Jeanne d'Arc | |
La Jeanne d'Arc dans le port de New York le 4 juillet 1986. | |
Autres noms | La Résolue (avant armement) Jeanne d'Arc (1964) |
---|---|
Type | Croiseur porte-hélicoptères |
Histoire | |
A servi dans | ![]() |
Chantier naval | Arsenal de Brest |
Quille posée | 1959 |
Lancement | 30 septembre 1961 |
Armé | 16 juillet 1964 |
Statut | Retirée du service le 7 juin 2010 Désarmée le 2 novembre 2010 |
Équipage | |
Équipage | 677 personnes (46 officiers dont 16 instructeurs, 158 officiers élèves, 473 équipage) |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 181,38 m |
Maître-bau | 24 m (22 m à la ligne de flottaison) |
Tirant d'eau | 7,5 m |
Tirant d'air | 52 m |
Déplacement | 10 575 tonnes |
À pleine charge | 13 270 tonnes |
Propulsion | 2 groupes de 2 turbines 4 chaudières à chauffe automatique 2 hélices |
Puissance | 40 000 ch (29 420 kW) |
Vitesse | 26,5 nœuds (49 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 6 missiles mer-mer Exocet MM 38 4 tourelles de 100mm Mle 53 |
Électronique | 1 radar naval DRBV-22 D 1 radar DRBV-51 2 radars Racal Decca DRBN-34 3 radars DRBC-32 A 1 sonar DUBV-24 1 détecteur ARBR-16 1 intercepteur ARBX-10 1 bruiteur remorqué SLQ-25 Nixie TACAN : NRBP-20 1 système d'identification ami-ennemi NRBI-50 |
Rayon d'action | 7 500 nq à 15 nd (13 890 km à 27,8 km/h) et 3 000 nq à 27 nd (5 556 km à 50 km/h) - 90 jours de vivres |
Aéronefs | 8 hélicoptères de combat |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Brest |
Indicatif | R97 (international) : FAMJ |
modifier ![]() |
La Jeanne d'Arc (R97) (affectueusement surnommée la Jeanne) était un croiseur porte-hélicoptères français. Il fut construit par l'arsenal de Brest de 1959 à 1964. Mis à flot sous le nom provisoire de La Résolue, il reçut le nom de Jeanne d'Arc le 16 juillet 1964 au désarmement de son prédécesseur, le croiseur école Jeanne d'Arc. La Jeanne d'Arc a achevé son ultime mission le 27 mai 2010 et a été retirée du service le 7 juin 2010. La dernière cérémonie des couleurs, quant à elle, a eu lieu le 1er septembre 2010. Le bâtiment est déconstruit à partir d'octobre 2014. Il n'est pas remplacé.
La Jeanne d'Arc est mise sur cale à l'Arsenal de Brest le 7 juillet 1960. Elle est lancée le 30 septembre 1961 sous le nom de La Résolue. Le 16 juillet 1964 elle est rebaptisée Jeanne d'Arc et mise en service en tant que porte-hélicoptères. Son indicatif visuel est R97.
La Jeanne d'arc était destinée :
Elle ne sera pas remplacée par un autre bâtiment-école. Les officiers élèves de l'école navale effectueront à la place un stage de formation à la mer de six mois, appelé « mission Jeanne d'Arc » à bord d'un porte-hélicoptères amphibie (PHA) et sa conserve, une frégate classe La Fayette),.
Au cours de sa dernière mission, la Jeanne d'Arc a fait escale en Martinique à Fort-de-France pendant une semaine en mars 2010, à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Québec en avril 2010. Elle était aussi présente lors de l'anniversaire du port de Hambourg en mai 2010 aux côtés de navires de lutte anti-sous-marine allemands. Le 21 mai 2010, le porte-hélicoptères a fait son avant-dernière escale à Rouen, sa ville marraine, en compagnie du Belem, puis a fait son ultime retour à Brest le 27 mai 2010 au quai Malbert, après sa 44e campagne.
