Léon Azéma

Léon AzémaBiographie
Naissance 20 janvier 1888
Alignan-du-Vent
Décès 1er mars 1978 (à 90 ans)
Épernay
Sépulture Cimetière de Bourg-la-Reine
Nationalité française
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Activité Architecte
Autres informations
Conflit Première Guerre mondiale
Distinction Prix de Rome
Œuvres principales
Palais de Chaillot, buffet d'eau du square de la Butte du Chapeau Rouge (d), ossuaire de Douaumont
Signature de l'immeuble du 91-93, quai d'Orsay, dans le 7e arrondissement de Paris.

Léon Azéma est un architecte français né à Alignan-du-Vent dans l'Hérault le 20 janvier 1888 et mort à Épernay le 1er mars 1978.

Biographie

Nos 91-93, quai d'Orsay, Paris.

Fils de viticulteurs ruinés par le phylloxéra, Léon Azéma monte à Paris en 1902 et entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de l'architecte Gaston Redon.

En 1912, il est appelé au service militaire et grièvement blessé à Charleroi. Fait prisonnier durant la Première Guerre mondiale, il reste cinq ans en captivité. Rentré en France en 1919, il retrouve l’École des beaux-arts. Premier grand prix de Rome en 1921, il est lauréat du concours international pour la construction du Palais de Justice du Caire, en collaboration avec Max Edrei et Jacques Hardy. Il construit plusieurs bâtiments à Alexandrie dont le collège des écoles chrétiennes et le collège Saint-Marc. En 1922, il présente un projet de reconstruction du labyrinthe de Thèbes (Karnak).

À son retour de Rome, il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris. Il est lauréat, en 1923, du concours pour l'ossuaire de Douaumont, achevé en 1932, dans lequel Léon Azéma témoigne de son admiration pour l'art roman.

En 1928-1929, Léon Azéma réalise son seul immeuble de rapport parisien à l’angle du quai d’Orsay et de la rue Cognacq-Jay, de style Art déco. Il demeure alors 45, rue du Ranelagh à Paris dans le 16e arrondissement.

Nommé architecte de la ville de Paris, chargé des promenades et des expositions, il commence les études pour la restauration du parc de Sceaux à partir de 1928. En 1932, il y fait reconstruire le pavillon de Hanovre, initialement édifié à Paris dans le boulevard des Italiens, et reconstruit, en 1934-1935, les cascades créées par André Le Nôtre, détruites sous la Révolution française.

À Paris, il crée les squares de la ceinture verte ainsi que le square René-Viviani (1930-1935), et les terrains de sport de l'ASPS en 1937. En 1938, il commencera l'aménagement du parc de la Butte du Chapeau-Rouge dans le 19e arrondissement, qui sera terminé par son fils Jean.

Entre 1933 et 1935, il édifie l'église Saint-Antoine-de-Padoue dans le 15e arrondissement. Il construit également des bâtiments administratifs, le service médical et, en 1937, avec Louis-Hippolyte Boileau, l'entrée du parc des expositions de la porte de Versailles.

Pour l'Exposition universelle de 1935 à Bruxelles, il dessine le pavillon de la ville de Paris. En 1936, associé à Maurice Mantout, il construit l'hôpital franco-musulman (Avicenne) de Bobigny.

Avec Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau, il remporte le concours pour la construction du palais de Chaillot à l'occasion de l'Exposition universelle de 1937.

Professeur à l'école supérieure des PTT, il est nommé architecte des Postes le 8 août 1928. Il crée le musée de la Poste à Paris ainsi que nombreux centres postaux : Paris 1er en 1933, Paris 5e en 1933, Paris 8e, le centre de tri de Paris Saint-Lazare en 1938, le Central Roquette Voltaire, Paris 20e puis dans toute la France : Vichy en 1935, Bagneux, le Centre national d'études des télécommunications en 1937, Argenteuil en 1940, Garches en 1941, Marseille en 1959, Strasbourg, le Centre de chèques postaux et le Central téléphonique en 1961, Charleville, Malesherbes, Chaumont, la gare de Troyes, un château d'eau à Bordeaux. Il termine sa carrière aux Postes, le 31 décembre 1953.

Devenu architecte de la RTF, il crée tous les émetteurs ondes longues et ondes courtes réalisés en France, et notamment le Centre émetteur d'Allouis en 1936. En 1953, il participe, sans succès, au concours de la maison de la Radio à Paris.

Il est également chargé de l'hôtel de la Monnaie à Paris jusqu'en 1978.

Peintre amateur, il réalise de nombreuses œuvres dont plusieurs vues de Parthenay (Deux-Sèvres), ville natale de sa femme. Il a conçu sa villa de Sainte-Maxime ainsi que sa maison de Bourg-la-Reine, au 4 avenue Aristide-Briand, où il résidait depuis 1939. Léon Azéma est inhumé au cimetière de cette localité (dans la division 22).

Hommages

Notes et références

  1. Philippe Chaplain, Léon Azéma, architecte, 1888-1978, Bibliothèque de l’Association historique Bourg-la-Reine de jadis à demain, 2004.
  2. Simon Texier, Architectures Arts déco (1910-1939). Paris et environs. 100 bâtiments remarquables, Parigramme, 2022 (ISBN 9-782373-95-1363).
  3. Archives départementales de Paris, Casier sanitaire, 3589W 1699.
  4. « L’hôpital franco-musulman, à Bobigny (Seine) », La Technique des travaux, no 11, 1935.
  5. Anne-Lise Carlo, « Cinq postes au cachet architectural qui vaut bien plus qu’une carte postale », Le Monde, 28 février 2021.
  6. Lenormand, op. cit.
  7. « BOURG-LA-REINE (92) : cimetière - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le 3 juin 2019)
  8. Source : Jardins et Cottages (1927), gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
  9. « Centre socio-culturel Léon Azéma à Alignan-du-Vent », L’Annuaire des entreprises.
  10. « Deux illustres habitants de la commune mis à l’honneur », Midi libre, 4 juin 2021.

Annexes

Sources bibliographiques

Liens externes