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Tracé de la fonction gamma le long de l'axe des réels.
En mathématiques, la fonction gamma (notée par Γ, la lettre majuscule gamma de l'alphabet grec) est une fonction utilisée communément, définie sur l'ensemble des nombres complexes excepté les entiers négatifs ou nuls. Elle est un exemple typique de fonction étudiée par l'analyse complexe.
On a pour tout entier strictement positif, (où est la factorielle de ). Ainsi Γ prolonge-t-elle la fonction factorielle à son domaine (à un décalage de 1 près).
Cette fonction est l'une des plus importantes fonctions spéciales ; ce qui signifie qu'elle joue un rôle pilier en analyse, et qu'elle n'est pas élémentaire (informellement, on ne peut pas l'écrire de manière élémentaire à l'aide des fonctions élémentaires vues au lycée).
Définition
Définition de base
La fonction gamma, notée Γ, est définie pour tout tel que , et elle est à valeurs dans . Elle est définie par :
C'est cette définition de la fonction gamma dont nous nous servons dans cet article ; convention partagée par de nombreux auteurs. Nous notons toujours ce prolongement Γ.
L'équation fonctionnelle est toujours valide
Un résultat essentiel est que l'équation fonctionnelle vue au-dessus est encore vraie pour le prolongement, sur tout son domaine.
Démonstration
La démonstration est malgré la longueur très triviale, à condition de connaître le principe des zéros isolés...
On pose , et .
L'objectif est de montrer que est nulle sur (la conclusion sera triviale).
Déjà, on remarque est ouvert.
Pour ce faire, on montre que est fermé. Soit qui converge vers . Alors on a classiquement . On a donc à partir d'un certain rang . Or, la distance entre deux éléments distincts de est trivialement . Il s'ensuit que l'on a nécessairement pour . Et donc (avec une récurrence immédiate) pour , puis en faisant tendre vers , , et donc .
Ensuite, on peut voir que est analytique. Cela découle trivialement du caractère analytique de (par construction), puis par conservation du caractère par opérations élémentaires (composition triviale, produit trivial, différence).
Les hypothèses nécessaires pour appliquer le principe des zéros isolés sont donc réunies. Or, l'équation fonctionnelle invoquée dans la définition de base montre que est nulle pour tout quand ; est donc a fortiori nulle sur la boule ouverte . est donc nulle sur tout son domaine. CQFD.
Calcul de Γ prolongée
Soit tel que .
En itérant l'équation fonctionnelle, on a cette relation :
.
Il suffit alors de prendre suffisamment grand (i.e. tel que ) pour se ramener à la définition de base.
Par exemple, en usant de la valeur de donnée plus bas, on a .
Notation de Gauss
Une notation alternative est celle introduite par Gauss
qui simplifie certaines formules telles que
Legendre serait à l'origine de la popularisation de la notation Γ, préférant poser le premier pole en 0 plutôt qu'en -1[2]
La définition suivante de la fonction gamma par produits infinis, due à Euler, a un sens pour les nombres complexes z qui ne sont pas des entiers négatifs ou nuls[3] :
De Γ(z+1) = zΓ(z) et Γ(1) = 1, il se déduit par récurrence que :
Ce qui se réécrit de manière plus commode :
On interprète donc la fonction gamma comme un prolongement de la factorielle à l'ensemble des nombres complexes (à l'exception des entiers négatifs ou nuls).
Pas de racine
La fonction gamma ne s'annule jamais. Ce résultat fondamental n'est pas trivial, à moins de connaitre la formule des compléments.
Caractérisations
Sur l'ensemble des réels > 0
La fonction gamma (restreinte à ) est la seule fonction de dans vérifiant les trois propriétés suivantes (théorème de Bohr-Mollerup) :
La fonction gamma possède un pôle d'ordre 1 en z = −n pour tout entier natureln. Le résidu de la fonction en ce pôle est donné par :
.
Dérivées
La fonction gamma est infiniment dérivable sur (c’est-à-dire p fois dérivable pour tout entier p). Sa dérivée est exprimée à l'aide de la fonction digamma :
Plus généralement, sa dérivée p-ième possède sur l'expression intégrale suivante :
.