La Jeanne d'Arc a été retirée du service actif le 7 juin 2010. Il fut un temps évoqué qu'elle serve d'hélisurface près de Saint-Tropez, mais le navire sera finalement déconstruit. Le matériel de rechange a été débarqué puis un certain nombre d'équipements et de matériels utilisables sur d'autres bâtiments ont été démontés comme certains éléments de machine qui serviront pour les frégates De Grasse et Tourville, encore en service au moment du désarmement de "La Jeanne". Certaines pièces symboliques seront remises aux villes de Brest, de Rouen, sa ville marraine, et de Domrémy-la-Pucelle ou à des musées. Les archives et des éléments du patrimoine du navire ont eux été transmis au Service historique de la Marine. Les superstructures les plus importantes du navire ont été démontées et toutes les inscriptions permettant d'identifier le navire effacées. Un inventaire de produits polluants a été effectué.
En juillet 2010, la flamme de guerre de 60 mètres de long de la Jeanne d'Arc a été remise au Tonnerre qui reprend la mission de formation des Officiers de Marine.
Depuis le 2 novembre 2010, le navire ne porte plus officiellement le nom de Jeanne d'Arc et s'est vu attribuer le numéro de coque Q860. Il a fait l'objet d'un appel d'offres pour son démantèlement avec recyclage des métaux. Le 27 novembre 2012, son ancre est installée à l'extrémité de l'île Lacroix à Rouen. Amarrée à Brest le long de la digue de la rade abri côté port militaire, la coque était visible depuis la route de la corniche qui longe le port militaire. Elle a quitté Brest pour Bassens le 11 octobre 2014, pour y être déconstruite par les sociétés Bartin Recycling et Petrofer Société Nouvelle, le Colbert subira le même sort en 2016. Fin mars 2016, avec 6 mois de retard le désamiantage de la Jeanne est achevé, elle a rejoint la forme fin mai pour être découpée. Fin 2016, la coque de la Jeanne a complètement disparu du port girondin, l'acier est transféré au Pays basque pour être recyclé.
Le navire école des officiers élèves de Marine nationale n'a pas été remplacé.
La Jeanne d'Arc mesure 181,38 m de long, 24 m de large et son tirant d'air est de 52 m. Son déplacement est compris entre 10 575 t et 13 270 t selon qu'il est lège ou à pleine charge. Quatre chaudières multitubulaires de type dissymétrique fournissent le navire en énergie et ses quatre turbines Rateau-Bretagne. Ainsi, le navire dispose d'une puissance électrique de 4 400 kW et d'une puissance de 40 000 ch (29 420 kW) pour faire tourner deux hélices. À feux poussés, le porte-hélicoptères pouvait atteindre 30 nœuds soit 55 km/h. En 2004, la vitesse de croisière de la Jeanne d'Arc est limitée à 18,5 nœuds afin de ménager la chaufferie. Le bâtiment n'avançait alors plus qu'à environ 15 nœuds (28 km/h) . À partir de 2008, cette vitesse est réduite à 12 nœuds.
Armement d'origine :
Armement avant son retrait du service :
Une rampe double de missiles Masurca était prévue à l'origine sur la plage avant, mais n'a jamais été installée.
Les 6 missiles mer-mer Exocet MM 38 ont été installés en 1975 soit 11 ans après son armement et les 2 tourelles arrière débarquées en 2000.
Les canons de 100 mm Mle 53 assurent la défense anti-aérienne du navire avec une portée pratique de 6 km contre une cible aérienne.
La Jeanne d'Arc a des capacités d'emport d'une dizaine d'hélicoptères lourds et légers. Elle peut mettre en œuvre simultanément (décollage et appontage) 3 hélicoptères.
