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Chambellan de Charles VI, Capitaine du Comtat Venaissin Directeur de l'Académie royale de marine Pages des petite et grande écuries Pages du grand-maître de l'ordre Souverain de Malte
La famille est maintenue noble en 1668 et 1701 sur filiation noble prouvée remontant à 1400 et 1417. Régis Valette, dans Catalogue de la noblesse française (2007), indique que la famille de Roquefeuil-Blanquefort est une famille d'extraction chevaleresque avec une filiation prouvée remontant à 1352.
Elle compte parmi ses membres de nombreux officiers dont des amiraux et généraux.
Histoire
Origines
Régis Valette, dans Catalogue de la noblesse française (2007), indique que la famille de Roquefeuil-Blanquefort est une famille d'extraction chevaleresque avec une filiation prouvée remontant à 1352[2].
Cette famille est issue de l'union de Jean de Blanquefort avec Catherine de Roquefeuil-Anduze en 1380 fille et héritière d'Arnaud IV de Roquefeuil-Anduze. Elle constitue la troisième famille de Roquefeuil, ayant formé plusieurs branches dont subsistent celles de Roquefeuil et du Bousquet, de Roquefeuil-Montpeyroux, de Roquefeuil de Bars, de Roquefeuil-La Bessière, de Roquefeuil d'Amber et de Roquefeuil-Cahuzac.
Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France (1948) commence la généalogie de cette famille à Jean de Blanquefort, marié à en 1393 à Catherine de Roquefeuil-Anduze, héritière de la baronnie de Roquefeuil[1]. Leur fils, Antoine, prit le nom et les armes de Roquefeuil[3],[4] (Catherine de Roquefeuil institua pour son héritier universel Antoine de Blanquefort, son fils, à la charge de porter le nom et les armes de Roquefeuil)[5].
Le mariage de Jean de Pujols de Blanquefort et de Catherine de Roquefeuil eut lieu le 13 novembre 1380[6],[7]. Selon Fulcran de Roquefeuil, ils avaient obtenu une dispense du Pape pour raison de parenté au quatrième degré le 21 octobre 1380[6].
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'origine de la famille de Blanquefort :
Hippolyte de Barrau écrit que Jean de Pujols, seigneur de Pujols (Lot-et-Garonne) et de Blanquefort, marié en 1381 à Catherine de Roquefeuil était le fils de Hugues IV de Pujols, seigneur de Blanquefort, capitaine de Sauveterre, subrogé à la place de sénéchal de Périgord de 1360 à 1364 et qui teste en 1390, et de Catherine de Madaillan de Lesparre, dame de Rauzan[5]. Hugues IV de Pujols était le fils de Raimond II de Pujols, qualifié de noble et puissant baron, seigneur de Blanquefort, et d'Hélène de Gourdon. L'ascendance masculine est suivie depuis Hugues de Pujols, qui fut témoin le 26 août 1213 à l'hommage rendu par Bernard de Durfort au comte Raimond VI de Toulouse, pour son château de Beaucaire (diocèse de Cahors)[8].
Louis de La Roque, dans le Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France (1879), écrit : « Le nom de cette dernière famille se rencontre en Guyenne dès le XIe siècle, mais sa filiation n'est établie régulièrement que depuis le commencement du XIVe siècle. Il y avait en Guyenne trois principales seigneuries du nom de Blanquefort : une dans le Médoc, une autre en Agenais et la troisième près de l'Isle-Jourdain. Chacune d'elles a pu donner son nom à une famille et il est difficile de constater quelle est celle qui fut le berceau de la maison de Blanquefort Roquefeuil. »[9].
La Chesnaye-Desbois écrit en 1761 : « La maison de Blanquefort parait originaire du duché de Guyenne où le nom le Blanquefort est connu fort anciennement. La baronnie de Blanquefort est située dans l'Agenois (...) Quant aux terres et château de Blanquefort, ils étaient de tout temps dans la maison de Blanquefort. »[10].
