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Dans l'Église catholiquelatine, une abbaye territoriale (en latin : Abbatia territorialis), anciennement appelée Abbaye nullius, est une abbaye qui a une autonomie juridictionnelle semblable à celle d’un diocèse, exercée sur un territoire particulier plus large que le domaine de l’abbaye. L’abbé a l’autorité et le pouvoir d’un évêque. Il a le rang de prélat, même s'il n'est pas nécessairement consacré évêque.
Origine
L’origine des abbayes territoriales remonte à la fin du IXe siècle, lorsque les moines sont de plus en plus engagés dans le travail pastoral autour de leur abbaye, ce qui se fait de manière souvent indépendante vis-à-vis d’évêques et diocèses lointains et peu accessibles. Les abbés obtiennent une juridiction épiscopale non seulement sur leurs moines mais également sur les églises et paroisses qui dépendent de l’abbaye. Les papes du XIe et XIIe siècles confirment ces exemptions et concèdent aux abbés insignes et honneurs liés à la charge épiscopale.
En une époque plus récente, l’engagement missionnaire de certaines abbayes renouvelle l’idée d’abbayes territoriales qui sont alors assez semblables aux « diocèses missionnaires » confiés à des ordres religieux.
Siège
Le siège d'une abbaye territoriale est une église abbatiale. C'est l’équivalent d’une cathédrale pour ce territoire abbatial.
Certaines abbatiales, sièges d'une abbaye territoriale, sont aussi des basiliques mineures. C'est le cas de l'abbatiale de Mont-Cassin[1], de Saint-Martin de Pannonhalma[2], de Saint-Maurice d’Agaune[3]et de Sainte-Scholastique de Subiaco[4].
Législation récente
Le code de droit canonique de 1917, qui établit le Corpus iuris canonici (CIC), maintient les abbayes nullius diocesis. Il définit l'abbé nullius comme le prélat inférieur qui est l'ordinaire[5] d'un territoire, exempt de la juridiction de tout diocèse, sur lequel il exerce les mêmes pouvoirs que l'évêque résidentiel en son diocèse[6], et dont l'église est abbatiale.
Par la lettre apostoliqueCatholica Ecclesia du [7], le pape Paul VI décrète qu’il ne sera plus érigé d’abbaye territoriale sinon pour « des raisons très spéciales ». Le même motu proprio donne des critères et normes juridiques pour la réorganisation de cette structure ecclésiastique très ancienne.
Le Code de droit canonique de 1983 définit (canon no 370) : « La prélature territoriale ou l'abbaye territoriale est une portion déterminée du peuple de Dieu, territorialement circonscrite, dont la charge, à cause de circonstances spéciales, est confiée à un Prélat ou à un Abbé qui la gouverne comme son pasteur propre, à l'instar de l'Évèque diocésain. »[8]. En droit, l’abbé est alors équivalent à un évêque diocésain. Dans le cas d’une abbaye territoriale, l’élection du père abbé doit être confirmée par le pape (canon no 381).
Liste des abbayes territoriales
Le , l'Église catholique compte onze abbayes territoriales. Elles ont toutes un territoire fort restreint de quelques paroisses seulement.
San Salvatore Maggiore, dont le titre est relevé par l'évêque de Rieti
Santa Maria di Polsi, dont le titre est relevé par l'évêque de Locri-Gerace
Santi Vincenzo ed Anastasio alle tre Fontane, incorporé au diocèse de Rome
L'abbaye du Très-Saint-Saveur (abbazia del Santissimo Salvatore) de Messine, dont le titre est relevé par l'archevêque de Messine-Lipari-Santa Lucia del Mela
↑CIC 1917, c. 198, § 1 : « sont reconnus comme ordinaire (sauf exception expresse), outre le Souverain Pontife, les évêques résidentiels avec leurs vicaires généraux, les abbés et prélats nullius avec leurs vicaires généraux, les administrateurs apostoliques, les vicaires et préfets apostoliques, chacun pour son territoire, ainsi que ceux qui, à défaut des dignitaires susindiqués, sont désignés par les prescriptions du droit, ou des constitutions approuvées, ou par la coutume légitime pour les remplacer ; sont aussi ordinaire pour les ordres de prêtres religieux exempts, les supérieurs majeurs à l'égard de leurs sujets ».
↑CIC 1917, c. 323, § 1 : « L'abbé ou le prélat nullius a les mêmes pouvoirs ordinaires que l'évêque résidentiel dans son diocèse ; il est tenu aux mêmes obligations, avec les mêmes sanctions ».
↑(la) Lettre apostolique Catholica Ecclesia du 23 octobre 1976 (consulté le 21 octobre 2013)