Dans le monde d'aujourd'hui, Carrefour giratoire est devenu un sujet d'intérêt et de débat constant. Depuis sa création, Carrefour giratoire a suscité la curiosité et l'attention des experts et des amateurs. Son impact sur la société et dans différents domaines d’étude en a fait un élément fondamental à considérer dans toute analyse ou discussion. Dans cet article, nous explorerons les différents aspects liés à Carrefour giratoire, de son histoire et de son origine à son influence aujourd'hui. De plus, nous examinerons les différents points de vue et opinions autour de Carrefour giratoire, dans le but de proposer une vision complète et enrichissante de ce sujet passionnant.
Un carrefour giratoire, ou plus simplement un giratoire dans le langage courant, est un carrefour particulier formé d'un anneau ceinturant un îlot central (la plupart du temps circulaire), où le trafic routier est autorisé à circuler dans une seule direction et où la priorité est donnée aux véhicules circulant sur l'anneau. Ce type de carrefour est aussi appelé rond-point, notamment en Belgique où ce terme est officiel[3].
En France, le terme de rond-point s'est imposé dans l'usage courant[4],[5], bien que le « carrefour giratoire » (qui est un carrefour donnant priorité aux véhicules circulant sur l'anneau) peut être distingué du « rond-point » où la règle de priorité à droite est appliquée, ce qui donne la priorité aux véhicules entrant sur l'anneau[6]. Bien que géométriquement peu différents ou identiques, les giratoires se caractérisent par la priorité des véhicules circulant sur l'anneau ; cette différence facilite la circulation des véhicules[7].
Les ronds-points, qui désignent un type de place où convergent plusieurs avenues ou rues[8], existent en France depuis longtemps notamment à Paris ; cependant, jusqu'à l'apparition du modèle anglais, la priorité était à droite sur ces aménagements.
La France, réputée premier pays au monde pour son nombre de carrefours giratoires, en compte environ 60 000[9].
Les premières règles de circulation pour les ronds-points dédiés à la circulation urbaine sont définies par l'urbaniste français Eugène Hénard. En 1906, employé par le service d'architecture de la ville de Paris, il conçoit l'aménagement de la place de l'Étoile (aujourd'hui, dénommée place Charles-de-Gaulle) où se situe l'Arc de Triomphe, puis de la place de la Nation. Celui-ci qualifie son invention de « carrefour de giration »[10].
En 1906, Eugène Hénard mentionnait notamment que: « Vous êtes gênés par les points de conflits. Occupez-les par des obstacles et les voitures n'y passeront pas. »[11]. En 1907, il est mentionné que si ce système était appliqué à la place de l'Étoile, les véhicules ne circulant plus que dans un seul sens, elle serait plus facile à traverser pour un piéton[12].
Un giratoire est en fait une chaussée à sens unique dont les deux extrémités se rejoignent, formant un anneau. Les véhicules doivent emprunter cette voie dans le sens anti-horaire pour les pays à conduite à droite. Par le principe de la priorité à droite dans un carrefour, les véhicules entrant dans un tel carrefour ont priorité. Ce système n'est pas idéal car en cas d'affluence, la voie de giration se trouve rapidement bloquée. Ces carrefours sont indiqués en Belgique par le panneau D5, en France par le B21f (maintenant supprimé) et en Suisse par le 2.41.1. L'idéogramme et les couleurs de ces panneaux sont identiques. Les cercles giratoires sont aussi connus, dans l'Est de la France comme : "cercles de direction".[réf. nécessaire]
Dans les années 1960, pour améliorer la sécurité des feux rouges mortels de rase campagne, ceux-ci sont transformés en croisement en anneau. Après différents essais (ovale, taille réduite) une topologie proche du standard actuel a été adoptée[13].
La Convention de Vienne sur la circulation routière en date du 8 novembre 1968 parle des croisements giratoires, sans définir les priorités de passage.
En 1972, le code de la route français offre au maire la possibilité de donner la priorité à l'anneau[13]. C’est le , dans le canton de Vaud, en Suisse romande, que la décision est prise d'essayer pour la première fois, dans ce pays, le principe de priorité dans l’anneau routier. Il faudra ensuite attendre la décennie suivante pour que le principe de cette nouvelle règle routière soit définitivement adoptée. La France, adopte ce même principe en 1984[14].
Le principe de la standardisation de la priorité à l'anneau fut adopté en France à compter de 1984[13]. Au sens du code de la route, en France, de 1984, un carrefour à sens giratoire « désigne une place ou un carrefour comportant un terre-plein central matériellement infranchissable, ceinturé par une chaussée mise à sens unique par la droite sur laquelle débouchent différentes routes et annoncé par une signalisation spécifique»[13].
Dans la plupart des pays européens, l'adoption des carrefours giratoires est récente, ce qui a conduit à un colloque international sur ce thème, à Nantes, en octobre 1992[13].
Au cours des dernières décennies, la France a mis en place environ 30 000 carrefours giratoires[15], soit environ la moitié des carrefours giratoires dans le monde[16], alors que le principal initiateur historique de ces ouvrages, le Royaume-Uni, en compte environ 10 000[17]. L'augmentation de ce nombre en France est constante[18], avec un nombre estimé entre 40 000 et 50 000[19].
L'installation de manifestants lors du mouvement des gilets jaunes, en France, durant l'automne 2018 donne un aspect politique et revendicatif à ce lieu comme le relate Slate : « Les gilets jaunes ont détourné la fonction des carrefours giratoires, transformant ces connecteurs froids de l'ère automobile en lieux de vie éphémères. »[20].
Un tel carrefour est formé d'un îlot ceinturé par une chaussée à une ou plusieurs voies à sens unique formant un anneau.
Les véhicules venant des autres artères qui débouchent sur cette chaussée sont donc obligés de suivre une direction obligatoire (le sens contraire des aiguilles d'une montre en Europe continentale, le sens des aiguilles d'une montre dans les îles britanniques) et d'indiquer leur volonté de sortir de cette chaussée en enclenchant les clignotants tout en cédant la priorité aux éventuels piétons des passages réservés.
Comme pour tous tournants, la vitesse limite du véhicule dépend de la visibilité, des dangers anticipés, du rayon du virage, de l'état de la route et des pneumatiques. On peut globalement retenir les valeurs limites absolues suivantes[21] — il s'agit d'un calcul naïf considérant des pneumatiques et une route en bon état, et ne prenant pas en compte le transfert de charges dû au virage, la prudence impose donc de considérer des valeurs plus petites — :
Diamètre (m) |
Vitesse (km/h) | |
---|---|---|
Route sèche | Route mouillée | |
20 | 28 | 11 |
30 | 34 | 14 |
40 | 39 | 16 |
50 | 44 | 18 |
En France
À l'approche d'un giratoire (panneau à 50 mètres en agglomération), il faut éventuellement laisser passer les piétons qui sont sur des passages réservés, puis laisser passer les véhicules déjà sur l'anneau (prioritaires), compte tenu du sens de rotation conventionnel.
Ce sens a été choisi pour limiter la taille du carrefour, en permettant une insertion des voies sans trop les élargir[réf. nécessaire].
Le carrefour giratoire est aussi utilisé pour les carrefours comportant plus de quatre branches, économisant la gestion de feux complexes et les délais d'attente qui y sont associés. Mais le fait de devoir obligatoirement ralentir pour l'aborder en fait une arme contre la vitesse excessive comme les ralentisseurs aménagés aux abords des écoles. Cependant, un tel carrefour doit obligatoirement être signalé en avance par un panneau de présignalisation de danger, à l'intersection par une balise de priorité (dorénavant non obligatoire en agglomération depuis l'AB25 en lieu et place de l'A25 en présignalisation), sur l'îlot central de panneaux indiquant le sens de circulation sur l'anneau et au sol par les marquages appropriés matérialisant les lignes d'arrêt et la chaussée de l'anneau. À défaut, le principe général de la priorité à droite devra être respecté avec la plus grande prudence vu le risque de confusion.