Jullien de Courcelles écrit en 1822 : « Il existait dès le onzième siècle en Guyenne, une maison de Blanquefort, que quelques généalogistes nomment par corruption de Blancafort, d’après l’orthographe latine de ce nom (...) Cette maison de Blanquefort tirait son nom d’une ancienne baronnie de Médoc qui étendait sa juridiction sur plusieurs paroisses considérables. Leurs descendants paraissent avoir par la suite imposé leur nom à deux autres terres de Blanquefort, situées, l’une à cinq quarts de lieue de l’Isle-en-Jourdain, et l’autre à deux lieues et demie de Fumel en Agénois. »[10]. Jullien de Courcelles donne une généalogie de cette famille de Blanquefort qui remonte à Ayquem-Guillaume seigneur de Blanquefort, nommé dans une charte promulguée en 1079 par Guillaume VIII duc d’Aquitaine, en faveur de l’abbaye de la Sauve-Majeure[10].
La Chesnaye-Desbois écrit : « Suivant un ancien mémoire sur la maison de Roquefeuil (...) Catherine fille unique et héritière d’Arnaud de Roquefeuil IVème du nom fut mariée à Jean de Blanquefort pour réunir ces deux branches "attendu que ledit Jean descendait d’un cadet de la même maison qui avait pris le nom de Blanquefort de cette seigneurie qui lui avait été donnée par Raymond de Roquefeuil en 1227 (...) mais ce mémoire ne dit point de quel cadet viendrait cette descendance (...)». De fait, les Roquefeuil-Anduze comptaient dans leurs possessions deux châteaux de Blanquefort, l'un situé à proximité d'Arrigas et d'Aumessas (Gard) et l'autre situé sur les contreforts du causse du Causse Méjean (Lozère) et «on trouve un Bernard de Blanquefort, seigneur d’Anduze, dont il est fait mention notamment en un inventaire des titres de la maison d’Albret qui était ès mains de M d'Hozier, juge d’armes de France, lequel Bernard de Blanquefort traita avec le duc d’Aquitaine en l’an 1310 (...) Du reste, on ne trouve nulle preuve de cette substitution de nom, qu'on ne peut soupçonner peut-être que sur des confusions de seigneuries auxquelles il semblerait que quelques doubles mariages auraient pu donner occasion (...) Il y a une généalogie de la maison de Roquefeuil, qui vient jusqu’au seizième siècle dans l’Histoire de la maison de la Tour d’Auvergne, par Justel, habile généalogiste, qui témoigne contre cette substitution, puisqu’il n’en fait nulle mention. Plusieurs autres anciennes généalogies de même qu’on peut le voir aussi dans l’Histoire Générale de Languedoc disent que la seigneurie de Blanquefort était plus de cent ans avant cette époque dans la maison de Roquefeuil d’Anduze, quoiqu'il ne se trouve cependant, on le répète encore ici, aucune preuve existante. »[10],[n 1].
Au XVIe siècle
La famille de Roquefeuil-Blanquefort compte parmi ses membres quatre abbesses de l'abbaye de Nonenque :
Vaurie de Roquefeuil est mentionnée abbesse de Gorjan en 1520[13].
Au XVIIe siècle
Entre 1601 et 1611, Scipion de Roquefeuil est mentionné en qualité d'abbé et de Saint Guillem le Désert, fonction également assurée par trois de ses aïeux de la famille de Roquefeuil-Anduze[13].
Louis XIII érige Roquefeuil en marquisat en 1618
La famille de Roquefeuil-Blanquefort est maintenue noble en 1668 sur preuves de 1400 et en 1701 sur preuves de 1417[1].
Au XVIIIe siècle
Sept membres de la famille de Roquefeuil-Blanquefort sont reçus aux honneurs de la Cour : les 19 avril 1755, janvier 1756, 26 mars 1771, mai 1771, 12 août 1771, 4 mars 1773 et le 28 mars 1777[14].
Pierre de Roquefeuil-Montpeyroux, brigadier général des armées navales, qui commanda le Dauphin Royal dans la division de l'amiral de Grasse lors de la bataille des Saintes. Membre d'origine de la Société des Cincinnati.
Pierre-Jean de Roquefeuil-La Devèze, capitaine de vaisseau, combat à la bataille de la Cheasapeake. Membre d'origine de la Société des Cincinnati.
Jacques-Aymar de Roquefeuil, lieutenant de vaisseau sur le Saint-Esprit, qui servit sous l’amiral de Grasse lors de la campagne d’Amérique.
