L'alimentation animale est une branche de la zootechnie qui décrit les besoins alimentaires des animaux d'élevage et les moyens et méthodes permettant de les satisfaire. Ces méthodes doivent aussi être compatibles avec le maintien en bonne santé des animaux, assurer la qualité finale des produits d'élevage et rester économiques pour l'éleveur.
Traditionnellement les zootechniciens établissent une première distinction entre alimentation des herbivores (ruminants, chevaux…) et alimentation des animaux monogastriques.
La taille d'une population d'herbivores dépend à la fois de la disponibilité de végétaux exploitables et de la pression exercée par les prédateurs.
Quand la nourriture d'un carnivore est une proie, dans la nature, s'installe un « équilibre dynamique » entre une population de proies et celle de leurs prédateurs. Cet « équilibre prédateur-proie » est expliquée par un modèle simple de rétroactions (positives et négatives) formant un système durable de « rétrocontrôle » d'une population par l'autre ; les différentes populations, de proie d'une part, et de prédateurs d'autre part) se contrôlent l'une l'autre, autour d'un niveau d'équilibre.
Ce niveau d'équilibre dépend in fine de la quantité et disponibilité en ressource alimentaire (et en habitats) offertes par le territoire aux proies.
Clairière d'affouragement et d'agrainage dans une forêt danoise.Il en résulte que dans la nature un animal ne reçoit pas nécessairement une alimentation optimale et il peut même en mourir. Cependant la nourriture des animaux sauvages peut aussi être organisée (agrainage, affouragement), dans un but de maintien d'une population ou de chasse.
Au contraire les éleveurs d'animaux domestiques, professionels ou particuliers sont tenus aujourd'hui de fournir à leurs animaux une alimentation adaptée à leurs besoins.
Quel que soit l'animal, sa ration journalière doit mettre à l'équilibre besoins et apports. On distingue besoins d'entretien, besoins liés au travail (par exemple pour les animaux de trait), besoins de croissance et besoins de production : viande (engraissement, finition), lait, laine, œuf, gestation. De plus, surtout pour les herbivores, la ration doit apporter une quantité importante de matière sous forme de fibres afin d'assurer une bonne digestion.
Dans la nature, et dans une moindre mesure en élevage extensif, l'animal ajuste lui-même sa ration à ses besoins. En élevage intensif l'alimentation est l'objet d'analyses et de calculs précis. Il faut respecter l'apport énergétique journalier (calculé en énergie digestible), mais aussi en azote total et en acides aminés. Pour les monogastriques, l'on calcule les apports en lysine, méthionine, tryptophane, en matières grasses, en phosphore, en calcium, en oligo-éléments (cuivre, zinc, manganèse, fer…). Les apports de nutriments sont fixés en fonction de l'animal, de sa race, de son âge, de sa production.
Ces calculs sont effectués à l'aide de tables de valeurs et d'algorithmes (en France, fournis par l'Institut national de la recherche agronomique et les instituts d'élevage), ces systèmes de calculs sont aujourd'hui informatisés pour l'utilisation en élevage. Les tableurs sont particulièrement adaptés à ces types de calcul. Il faut définir les besoins de l'animal et calculer une ration équilibrée en fonction des apports en nutriments des aliments disponibles en tenant compte des coûts d'approvisionnement. Les coûts des aliments sont très variables en fonction de la situation géographique de l'exploitation, de la météorologie, de la période de l'année ; le prix des céréales est par exemple plus élevé en zone de montagne qu'en zone céréalière ; le prix du tourteau de soja est moins coûteux à proximité des ports mais son prix est très variable en fonction des perspectives de récoltes aux États-Unis ou au Brésil ; le prix des céréales est moins cher au moment de la récolte et augmente souvent assez régulièrement entre septembre et le mois de juin de l'année suivante, mais peut aussi beaucoup varier en fonction des cours mondiaux.
