Françoise Romaine

Françoise Romaine
Image illustrative de l’article Françoise Romaine
Sainte, fondatrice
Naissance 1384
Rome, États pontificaux
Décès 9 mars 1440  (v. 56 ans)
Rome, États pontificaux
Nationalité Italienne
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Vénéré à Basilique Santa Francesca Romana
Canonisation 1608
par Paul V
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 9 mars
Attributs petit âne, panier de légumes, ange, ou portant l’Enfant Jésus
Saint patron automobilistes

Françoise Romaine, née à Rome en 1384 et morte en 1440 dans la même ville, est une épouse et mère de famille, fondatrice des Oblates de Marie appelée depuis Oblates de Sainte Françoise Romaine. Elle est reconnue sainte par l'Église catholique et fêtée le 9 mars.

Biographie

Selon l'hagiographie Vita di Santa Francesca Romana écrite par son confesseur franciscain Giovanni Mattiotti (à lire avec précaution car ce type de littérature est empreint de légendes et de merveilleux), Francesca, née à Rome en 1384, est la fille de Paolo Bussa de Leoni et de Giacobella de Roffredeschi, nobles romains. Pendant son enfance, elle commence à étudier la vie des saintes et à fréquenter les églises. Sa mère lui donne comme directeur spirituel Dom Antonio di Monte Savello, un bénédictin, de Santa Maria Nuova, et Françoise lui obéit totalement. La petite fille souhaite depuis toujours se retirer dans un cloître, mais, à 13 ans, elle doit, sur l'ordre de son père, épouser Lorenzo Ponziani qui appartient comme elle à la grande noblesse romaine et se dit apparenté au pape Boniface IX.

Une fois mariée, tout en assumant ses charges domestiques et familiales dans son palais du quartier de Trastevere, elle continue selon la tradition une vie de piété et de pénitence, se confessant toutes les semaines, mettant en pratique les vérités de la foi enseignées par un prieur dominicain qu'elle rencontre régulièrement. Elle est parfaitement soutenue par sa belle famille, surtout par Vanozza, épouse du frère aîné de son mari.

Son premier enfant, Jean-Baptiste naît en 1400. Elle a 20 ans lorsqu'elle donne naissance à son deuxième fils, Jean-Evangelista qui est frappé de la peste lorsque celle-ci dévaste la ville de Rome. Prévoyant sa mort, il en avertit sa mère et la supplie de lui donner un confesseur parce qu'il voit saint Antoine et saint Onuphre, à qui il porte une particulière dévotion, s'avancer vers lui pour le conduire au ciel. Il meurt ce jour-là.

Trois ans plus tard lui naît une fille, Agnès. Lors d'une épidémie de peste, Françoise et Vanozza manifestent un grand dévouement aux malades et aux victimes de la famine qui s'ensuit. Françoise vend ses robes ainsi que ses bijoux et distribue l'argent aux pauvres. Parallèlement, elle incite les dames de la haute noblesse romaine à renoncer à leur vie mondaine pour se rapprocher de Dieu. C'est ainsi qu'elle fonde, le 15 août 1425, l'association des Oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du mont Olivet, dont Eugène IV confirmera la règle en 1444.

Lors de l'invasion de Rome par Ladislas d'Anjou-Durazzo, la famille Ponziani doit s'enfuir. Son palais est pillé et ses biens confisqués. Lorenzo est contraint à l'exil. Françoise, restée à Rome, continue ses œuvres de charité, en disant, paraphrasant Job : « Le Seigneur me les a donnés, le Seigneur me les a ôtés ; que Son saint Nom soit béni ! » À la mort du roi de Naples, la famille réintégre Rome et reprend possession de ses biens.

Françoise, à la suite d'une grave maladie, doit garder la chambre et reste de longs mois dans un état de santé précaire. C'est pendant cette période que saint Alexis lui apparaît à deux reprises : l'une pour lui demander si elle souhaite la guérison, l'autre pour lui dire que Dieu veut qu'elle ne meure pas et reste dans le monde. Elle guérit et part avec sa belle-sœur Vanozza rendre grâces à Santa Maria Nuova et à l'église Saint-Alexis.

À la mort de son mari, en 1436, après une longue vie conjugale très harmonieuse, Françoise rejoint immédiatement la Maison des Oblates qu'elle a fondée et où elle vit dans un profond dénuement, se nourrissant de légumes et d'eau pure, portant cilice et utilisant les disciplines. Selon la tradition, elle accomplit en toute humilité les plus basses tâches, tout en portant secours aux pauvres, par ses dons et ses pieuses exhortations.

Elle meurt le 9 mars 1440. Selon la tradition, ses dernières paroles sont : « Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre ».

Miracles

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2023). Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source. Statue de sainte Françoise Romaine, Théodore Schnell le Jeune (1899), église Notre-Dame (Liebfrauenkirche) de Ravensbourg.

Visions

C'est en 1414, lors de sa longue maladie, que Françoise eut ses visions. Au nombre de 93, elle les a dictées à son confesseur. Le Traité de l’Enfer, en neuf chapitres, fait partie de ces écrits.

L'ange gardien de Françoise la suivait constamment. Invisible aux autres, il lui indiquait par de subtils changements dans son comportement si ses actions étaient bénies de Dieu ou si elles s'écartaient de la voie qu'elle s'était tracée. C'est avec son aide qu'elle put aussi lutter contre les attaques du démon.

Culte

Successivement, les papes Eugène IV, Nicolas V et Clément VIII œuvrent à son procès en béatification. Elle est canonisée par Paul V le 29 mai 1608, et Innocent X institue sa fête le 9 mars. Son corps avait été exhumé dès 1638 pour être déposé dans une châsse. Sainte Françoise Romaine est figurée avec la robe noire et le voile blanc des bénédictines, en train de distribuer du pain aux pauvres ; elle a souvent à son côté son Ange gardien.

Elle est aussi représentée parfois avec un petit âne (comme celui qu'elle utilisait dans les rues de Rome quand elle allait chercher le bois des Oblates), ou un panier de légumes. De même, elle est montrée portant l'Enfant Jésus que la Vierge lui a remis pour le transporter d'une église à une autre. Elle est la patronne des automobilistes. Sans doute à cause de l'ange gardien qui l'accompagnait. Elle est aussi la sainte patronne de la ville de Rome et des oblats bénédictins.

Françoise Romaine dans l'art

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Galerie

Musique

Notes et références

  1. Guy Philippart, Hagiographies : histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, Brepols, 2006, p. 32
  2. Enzo Lodi, Les saints du calendrier romain, Mediaspaul Editions, 1995, p. 93
  3. (en) Daniel Bornstein, Women and Religion in Medieval and Renaissance Italy, University of Chicago Press, 1996, p. 199
  4. Marcel Driot, Le saint du jour, Mediaspaul Editions, 1995, p. 76
  5. L’Enfer de Dante a été écrit en 1314.
  6. « Sainte Françoise Romaine », sur nominis.cef.fr (consulté le 9 mars 2021)
  7. Rosa Giorgi (trad. de l'italien), Les Saints, Paris, Guide des Arts Hazan, 2003, 383 p. (ISBN 2-85025-856-3)

Voir aussi

Bibliographie

Œuvres Études

Liens externes