Le chevalier de Roquefeuil, enseigne de vaisseau sur l'Hector, qui servit sous l’amiral de Grasse lors de la campagne d’Amérique.
Alexandre Amable de Roquefeuil, enseigne de vaisseau, qui commandait l'aviso "l'Expédition" lors du combat victorieux de la frégate "La Surveillante" contre la frégate "HMS Québec" et l'aviso "HMS Rambler".
Alexandre de Roquefeuil (1751-1830), seigneur d'Amber, sert pendant 20 ans dans l'armée du Roi et épouse Marie d'Albaret. Passé en 1792 à l'armée de Condé, il reçoit l'ordre de saint Louis et le grade de colonel de cavalerie. Il rentre en 1802 en France. Il participe à des activités clandestines jusqu'à la Restauration et reçoit en 1815 le brevet de maréchal de camp le 14 février 1815[16],
Charles-Balthazar sert dans la marine royale durant 25 ans et reçoit la croix de saint Louis. Capitaine de Vaisseau et héros de la guerre d'indépendance, il émigre en 1792 et participe au débarquement de Quiberon. Capturé, il est fusillé peu de temps après[17],[18].
François-Pierre de Roquefeuil (1762-1792), volontaire dans le régiment de Damas, il participe au débarquement de Quiberon. Capturé, il est fusillé le 11 thermidor. Il était fils de Jean-Baptiste de Roquefeuil et de Louise Quanterie[17],[18].
Depuis le début du XXIe siècle
La famille de Roquefeuil-Blanquefort comptait, dans les armées, au début du XXIe siècle, cinq officiers généraux :
Jean-Melchior de Roquefeuil et du Bousquet (1926-2021), général de brigade de l'armée de terre[n 2], commandeur de l'ordre national du Mérite et officier de la Légion d'honneur, croix de la valeur militaire. Il fut président de la Société des Cincinnati de France de 1997 à 2004[19].
Pierre de Roquefeuil (né en 1951), contre-amiral, ancien commandant de l'École navale, ancien Inspecteur des forces maritimes[n 3] et ancien directeur de l'Institut catholique des arts et métiers (ICAM) de Toulouse, commandeur de l'ordre national du Mérite et officier de la Légion d'honneur.
Henry de Roquefeuil (né en 1952), général de corps aérien[n 4],[n 5], commandeur de la Légion d'honneur et grand officier de l'ordre national du Mérite[n 6].
Antoine de Roquefeuil, contre-amiral, directeur adjoint du personnel militaire de la Marine[n 7], chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre national du Mérite.
Jérôme de Roquefeuil, général de brigade, officier de la Légion d'honneur.
La famille de Roquefeuil est membre de l'Association d'entraide de la noblesse française, depuis 1938[20]. La branche de Roquefeuil et du Bousquet en est membre depuis 1928, et celle de Roquefeuil Montpeyroux (Montpeyroux), depuis 1938[20].
Filiation
Branche ainée
Antoine Ier de Roquefeuil-Blanquefort († ), héritier et seigneur des baronnies de Roquefeuil et de Blanquefort (fils de Jean de Blanquefort et de Catherine de Roquefeuil) prend le nom de Roquefeuil selon la volonté de sa mère, qui l'institue héritier universel à charge de porter le nom et armes de Roquefeuil[5]. Il épouse en 1408 Delphine d'Arpajon, fille de Hugues III d'Arpajon, vicomte de Lautrec, et de Jeanne de Séverac, six enfants, dont :
Jean II de Roquefeuil-Blanquefort, marié en 1444 avec Isabeau de Peyre, fille d'Astorg de Peyre et de Louise de Biron[5]. Jean II et son frère Antoine II s'étaient rangés dans le parti d'Armagnac pendant les troubles de la Ligue du Bien public, et ils durent obtenir des lettres de rémission du roi Louis XI en février 1478[21]. Jean II a pour fils :
Château de BonaguilBérenger de Roquefeuil-Blanquefort (1448-1530), marié le à Anne du Tournel, fille de Pierre-Guérin du Tournel, issu de la maison de Chateauneuf-Randon, et de Louise de Crussol, première dame d'atours de la reine. Page du roi Louis XI, il quitta la cour d'Amboise en 1477 en réaction à l'exécution de Jacques d'Armagnac dont il était un des fidèles soutiens. Possédant une vingtaine de châteaux en Rouergue et en Quercy, des sources le montrent « jaloux de son autorité, souvent violent, volontiers chicanier, mais ces sources sont essentiellement des pièces de procédure. »[22]. Il se plaignit que les habitants de Castelnau-Montratier abusaient de la coutume qui dispensait du droit de leude toute marchandise apportée au marché qui ne dépassait pas un quarton [23]. Le parlement de Toulouse lui donna raison sur le fond mais le condamna pour avoir tenté de se faire justice lui-même en détruisant les poids et mesures de la ville[24] et il dut reconnaître publiquement ses torts[25]. Il agrandit et fortifia son château de Bonaguil, bravant un décret royal interdisant les fortifications privées[26].
