Kersti Kaljulaid

Kersti Kaljulaid
Illustration.
Kersti Kaljulaid en 2018.
Fonctions
Présidente de la république d'Estonie
10 octobre 201611 octobre 2021
(5 ans et 1 jour)
Élection 3 octobre 2016
Premier ministre Taavi Rõivas
Jüri Ratas
Kaja Kallas
Prédécesseur Toomas Hendrik Ilves
Successeur Alar Karis
Biographie
Date de naissance 30 décembre 1969
Lieu de naissance Tartu (RSS d'Estonie, URSS)
Nationalité Estonienne
Parti politique Indépendante
Diplômée de Université de Tartu
Profession Économiste
Haut fonctionnaire
Kersti Kaljulaid
Présidents de la république d'Estonie

Kersti Kaljulaid, née le 30 décembre 1969 à Tartu, est une haut fonctionnaire et une femme d'État estonienne. Elle est membre de la Cour des comptes européenne de 2004 à 2016 et présidente de la république d'Estonie de 2016 à 2021.

Biographie

Études et jeunesse

En 1987, elle sort diplômée du lycée de Mustamäe à Tallinn. Durant ses études, elle est membre de l'association scientifique des étudiants et se spécialise en ornithologie. Elle est membre de l'association Filiae Patriae (et) depuis 1990,. Elle obtient deux ans plus tard un master de biologie de l'université de Tartu.

Vie professionnelle

En 1996, Kersti Kaljulaid est recrutée pour le poste de directrice des ventes à Eesti Telefon puis elle devient chef de projet à la Hoiupank en 1997. Elle intègre en 1998 la Hansabank, où elle travaille au département d'investissement des marchés,.

Elle quitte le secteur privé en 1999 et exerce les fonctions de conseillère économique du Premier ministre Mart Laar jusqu'en 2002. Elle est alors chargée du suivi de la Banque d'Estonie, du ministère des Affaires économiques, la coordination des relations avec le Fonds monétaire international et d'autres institutions financières multilatérales (dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque nordique d'investissement et la Banque mondiale).

Elle passe avec succès une maîtrise en administration des affaires en 2001 à l'université de Tartu. Son mémoire, écrit en anglais, s'intitule « L'amélioration du système de gestion des fondations fondée par l’État » (en anglais : The improvement of the management system of state-founded foundations). Cette même année, elle rejoint l'Union de la patrie (IL), le parti de Laar.

Elle retourne travailler dans le privé en février 2002, au département de comptabilité de la centrale électrique d'Iru propriété de l'entreprise publique Eesti Energia AS. En septembre 2002 elle devient directrice de la centrale,.

Quand l'Estonie rejoint l'Union européenne, Kersti Kaljulaid est nommée en mai 2004 représentante de son pays au sein de la Cour des comptes européenne, fonction qu'elle conserve jusqu'en 2016. Elle quitte ensuite l'Union de la patrie.

De 2011 à 2016, Kersti Kaljulaid est présidente du conseil d'administration de l'université de Tartu.

Présidente de la République

Passation des pouvoirs de Toomas Hendrik Ilves à Kersti Kaljulaid.

Le 27 septembre 2016, après cinq tours de scrutin infructueux lors de l'élection présidentielle estonienne, son nom est proposé par quatre grands partis qui s'engagent à soutenir sa candidature. Le 3 octobre, elle est élue par le Riigikogu à l'issue du sixième tour de scrutin, en obtenant 81 voix sur 101 députés. Kersti Kaljulaid, première femme élue à la magistrature suprême d'Estonie, devient également, à 46 ans, le plus jeune chef d'État du pays,.

Hennady Zoubko, vice-Premier ministre ukrainien avec le général Naev et la présidente d'Estonie Kersti Kaljulaid en 2018 à Donetsk.

La principale objection évoquée fréquemment pendant la campagne aussi bien par les médias que les politiciens et les sondages est qu'elle est relativement inconnue en comparaison des autres candidats ayant participé à la campagne,,. Elle y a répondu par une lettre publique et au cours de plusieurs interviews en promettant de devenir visible à travers le pays, en visitant les différentes régions et en parlant directement aux gens.

Son investiture a lieu le 10 octobre 2016, au terme du second mandat de son prédécesseur, Toomas Hendrik Ilves, qui ne pouvait pas se représenter d'après la Constitution.

Bien que pouvant constitutionnellement se présenter pour un second mandat, elle ne parvient pas à être candidate à l'élection présidentielle de 2021 et voit Alar Karis lui succéder.

Vie privée et familiale

Kersti Kaljulaid a une fille et un garçon de son premier mariage et elle est grand-mère. Elle a deux fils avec son deuxième mari Georgi-Rene Maksimovski,.

Raimond Kaljulaid, son demi-frère, est un homme politique qui a quitté le Parti du centre d'Estonie quand ce parti a fait une alliance pour former un gouvernement avec EKRE, parti d'extrême-droite. Jusqu'à son élection comme député au Parlement estonien, il était maire de l'arrondissement de Tallinn-Nord.

Opinions politiques

Kersti Kaljulaid se définit comme libérale conservatrice.

