Faïence de Malicorne

Soupière par Emile Tessier, Faïence de Malicorne, début XXe siècle. Détail de décor par Béatrix Pouplard, Malicorne, fin XIXe siècle.

La faïence de Malicorne regroupe les productions des manufactures de Malicorne-sur-Sarthe depuis le XVIIIe siècle.

La faïencerie d'art de Malicorne * Inventaire du patrimoine culturel
immatériel en France
Domaine Savoir-faire
Lieu d'inventaire Pays de la Loire
Sarthe
Malicorne-sur-Sarthe

Historique

Les origines

C'est en 1747 que Jean Loyseau s’installe à Malicorne. Il va créer la première manufacture locale, exploitant les gisements de terre de Ligron et le bois des abondantes forêts environnantes.

À sa suite, Guillaume Rabigot, ancien tourneur de Loyseau et héritier du savoir-faire, développe sa manufacture, dénommée Faiencerie du Bourg-Joly. En 1899, elle est reprise par la famille Leroy-Dubois, puis sera cédée à la famille Moreau en 1918, dont les signatures M et JM ornent d'innombrables pièces de collection.

Après la première guerre mondiale, la production céramique est à son apogée à Malicorne, avec 4 faïenceries et 2 manufactures de grès employant près de 250 personnes.

Les faïenciers

Détail d'un panier en faïence ajourée par Emile Tessier Atelier Tessier, début XXe siècle

Fabrication

On extrait dans un premier temps la terre, puis lors d'une seconde étape, on fabrique les émaux. La troisième étape est la réalisation des formes et des moules. L'étape suivante est celle du séchage en cave pendant quelques jours. Après le séchage, les pièces peuvent être ajourées. Vient ensuite l'étape de la cuisson, souvent en plusieurs fois et à température différente. La pièce est dans le même temps émaillée. La décoration vient achever le processus de fabrication des faïenceries de Malicorne.

Caractères stylistiques

Au cours du XIXe siècle, les faïenciers de Malicorne reproduisent les modèles à succès de Nevers, Rouen ou Moustiers. La faïence de Malicorne, jusque-là utilitaire va peu à peu s'orienter vers des productions plus décoratives. François Lachasseigne introduit le premier, à partir de 1850, une fabrication de fontaines décoratives monumentales, dont le style gothique est en accord avec le goût du moment.

Assiette par Béatrix Pouplard. Dessin de modèle d'assiette, Beatrix Pouplard, fin XIXe siècle.

C'est cependant Léon Pouplard, d’abord représentant pour les faïenceries HB de Quimper, qui va systématiser les décors bretons. De nombreux procès opposeront à ce sujet Quimper et Malicorne.

Naturaliste passionné, Pouplard créera de nombreuses pièces animalières, aux attitudes particulièrement suggestives. Sa manufacture disparaitra en 1952, faute de repreneur.

Malicorne ne développera cependant pas un style propre, empruntant les décors aussi bien à Quimper qu’à Delft. Ces inspirations seront cependant librement adaptées par les potiers sarthois, agrémentant leurs modèles de légendes et de personnages locaux.

Notes et références

Notes

Références

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes