Douglas Kennedy

Douglas Kennedy Description de cette image, également commentée ci-après Douglas Kennedy en 2010. Données clés
Naissance 1er janvier 1955
Manhattan, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Romancier
Distinctions Prix littéraire du Festival du cinéma américain de Deauville
Chevalier des Arts et des Lettres
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres Roman

Œuvres principales

Compléments

Douglas Kennedy, né le 1er janvier 1955 à New York, est un écrivain américain qui décrit de manière très acerbe certains aspects des États-Unis. Il dénonce notamment leur puritanisme.

Biographie

Douglas Kennedy au salon du livre Radio France en 2011.

Douglas Kennedy grandit dans le quartier aisé de l'Upper West Side, fils d'un père courtier en bourse et d'une mère assistante de production à la chaîne de télévision NBC. Il étudie à la Collegiate School (en) (le plus vieux lycée de New York) et au Bowdoin College dans l'État du Maine, avant de partir un an au Trinity College de Dublin en 1974. De retour à New York, il devient régisseur dans des théâtres de Broadway. En mars 1977, entre deux productions, il décide de partir à Dublin pour rendre visite à des amis. Il restera en Europe.

À Dublin, il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Il rejoint ensuite le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit. En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4. La pièce est aussi diffusée en Irlande et en Australie. Suivent deux autres pièces radiophoniques, également diffusées sur Radio 4.

En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste indépendant, notamment pour The Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986. En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.

En mars 1988, il emménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage (Au-delà des pyramides) est publié. Deux autres suivront. Ces trois livres reçoivent un très bon accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste indépendant connaît également un essor.

En 1994 paraît son premier roman, Cul-de-sac. En 1997, il est porté à l’écran par Stephan Elliott, le réalisateur de Priscilla, folle du désert.

Son deuxième roman, L'Homme qui voulait vivre sa vie, connaît un succès international. Il est traduit en seize langues et fait partie de la liste des meilleures ventes.

Son troisième roman, Les Désarrois de Ned Allen, est aussi un best-seller et un succès critique, traduit en quatorze langues.

La Poursuite du bonheur marque un changement radical. Après trois romans que l’on pourrait décrire comme des thrillers psychologiques, il opte pour une histoire d’amour tragique. Il reçoit un excellent accueil critique.

Suivent Une relation dangereuse (Belfond, 2003) et Au pays de Dieu (Belfond, 2004).

Parfaitement francophone, Douglas Kennedy vit entre Londres, Paris, Berlin et Wiscasset dans l’État du Maine, où il a acheté une maison. Il a été marié, de 1985 à 2009, à Grace Carley, rencontrée à cause d'un taxi raté, conseillère politique au Royaume-Uni, au ministère de la Culture. Ils ont deux enfants.

Analyse de l'œuvre

L'attrait des romans de Douglas Kennedy, outre leur suspense et la vérité de leurs personnages, réside surtout dans leur éternel questionnement, que ce soit sur l'Amérique bien-pensante, sur l'humanité, sur les relations entre hommes et femmes, ou encore sur l'art. Dans L'Homme qui voulait vivre sa vie et La Poursuite du bonheur, il pose des questions profondes sur le métier d'écrivain ou celui de photographe, et plus généralement sur le lien entre l'art et l'artiste, entre sa création, son don de soi, et les mensonges et douleurs qui en découlent. Il y a plus chez Douglas Kennedy que le simple roman à suspense ou le roman d'amour. C'est au fond des mots que Douglas Kennedy entraîne son lecteur avec lui. Un grand auteur moderne, qui ne renie pas son passé, qui garde au fond de lui ses origines, mais qui ne s'illusionne pas sur l'humanité. De l'art de voir l'être humain beau dans sa réalité, avec ses défauts, ses désarrois, ses charmes, ses bonheurs et ses malheurs.

« La géographie modèle notre état d'esprit », écrivait Douglas Kennedy, en préambule d'un carnet de voyage littéraire publié dans Le Figaro Magazine, à l'été 2011. Avec une superficie de près de dix millions de kilomètres carrés, dans cette immensité qui, des confins arctiques de l'Alaska aux forêts de séquoias géants de Californie, ne se définit qu'au superlatif, les États-Unis pouvaient-ils échapper à la folie des grandeurs ? Pour Kennedy, une chose est sûre, c'est sur la route, celle où Jack Kerouac situe la vie, que l'âme des États-Unis s'est forgée et qu'il faut aller la chercher.

« Ce qui m'intéresse en tant que romancier, c'est d'utiliser les villes comme des personnages et d'y découvrir les frontières visibles ou invisibles qui les traversent.
Tous mes romans ont pour thème le gouffre qui existe entre la mentalité américaine et européenne.
Dans mes livres, je rôde toujours autour de l'idée que chaque homme est très doué pour construire sa propre prison, le mariage étant la prison la plus commune. Le couple rongé par le sentiment confus de culpabilité est l'un de mes thèmes obsessionnels.
Tous mes romans ont été traduits en dix-huit langues, mais je n'ai plus d'éditeur dans mon propre pays. C'est bien sûr pour moi une blessure.
Je critique dans mes livres la société américaine mais, par les thèmes de mes romans, j'appartiens au fond totalement à cette société. »

Récompenses et décorations

Prix Douglas-Kennedy

Douglas Kennedy parraine le Prix VSD RTL, dans la catégorie "Meilleur thriller étranger", depuis sa création en 2017. Le jury est composé de Douglas Kennedy, Bernard Lehut (RTL), Marc Dolisi, François Julien (VSD) et de l'équipe éditoriale de Hugo Thriller. Ce prix porte aussi le nom de Prix Douglas-Kennedy. La catégorie "Meilleur thriller français" est présidée par Michel Bussi.

Œuvres

Récits

Douglas Kennedy au Salon du livre de Paris en 2008.

Romans

Recueils de nouvelles

Romans pour la jeunesse

  1. Les Fabuleuses Aventures d'Aurore / Douglas Kennedy ; illustrations Joann Sfar ; trad. Catherine Nabokov. Paris : PKJ, 03/2019, 230 P. (ISBN 978-2-266-29036-4). Rééd. hardcover, 10/2019. (ISBN 978-2-266-29931-2)
  2. Aurore et le mystère de la chambre secrète / Douglas Kennedy ; illustrations Joann Sfar ; trad. Catherine Nabokov. Paris : PKJ, 01/2020, 315 P. (ISBN 978-2-266-29037-1)

Compilations

Préfaces

Éditions spéciales

Gros caractères Textes lus

Adaptations de son œuvre

Au cinéma

À la télévision

Notes et références

  1. On the road again….
  2. Douglas Kennedy, « Un Américain à Paris », Le Nouvel Observateur, no 2219, 17-23 mai 2007, p. 40.
  3. Douglas Kennedy, « Un Américain à Paris », Le Nouvel Observateur, no 2219, 17-23 mai 2007, p. 41.
  4. Rien ne va Plus (TV). Réalisé par Michel Sibra en 2003.
  5. Victor De Sepausy, « Une jeune Britannique reçoit le Prix VSD RTL du meilleur thriller étranger », actualitte.com, 14 mars 2018.
  6. Site officiel du concours Grand Prix du Thriller VSD.
  7. (en) Sydney Gallonde's VAB Prod. is producing "The Pursuit of Happiness" and "A Special Relationship", Elsa Keslassy, 21 novembre 2014.

Voir aussi

Bibliographie critique

Interviews Film documentaire

Liens externes