L'alimentation animale mal raisonnée peut être dangereuse pour la santé,. Par exemple, si la nourriture est donnée le matin dans un élevage avicole, la production maximale de chaleur sera réalisée l'après-midi et l'on risque un « coup de chaleur ». Surtout, les aliments apportés à l'animal doivent être sains pour préserver la santé de l'animal. L'éleveur devra toujours éliminer de l'alimentation de ses animaux les aliments avariés, mal conservés (par exemple les foins qui ont « chauffé »), ou contenant des moisissures, de la terre…
Dans les exploitations agricoles, c'est le poste de charges le plus élevé. Les coûts liés à la culture des surfaces fourragères et aux achats de produits d'alimentation représentent plus de 50 % du prix de revient des animaux. Pour pouvoir réduire ce coût, on peut introduire des matières premières moins chères comme les sous-produits de l'industrie agroalimentaire ou encore effectuer la transhumance. A contrario, Il peut être économique de réduire les achats de produits extérieurs à la ferme. Par exemple, dans le cas de la production de viande bovine, il est possible de pratiquer l'embouche exclusivement à base d'herbe de prairies naturelles. Un contrôle continu de la ration d'herbe ingurgitée par l'animal pendant les 8 heures de broutage (méthode développée dans le Calvados dans les années 1950 par le Dr Voisin) a permis de produire jusqu'à 1 000 kg de viande par an par hectare.
Pour l'alimentation des monogastriques (porcs, volailles…) il est difficile de produire tous les aliments nécessaires sur l'exploitation (mis à part le cas particulier des très petits troupeaux). L'éleveur peut alors acheter les matières premières qui lui sont nécessaires et fabriquer lui-même ses aliments ou acheter des aliments complets ou des aliments complémentaires de ses céréales auprès des fabricants d'aliments composés. La fabrication d'aliment à la ferme est souvent intéressante sur le plan économique surtout pour les élevages importants. L'éleveur peut faire appel à des techniciens spécialisés dans la formulation des aliments.
L'alimentation a une répercussion sur la qualité de la viande ou des produits animaux dérivés,,, ou encore sur la valeur nutritive du lait,. Par exemple, l'apport de graine de lin permet l'enrichissement de la viande en acide gras oméga 3.
La source des matières premières utilisées a un effet sur la couleur des produits animaux (viande, jaune d’œuf, lait), l'herbe pâturée riche en β-carotène colore ainsi la graisse des bovins en jaune . Inversement le dosage du β-carotène comme additif dans la ration permet d'obtenir des jaunes d'œufs exactement à la teinte souhaitée par la clientèle, c'est une des bases du marketing des œufs. En production de viande de veau on évite les aliments trop riches en fer, qui lui donneraient une couleur rouge trop prononcée. Un taux minimum de 23 % d'hématocrites est cependant obligatoire pour éviter les dérives comme donner des produits anémiants.
Le mode d'élevage définit en partie l'alimentation.
Le mode d'élevage est en partie déterminé par la physiologie animale et dépend des espèces concernées. Pour les espèces principales une première distinction est faite entre herbivores (ruminants et chevaux) et monogastriques mais les physiologies digestives sont très variées (oiseaux, poissons, reptiles …) et nécessitent des aliments et des équipements adaptés.
Article détaillé : Appareil digestif.La réussite d'un élevage, surtout s'il est intensif, s'apprécie notamment à travers le taux de conversion « kg de matières sèches d'aliments/ kg de de produit obtenus (viande, lait (matière grasse + protéines), œufs, laine) » ou indice de consommation. Celui-ci dépend du mode d'élevage, du logement des animaux, du système d'alimentation (en continu ou non, à volonté, en mélange ou séparé …), de la nature des aliments et de leur présentation. Le calcul de cet indice nécessite des pesées (distribué et refus d'aliments, produits), la connaissance des taux de matières sèches et des valeurs alimentaires.
Indices de consommation de quelques productionsL'indice de consommation journalier augmente avec l'âge, ce qui explique par exemple pourquoi la viande de vrai bœuf (3,5 ans) est un aliment de luxe.
