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Secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Bernard Louis Zehrfuss |
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Elisabeth Zehrfuss (d) |
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Distinctions |
Prix de Rome () Liste détaillée Prix de Rome () Commandeur des Arts et des Lettres () Commandeur de la Légion d'honneur () Pensionnaire de la Villa Médicis (d) |
Archives conservées par |
Institut français d'architecture (358 AA, ZEHRF)[1] |
Bernard Louis[2] Zehrfuss, né le à Angers et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un architecte français.
Issu d'une famille réfugiée d'Alsace en 1870 lors de la Guerre franco-prussienne, son père est tué en 1914 lors de la bataille de la Marne[3]. Il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts dès l'âge de 18 ans dans l'atelier d'Emmanuel Pontremoli et obtient le Premier grand prix de Rome en 1939 pour un projet de Palais de l’empire colonial français.
La Seconde Guerre mondiale l'empêche d'effectuer son séjour à la villa Médicis. Après un court séjour à Nice, il devient assistant dans l'atelier que l’architecte-urbaniste Eugène Beaudouin a installé à Marseille.
Après l'armistice de 1940, des artistes juifs, antifascistes ou réfractaires subversifs viennent se réfugier au vieil Oppède[4]. Il s'agit d'un petit groupe d'étudiants en architecture et en peinture des Beaux-Arts, installé dans le moulin à huile et le prieuré semi-ruinés, dans la partie haute et presque inhabitée du vieux village d’Oppède, appartenant au photographe Alexey Brodovitch, et animé par Bernard Zehrfuss qui jouit de l'aura de son premier grand prix de Rome. Il organise un réseau de résistance tout en continuant à faire des projets concrets d'architecture[5]. Le groupe d'artistes publie en août le « Manifeste du Groupe d’Oppède » et s’engage dans la réhabilitation de plusieurs bâtiments en ruine du vieil Oppède dont le prieuré et alentour comme à Bonnieux ou plus loin encore avec leurs confrères installés à Marseille et menés par Eugène Beaudouin[5],[6]. Les architectes Zehrfuss, Jean Auproux[7], Georges Brodovitch[8] et Florent Margaritis[9] seront surnommés « les quatre barons d’Oppède »[5].
À partir de 1941, la communauté artistique d’Oppède s’agrandit jusqu’à réunir plus d’une quarantaine de membres en 1942, toujours sous la tutelle de Zehrfuss. Tous les corps de métiers sont représentés : architectes, peintres, musiciens, horticulteur, sculpteurs, facteur d’orgue, graveur, fresquiste... à travers notamment Jean Le Couteur, Paul Herbé, Henri Martin, Henri-Martin Granel, Jean-Claude Janet, Robert Humblot, Jacques Serres, Jean Auproux, François Stahly, Étienne-Martin, Zelman Otchakovsky ou Pierre Maillard-Verger[10]. C'est là que Zehrfuss fait la rencontre notamment de Consuelo de Saint-Exupéry.
Il obtient un laissez-passer pour l'Espagne puis s'engage dans les Forces françaises libres.
Arrivé à Alger, il est envoyé à Tunis et devient directeur du service d'architecture de la direction des travaux publics du protectorat de 1943 à 1948. Il exerce par ailleurs à Alger où il construit des logements collectifs, jusqu'en 1953.
Architecte des bâtiments civils et des palais nationaux en 1956, il est inspecteur général de 1965 à 1968[11]. Il réalise un certain nombre de programmes prestigieux tels que le Palais de l'Unesco ou le Cnit, il construit également le musée Gallo Romain sur les pentes de Fourvière à Lyon. Cependant, ses deux projets d'aménagement du nouveau secteur de la Défense en 1958 et 1960 sont abandonnés en 1971. Il a également construit de nombreux bâtiments d'habitat social, notamment du Haut-du-Lièvre qui surplombent Nancy.
En 1983, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts, dont il devient le secrétaire perpétuel en 1994, succédant à Marcel Landowski.
Il est le père de Dominique Zehrfuss, écrivain et illustratrice pour enfants, épouse de Patrick Modiano[12], dont postérité.
L'utilisation exclusive du béton et du chemin de grue ainsi que le choix architectural minimaliste concentrent les critiques dans des immeubles qui se sont souvent très vite dégradés, en particulier les immeubles d'habitation. Les critiques les plus fortes se sont portées sur Clichy-sous-Bois-Montfermeil et le Haut-du-Lièvre, qualifié d'« énorme bévue »[20].
Bernard Zehrfuss a vaguement reconnu en partie le bien-fondé de ces critiques :
« Lorsque le programme du Haut-du-Lièvre a été lancé, je pensais qu’il était possible de faire sur ce site magnifique autre chose qu’une banlieue. Le parti-pris est peut-être discutable, je crois cependant qu’il était valable, parce qu’il affirmait la grandeur du site. Les immeubles sont bien orientés. À l’époque, on cherchait surtout à réduire les coûts »[21].