Lien avec les sommes de Gauss
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La définition de la fonction gamma sous forme d'intégrale la fait apparaître comme une convolution entre un caractère additif (l'exponentielle) et un caractère multiplicatif ().
Dans la définition de la fonction gamma sous forme d'intégrale, les bornes de l'intégrale sont fixées ; la fonction gamma incomplète est la fonction obtenue en modifiant la borne inférieure ou la borne supérieure.
La fonction gamma est reliée à la fonction bêta par la formule :
Si l’on connaît les valeurs de la fonction sur une bande de largeur 1 en Re(z), on obtient par cette relation les valeurs dans une bande voisine de même largeur, et l’on peut répéter ce procédé. Partant d’un z avec Re(z) >> 1 pour lequel on connaît une bonne approximation, on peut ainsi atteindre la valeur pour un z quelconque.
Rocktaeschel (1922[9], suivant une indication de Gauss) propose l'approximation pour Re(z) grand :
.
On peut en déduire une approximation de ln Γ(z) pour Re(z) plus petit, en utilisant[10] :
En remarquant que la fonction gamma ne s'annule jamais, on peut définir son inverse(en). Or, on peut prolonger cet inverse à tout entier (les inverses des pôles de Γ vaudront 0). On obtient alors une fonction entière (donc, informellement, se comportant un peu tel un polynôme).
La valeur de Γ(1/2) = √π est celle de l'intégrale de Gauss ; elle peut aussi se déduire de la formule des compléments.
Cette valeur permet, par récurrence, de déterminer les autres valeurs de la fonction gamma pour les demi-entiers positifs :
Par généralisation sur les complexes de la formule de Stirling, on sait que, pour z ∉ ℤ- :
.
Les nombres de Bernoulli de rang impair supérieur ou égal à 3 étant nuls, on peut également écrire, par changement de variablei = 2k et en introduisant les termes (nuls) de rang impair :
,
d’où :
.
z étant non nul, on peut factoriser z+a en z×(1+a/z) :
Ayant posé |a| < |z|, on a |a/z| < 1, ce qui permet de développer d’une part la série de Taylor du logarithme ln(1 + x) (valable pour |x| < 1) et d’autre part le binôme négatif(1 + x)-n (valable pour |x| < 1 et n ∈ ℕ*) :
,
On a donc d’une part, par le développement du logarithme :
et :
,
d’où :
On a d’autre part, par le développement du binôme négatif, puis en procédant au changement de variable k=i+j :
Puisque pour k < i, et i valant au moins 2, on peut étendre la somme ci-dessus pour k allant de 2 (en deçà, on aurait la forme indéterminée 0/0) à i – 1 (somme de i – 2 termes, donc au pire une somme vide, valide, si i = 2) :
.
On rappelle que les polynômes de Bernoulli vérifient :
En posant a valant respectivement 0, ½ et 1, et connaissant les valeurs particulières des polynômes de Bernoulli en ces points, on retrouve immédiatement les équivalents en z, z + ½ et z + 1 mentionnés plus hauts.
Histoire
La première occurrence d'un produit qui donnera naissance ultérieurement à la fonction gamma est due à Daniel Bernoulli[12] dans une lettre à Christian Goldbach.
↑(en) Karl Rawer, Wave Propagation in the Ionosphere, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, .
↑D'après (de) O. R. Rocktäschel, Methoden zur Berechnung der Gammafunktion für komplexes Argument, université technique de Dresde, , thèse de doctorat.
↑(de) P. E. Böhmer, Differenzengleichungen und bestimmte Integrale, Leipzig, Köhler Verlag, .
↑Paul Heinrich Fuss, Correspondance mathématique et physique de quelques célèbres géomètres du XVIIIe siècle, vol. II, St. Pétersbourg, Académie impériale des sciences, (lire en ligne), p. 324-325.
↑(en) Detlef Gronau, « Why is the gamma function so as it is? », Teaching Mathematics and Computer Science, vol. 1, no 1, , p. 43-53.
↑A.-M. Legendre, Exercices de calcul intégral sur divers ordres de transcendantes et sur les quadratures, t. 1, Vve Courcier (Paris), (lire en ligne), p. 221
↑(en) Jonathan M. Borwein et Robert M. Corless, Gamma and Factorial in the Monthly, 17 mars 2017 arXiv:1703.05349