Voir aussi Concurrence avec l'alimentation humaine
(Repris de l'article Fourrage)
La valeur alimentaire des fourrages et grains est déterminée d'après un long processus d'expérimentations en fonction :
Des index de valeurs synthétiques, qui peuvent différer selon les pays, ont été mis au point. Ces valeurs sont remises à jour si besoin. Elles concernent principalement :
En France ces tables d'index sont publiés par l'INRAE et les résultats également diffusés et commentés par l'Institut de l'élevage. Elles servent à la composition et l'ajustement des rations aussi bien à la ferme qu'à l'usine et sont intégrées aux programmes de calcul.
La valeur alimentaire des fourrages est en relation directe avec leur digestibilité.
Articles détaillés : Digestibilité, Système PDI, Unité fourragère, Ingestibilité et Capacité d'ingestion.La fourniture d'eau propre est une condition primordiale de la réussite de la plupart des élevages. La qualité de l'eau doit être systématiquement contrôlée.
Bien que n'apportant en elles-mêmes aucun élément nutritif les eaux de boisson peuvent contenir naturellement certains minéraux. Elles peuvent être utilisées comme vecteurs de la ration (alimentation en soupe pour les porcs, par exemple) ou vecteurs d'éléments particuliers (minéraux solubles, adjuvants). Dans ce dernier cas ces éléments sont alors injectés dans le circuit de boisson au moyen d'une pompe doseuse.
On dit aussi aliments grossiers en opposition aux aliments concentrés comme les grains. Il s'agit donc des feuilles, tiges et racines de végétaux (Littré), cultivés ou non :
Les grains peuvent être moissonnés secs ou au stade « grain immature (ou humide) ».
Au lieu de récolter maïs, sorgho ou céréales plantes entières avec une récolteuse-hacheuse qui produit un broyat que l'on compacte pour faire de l'ensilage, on récolte seulement le grain à la moissonneuse avant maturité complète (30-35 % d'humidité pour le maïs) et on le broie pour le stocker à l'abri de l'air en silo hermétique (ensilage de grains). Le grain se conserve ainsi durant les mois nécessaires à sa consommation . On donne dans ce cas à l'animal un supplément de foin pour assurer la digestion. Un bœuf de 300 kg aura besoin par jour de 6 kg de ce grain, de 10 kg de foin et d'un correcteur azoté et minéral pour assurer sa ration alimentaire de croissance, avec un gain de 700 gr de poids vif par jour.
Ce procédé, courant aujourd'hui, ne nécessite qu'une ensileuse à poste fixe, en plus du matériel de moisson (moissonneuse-batteuse). De plus, il permet de récolter le grain à un taux élevé d'humidité, ce qui est important quand la récolte se fait par temps pluvieux. Il est également très utilisé pour l'engraissement des porcs.
Une autre solution voisine est la conservation par inertage des grains. Les grains sont conservés entiers mais la récolte doit se faire à 20-25 % d'humidité pour le maïs. Cette solution ne nécessite pas de matériel particulier dans le cas d'ensilage de grains en big bags étanches.
Ils sont à la base de l'alimentation des monogastriques non herbivores et des volailles. Ils sont un aliment complémentaire pour les ruminants. Ils sont fabriqués à la ferme ou achetés à des coopératives ou à des négoces. Dans cette catégorie, on trouve des :
L'ingestibilité des concentrés est très élevée, mais pour les ruminants, l'éleveur est obligé de rationner. Un apport trop important d'aliment concentré, soit en énergie, soit en protéines, peut conduire à des maladies métaboliques (acidose dans le cas de l'énergie, alcalose dans le cas de l'azote).
Mélangeuse-distributrice d'aliments pour ruminants prête à être chargée. Elle peut préparer et distribuer des rations complètes ou semi-complètes.De nos jours, les tourteaux sont très utilisés en alimentation animale, notamment les tourteaux de soja importés en Europe depuis l'Amérique latine (surtout le Brésil) et des États-Unis. Face à ce phénomène et pour augmenter leurs autonomies protéiques, des filières locales s'organisent, notamment dans le sud de la France.