L'utilisation du giratoire est également appropriée dans une voie sans issue (cul-de-sac) où l'usager devait manœuvrer longuement (par un demi-tour) pour s'en extraire.
Ainsi en France les règles de circulation dans un carrefour giratoire sont différentes des règles de circulation de certains rond-points[22].
Ce type de carrefour est de plus en plus répandu car il présente de nombreux avantages :
Mais il présente aussi des inconvénients par rapport à d'autres aménagements :
Les feux clignotants du véhicule sont utilisés pour indiquer la voie, ou le changement de direction, de voie.
Les carrefours giratoires sont à sens unique mais nécessitent l’usage des clignotants, pour informer les autres automobilistes des intentions du conducteur.
Un clignotant gauche signifie que l’on passe ou reste sur la voie intérieure de l'anneau du rond-point.
L'absence de clignotant suppose que l'on reste sur l'anneau extérieur du rond-point. Les usagers qui attendent pour s'engager doivent céder la priorité à l'anneau.
Un clignotant droit indique que l'on s'apprête à sortir.
L'usage du clignotant ne confère pas de priorité.
La législation en ce domaine reste nationale.
En fait, l'usage d'un carrefour giratoire est spécifique. De ce fait, depuis 2006, pour obtenir un permis de conduire européen, la directive européenne dispose que les croisements giratoires sont l'un des endroits où est évalué le comportement du conducteur à l'occasion de l'examen du permis de conduire[25],[26].
L'article 41b, introduit lors de la révision du de l'Ordonnance sur la circulation routière, stipule :
Il existe deux configurations de giratoires possibles :
En aucun cas (surtout pour le deuxième), il n'est autorisé de « manquer » le giratoire et de passer en ligne droite ou presque dessus. Il faut toujours suivre au maximum la courbure de l'anneau et indiquer son intention de sortir le plus tôt possible.
Un giratoire composé d'un anneau circulaire avec voie unique s'utilise comme décrit plus haut, sans contraintes particulières autres que les diverses priorités et l'enclenchement des clignotants pour sortir.
Un giratoire composé d'un anneau circulaire avec 2 voies est le cas le plus courant, car le plus sûr (la Suisse n'est pas du tout de cet avis, différentes études ayant montré que les giratoires à une seule voie sont les plus sûrs !) des 3 cas possibles. Il s'utilise en fonction des besoins de l'usager : s'il veut sortir à droite de son axe d’entrée ou aller tout droit, il doit emprunter la voie extérieure du giratoire ; s'il veut aller à gauche de son axe d’entrée ou faire demi-tour, il peut emprunter la voie intérieure. C’est une simple possibilité et non une obligation. Il peut également rester sur la voie extérieure du giratoire[30].
Dans le détail :
Attention : Quand l'anneau comporte plusieurs voies, c'est forcément celui qui change de voie qui doit céder le passage (et qui serait en tort en cas d'accident…). C'est en particulier le cas d'un conducteur circulant sur l'anneau intérieur, qui ne doit pas gêner les véhicules circulant sur l'anneau extérieur (à sa droite, donc) qui ont priorité, en sortant du carrefour.
Un giratoire composé d'un anneau circulaire avec 3 voies est plutôt difficile à utiliser. Il s'utilise en fonction des besoins de l'usager comme pour celui à 2 voies avec à nouveau pour règles de base : s'il veut sortir à droite de son axe d’entrée ou aller tout droit, il doit emprunter la voie extérieure du giratoire ; s'il veut aller à gauche de son axe d’entrée ou faire demi-tour, il peut emprunter la voie intérieure. C’est une simple possibilité et non une obligation. Il peut également rester sur la voie extérieure du giratoire[30].