Elle s'est exprimée pour une société civile forte avec moins d'interférence de la part de l’État tout en donnant une grande importance à l'aide aux nécessiteux,. Elle a une vision libérale par exemple au sujet des droits des LGBT et de l'immigration. Elle a souvent publié des articles d'opinion dans les médias estoniens, sur la position de l'Estonie dans l'Union européenne et sur les questions sociales et économiques. Elle participe régulièrement aux programmes d'analyse politique de Kuku Raadio, comme « Keskpäevatund ».

Lors de l'investiture du nouveau gouvernement de Jüri Ratas le 17 avril 2019, elle portait un t-shirt avec le slogan « Sõna on vaba » (en français : « La parole est libre »), à la suite des déclarations des membres d'EKRE et de démissions de journalistes.

Prix et reconnaissance

Notes et références

  1. (et) « Tallinna Mustamäe Gümnaasiumi vilistlased » (consulté le 12 octobre 2016).
  2. (et) Kaljulaid, K., Vainurästa (Turdus ilacius) pesitsusbioloogiast Eestis (In: Eesti NSV Õpilaste Teadusliku Ühingu VI teaduskonverentsi teesid), Tallinn, 1986, p. 24.
  3. (et) « Vilistlaskogu nimekiri », Filiae Patriae (consulté le 12 octobre 2016).
  4. (et) Sigrid Sõerunurk, « Terase pilguga üliõpilane, kes õiendas vastu », Université de Tartu, 10 mai 2010 (consulté le 12 octobre 2016).
  5. (et) « The improvement of the management system of state-founded foundations », ETIS, the Database of Estonian Science (consulté le 12 octobre 2016).
  6. (et) « Kes on Kersti Kaljulaid? », Postimees, 27 septembre 2016 (consulté le 12 octobre 2016).
  7. (et) « Kersti Kaljulaid – elu Euroopas, kodu Eestis », Postimees, 7 mai 2011 (consulté le 12 octobre 2016).
  8. (et) « Former European auditor Kersti Kaljulaid elected president of Estonia », Estonian World, 2 octobre 2016 (consulté le 12 octobre 2016).
  9. (et) « ETIS » (consulté le 12 octobre 2016).
  10. AFP, « Une femme élue à la tête de l’Estonie », Le Monde, 3 octobre 2016.
  11. (et) « Tartu Ülikooli nõukogu esimeheks sai Kersti Kaljulaid », University of Tartu's press, 2011 (consulté le 12 octobre 2016).
  12. AFP, « Estonie: une femme élue chef de l’Etat », Le Figaro, 3 octobre 2016.
  13. (en) « Former European auditor Kersti Kaljulaid elected president of Estonia », Estonian World, 3 octobre 2016 (consulté le 12 octobre 2016).
  14. (et) « Delfi Tänavaküsitlus: Kui tuntud on Kersti Kaljulaid rahva seas? », Delfi,‎ 27 septembre 2016 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2016).
  15. (et) « Kaljulaiust: rahvale tundmatu inimene, kelle nimegagi eksitakse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Postimees, 28 septembre 2015 (consulté le 12 octobre 2016).
  16. (et) Janek Mäggi, « Eestile otsiti presidenti justkui personalifirma kaudu », Pealinn,‎ 3 octobre 2015 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2016).
  17. (et) « Kersti Kaljulaid: minu kiri kõigile Eestimaa inimestele », Postimees,‎ 29 septembre 2015 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2016).
  18. (et) « Kersti Kaljulaid ujub presidendiakvaariumis üksinda: nad on kõik mu seljataga olemas, mu perekond », Delfi,‎ 28 septembre 2016 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2016).
  19. (et) « Kes on Kersti Kaljulaiu salapärane abikaasa Georgi-Rene Maksimovski? », Õhtuleht,‎ 29 septembre 2016 (lire en ligne).
  20. (et) « TTÜ lõpetajad 1918–2006 », Université de technologie de Tallinn (consulté le 12 octobre 2016).
  21. (et) « Ühe perekonna tähtis nädal: Eesti uueks presidendiks võib saada äsja abielu lahutanud Raimond Kaljulaiu poolõde », Delfi,‎ 27 septembre 2016 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2016).
  22. (et) Otti Eylandt, « Kersti Kaljulaid: inimestega tuleb rääkida – igal pool toimib », Eesti Päevaleht, 29 septembre 2016 (consulté le 12 octobre 2016).
  23. (et) « Kersti Kaljulaid: pagulasküsimuses on vaja julgust nagu iseseisvuse taastamise ajal », Postimees, 9 septembre 2015 (consulté le 12 octobre 2016).
  24. (et) « Eurominutid », kuku.postimees.ee (consulté le 12 octobre 2016).
  25. (et) « Aasta eurooplaseks valiti Kersti Kaljulaid »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), BNS/Postimees, 9 mai 2009 (consulté le 12 octobre 2016).
  26. (et) « The Unity Award », Open Estonian Foundation (consulté le 12 octobre 2016).
  27. Teenetemärkide kavalerid.

Annexes

Articles connexes

Liens externes