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La conjuration d'Amboise, ou tumulte d'Amboise, qui a lieu en mars 1560, est une tentative d'enlèvement du roi François II, organisée par un groupe de gentilshommes protestants, dans le but de soustraire le roi à l'influence des Guise, famille hostile au protestantisme.
Cet événement annonce les guerres de Religion qui commencent peu après (1562-1598).
À la suite de la mort du roi Henri II le , les protestants espèrent obtenir la fin de la répression qu'il a menée durant son règne, mais le nouveau roi, François II (1544-1560), confie la première place dans le gouvernement aux Guise, au détriment des Bourbons, pourtant princes du sang, ainsi que des Montmorency.
Le duc François de Guise et son frère le cardinal Charles de Lorraine, oncles maternels de la reine de France Marie Stuart, fille de Marie de Guise, ont par son intermédiaire une forte influence sur le roi. Se considérant comme les garants en France de la religion catholique, ils sont partisans d'une politique de fermeté envers la religion réformée, notamment en s'appuyant sur l'édit d'Écouen du 2 juin 1559. Le supplice d'Anne du Bourg, conseiller au Parlement de Paris, en décembre 1559 marque leur détermination.
Pour se débarrasser des Guise, les protestants comptent sur les deux princes du sang, Antoine de Bourbon et son frère le prince Louis de Condé. Acquis aux idées de la Réforme (Louis plus qu'Antoine, mais celui-ci est l'époux de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, calviniste convaincue), ces deux princes ont la légitimité pour gouverner le royaume, mais, à ce moment, ils n'envisagent pas de se mettre en conflit ouvert avec la cour.
Devant leur passivité, un groupe de gentilshommes de province décident alors de prendre les choses en main : ils organisent un complot pour s'emparer du roi et de sa famille par la force.
Le chef de la conjuration est Jean du Barry, seigneur de La Renaudie, gentilhomme périgourdin, très hostile aux Guise depuis l'exécution de son beau-frère Gaspard de Heu en 1558.
Il associe à son projet des nobles originaires de toute la France, comme le baron Charles de Castelnau-Tursan, François Bouchard d'Aubeterre, Edme de Ferrière-Maligny[1], les capitaines Mazères, Sainte-Marie, Lignières et Cocqueville, Jean d'Aubigné, père d'Agrippa, Jean Hotman, Ardoin des Porcelets de Maillane, François de Barbançon, Charles de La Garaye, René de la Rouveraye.
Paulon de Mauvans, dont le frère a été exécuté, rallie les huguenots de Provence à Mérindol, le , promet 2 000 hommes et en envoie 100 à Nantes où les conjurés doivent se réunir[2].
Sont également associés plusieurs bourgeois des villes d'Orléans, Tours et Lyon.
Le , les conjurés se réunissent à Nantes pour mettre au point un plan.
Les principales personnalités du protestantisme français sont au minimum réservées.
Jean Calvin et la plupart des pasteurs protestants, refusant la voie de la violence, condamnent le projet des conjurés.
L'amiral Gaspard de Coligny empêche la noblesse protestante de Normandie de s'y associer.
Le prince de Condé, désigné par la formule « le capitaine muet » dans les lettres des conjurés[3], refuse de participer directement à la conjuration, bien que, séjournant à Orléans, il envisage d'en recueillir les fruits[réf. nécessaire], le cas échéant.
Au cours du mois de février, les Guise reçoivent des avertissements concernant l'existence d'un complot. Ils pensent tout d'abord qu'il s'agit d'une opération fomentée à l'étranger[4].
Le 12 février, ils reçoivent des informations plus complètes de Pierre des Avenelles, un avocat parisien.
Le 22 février, ils décident de transférer le roi et la cour du château de Blois à celui d'Amboise, mieux protégé. Les défenses du château sont renforcées.
Les conjurés, dont l'action avaient été prévue pour le , la remettent au 16 mars. Grâce à des complicités sur place, certains conjurés arrivés en avance préparent l'arrivée du gros des troupes protestantes.
Les Guise font fouiller les alentours d'Amboise, et des arrestations de groupes d'hommes désorientés se multiplient à partir du 10 mars. Mal encadrés, les protestants se laissent prendre pacifiquement, car ils sont venus exprimer au roi leurs doléances. François II est d'abord enclin à la clémence, et les fait relâcher en leur ordonnant de retourner chez eux.
Puis, le 14 mars, a lieu une rencontre fortuite dans un faubourg de Tours entre le comte de Sancerre, chargé par le roi de la sécurité de la ville, et le baron de Castelnau, responsable des forces rebelles du secteur ouest. L’accrochage met la cour en alarme dans la nuit du 14 au 15 mars.
Le 17 mars, l'attaque surprise des huguenots commandés par Bertrand de Chandieu, frère du pasteur Antoine de Chandieu, effraie la cour[réf. nécessaire]. Les rebelles, rapidement neutralisés, sont punis avec une extrême sévérité. Ils sont pour la plupart pendus aux balustrades du château, les autres sont noyés dans la Loire ou massacrés par la foule.
Le 19 mars, Jean du Barry est tué dans la forêt de Château-Renault. Son corps, ramené à Amboise, est d'abord attaché à une potence sur le pont avec une pancarte indiquant « chef des rebelles » ; il est ensuite coupé en cinq morceaux qui sont exposés aux portes de la ville[5].
Au total, la répression fait entre 1 200[6] et 1 500 morts[7],[8].
Le 17 mars, le roi François II confie au duc de Guise la charge de lieutenant général du royaume.
Le prince Louis de Condé quitte Orléans pour le sud du royaume. Mais, venu assister aux États généraux de 1560, il est arrêté, en même temps que le vidame de Chartres, François de Vendôme[9].
La mort de François II le met fin à l'emprise des Guise sur le gouvernement : Charles IX étant mineur, une régence est instaurée, confiée à la reine-mère, Catherine de Médicis, au détriment d'Antoine de Bourbon, premier prince du sang, frère aîné de Louis de Condé. En contrepartie de cette éviction, la procédure contre Condé est annulée et il est libéré le 20 décembre.
Les États généraux, qui se tiennent du 13 décembre 1560 au 30 janvier 1561, optent pour une politique de réconciliation entre catholiques et protestants, symbolisée par la personnalité du chancelier Michel de l'Hospital.