Dans le détail :
Pour les giratoires à plusieurs voies : les propositions ci-dessus données quant à l'utilisation des voies de la chaussée formant anneau, ne sont que des « possibilités » pour ne pas dire des « dérogations » afin de faciliter l'écoulement de la circulation. Le principe général est que les conducteurs doivent maintenir leur véhicule près du bord droit de la chaussée (alinéa 1 de l'article R412-9[31] du code de la route en France). L'alinéa 2 du même article n'ouvre qu'une possibilité d'utiliser les voies de gauche (voies centrales) mais non une obligation. Les articles 185 et 186 du Highway Code britannique présentent une sorte de mode d'usage des roundabouts, mais ce ne sont que des règles britanniques adaptées à une réglementation fort différente dans sa conception. Aucune retranscription de ces mesures n'existe dans le code de la route en France ou en Suisse par exemple. Il reste que l'utilisation des clignotants est impérative pour se placer sur les voies de présélection à gauche avant l'entrée dans le carrefour (si elles existent), puis lors des changements de voie sur le giratoire et naturellement pour en sortir (pour la Suisse, se référer à l'article 41b de l'ordonnance sur les règles de la circulation routière OCR qui précise notamment que « le conducteur n'est pas tenu de signaler sa direction à l'entrée du carrefour à sens giratoire… »).
Dans certaines agglomérations, il est possible de circuler sur des doubles carrefours giratoires. Dans ce cas, les carrefours sont accolés et la sortie de l'un donne directement sur l'autre. Vu du ciel ils forment un « 8 », ils sont très présents à Nantes[32].
Il est également possible de rencontrer des « micro-giratoire » dont le diamètre extérieur peut être inférieur à 8 et même 6 mètres. La zone entourant l'îlot central ne peut plus être considérée comme une chaussée, puisqu'un véhicule léger classique ne peut y circuler normalement (le diamètre de braquage entre trottoirs étant supérieur à 10 et même 14 mètres). Un tel carrefour étant dépourvu d'une chaussée circulaire digne de ce nom, il ne peut plus être considéré comme un carrefour giratoire. Un tel dispositif amène à prôner une notion de priorité à gauche et la mise en place d'une notion de priorité pour couper la route d'un véhicule venant en face afin de tourner à gauche,[réf. nécessaire] toutes notions absolument contraires au code de la route et créant une situation de risques et dangers extrêmes même pour les conducteurs les plus prudents.
Présent essentiellement au Royaume-Uni, le manège enchanté est l'agrégation de plusieurs micro giratoires autour d'un plus grand giratoire, lequel est alors inversé. Un tel carrefour est souvent appelé Magic roundabout (« manège enchanté » en français). Le plus célèbre est celui de Swindon, qui donne son nom au genre.
Celui-ci est souvent présenté par la presse comme « le pire rond-point du Monde »[33].
Dans le carrefour giratoire sans piste cyclable, l'un des principaux risques est que le conducteur d'un véhicule motorisé ne voie pas un usager vulnérable comme un cycliste.
Parfois, une piste cyclable fait en plus le tour du giratoire et constitue une voie secondaire à droite. Elle doit faire l'objet d'une attention renforcée quand l'usager d'un véhicule motorisé s'apprête à croiser la piste cyclable lors de sa sortie du giratoire.
Des feux tricolores sont parfois installés sur chaque voie entrante et sortante du rond-point (le cumul des feux peut monter rapidement). Dans ce cas, en France, on ne parle pas de carrefour giratoire, mais de rond-point à feu. Ils répondent parfois à la demande des piétons : les feux sont orange clignotants quand rien n'est à signaler et rouges quand un piéton a utilisé le bouton d'appel. Leur particularité est de tous fonctionner identiquement (à l'inverse des feux des carrefours).
D'autres feux peuvent exister lorsque cohabitent un tramway et un giratoire. Dans ce cas le feu unique est rouge clignotant. Il impose l'arrêt absolu des automobilistes jusqu'à extinction du feu. En fait le feu sert à avertir l'usager, le tramway en France restant prioritaire qu'il y ait feu ou qu'il n'y ait pas feu[34].
