Batya Gour

Batya GourBatya Gour en 2003.Biographie
Naissance 1er septembre 1947
Tel Aviv (Palestine mandataire)
Décès 19 mai 2005
Jérusalem, Israël
Sépulture Mont des Répits
Nom dans la langue maternelle בתיה גור
Nom de naissance בתיה מאן
Nationalité israélienne
Formation Université hébraïque de Jérusalem
Activités Romancière, essayiste, éducatrice, critique littéraire, écrivaine, autrice de littérature pour la jeunesse
Période d'activité à partir de 1970
Autres informations
A travaillé pour Université ouverte d'Israël
Œuvres principales
  • Meurtre au philharmonique

Batya Gour (en hébreu : בתיה גור), née Batya Mann le 1er septembre 1947 à Tel Aviv et morte le 19 mai 2005 à Jérusalem, est une écrivaine et critique littéraire israélienne, spécialisée dans le roman policier. Surnommée par certains l’Agatha Christie israélienne, Batya Gour a abordé le genre par des manières inconnues jusque-là dans la littérature israélienne.

Biographie

Batya Gour naît le 1er septembre 1947 à Tel Aviv, alors située en Palestine mandataire. Ses parents sont tous deux des survivants de la Shoah, elle n'a qu'un frère. Elle grandit à Ramat Gan, puis à Tel Aviv, où elle accomplit ses années de lycée. Son service militaire se déroule à Ofaqim, dans le désert du Neguev, une région pauvre parsemée de villes de développement. Après des études à l'Université hébraïque de Jérusalem, où elle obtient une maîtrise en littérature comparée, elle épouse le psychologue Amos Gur, dont elle aura trois enfants, Yonatan, Ehud et Hamutal. Après son divorce, elle passera les sept dernières années de sa vie auprès du critique littéraire Ariel Hirschfeld.

Elle passe plusieurs années aux États-Unis avant de revenir s'installer à Jérusalem, où elle enseigne la littérature au lycée Boyar ainsi qu'à l'Université hébraïque de Jérusalem et à l'Open University. Elle collabore également, en tant que critique littéraire, au quotidien israélien Haaretz. Elle est alors une opposante farouche du Premier ministre Ariel Sharon.

B. Gour se met à l'écriture sur le tard, à l'âge de 41 ans : en 1988, elle publie Le Meurtre du samedi matin (Reṣaḥ bšabat babwqer : rwmaʾn balašiy), un premier roman policier qui met en scène son héros récurrent, le commissaire Michaël Ohayon, « directeur des affaires criminelle de Jérusalem ». Ohayon, un ex-enfant prodige originaire du Maroc, a un parcours insolite pour un policier : grand, les yeux sombres, sensible, il est également cérébral, mélancolique et porté à l'introspection. Issu d'une famille nombreuse et défavorisée, il a décroché une bourse pour faire ses études à Cambridge, où il s'est spécialisé dans les guildes médiévales, sans toutefois pouvoir achever son doctorat. Ohayon revient dans cinq autres titres. Dans Meurtre à l'université (Maṿet ba-ḥug le-sifrut), nombre des personnages sont inspirés d'individus réels, issus des milieux académiques israéliens. Presque toujours, les enquêtes poussent le commissaire à s'introduire « dans des milieux fermés décrits avec réalisme et force de détails, apportant au lecteur des éclairages précieux sur certaines réalités politiques israéliennes », notamment dans Meurtre au kibboutz (Liynah mšwtepet : reṣaḥ baqiybwṣ, 1992). Dans Meurtre au philharmonique (ha-Merḥaḳ ha-nakhon : rotseaḥ musiḳali, 1996), l'intrigue policière compte de nombreuses anecdotes sur la musique baroque.

Aucune thématique n'échappe à l'autrice : la discrimination ethnique, la pauvreté, le chômage, la vie des nouveaux immigrants et des marginaux...

Batya Gour meurt le 19 mai 2005 à son domicile de la rue Emek Refaim à Jérusalem, d'un cancer diagnostiqué 9 mois plus tôt. Elle est enterrée au Mont des Répits, le cimetière de Givat Shaul.

Œuvres

Romans

Série Michaël Ohayon

Autres romans

Essai

Références

  1. (en) « Israel's Agatha Christie », The Jewish Chronicle,‎ 26 novembre 2015 (lire en ligne)
  2. Dictionnaire des littératures policières, volume 1, p. 867.

Sources

Liens externes