Antoine III, à l'instar de son père rejoint le parti catholique durant les guerres de religion. Il se distingue durant les combats et est fait chevalier de l'ordre du roi (chevalier de l’ordre de Saint-Michel) en 1570 par le roi Charles IX. Le épouse le 11 mai 1584 Marie-Angélique de Rochechouart. En 1618, il fit ériger la baronnie de Roquefeuil en marquisat[5].
Antoine-Alexandre (1585-1639), participe aux campagnes militaires royales en Italie en 1624-1625. De retour en France, il tue en duel son beau-frère Jacques de Lomagne et est condamné à mort, le , par la cour de Toulouse puis gracié in extremis par le roi Louis XIII pour sa conduite militaire passée. Il ne peut éviter la confiscation de ses biens et le château de Bonaguil passe un temps dans les possessions de son frère Henri de Roquefeuil et du baron de Pardaillan. Antoine-Alexandre, pour rentrer dans les grâces royales, lève le premier régiment de Roquefeuil qui est cité pour sa conduite le 9 juillet 1636 au combat de Buffarola (victoire du Maréchal de Créqui et du duc de Savoie contre les impériaux du marquis de Léganès). De son mariage en 1625 avec Claude de Saint-Aignan, il a un fils François, mort sans postérité, et une fille, Marguerite-Gilberte.
Marie-Gilberte (1626 - 1699) hérite en 1639 de Bonaguil presque en ruines, où cependant elle habite. Elle épouse en premières noces Gaspard de Coligny. Le marquisat de Roquefeuil passa par cette alliance dans la famille de Damas puis fut vendu par Jean Pierre de Damas, comte d'Anlezy et de Thianges, au fermier général Jean-Maurice de Faventines par acte passé le 14 mars 1775 devant Dehérain, notaire à Paris, pour le prix de 273 000 livres. Les terres de Blanquefort et de Bonaguil passèrent dans la famille de Dyo. Marguerite-Gilberte de Roquefeuil épousa en secondes noces Claude-Yves, marquis d'Alègre. Leur fille Marie-Marguerite d'Alègre (1660-1678) épousa le 8 février 1675 Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, fils du Grand Colbert.
Charles de Roquefeuil, baron de Grandval, épousa Jeanne de Roaix de Belpech, le 10 août 1560 puis Françoise de Caudières le 7 septembre 1564. Il est chevalier de l'ordre du roi (chevalier de l'ordre de Saint-Michel)[5].
Branche de Padiès puis du Bousquet et de Montpeyroux
Cette branche est issue d'Antoine de Roquefeuil, fils d'Antoine Ier de Roquefeuil et de Delphine d'Arpajon, marié à Blanche de Saunhac. Cet Antoine participa à la Ligue du Bien Public et fut un soutien du comte d'Armagnac. Il obtint avec son frère aîné Jean des lettres de rémission de Louis XI en 1477. On trouve dans cette branche un grand nombre d'officiers, d'officiers généraux et d'amiraux :
Jacques Aymar de Roquefeuil et du Bousquet (1665-1744), chef d'escadre, s'illustre dans les combats navals des Orcades, Lauwick, Bressey Sound, et à la bataille du cap Béveziers. Tout au long de sa carrière, il coula au combat plus de vingt vaisseaux et prit quatorze vaisseaux de ligne à l'ennemi hollandais ou anglais dont trois à l'abordage (notamment : le HMS Hampton Court et le HMS Grafton, vaisseaux de ligne anglais de 70 canons, pris tous deux le 2 mai 1707). Il parvient au grade de lieutenant général des armées navales en 1741 et fait office de vice-amiral en l'absence d'un titulaire. En 1744, il commande dans la Manche, une escadre de dix-neuf vaisseaux, partis de Brest, en vue de favoriser la descente du prince Charles en Angleterre, lorsqu'il meurt à bord de son vaisseau Le Superbe, le 8 mars, à l'âge de 79 ans[27].
Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bousquet (1714-1782), son fils ainé, fait lui aussi une carrière dans la Marine royale où il entre comme garde-marine à Brest à l'âge de 13 ans (1727). Enseigne de vaisseau (1731), il navigue de la Baltique à Saint-Domingue et sera nommé lieutenant de vaisseau en 1741. Il est fait capitaine de vaisseau et chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 1er janvier 1746, à moins de 32 ans, pour ses services remarqués pendant 19 ans. Il commande L'Aquilon pendant quinze mois aux Antilles en 1750 et 1751. Ayant sous ses ordres La Friponne, la frégate du comte du Chaffault. Entre 1754 et 1758, il remplit les fonctions de second chef d'escadre, dans les Antilles, sous le commandement de Rolland-Michel Barrin, comte de La Galissonière, de Étienne de Perier, puis de Bompar. En 1754, 1756 et 1758, il commande successivement les vaisseaux L'Actif, Le Protée et L'Hector. Promu au grade de chef d'escadre des armées navales, le 1er janvier 1761, à moins de 47 ans, il reçoit le commandement de la Marine et du port de Brest auquel le roi unit, le 25 mars 1762, celui de la ville et du château de Brest et de l'île d'Ouessant qu'avait déjà eu son père. lieutenant général des armées navales, il est gouverneur du port et de la ville de Brest. Dans ces fonctions il développe, avec énergie et méthode, le programme de construction des vaisseaux de 74 canons. Sous sa supervision, vingt vaisseaux de 74 canons sont construits et amarinés. En avril 1769 il obtient de Choiseul et de Louis XV le rétablissement et la promotion au rang d'académie royale de l'Académie de marine dont le premier directeur avait été Sébastien-François Bigot de Morogues en 1752. En 1777, il est nommé inspecteur de l'infanterie et du corps royal de la marine. Il termina sa carrière au rang et dignité de Vice-Amiral de France, commandant la flotte du Levant, et grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[27].
Innocent-Adrien-Maurice de Roquefeuil, fils d'Aymar-Joseph de Roquefeuil. Capitaine au régiment de Noailles dragons (1777), colonel au régiment Royal Médoc[28](1788), maréchal de camp (1792). Il émigra et fut le colonel du second régiment de Roquefeuil dans l’armée des princes. Il mourut des blessures reçues lors de la bataille d'Ober-Kammlach, contre les troupes révolutionnaires françaises près d’Augsbourg en 1796, en dépit des soins remarquables prodigués par Pierre-François Percy, chirurgien en chef de l'armée du Rhin. Après sa mort, le régiment passe au nom de son successeur le colonel comte Charles Félix de Lascaris-Vintimille puis est fusionné avec le régiment de Bardonnenche. Le drapeau de ce régiment est conservé au château de Chantilly.
René-Aymar de Roquefeuil et du Bousquet (1718-1780), frère d'Aymar Joseph. Rentré comme garde-marine en 1733 à 15 ans, il termine sa carrière avec le rang de chef d'escadre des armées navales. Membre de l'Académie royale de Marine.
