfare des grenadiers, la Garde se mit en marche pour atteindre les hauteurs intermédiaires de la Haie Sainte[40], secteur destiné à lancer l’ultime assaut. L'Empereur confia ensuite le commandement au maréchal Ney[37], chargé de mener l'attaque et de percer le centre des positions adverses.

Placé au centre de l’offensive, le 4e Grenadiers, formé en carré et soutenu par l’artillerie à cheval de la Garde impériale[41], avance sous le feu intense de l’artillerie alliée, en échelon à gauche du 3e Grenadiers[42].

Un officier allié témoigne[43] de ce moment marquant l’avancée de la Garde et le début de l'attaque :

« Il était près de sept heures, et notre ligne avait déjà subi trois attaques, lorsque nous vîmes la Garde impériale gravir notre position, dans un ordre aussi impeccable que lors d’une revue. Tandis qu’ils montaient pas à pas devant nous et franchissaient la crête, leurs épaulettes rouges et leurs baudriers croisés, portés par-dessus leurs capotes bleues, leur donnaient une allure gigantesque, accentuée par leurs hauts bonnets à poil et leurs longues plumes rouges, qui oscillaient au rythme de leurs têtes tandis qu’ils marchaient en cadence, suivant le battement d’un tambour placé au centre de leur colonne.
« Nous y sommes, ça va faire mal»[44], me suis-je dit. Et je l’avoue, en voyant l’avancée impressionnante de ces hommes et en pensant à la réputation qu’ils s’étaient forgée, je ne m’attendais à rien d’autre qu’à recevoir une baïonnette dans le corps. Je soupirai à moitié, espérant seulement qu’elle n’atteindrait pas mes organes vitaux. »

— Edward Macready, sous-lieutenant au 30e régiment d'infanterie

La Moyenne Garde est engagé dans la bataille de Waterloo
18 juin 1815, Napoléon engage la Moyenne Garde dans la bataille de Waterloo

Franchissant la crête de Mont-Saint-Jean, le 4e Grenadiers affronte la brigade du général Colin Halkett (33e et 69e régiments britanniques)[45],[46]. Au cours de l'assaut, le général Friant est blessé, frappé d'une balle[39], tout comme le général Harlet, touché à la cuisse[4], emporté et sauvé par des grenadiers lors de la retraite[47], tandis que Ney, ayant perdu plusieurs chevaux[48], doit continuer à pied, épée à la main[48].

Le 4ᵉ grenadiers parvient temporairement à repousser les lignes britanniques, infligeant de lourdes pertes et blessant grièvement Halkett[49].

Sur la ligne, la progression de la Garde est ralentie par des confusions et des hésitations dans son déploiement, occasionnant une perte de temps cruciale. Le bataillon du 4e Grenadiers aux côtés du 1er / 3e Chasseurs doit se porter en soutient du 2e / 3e Chasseurs[49], décimé par les batteries Bolton et Ramsay[50]. Les troupes anglaises riposte et contre-attaque, appuyées par plusieurs escadrons du 52e d'infanterie qui frappent violemment le flanc désorganisé de la Moyenne Garde[51].

La Garde recule

Déjà éprouvée par de durs combats et affaiblie par de lourdes pertes, la Moyenne Garde cède face à la supériorité numérique des forces adverses et recule. Chasseurs et grenadiers, désunis, battent alors en retraite, marquant la fin de leur engagement dans la bataille[52]. L'unique bataillon du 4e régiment de grenadiers de la Garde fut presque totalement anéanti[53].

Bilan

Au soir du , la Moyenne Garde a subi des pertes écrasantes. Entre le 23 et le , l’armée française dresse des états de revue pour évaluer la situation[54].

Effectifs estimés de la Moyenne Garde avant et après la bataille[54]
Moyenne Garde 18 juin 26 juin % pertes[note 6]
3e Grenadiers 1 164 201 83
4e Grenadiers 520 100 81
3e Chasseurs 1 062 165 85
4e Chasseurs 841 244 71
Total 4 127 710 80

Engagé dans l’attaque finale, le 4e régiment de grenadiers ne compte, au 26 juin, que 9 officiers et 91 hommes de rang encore aptes au service, soit un total de 100 hommes sur un effectif initial de 520[54] en début de journée. Près de 81 % du bataillon a été mis hors de combat.

Le 1er juillet 1815, les effectifs restants du 4ᵉ régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale sont incorporés au 3e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale[9].

Armée de la Loire

Au début du mois de juillet, le régiment, avec l'armée du Nord, se replie pour rejoindre les troupes rassemblées au sud de la Loire sous l’autorité du maréchal Davout, intégrant ainsi l’armée de la Loire[55]. Composée d’environ 100 000 hommes[55], cette armée regroupe les dernières forces françaises, chargées de défendre le territoire au sud de la Loire et de maintenir l’ordre dans un contexte de transition politique.

