Dans cet article, nous allons plonger dans le monde fascinant de Endothélium, en explorant ses origines, son impact sur la société et sa pertinence aujourd'hui. Depuis l'Antiquité, Endothélium a joué un rôle crucial dans la vie des êtres humains, influençant tout, des aspects culturels aux aspects technologiques. Au fil des prochaines lignes, nous analyserons en profondeur tous les aspects liés à Endothélium, dévoilant ses mystères, démystifiant les idées fausses et soulignant son importance dans le monde contemporain. Depuis ses premières mentions dans l'histoire jusqu'à sa présence dans la société mondialisée d'aujourd'hui, Endothélium a laissé une marque indélébile sur la vie des personnes de tous âges et de toutes cultures, devenant ainsi un sujet d'intérêt universel.
L'endothélium vasculaire est la couche la plus interne des vaisseaux sanguins, celle en contact avec le sang.
Les dégradations pathologiques de l'endothélium sont dites « endothélites » ou endothéliites (ex. : Kérato-endothélite, quand le phénomène se déclare dans l’œil, à la suite d'un herpès, un zona ophtalmique[1], un lupus, une piqûre d'abeille, une greffe de cornée ou kératoplastie...)[2]. L'endothélite est une réponse immunitaire de type inflammatoire : les vaisseaux sanguins deviennent alors inflammés et un œdème des tissus environnants peut survenir (y compris du tissu conjonctif) se traduisant notamment par une irritation et une douleur pour le patient. Dans la cornée, une endothélite peut entraîner une perte irréversible de la vision. Les oreillons et certains virus (ex : cytomégalovirus, coronavirus) peuvent, dans certaines circonstances, en être des causes[3],[4],[5],[6].
Des facteurs aggravant ou prédisposant à un dysfonctionnement endothélial ou à l'endothélite sont notamment l'hypertension[7], le diabète, l'obésité ou les maladies cardiovasculaires, le tabagisme, et être de sexe masculin[8].
Une « endothélite à COVID-19 » pourrait expliquer l'altération de la fonction microcirculatoire souvent observée après infection par le virus SARS-CoV-2 de différents organes, ainsi qu'un état prothrombotique avec formation de caillots, chez les malades sévèrement atteints[9].
L'endothélium est un tissu de type épithélial qui se différencie des autres épithéliums car il dérive du mésoderme embryonnaire, a contrario de la plupart des autres épithéliums qui dérivent majoritairement de l'endoderme et de l'ectoderme.
L'endothelium est un épithélium pavimenteux simple constituant la couche interne des vaisseaux sanguins.
L’endothélium représente environ 1 % du poids du corps et recouvre une surface de 5 000 m2 pour un adulte[10].
Les cellules endothéliales, constitutives de l'endothélium, sont plates et polarisées ; la face apicale est en contact avec la lumière du vaisseau, la face basale étant quant à elle fixée sur une lame basale constituée de collagène.
Selon la taille du vaisseau, la morphologie de la cellule est très différente :
Les cellules sont reliées entre elles et avec la lame basale par des desmosomes et des hémidesmosomes. Il s'agit donc d'un tissu pouvant résister à de fortes sollicitations mécaniques (et à proximité du cœur elles sont élevées), mais perméable, dans les deux sens, aux substances dissoutes de petites tailles et à l'eau. Les cellules telles que les hématies sont incapable de le traverser mais les leucocytes, très déformables, le peuvent par diapédèse.
La lame basale est une structure collagénique, synthétisée par l'endothélium qui lui apporte une certaine résistance mécanique.
Au début du XXe siècle, on comprend que l'endothélium n'est pas qu'un simple tuyau contenant passivement le sang, mais qu'il a des fonctions actives diverses, dont de régulation[11].
Ses principales fonctions sont de :
Selon les organes, l'endothélium peut se spécialiser et remplir une fonction spécifique à l'organe.
Le flux pulsatile du sang génère trois types de forces hémodynamiques : la pression hydrostatique générée par le liquide, l’étirement cyclique ou « cyclic stretching » et les contraintes de cisaillement ou « shear stress ».
In vitro, en réponse à ces stimuli, deux phases de réponses des cellules endothéliales sont à distinguer :
L’activation endothéliale, générée par les contraintes biochimiques, est principalement due à des médiateurs humoraux tels que les cytokines comme le tumor necrosis factor (TNF), les hormones ou les facteurs de croissance. Ces substances sont apportées par le sang ou produites localement par les cellules endothéliales elles-mêmes ou par des cellules du compartiment vasculaire. Les cellules endothéliales sont ainsi sensibles au stress oxydatif provoqué par la présence accrue de dérivés oxygénés, tels que les ions superoxydes, les peroxydes d'hydrogène et les radicaux hydroxyles, débordant le système anti-oxydant (superoxyde dismutase). Ce stress aboutit à l’acquisition par la cellule d’un phénotype pro-inflammatoire et à une modification des interactions entre l’endothélium, les leucocytes et les plaquettes.
Cette endothélite semble pouvoir expliquer l'altération de la fonction microcirculatoire souvent observée dans les cas sévères d'infection par le virus SARS-CoV-2, et ce, dans différents organes. Elle expliquerait notamment l'état prothrombotique (avec formation de caillots) souvent décrit chez les malades sévèrement atteints de COVID-19[9].
On a montré (le 8 mai 2020, via une analyse bio-informatique des bases de données de génome, protéome et transcriptome) que l'ACE2 et la TMPRSS2, deux protéines respectivement indispensable et utile au virus pour qu'il puisse s'accrocher à une cellule et la pénétrer, sont très présents dans les organes génitaux masculins et le système urinaire associé. Outre à la surface des gamétocytes dans les testicules, le récepteur ACE2 est aussi exprimé à la surface des cellules endothéliales[12]. Il est aussi très présent dans les tubules rénaux proximaux. Les récepteurs des cytokines pro-inflammatoires (IL-6 ST en particulier) étaient remarquablement et notamment concentrés dans les cellules endothéliales du rein et du testicule (ainsi que dans les macrophages et les cellules souches spermatogoniales, évoquant des attaques auto-immunes[8]). Correctement traitée, la COVID-19 implique d'intégrer ces aspects de la maladie[13].
Un recrutement anormalement intense de cellules immunitaires, par exemple activées par un virus dans une situation de choc cytokinique, peut entraîner un dysfonctionnement endothélial généralisé. Et comme l'endothélium vasculaire est aussi un organe paracrine, endocrinien et autocrine actif, absolument indispensable à la régulation du tonus vasculaire et au maintien de l'homéostasie vasculaire[14], sa défection est un évènement grave pour tout l'organisme ; elle entraine notamment une dysfonction microvasculaire, en modifiant l'équilibre vasculaire vers une vasoconstriction anormale, associée à une inflammation et à un œdème tissulaire et un état pro-coagulant pouvant conduire à l'ischémie (avec des apoptoses en série)[15].
Zsuzsanna Varga et ses collègues notaient en mai 2020 que tous les facteurs connus pour prédisposer à une dysfonction endothéliale (sexe masculin, tabagisme, hypertension, diabète, obésité, maladies cardiovasculaires) sont aussi « tous associés à des résultats défavorables dans la COVID-19 ».