Enfin, on trouve occasionnellement des giratoires sur lesquels l'intensité de la circulation qu'ils doivent absorber est telle que le carrefour serait vite paralysé : on peut alors y trouver des feux tricolores y régulant les entrées de véhicules. Dans ce cas, en France, on ne parle pas de carrefour giratoire, mais de rond-point à feu. On peut trouver des exemples de ce cas très rare à Amiens, Bayonne, Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges, Nancy, Nîmes, Reims, Rennes (Villejean, Bourg-l'Évesque), La Rochelle, Orléans, Pau, Toulouse, Lyon.
L'arrêt info est une aire de stationnement limité aménagé sur les giratoires. Il se compose d'une voie protégée de l'anneau qui permet de s'arrêter quelques minutes (souvent 15 min), et dispose à proximité d'un plan de la commune et d'une cabine téléphonique. On parle aussi en terme technique de « RIS » (Relais Information Service).
Un arrêt d'autobus peut-être implanté en plein dans la courbure d'un giratoire. Il est, comme d'habitude, strictement interdit de s'y arrêter même pour demander son chemin à un piéton qui attend là. Lorsque le bus est arrêté et charge des passagers (son clignotant droit doit être actif), les deux dangers principaux sont :
L'implantation d'un arrêt de bus dans un carrefour giratoire contrevient en France à l'article R417-9[35] du code de la route portant sur les stationnements ou arrêts dangereux (contravention de quatrième classe et trois points sur le permis) et en Suisse à l'article 18 alinéa 2d de l'Ordonnance sur les règles de la circulation routière (RS.741.11.)
Moins fréquent, mais tout aussi dangereux que l'arrêt d'autobus, le couloir d'autobus constitue une voie supplémentaire à droite de la route qui entre sur un giratoire. Il faut donc comme toujours vérifier qu'aucun véhicule n'y circule avant de s'engager sur le giratoire.
Un carrefour giratoire peut également être traversé d'une manière ou d'une autre par une ligne de tramway. Le tramway est souvent prioritaire.
Le concept de tramway traversant un carrefour giratoire a été choisi par certaines villes. Certaines institutions comme le Cerema considère que le mélange des régimes de priorité induit de la confusion et de la complexité dans la compréhension et la gestion des règles de priorité: un carrefour giratoire donne la priorité à l'anneau central, quand un carrefour giratoire traversé par une ligne de tramway donne une priorité relative à l'anneau centrale, mais une priorité supérieure au tramway. Cela provoque de nombreuses collisions avec le tramway, entre 7 et 10 par carrefour giratoire traversé par le tramway entre 2006 et 2015 en France[34]. Cela provoque de nombreuses collisions avec le tramway, entre 0,37 et 1,01 par carrefour giratoire traversé par le tramway entre 2006 et 2015 en France[34].
La France détient le record mondial du nombre de giratoires[36], six fois plus qu’en Allemagne par exemple[37]. En août 2013, le quotidien Le Parisien évoquait 30 000 ouvrages qui couvrent le territoire français, ce qui représente près d'un giratoire en moyenne par commune[37]. Fin 2017, Le Figaro cite le nombre de 40 000 à 50 000[36].
En 2005, 80 % des giratoires français se trouvent en milieu urbain[38].
En 2023, americancityandcounty estime le nombre de carrefour giratoire à 50 000 en France, 30 000 en Espagne, et 25 000 au Royaume-Uni, contre seulement 10 000 aux États-Unis[39].
La répartition des accidents impliquant des cyclistes dans les carrefours giratoires français a été observée :
Des cas rares mais graves d'automobilistes qui percutent et coincent des cyclistes contre des bordures en entrée de rond-point ont également été relevés[40].
En 2005, 80 % des giratoires français se trouvent en milieu urbain, et 80 % des accidents de giratoire s'y produisent[38].
Les taux de gravité par accident est de 2,11 tués pour 100 accidents en giratoire urbain, alors qu'il est de 5,46 tués par accident en interurbain, entre 1993 et 2005[38].
type | urbain | rase campagne |
---|---|---|
giratoire | 1,6 | 6,4 |
autre | 1,9 | 13,5 |
En France, certains giratoires sont traversés par des voies de tramway (50 occurrences à Nantes) et équipés de feux de circulation[38]. Du point de vue de l'accidentologie, les accidents qui y surviennent peuvent ne pas être considérés comme en croisement giratoire, en raison du fonctionnement des feux rouges.
En 2004, un accident mortel est survenu à Nantes sur carrefour giratoire identifié comme « carrefour à plus de 4 branches » par les forces de l'ordre (BAAC)[38].
Entre 1993 et 2005, en zone urbaine, en France :
En treize années, entre 1993 et 2005, le taux d'accident par an et par giratoire est passé de 0,129 à 0,057[38]. Comparé aux autres croisements, la carrefour giratoire est défavorable aux cyclistes, en milieu urbain[38].
L'Office fédéral des routes relève, sur les giratoires suisses, une augmentation des accidents touchant des cyclistes : entre 2011 et 2017, onze cyclistes ont été tués et 2 700 blessés, dont 470 grièvement.
Les accidents se produisent notamment lorsqu'une automobile s’engage dans le giratoire sans voir les cyclistes qui y circulent, ou lorsqu'elle double un vélo dans le giratoire avant de lui couper la route pour sortir[24].
Une analyse[41] de la base de données nationale de Nouvelle-Zélande[42] sur la période 1996–2000 montre que 26% des cyclistes blessés dans une collision se trouvaient sur des carrefours giratoires, contre 6% pour les croisements à signaux et 13% aux jonctions avec règles de priorité.
Les collisions les plus fréquentes pour les cyclistes sur un carrefour giratoire :
Pour limiter ces risques, des chercheurs de Nouvelle-Zélande proposent entre autres des réductions de vitesses ou le marquage de pistes cyclables[43].
Au Royaume-Uni, les carrefours giratoires se prennent par la gauche car le sens de la marche est sur la gauche.
Le premier carrefour giratoire moderne aux États-Unis a été construit au Nevada en 1990.[réf. nécessaire] Le nombre exact de carrefours giratoires est inconnu, mais leur fréquence est moindre qu'en Australie, au Royaume-Uni et en France[44].
À New York et en Virginie, le paradigme du roundabout first conduit à envisager la mise en place de rond points chaque fois que des travaux sont nécessaires[44].
Les États-Unis comptent environ 3700 carrefours giratoires, c'est-à-dire un carrefour giratoire pour 1118 intersections, contre 1 pour 45 en France[45].
Aux États-Unis, les carrefours giratoires ont une durée de vie de 25 ans contre dix ans pour un croisement non giratoire avec signalisation[44].
Aux États-Unis, la conversion de carrefour non giratoires en giratoires a réduit les émissions des monoxyde de carbone de 15 à 45%, les NOXs de 21 à 44%, le CO2 de 23 à 34% et l'hydrocarbon de 0 à 40%[44].
Les économies de carburant sont estimées entre 23 et 34%.
Aux États-Unis, les estimations officielles considèrent que les carrefours giratoires ont permis d'économiser 900 million d'heures d'attente et de réduire la consommation de carburant de plus de 600 million de gallons (soit environ 3 milliards de litres) en 2017[44].
Un rond-point est représenté à la manière d'un manège à la fin du film Playtime (1967) de Jacques Tati.
Dans un sketch intitulé Le Plaisir des sens, l'humoriste Raymond Devos raconte comment il s'est engagé dans un carrefour giratoire dont il n'a pu sortir, les quatre voies étant des sens interdits.
Depuis le mouvement des Gilets jaunes en France, le rond-point est devenu un lieu symbolique de ralliement lors des différentes mobilisations[5]. Souvent les ronds-points ont été bloqués.