Cependant, avec la seconde abdication de Napoléon et dans le cadre de la réorganisation des forces françaises sous la monarchie restaurée, Louis XVIII maintient, par l'ordonnance du [56], le licenciement de la Garde impériale.

Dissolution

En septembre 1815, les dissolutions des régiments de grenadiers à pied commencèrent:

Historique du régiment

Autres unités de la Garde Impériale

Voir la Liste des unités de la Garde impériale (Premier Empire)

Notes

  1. Cette œuvre est utilisée dans l'ouvrage d'Henry Lachouque « Waterloo », édité par Stock, 1972, page 191 avec la mention : « Carré du 4e grenadiers »
  2. Avant 1815, la taille minimum pour intégrer un régiment de grenadiers de la Garde était de 5 pieds 6 pouces (environ 178 cm).[2]
  3. Dans l'ancien régime, le « pied du roi » était égal à 32,48 cm et le pouce 2,71 cm, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65700826/f60.image, p. 532
  4. Le régiment, composé de deux bataillons, comptait un effectif total de 1 164[38] officiers et soldats. Le 1er bataillon, engagé dans l’attaque, devait en aligner environ la moitié.
  5. Après les pertes subies lors de la bataille de Ligny, les deux bataillons des 4e Chasseurs furent réduits à un bataillon de 841 officiers et soldats[5] .
  6. Pourcentage des effectifs tués, blessés inaptes au combat, fait prisonniers ou ayant déserté.

Références

  1. Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 22.
  2. a et b Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 239.
  3. a b c et d Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 246.
  4. a et b Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1792-1814. Tome 1, p. 560.
  5. a b c d e f g et h Scott Bowden, Armies at Waterloo: a detailed analysis of the armies that fought history's greatest battle, p. 49.
  6. « Revue militaire générale : la liaison des armes / publiée sous la direction du général H. Langlois », sur Gallica : « (1) Les 3e et 4e grenadiers, les 3e et 4e chasseurs de nouvelle formation étaient appelés dans le langage courant : moyenne garde, bien qu'ils fissent officiellement partie de la vieille garde. »
  7. Eugène Fieffé Napoléon Ier et la garde impériale, p. 146.
  8. Eugène Fieffé, Napoléon Ier et la garde impériale, p. 146.
  9. a et b Paul Dawson, Napoleon's Waterloo Army: Uniforms and Equipment, p. 527.
  10. Henri Houssaye, 1815 : Waterloo, p. 33.
  11. a b et c Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 329.
  12. Louis-René Villermé, « Mémoire sur la taille de l'homme en France , par L.-R. Villermé », , p. 353
  13. Eugène Fieffé Napoléon Ier et la garde impériale, p. 149.
  14. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 329-330.
  15. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 330.
  16. Paul Dawson, Napoleon's Waterloo Army: Uniforms and Equipment, p. 617.
  17. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 331.
  18. Cette particularité vaudra au régiment de se distinguer pour la première fois à la bataille de Ligny. Le dessin de Job (voir illustration principale) met en évidence les différences d'uniformes et de couvre-chefs du dernier régiment de grenadiers de la Garde fraîchement créé.
  19. a et b Paul Dawson, Napoleon's Waterloo Army: Uniforms and Equipment, p. 527-528.
  20. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 455.
  21. « 5 francs Napoléon Empereur, France », sur fr.numista.com (consulté le )
  22. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 456.
  23. John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 70.
  24. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1, p. 478.
  25. a et b John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 77.
  26. a b c d e f et g Henri Houssaye, La bataille de Ligny, 1815, p. 627.
  27. a b et c John Hussey, From Elba to Ligny and Quatre Bras, collection Waterloo : the campaign of 1815, p. 448.
  28. a b c d et e John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 78.
  29. John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 83.
  30. Henri Houssaye, La bataille de Ligny, 1815, p. 625.
  31. Henri Houssaye, 1815 : Waterloo, p. 180.
  32. Hippolyte de Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 2, p. 88-89.
  33. a et b John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 87.
  34. John Franklin, Waterloo 1815 (2) Ligny, p. 82.
  35. Scott Bowden, Armies at Waterloo: a detailed analysis of the armies that fought history's greatest battle, p. 75.
  36. Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 441-442.
  37. a et b John Franklin, 1815 : Waterloo 1815 (3) Mont St Jean and Wavre, p. 79.
  38. Scott Bowden, Armies at Waterloo: a detailed analysis of the armies that fought history's greatest battle, p. 74.
  39. a et b Raymond Balthasard Maiseau, Vie du maréchal Ney, p. 180.
  40. John Franklin, 1815 : Waterloo 1815 (3) Mont St Jean and Wavre, p. 77.
  41. Henry Lachouque, Waterloo, p. 182.
  42. Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 441.
  43. « The Battle of Waterloo To mark the 200th anniversary, a history of the battle in the words of the men who fought and died there »
  44. « now for a clawing», dans la version originale
  45. Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 442.
  46. Louis Garros, Le champ de bataille de Waterloo, p. 43.
  47. Henry Lachouque, Waterloo, p. 187.
  48. a et b Henri Houssaye, 1815 : Waterloo, p. 394.
  49. a et b Louis Garros, Le champ de bataille de Waterloo, p. 44.
  50. Henri Houssaye, 1815 : Waterloo, p. 44.
  51. John Franklin, 1815 : Waterloo 1815 (3) Mont St Jean and Wavre, p. 80-81.
  52. Henri Houssaye, 1815 : Waterloo, p. 398.
  53. Henry Lachouque, Waterloo, p. 186.
  54. a b et c Scott Bowden, Armies at Waterloo: a detailed analysis of the armies that fought history's greatest battle, p. 331.
  55. a et b Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 445.
  56. France, Recueil des ordonnances du roi et instructions du Ministre de la guerre: concernant le licenciement de l'armée et sa réorganisation, Magimel, (lire en ligne)
  57. a et b Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, p. 446.
  58. Louis-Vivant Lagneau Journal d'un chirurgien de la Grande-Armée (L.-V. Lagneau), 1803-1815, p. 311.

