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Citadelle de Sisteron | |||
![]() Citadelle de Sisteron, vue de l'ouest. | |||
Type | citadelle | ||
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Début construction | XIVe siècle | ||
Fin construction | XVIe siècle | ||
Protection | ![]() ![]() |
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Coordonnées | 44° 11′ 56″ nord, 5° 56′ 35″ est | ||
Pays | ![]() |
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Région | Provence | ||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||
Commune | Sisteron | ||
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : France
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Site web | www.citadelledesisteron.fr | ||
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À 500 m d'altitude, la citadelle de Sisteron surplombe la ville de Sisteron — située dans un passage entre le Dauphiné et la Provence — et la Durance. Construite sur un éperon rocheux, c'est la première chose que l'on voit en arrivant dans la ville. La citadelle, avec ses fortifications, était un verrou stratégique sur la route menant des Alpes vers la Méditerranée. Classée monument historique, c'est la pièce maîtresse de la ville. Jean Errard, ingénieur militaire d'Henri IV, puis Vauban l'ont marquée de leur empreinte.
Le rocher dominant la cluse de la Durance a de tout temps été fortifié. Il ne reste rien de l'oppidum des Voconces, détruit lors de l'invasion romaine d'Auguste (27 av. J.-C.), ni du castrum romain qui lui succéda. De l'époque romaine, il ne subsiste de « Segustero » (nom latin de Sisteron), que les vestiges d'un mausolée et d'une cité le long de la « Via Domitia », voie antique qui reliait l'Italie à l'Espagne.
Rien ne reste non plus du châtel, fait de tours et de palissades, du haut Moyen Âge. Après la période troublée qui suivit la mort de Charlemagne, Sisteron passa de main en main, de vicomtes locaux aux comtes de Forcalquier, puis aux comtes de Provence pour enfin être rattachée à la couronne de France sous le règne de Louis XI. Ce n'est qu'à partir du XIe siècle que l'on trouve dans les archives une première mention du « château » de Sisteron. La citadelle de Sisteron monte la garde et verrouille le passage entre le Dauphiné et la Provence depuis 1209, assistée par les curieuses strates verticales du rocher de la Baume qui lui fait face, sur l'autre rive de la rivière.
La citadelle, telle que nous pouvons la voir aujourd'hui, est constituée d'un ensemble d'ouvrages d'époques très diverses résultant de modernisations et de reprises successives. Le rempart supérieur, ou chemin de ronde, ponctué d'un puissant donjon remonte au XIIe siècle.
Sa situation de « forto villo de grand passagi per passar les monts » (début du XVIe siècle) lui vaut d'être un enjeu âprement disputé pendant les guerres de Religion. Après les destructions subies au cours de celles-ci, Jean Errard, ingénieur militaire de Henri IV adapte, de 1590 à 1597, deux enceintes successives au nord, et trois au midi, en un étagement d'ouvrages bastionnés auquel venait se souder le rempart enserrant la ville depuis le XIVe siècle. Au cours de ces travaux, Errard innove en imaginant un système de fortifications en « dents de scie » que devait, plus tard, reprendre et perfectionner Vauban (1633-1707). La face sud comporte quatre enceintes fermées de portes bien défendues, pour certaines par des ponts-levis. Celle du nord, trois seulement très remaniées au XIXe siècle.
Ces ouvrages attribués à Jean Errard sont plus sûrement l’œuvre d'un ingénieur venu d'Italie Jehan Sarrazin où l'art de fortifier était plus avancé que de ce côté des Alpes. Un siècle plus tard, en 1692, Vauban, après l'invasion de la haute vallée de la Durance par le duc de Savoie Victor-Amédée II, conçoit pour Sisteron un vaste plan de défenses intéressant la ville et la forteresse. À son arrivée, il découvre une forteresse en élévation, entourée de cimes d'où on peut la réduire à merci. Il projette tout de suite une série d'ouvrages. Pour la forteresse elle-même, il recommande de réhausser les courtines, de renforcer les portes d'accès et ordonne la construction d'un magasin à poudre à l'abri des tirs plongeants. De l'ambitieux projet, seuls le magasin à poudre et le puits de cette dernière seront réalisés.
De 1842 à 1860, le comté de Nice et la Savoie n'étant pas encore en France, d'ultimes travaux furent entrepris pour adapter la citadelle aux nécessités de l'époque et de la défense des frontières. Les ingénieurs qui en furent chargés suivirent les recommandations faites deux siècles plus tôt par Vauban : on releva les courtines ; on ouvrit deux portes charretières dans la face sud. Au nord, la deuxième enceinte fut remaniée, une citerne fut aménagée, et enfin on creusa le formidable escalier souterrain reliant la citadelle à la porte nord de la ville, elle aussi reconstruite.
La chapelle « Notre-Dame du château » remonte au XIVe siècle. Elle a été construite sur une terrasse soutenue par de puissantes arcades. Son vaisseau gothique, inondé de lumière est un chef-d’œuvre de proportions où le maître d’œuvre a joué, avec un rare bonheur, de la dichromie d'un grès doré de Bevons et d'un calcaire gris de Chambrancon (carrières proches de Sisteron). Aux trois quarts détruite en 1944, la chapelle restaurée, parée de vitraux du maître verrier Claude Courageux sert de cadre aujourd'hui à des expositions de prestige.
Ainsi Notre-Dame du château, au faîte de l'austère citadelle, en ce lieu conçu pour les guerres, continue de régner comme un signe de miséricorde et de paix. Depuis 1956, la citadelle est l'objet d'une restauration exemplaire, conduite avec le produit des entrées, par l'Association « Arts, Théâtre, Monuments » avec la confiance et le soutien de la municipalité.
Dans l'enceinte de la forteresse, un musée a été aménagé. Une salle, installée dans une casemate, est consacrée au retour de l'île d'Elbe. Soixante documents d'époque évoquent l'épopée de l'empereur.
La citadelle est démilitarisée en 1920.