Maurice Jaubert

Maurice Jaubertune illustration sous licence libre serait bienvenueBiographie
Naissance 3 janvier 1900
Nice
Décès 19 juin 1940 (à 40 ans)
Baccarat
Sépulture Cimetière de Baccarat (d) (1940-1952), cimetière russe de Nice (depuis 1952)
Nationalité française
Formation Conservatoire à rayonnement régional de Nice
Lycée Masséna de Nice
Activités Compositeur, avocat
Autres informations
Conflit Seconde Guerre mondiale
Mouvement Musique classique
Genre artistique Musique classique
Distinctions Croix de guerre 1939-1945
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Mort pour la France
Plaque commémorative

Maurice Jaubert est un compositeur français de musique classique et de musique de films, né à Nice le 3 janvier 1900 et mort pour la France, à l'hôpital de Baccarat, le 19 juin 1940.

Il compose pour le concert, le théâtre, et marque de son talent musical plusieurs des films les plus mémorables du cinéma français des années 1930.

Biographie

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent d'un texte attribué à Emmanuel Chamboredon, des disques Milan. Plaque 98 rue du Cherche-Midi (6e arrondissement de Paris), où il vécut.

Maurice Jaubert naît à Nice le 3 janvier 1900. Il est le deuxième fils de Maître François Jaubert, avocat et futur président du barreau de sa ville, et de Haydée Faraut. Au lycée Masséna, il obtient en 1915 la première partie du baccalauréat, et en 1916 la seconde. Il suit parallèlement, au Conservatoire de Nice, les cours d'harmonie, de contrepoint et de piano. Il remporte un premier prix de piano en 1916.

Il quitte Nice pour Paris, où il obtient, à la Sorbonne, une licence ès lettres et un doctorat en droit. À son retour dans sa ville natale, il est le plus jeune avocat de France en 1919. Ses toutes premières compositions datent de cette époque, où il devient aussi officier spécialiste dans l'arme du génie. Démobilisé en 1922, il décide d'abandonner la pratique du droit au profit de la musique. L’année suivante, il complète sa formation musicale avec Albert Groz, à Paris.

En 1925, il écrit sa première musique de scène pour Le Magicien prodigieux, une pièce du dramaturge espagnol Calderón, et utilise le Pleyela - il travaille alors, pour la compagnie Pleyel, à l’enregistrement de rouleaux destinés à ce piano mécanique, révolutionnaire à l’époque. De fait, durant sa trop brève carrière, Jaubert s’intéressera à toutes les innovations technologiques qui peuvent servir ses aspirations artistiques. C’est à cette occasion qu’il rencontre la soprano Marthe Bréga, qui deviendra l’interprète de la plupart de ses compositions vocales. Il l'épouse en 1926, avec Maurice Ravel pour témoin. Le couple a eu une fille, Françoise, en 1927.

A sa création, il compose l'accompagnement musical de La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux.

Cinéma

Ami de Jean Renoir, c'est à ses côtés qu'il fait ses premiers pas au cinéma. Il réalise notamment la sélection musicale de son film muet Nana en 1926. Il crée ensuite en 1929 sa première partition musicale pour le film de Hanns Schwartz, Le mensonge de Nina Petrovna.

Au cours de la décennie qui suit, il compose la musique de nombreux films : Le petit chaperon rouge, d'Alberto Cavalcanti, La vie d’un fleuve de Jean Lods, L'affaire est dans le sac des frères Prévert, Zéro de conduite et L’Atalante de Jean Vigo, Quatorze juillet et Le dernier milliardaire de René Clair, Carnet de bal et La fin du jour de Julien Duvivier, L'Île de Pâques et Regards sur la Belgique ancienne d'Henri Storck, Drôle de drame, Hôtel du Nord, Quai des brumes et Le Jour se lève de Marcel Carné.

Le cinéma, qu'il aime et comprend, contrairement à beaucoup de ses contemporains, ne représente pourtant qu'une des multiples facettes de l’activité créatrice de Maurice Jaubert. Chef d'orchestre très sollicité, il dirige non seulement la musique de nombreux films chez Pathé-Nathan (dont celles d’Arthur Honegger et de Darius Milhaud) mais plusieurs concerts, tant en France qu'à l'étranger. Ses écrits, ses conférences et une importante correspondance constituent un précieux témoignage de sa compréhension de l’évolution des années 1930 à 1940 et de ses prises de position, tant politiques (vis-à-vis de la Guerre d'Espagne, par exemple) que musicales. C’est ainsi qu’il défend vigoureusement Kurt Weill, alors totalement incompris.

Fin de vie

La guerre vient détourner ce remarquable parcours artistique. Mobilisé en septembre 1939, le capitaine de réserve Maurice Jaubert rejoint aux premières lignes la compagnie du génie qu'il commande. Il ne la quittera que pour deux brèves permissions à Nice, en janvier et avril 1940. Les lettres à son épouse font état d’un esprit de sacrifice empreint d’un profond humanisme. C’est « aux armées » que Jaubert compose ses deux dernières œuvres (qu’il n’aura pas l’occasion d’entendre) : mortellement blessé par un tir ennemi, il meurt quelques heures plus tard à l'hôpital de Baccarat, le 19 juin 1940. Initialement inhumé dans le cimetière de Baccarat, il est transféré le 18 octobre 1952 dans le cimetière de Caucade, à Nice.

Jeanne d'Arc, symphonie concertante, fut créée, salle Pleyel, le 9 mai 1942, par l'orchestre Marius-François Gaillard au cours de l'Hommage à Jeanne d'Arc. L'orchestre donna également la Suite française, Ballade, et Le Jour. Un autre hommage fut rendu à Jaubert par Gaillard lors d'un Festival Jaubert en juin 1942.

Œuvre religieuse

Œuvres pour le concert

Musiques de scène

Musiques de films

Musiques de films (posthumes)

Acteur

Maurice Jaubert tient des petits rôles dans les films suivants :

Postérité

Discographie

Bibliographie

Notes et références

  1. « Maurice Jaubert - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le 18 mars 2024)
  2. « Émouvante cérémonie, ce matin à la mémoire de Maurice Jaubert », sur musee.sacem.fr, L'Espoir, Nice, 18 octobre 1952 (consulté le 30 novembre 2019).
  3. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4649485m/f2.item.r="Maurice%20Jaubert".zoom, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4735936k/f2.item.r="Maurice%20Jaubert".zoom
  4. voir Comœdia, 20 juin 1942 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k977507n/f27.image.r="Maurice%20Jaubert"?rk=64378;0
  5. Notice Bnf

Liens externes