Alexandre-Amable de Roquefeuil (né en 1757), lieutenant de vaisseau de la Marine royale, il est, à 23 ans, le commandant de l'avisoL'Expédition, bâtiment d'escorte de la frégate La Surveillante commandée par M. du Couëdic de Kergoaler lors du combat livré le 6 octobre 1779 contre le HMS Quebec et son escorte l'aviso HMS Rambler. Le combat des vaisseaux et de leurs escortes, de puissance équivalente, fut d'une exceptionnelle violence et du Couëdic, malgré son habileté et son courage eût grand-peine à prendre le dessus. Après que Roquefeuil eût sévèrement endommagé le HMS Rambler, conserve du Quebec, les deux commandants d'avisos conviennent de cesser le combat pour porter assistance à La Surveillante, désemparée, et aux survivants du HMS Quebec qui venait d'exploser et de sombrer. Après la victoire de M. du Couëdic, le vicomte de Roquefeuil, ayant à son bord les 43 prisonniers britanniques rescapés du Quebec et du Rambler (coulé également), remorqua la frégate La Surveillante, très endommagée, jusqu'au port de Brest[29]. Convié à Versailles pour rendre compte du combat (M. du Couëdic étant mourant), il y rencontre la princesse Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon et devient son amant. De cette liaison naquit une fille, Adélaïde-Victoire, que la princesse garde longtemps et discrètement auprès d'elle au palais de l'Élysée. Il meurt à 28 ans, noyé en rade de Dunkerque le 22 août 1785[30].
Pendant la Terreur, trois Roquefeuil Blanquefort participent au débarquement de Quiberon (deux furent pris et fusillés[n 8]). François de Roquefeuil (1770-1853), seul rescapé, est le bras droit de Cadoudal en Bretagne[réf. nécessaire], il sera nommé maire de Rennes en 1821.
Jacques Aymar, comte de Roquefeuil, Lieutenant général des armées navales (1665-1744)
Aymar Joseph, comte de Roquefeuil, Vice-Amiral de France, commandant la flotte du Levant (1714-1782)
René Aymar, vicomte de Roquefeuil, chef d'escadre des armées navales (1718-1780)
Pierre, comte de Roquefeuil-Montpeyroux, Brigadier général des armées navales (1735-1789)
Branche d'Amber et de Bars
Amédée de Roquefeuil de Bars, né à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) le 27 janvier 1804. D'abord officier de Marine, il se présenta, avec l'appui du parti monarchiste et catholique, aux élections du 13 mai 1849 à l'assemblée législative dans le département du Finistère. Il fut élu député par 51 711 voix (86 649 votants, 150 165 inscrits), siégea à droite et appuya toutes les mesures de la majorité monarchiste. Partisan de l'expédition de Rome, de la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, de la loi du 31 mai sur le suffrage universel, il resta attaché au parti légitimiste et ne se rallia point à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte alors président de la République française. Il retourna à la vie privée en 1851[31].
Branche de La Bessière et de Cahuzac
La branche de Cahuzac s'établit à Cahuzac, dans le Tarn et donne naissance à de nombreux officiers et personnalités politiques dont:
Jacques-Philippe de Roquefeuil-Cahuzac (1718 - 1786) page de la petite écurie du Roi en 1735[32] qui épouse en Marie-Madeleine de Boisset de Glassac:
Augustin Joseph de Roquefeuil-Cahuzac (1749 - 1824) colonel de dragons marié avec Marie de Verdun qui émigre durant la révolution dont:
Camille de Roquefeuil-Cahuzac (1781-1831), entré en 1797 dans la Marine, qu'il quitte avec le grade de lieutenant de vaisseau. Il termine sa carrière comme gouverneur des ports de la Réunion où il est mort[n 9]. Fin 1815, lors de la seconde restauration de Louis XVIII, le gouvernement du duc de Richelieu le désigne pour prendre le commandement du navire Le Bordelais de l'armateur Jean-Étienne Balguerie junior de Bordeaux. Il fait un tour du monde en trente-six mois (première circumnavigation française après la Révolution : 1816/1819) pour ouvrir de nouvelles voies commerciales à la métropole aquitaine. Le récit de son voyage traduit en anglais, allemand et espagnol connait un succès d'édition[33].
Aymar-Louis de Roquefeuil-Cahuzac (1788-1880), colonel du 40ème régiment de ligne le 17 avril 1829 et marié en 1827 à Anne de Wendel,
Alexandre de Roquefeuil-Cahuzac, capitaine d'infanterie, marié à Marie de Curt et mort de la fièvre en Martinique en 1828,
Adèle de Roquefeuil-Cahuzac, chanoinesse de Sainte-Anne
Jean-Baptiste de Roquefeuil-Labistour, né d'une liaison entre son père et Marie Fabre. Il débute sa carrière dans la marine en roturier et parvient au grade de capitaine de vaisseau. Légitimé en 1780 pour bravoure, il peut être intègre officiellement la Royale en qualité de capitaine de Brulot[35].