En 2014, les variétés de soja cultivées au Brésil étaient à 89 % génétiquement modifiées. Le 26 juin 2018, reconnaissant que les importations de soja génétiquement modifié sont autorisées en France, le Sénat propose un amendement visant à permettre le développement d'une véritable filière de production d'alimentation animale française capable de se substituer aux importations de soja génétiquement modifié. Il existe depuis longtemps une controverse sur les risques sanitaires et environnementaux des organismes génétiquement modifiés. Notamment, les études de toxicité à long terme des OGM sont quasi inexistantes.
L'industrie peut fournir la ration complète des animaux d'élevage, adaptée à chaque situation. C'est généralement le cas en élevage avicole et cunicole et c'est très fréquent en élevage porcin.
Les rations semi-complètes apportent le complément à un ou plusieurs aliments de base produits ou non sur la ferme. Elles sont de plus en plus proposées pour les ruminants : rations sèches ou rations mash complétées par du foin.
Elles se développent pour les monogastriques, exemples : rations complémentaires de céréales distribuées en nourrisseurs pour poulets label ou bio, rations complémentaires de grains humides pour porcs label.
Mélangeuse-distributrice en cours de distributionL'intérêt de ces rations pour l'éleveur est de simplifier son travail et ses investissements ou de satisfaire facilement à un cahier des charges précis. Toutefois, certaines grandes exploitations fabriquent elles-mêmes les prémix pour en abaisser le coût. Tous les éléments constitutifs sont disponibles sur le marché.
Un reproche parfois adressé aux fabricants d'aliments est de rechercher systématiquement les composants les plus économiques et d'en changer souvent. Les éleveurs proposant des produits bio ou locaux évitent souvent ces aliments.
Les moyens industriels permettent de proposer les aliments selon des présentations à la fois commodes pour le transport et la distribution et appréciées par les animaux. Par exemple on trouve des aliments lactés solubles pour les veaux, des miettes pour les poussins, des farines à délayer en soupe pour les cochons, des flocons pour les chevaux, des granulés ou bouchons pour les bovins. Les aliments peuvent être conditionnés en sacs de 25 kg, en big bags (jusqu'à 1 tonne), en boxes de carton (chevaux) ou en vrac livré par camion-benne ou camion équipé de vis ou de soufflerie de transfert.
Le rôle de recyclage de l'alimentation animale pour les coproduits et écarts de triage de l'alimentation humaine et des autres industries agricoles (tourteaux, son, pulpes, drèches, mélasses) est très important.
Principaux groupes industrielsPour les animaux de compagnie, les NAC et les animaux de zoo : pâtées, croquettes, paillettes, proies déshydratées, congelées, fraîches ou vivantes (insectes, poussins d'un jour, souris blanches…) et qui se déclinent par exemple en nourriture pour chats, BARF, etc.
Insectes et vers de terre Article connexe : Insectes-aliments.Les larves vivantes d'Hermetia illucens (mouche soldat noire) sont utilisées comme nourriture pour animaux de compagnie, principalement les reptiles. Récemment, divers projets d'élevage industriels d'insectes divers ont été lancés à destination de l'alimentation animale, visant à remplacer, en partie au moins, la consommation de poissons (la pêche en destination de l'alimentation animale, y compris de l'aquaculture et de la pisciculture, est un facteur important de la surpêche mondiale) ainsi que de soja (utilisé à grande échelle dans les tourteaux, la culture de soja prend une part importante des terres arables).
La larve séchée est ainsi source de protéines et d'omega-3 pouvant être incorporé dans les rations alimentaires ,. Des farines d'insectes et de vers de terre peuvent être ainsi utilisées par exemple en pisciculture pour la barbue de rivière (Ictalurus punctatus), le tilapia (Oreochromis nilotichus), le panga (Pangasianodon hypophthalmus), et la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss), mais aussi pour l'alimentation des volailles, des porcs, ou d'autres mammifères si les législations locales l'autorisent.