Le mercredi 26 mai 2010 à 2 h du matin, dans un baroud d'honneur, les mécaniciens ont poussé les machines de la « vieille dame » à la vitesse sur le fond de 30,9 nœuds (soit près de 57 km/h). Cette vitesse a pu être atteinte grâce au courant du raz Blanchard, qui l’a légèrement aidée. La vitesse alors affichée au loch était de 29,4 nœuds, dépassant ainsi l'ancien record de 27 nœuds (50 km/h) établi peu de temps après son lancement.
La Jeanne d'arc aura eu 25 commandants. Le capitaine de vaisseau Clotteau est, en fonction des sources, compté ou non dans cette liste car il l'a commandée alors qu'elle s'appelait encore La Résolue et cela avant son admission au service actif.
N° | Grade à la nomination | Nom | Date de prise de commandement |
0 | Capitaine de vaisseau | Pierre Clotteau | 4 mai 1963 (La Résolue) |
1 | Capitaine de vaisseau | Alfred Postec | 16 juillet 1964 |
2 | Capitaine de vaisseau | Christian Claverie | 4 septembre 1965 |
3 | Capitaine de vaisseau | André Gélinet | 5 septembre 1967 |
4 | Capitaine de vaisseau | François Flohic | 5 septembre 1969 |
5 | Capitaine de vaisseau | Gérard de Castelbajac | 3 septembre 1971 |
6 | Capitaine de vaisseau | Christian Brac de la Perrière | 31 août 1973 |
7 | Capitaine de vaisseau | Stéphane Beaussant | 4 juillet 1975 |
8 | Capitaine de vaisseau | Bertrand Bonavita | 8 juillet 1977 |
9 | Capitaine de vaisseau | Jean-Pierre Fourquet | 3 août 1979 |
10 | Capitaine de vaisseau | Régis Merveilleux du Vignaux | 15 mai 1981 |
11 | Capitaine de vaisseau | Pierre Bonnot | 5 juillet 1983 |
12 | Capitaine de vaisseau | Xavier de Lussy | 27 juin 1985 |
13 | Capitaine de vaisseau | Christian Rouyer | 12 juin 1987 |
14 | Capitaine de vaisseau | Jean-Marie Viriot | 13 juillet 1989 |
15 | Capitaine de vaisseau | Michel Olhagaray | 15 juillet 1991 |
16 | Capitaine de vaisseau | Alain Dumontet | 13 juillet 1993 |
17 | Capitaine de vaisseau | Bruno Sifantus | 31 mai 1995 |
18 | Capitaine de vaisseau | Pierrick Blairon | 31 juillet 1997 |
19 | Capitaine de vaisseau | Philippe Combes | 23 juillet 1999 |
20 | Capitaine de vaisseau | Jérôme Régnier | 20 juillet 2001 |
21 | Capitaine de vaisseau | Marc de Briançon | 24 juillet 2003 |
22 | Capitaine de vaisseau | Gilles Tillette de Mautort | 31 août 2005 |
23 | Capitaine de vaisseau | Hervé Bléjean | 28 août 2007 |
24 | Capitaine de vaisseau | Patrick Augier | 10 juillet 2009 |
25 | Lieutenant de vaisseau | Pascal Guerriau | 1er septembre 2010 |
Parmi les marins de l'équipage ou les officiers élèves ayant navigué à son bord, on compte le prince Albert II, le matelot et futur acteur Bernard Giraudeau. Des personnalités ont également pu être accueillies à bord pour une partie de la campagne, comme l'écrivain Jean-François Deniau en 1988. Le 13 novembre 1975, Jean Gabin assiste au départ du navire, à bord duquel son fils Matthias est embarqué en qualité de maître d'hôtel des officiers mariniers supérieurs.
Depuis 1820, avec une interruption entre 1885 et 1901, la Marine nationale a toujours disposé d’un bâtiment portant le nom de Jeanne d’Arc. L'école d'application était accueillie à bord d’un navire portant ce nom depuis 1912. Depuis 2010, les élèves officiers ne disposent plus de navire dédié.