Henri de Roquefeuil (1869-1928), capitaine de vaisseau, officier de renseignement, est attaché militaire en Grèce et joua un rôle dans l'installation au pouvoir en 1916 du premier ministre francophile Elefthérios Venizélos qui engagea la Grèce dans la guerre au côté des alliés (1917)[37],[38],[39],[40].
Augustin de Roquefeuil Cahuzac (1749-1824), chef d'escadron avant d'émigrer durant la révolution
Camille de Roquefeuil Cahuzac (1781-1831), marin et explorateur
Félix de Roquefeuil conseiller à la Cour des Comptes (1833-1893)
La famille de Blanquefort portaient Fascé contre-fascé d'or et de gueules.[41]
Les armes de l'ancienne branche de Padiès se blasonnent ainsi : D'azur à trois cordelières d’or passées en sautoir.[1]
Celles de la branche de Roquefeuil-Cahuzac se blasonnent ainsi : Fascé contre-fascé d'or et de gueules de quatre pièces, aux huit cordelières de l'un en l'autre.[1],[41],[42]
La branche actuelle aînée porte : D'azur aux neuf cordelières d’or posées 3, 3 et 3.[1]
La famille éteinte d’Anduze-Roquefeuil prend vers 1270 le titre de comtor de Nant, titre inférieur à celui de vicomte et supérieur à celui de baron[43], qui passe par alliance, au XVe siècle, dans la famille de Roquefeuil-Blanquefort[43].
Marquis de Roquefeuil, en 1618 en faveur d'Antoine III de Roquefeuil, seigneur de Bonaguil[44],[5],[45] titre éteint en 1639 avec son fils Antoine-Alexandre deuxième marquis de Roquefeuil.
En 1879, Louis de la Roque écrit : « On a dit que la baronnie de Roquefeuil avait été érigée en marquisat en 1618; on ne trouve nulle part aucune trace de cette prétendue érection. En supposant qu'elle ait eu lieu, les représentants actuels de cette famille ne descendraient pas en ligne directe d'Antoine III qui l'aurait obtenue et se trouveraient dans la même situation quant à leur titre que les Roquefeuil de la Roquette. comte et vicomte de Roquefeuil titres de cadets irréguliers. »[9]. Philippe du Puy de Clinchamps écrit en 1970 que Les branches subsistantes de la famille de Roquefeuil ne sont pas titrées[46].
Saint Simon et Séréville, auteurs du Dictionnaire de la noblesse française Supplément (1977) écrivent : « Louis XIII en 1622, leur reconnut « le titre immémorial de marquis, nûment immédiat de la couronne », confirmé par ordonnance des commissaires royaux en 1668 et le 7 septembre 1671 ainsi que par arrêt du parlement de Toulouse du 13 avril 1677... Qualification de marquis de Roquefeuil pour les deux sexes dans les domaines héréditaires de la maison d'Autriche en 1690 et 1720 » [42].
↑ La Chesnaye-Desbois écrit aussi que Moréri dans son Grand dictionnaire historique fait descendre la famille de Blanquefort des vicomtes de Comborn, mais il fait là une erreur, Moréri parle non pas de la famille de Blanquefort, mais des seigneurs de Blanchefort en Limousin (élection de Brive), issus d' Assalit de Comborn, cinquième fils d'Archambaud V vicomte de Comborn vivant en 1184 et de Jourdaine de Périgord, qui eut en partage la seigneurie de Blanchefort dont il prit le nom et qu'il transmit à sa postérité
↑Il s'agit de Charles Balthazar de Roquefeuil-Cahuzac (1752-1795), capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, du Saint-Esprit et de Malte, membre d'origine de la société des Cincinnati et de François-Pierre de Roquefeuil - Cf. Mémorial des fusillés de Quiberon à la chartreuse de Sainte Anne d'Auray
↑ abcde et fHenri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, Paris, Société du Grand Armorial de France (lire en ligne), p. 58 - 59
↑Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Éditions Robert Laffont, 2007, page 168.
↑P. Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, (lire en ligne)
↑Élie Mazel, Monographie sur Nant d'Aveyron et son ancienne abbaye, impr Carrère, (lire en ligne)
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