Cape Town, en Afrique du Sud, abrite ainsi aujourd'hui l'une des entreprises les plus en pointe sur le marché, AgriProtein Technologies, qui a construit, avec une aide importante de la fondation Bill-et-Melinda-Gates, une énorme usine de production de larves de «mouches soldat-noir» destinées à l'alimentation animale . D'autres firmes sont sur le créneau, comme EnviroFlight, basée à Yellow Springs, Ohio, qui vend ces larves aux zoos et aux propriétaires d'animaux de compagnie . L'UE finance un projet de recherche sur le sujet, appelé PROteINSECT (en) . En France, l'entreprise Ÿnsect s'est lancée sur la production de ténébrion meunier, un scarabée, s'appuyant entre autres sur l'apport en capital de New Protein Capital, un fonds d'investissement de Singapour basé sur ce secteur .
Levures comme aliments pour animauxTraduit de l'article Futtermittel (de).
Les levures mortes (protéines de levure de bière ou levure de bière inactivée) sont également utilisées et, comme beaucoup d'autres aliments, représentent une source de protéines. Les levures vivantes sont occasionnellement utilisées comme aliments pour animaux, notamment pour les vaches laitières. On espère que cela se traduira par une valeur de pH plus stable dans le rumen (c'est-à-dire une réduction moins importante des aliments rapidement fermentescibles). Les effets importants sur la performance et la santé des animaux sont dus aux propriétés de modification de l'environnement et de stimulation des levures encore vivantes et au fait que diverses bactéries dégradant les fibres réagissent en augmentant leur métabolisme et leurs activités de reproduction. À l’avenir, l’impact de la production d’aliments pour animaux sur l’environnement pourrait être réduit en privilégiant les micro-organismes (meilleure efficacité alimentaire, réduction de la production de méthane pour les ruminants).
Éléments minéraux Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Vache léchant un bloc de sel au pâturage.Les ruminants, surtout s'ils sont au pâturage peuvent recevoir leur alimentation minérale sous forme de blocs de sel (pierre à lécher) qui contiennent principalement du chlorure de sodium.
Éléments à rôle mécaniques Grit pour oiseaux (mélange de graviers et coquillages concassés.On peut citer les fibres naturelles (cellulose …) qui jouent un rôle crucial dans la régulation du transit digestif, le grit (graviers) indispensable au bon fonctionnement du gésier des oiseaux, les os à se faire les dents pour les chiens.
On cherche à étudier les paramètres qui sont de bons indicateurs de l'utilisation digestive par l'animal.
Les dosages sont réalisés pour un aliment et une ou des espèces animales données.
Matière organique (MO) des aliments = MS - cendres
La liste des adjuvants autorisés varie suivant les pays. Parmi ceux qui font polémique en 2018, on peut citer les antibiotiques autorisés aux États-Unis, notamment. L'un des plus fréquemment utilisé est la monensine commercialisé sous le nom de Rumensin (toxique pour les chevaux). Le cheptel américain consommait en 2001 70 % des antibiotiques utilisés aux États-Unis
Plusieurs crises ou « scandales alimentaires » proviennent d'organochlorés dans l'alimentation animale. Le 27 décembre 2010, le mécanisme européen RASFF a été lancé par l'Allemagne, à la suite d'analyses aléatoires d'acides gras ayant détecté des taux excessifs de dioxine dans des acides gras utilisés en alimentation animale (jusqu'à 77 fois le niveau de tolérance de l'Union européenne). Ces produits sont susceptibles d'être bioconcentrés dans la chaine alimentaire. Des tests ultérieurement ont effectivement montré des taux de dioxine dépassant le seuil de tolérance dans des œufs, des volailles et porcs provenant d'exploitations ayant utilisé ces aliments contaminés (aussi retrouvés au Danemark et en France). Dans ce cas, le producteur savait au moins depuis mars 2010 que les produits qu'il vendait étaient contaminés.
La production d'alimentation animale ou d'additifs pour l'alimentation des animaux est en Europe cadrée par des contrôles (règlement (CE) no 183/2005, règlement (CE) no 882/2004 et règlement (CE) no 1831/2003), et une législation fixant des concentrations en dioxine (règlements de la Commission (CE) no 1881/2006 et (CE) no 1883/2006),.
Le 27 avril 2024, Alimentation animale a été proposé pour être reconnu comme un « bon article ». Vous pouvez donner votre avis sur cette proposition. Suivi des modifications de l'article depuis la proposition.