Bibliographie

  • Alain Pigeard, La garde impériale: 1804 - 1815, Paris, éditions Tallandier, coll. « Bibliothèque napoléonienne », (ISBN 978-2-84734-177-5)
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1792-1814. Tome 1 / Georges Six,... ; préf. par le commandant André Lasseray, (ISBN 9782402499163, lire en ligne)
  • (en) Scott Bowden, Armies at Waterloo: a detailed analysis of the armies that fought history's greatest battle, Empire Games Press, (ISBN 978-0-913037-02-7)
  • Eugène Fieffé, Napoléon Ier et la garde impériale / texte par Eugène Fieffé,... ; dessins par Raffet, (lire en ligne)
  • (en) Paul L Dawson (ill. Keith Rocco), Napoleon's Waterloo Army: Uniforms and Equipment, Pen & Sword Books Limited, (ISBN 978-1-5267-0530-3)
  • Henry Houssaye, 1815 : Waterloo (26e édition revue), (ISBN 9782905563187, lire en ligne)
  • Hippolyte de (1794-1862) Auteur du texte Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 1 / par le capne Hippolyte de Mauduit,..., (lire en ligne)
  • Hippolyte de (1794-1862) Auteur du texte Mauduit, Histoire des derniers jours de la Grande armée, ou Souvenirs, documents et correspondance inédite de Napoléon en 1814 et 1815. Tome 2 / par le capne Hippolyte de Mauduit,..., (lire en ligne)
  • (en) John Franklin (ill. Gerry Embleton), Waterloo 1815 (2) Ligny, Osprey Publishing, (ISBN 9781472803665, 9781472803672 et 9781472803689)
  • (en) John Hussey, From Elba to Ligny and Quatre Bras, Greenhill Books, coll. « Waterloo : the campaign of 1815 / John Hussey », (ISBN 978-1-78438-196-7)
  • (en) John Franklin (ill. Gerry Embleton), Waterloo 1815 (3) Mont St Jean and Wavre, Osprey Publishing, coll. « Campaign », (ISBN 9781472804129, 9781472804136 et 9781472804143)
  • Louis Garros (ill. Jean Augé, Denyse Franck), Le champ de bataille de Waterloo, Paris, Éditions Beaudart, (ISBN 9782307608912)
  • Raymond Balthasard, Vie du maréchal Ney,... comprenant le récit de toutes ses campagnes... sa vie privée, l'histoire de son procès et un grand nombre d'anecdotes ..., (lire en ligne)
  • Louis-Vivant Lagneau, Journal d'un chirurgien de la Grande-Armée (L.-V. Lagneau), 1803-1815 / Eugène Tattet ; avec une introduction de M. Frédéric Masson,..., (ISBN 9782011789877, lire en ligne)
  • A. Perrot, Histoire de l'ex-garde, depuis sa formation jusqu'à son licenciement, comprenant les faits généraux des campagnes de 1805 à 1815, (ISBN 9782013057561, lire en ligne)
  • (en) Henry Lachouque, Waterloo, (ISBN 9780853683407)
  • Henry Houssaye, La Bataille de Ligny 1815 (lire en ligne)

Waterloo

Les armées durant les guerres napoléoniennes (en anglais)